La nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse

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Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Brieulles_sur_Meuse

 

Aménagée en 1920, la nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse regroupe les dépouilles de soldats inhumés initialement dans de nombreux cimetières militaires provisoires tels ceux de Consenvoye, Damvillers, Dun-sur-Meuse, Lissey, Montmédy, Romagne-sous-Montfaucon, ou Stenay. Cette nécropole rassemble 2 572 corps dont 1 520 reposent en deux ossuaires. Au titre de la Première Guerre mondiale, 2 389 Français, 123 Russes, 35 Belges et un Britannique y sont réunis. Vingt-quatre Français dont un inconnu décédé lors des combats de mai à juin 1940 y reposent également.

 

Bataille de Brandeville, août 1914

Avant la guerre, la place forte de Montmédy devait servir de point d'appui aux troupes opérant dans la région. Lors des premiers combats, la garnison remplit cette fonction, accueillant le 2e corps et les nombreux blessés. Le secteur est vaillamment défendu. Le 25 août, les ponts sur la Chiers, de Chauvency-le-Château à Saint-Hubert sont détruits. Le 27, l'ordre d'évacuer est donné, après que les derniers ponts sur la Chiers et le tunnel soient dynamités. Plus de 2 000 soldats se replient vers Verdun tandis que les blessés sont laissés à Montmédy. Le 28 août, le cortège atteint Fontaine-Saint-Dagobert puis se dirige vers Consenvoye. Là, les Français entrent en contact avec l'ennemi et se met à couvert à proximité de la route de Murvaux à Brandeville. Les Allemands sont nombreux et talonnent les Français qui reculent après avoir subi de lourdes pertes.

Les Zivil arbeiter bataillon (ZAB) inhumés au sein de la nécropole de Brieulles

Faute de volontaires, et après une émeute pour le pain en mars 1916 à Lille, les Allemands requièrent les populations urbaines comme main d’œuvre pour des travaux agricoles. Près de 22 000 personnes, femmes et hommes, sont déportées dans des départements de l’Aisne, de la Meuse ou des Ardennes. À l’automne, certains peuvent regagner Lille. En octobre 1916, les civils belges sont aussi requis de manière autoritaire. Ils sont affectés dans des bataillons de travailleurs civils (zivil arbeiter bataillonen (ZAB) en Allemagne ou en France à l’arrière front. Près de 120 000 Belges sont mis au travail forcé. En 1916, les ZAB regroupent les personnes ayant refusé de travailler pour l’occupant. Parmi les personnes inhumées dans ce cimetière, des Russes appartiennent également à ces groupes de travailleurs.

La bataille de France, mai - juin 1940

De mai à juin 1940, les troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 5 juin, les Allemands atteignent la Somme et se dirigent vers Paris. Les combats retardateurs conduits par les Français sont d'une rare violence mais l’ennemi s'empare, le 9 juin, de Rouen. Après une résistance désespérée entre Rethel et l'Argonne, le dispositif français ne parvient plus à endiguer la progression ennemie dans la Marne. Le 12, ils atteignent Langres, Dijon et Belfort. Le général Weygand ordonne une retraite générale pour reformer une nouvelle ligne de défense. Trop tard, le 14 juin, les Allemands pénètrent dans Paris, s'emparent, le 17, d'Orléans, et, le 22, de la Rochelle. De nombreuses villes et des villages sont sinistrés par les combats et des milliers de soldats sont faits prisonniers par les troupes d’occupation. Une grande partie des militaires inhumés à Brieulles sont tombés du 24 mai au 10 juin 1940 lors des combats défensifs situés sur le canal des Ardennes dans le secteur du bois de Sy.

 

  • Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse. © ECPAD

  • Fantassins français en position dans un champ, 1914. Avec un uniforme d'un autre âge, les soldats français, vêtus d'un pantalon rouge garance et d'une capote gris de fer, sont particulièrement exposés, au cours de l'été 1914, aux tirs des mitrailleuses ennemies. © Collection particulière - FBN - DR

  • Panorama de la ferme et du bois d'Ormont situés aux environs de Consenvoye, août 1915. © Collections BDIC

  • Entrée du village de Dun-sur-Meuse pendant l'occupation allemande en 1916. © Collections BDIC

  • À l'Est de Parois, position en 2e ligne. Un officier du 85e RAL examine Montfaucon, mars 1917. © Collections BDIC

  • Chars d'assaut français Renault FT17 en cours de vérification avant l'attaque de Montfaucon, septembre 1918. © Collections BDIC

  • Rue bombardée de Montfaucon, octobre 1918. © Collections BDIC

  • Char français remontant une colonne de réfugiés vers les lignes de front en Meuse, printemps 1940. © ECPAD

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    Infos pratiques

    Adresse

    Brieulles-sur-Meuse
    À 30 km au nord-ouest de Verdun, à gauche du CD 964

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année