La nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois

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Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cerny-en-Laonnois

 

La nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois est l'un des principaux lieux de mémoire du Chemin des Dames. Aménagé de 1919 à 1925, il regroupe les corps de soldats tombés tout au long de la guerre dans ce secteur emblématique de l'histoire de la Grande Guerre. Plus de 5 200 soldats français y reposent dont 2 386 en ossuaire. Cinquante-quatre Russes y sont également inhumés.

À proximité, un cimetière allemand réunit 4 346 soldats dont 3 993 en ossuaire. De l'autre côté de l'axe routier, est érigé le mémorial du Chemin des Dames. Au sein de cette chapelle se déroulent d'importantes cérémonies commémoratives. Sur le parvis de cet édifice, se dresse une Lanterne des Morts conservant ainsi le souvenir des soldats décédés durant ce conflit. Cet ensemble mémoriel est complété par un monument britannique rappelant l'engagement du Britisch Expeditionnary Forces dans ce secteur, notamment le 1er bataillon du North Loyal Lancashire Regiment qui s’est battu, en septembre 1914, autour de l’ancienne sucrerie, dominant le plateau.

Parmi les soldats inhumés, repose le corps d'Albert Truton (Tombe n°1774). Soldat au 75e régiment d'infanterie, il est, le 8 juin 1917, considéré avec onze de ses camarades, comme mutin. Condamné à mort, il est fusillé à Pargnan (Aisne).

Dès les premières semaines du conflit, le plateau du Chemin des Dames représente un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne l'ennemi talonné par les Français et les Anglais se replie sur le plateau qui se transforme progressivement en véritable forteresse.

L'offensive du Chemin des Dames, avril 1917

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive française dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Chargé de rompre les lignes allemandes, plus d'un million d'hommes appuyé par 5 310 pièces d'artillerie et 128 chars est engagé.

Au matin du 16 avril 1917, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Les combats mais l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagit avec fermeté. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires.  Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison qui vise l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames qui est pris le 23 octobre et amène les Allemands à abandonner le plateau du Chemin des Dames et à se replier au nord de la vallée de l'Ailette.

Les combats de 1918 au Chemin des Dames

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement la crête du Chemin des Dames et atteignent la Vesle. Soissons est occupée et Reims est sous les tirs directs de l'artillerie. Le 30, les Allemands atteignent la Marne. Les Français se replient, le front est rompu. L'assaillant est à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre. C'est la seconde bataille de la Marne.

Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye et les Alliés contre-attaquent et repoussent les forces exsangues de l'ennemi. Appuyée par les chars, l’armée Mangin progresse rapidement. Soissons est libérée le 2 août. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage au centre et à l'est du Chemin des Dames. Les Allemands abandonnent définitivement le plateau aux troupes françaises et italiennes, le 10 octobre, un mois avant l'armistice du 11 novembre 1918.

 

  • Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois. © ECPAD

  • Entrée du boyau de Troyon camouflée, juillet 1917. © Collections BDIC

  • Poste de commandement Etienne établit en corniche sur le chemin de Cerny, juillet 1917. © Collections BDIC

  • Près de Cerny-en-Laonnois, sur le Chemin des Dames, borne kilométrique située dans une tranchée de 1re ligne, juillet 1917. © Collections BDIC

  • Sur le Chemin des Dames près de la sucrerie, ancienne chapelle transformée en coopérative, près de Cerny-en-Laonnois, juillet 1917. © Collections BDIC

  • Cuisines roulantes sous abris situées près de Cerny-en-Laonnois, août 1917. © Collections BDIC

  • Tranchée bombardée sur le Chemin des Dames, septembre 1917. © Collections BDIC

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    Infos pratiques

    Adresse

    Cerny-en-Laonnois
    À 17 km au sud-est de Laon Carrefour CD 18 (Chemin des Dames) et CD 967 (Laon/Fisme)

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

    En résumé

    Eléments remarquables

    Chapelle aux soldats - Rencontre De Gaulle/ Adenauer en 1962

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