Clément Ader

1841-1925

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Autoportrait. © Musée Clément Ader

Clément Ader est le fils unique de François Ader, menuisier. Doté d'un esprit curieux et inventif, il s'intéresse dès son plus jeune âge au vol des oiseaux. Après son baccalauréat, il entreprend des études à l'Institut Assiot de Toulouse, et en sort diplômé en 1860.

Il entre au service de la Compagnie des Chemins de Fer du Midi de la France en 1862, et y travaille jusqu'en 1866, date à partir de laquelle il commence à déposer ses premiers brevets, notamment sur le "véloce caoutchouc" en 1868.

À partir de 1873, il se consacre davantage à ses travaux sur l'aviation. Construisant des maquettes, multipliant les plans et esquisses, il tente de résoudre les contraintes du vol : la charge alaire, l'efficacité de l'hélice, etc. En parallèle, Clément Ader dépose des brevets d'invention d'amélioration du téléphone et invente le théâtrophone en 1881. Il se constitue ainsi une fortune confortable.

De 1885 à 1890, Clément Ader travaille à son prototype, Eole, un "appareil ailé pour la navigation aérienne dit Avion", qu'il brevète le 19 avril 1890, et qu'il expérimente le 9 octobre de la même année dans le parc du château de Gretz-Armainvilliers au cours d'un vol de 50 mètres.

Ader continue ses recherches en secret, améliorant les performances du moteur, en vue de réaliser un deuxième appareil, l'Avion 2, pour lequel il signe un contrat avec l'armée. Le projet est abandonné en raison des coûts élevés de réalisation et de la réduction des crédits militaires en 1894.

Il finance de ce fait son troisième prototype, l'Avion 3, qu'il achève en juillet 1897 et essaie à Satoty les 12 et 14 octobre 1897 . vols au cours desquels il parcourt une distance de 300 mètres. En 1902 cependant, ne pouvant plus faire face aux coûts de fabrication et laissé par l'armée, Clément Ader renonce à ses travaux sur l'aviation.

Il se retire dans sa propriété de Muret en 1905. En 1906, à l'occasion de son vol à Bagatelle, la presse qualifie Santos Dumont de "premier Français qui ait volé". Clément Ader sort alors de sa retraite et décide de faire connaître ses travaux au public. Il publie La première étape de l'aviation militaire en 1907, puis L'aviation militaire en 1909, ouvrage dans lequel il expose ses vues sur le développement de l'arme aérienne dans les conflits à venir.

Sa valeur et l'importance de ses travaux lui sont reconnus, tardivement, lorsqu'il est élevé à la dignité de Commandeur de la Légion d'Honneur en 1922.

 

Source : Musée Clément Ader
  • Décollage de l'Eole - Gouache de Georges Beuville. Source : Musée Ader - Muret

  • Le véloce-caoutchouc. Source : Musée Ader - Muret

  • Lieux de mémoire