La nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt

Partager :

Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Dompierre-Becquincourt

 

La nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1920, elle est aménagée en 1935 et 1936 pour réunir les corps des soldats exhumés d'autres cimetières militaires de la région. Cette nécropole rassemble 7 033 corps dont 5 362 reposent en tombes individuelles ou collectives. Quatre ossuaires recueillent les restes mortels de 1 671 combattants inconnus. Au sein de ce cimetière, reposent aussi les dépouilles d’un Allemand, d’un Russe, d’un Suédois, d’un Belge ainsi que de nombreux soldats d’origines diverses (Danemark, Luxembourg, Suisse, Espagne, etc.) engagés volontaires dans la Légion étrangère, morts au cours de la Grande Guerre.

Il faut souligner la présence de très nombreux soldats coloniaux, tirailleurs sénégalais, algériens, spahis, ou encore Indochinois très impliqués dans les combats de la Somme.

Pour la Seconde Guerre mondiale, un seul soldat, Olivier Kohn décédé le 9 juin 1940 repose à la tombe n° 3815.

À l'entrée du cimetière, est érigé un monument offert par les Italiens de la région. Symbole de l’amitié franco-italienne, il a été inauguré le 11 octobre 1923.

Le régiment de marche de la Légion étrangère dans la Somme

Dès la déclaration de la guerre, 32 000 volontaires étrangers veulent se battre aux côtés des Français et s’engagent dans la Légion Etrangère. Un décret du 3 août 1914 autorise cet engagement de volontaires étrangers pour la durée de la guerre. Engagé comme troupes d’assaut sur le front occidental, ils font figure de troupes d’élite. Fin 1915, est créé le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE).

Le 4 juillet, l’objectif est la prise de Belloy-en-Santerre, le 3e bataillon est anéanti et avec notamment le décès de son commandant. Du 4 au 9 juillet, les pertes sont très importantes 1 368 hommes sur 3 000 parmi eux, Zan Guy d’origine Sénégalaise (tombe n° 798), Wilfred Michaud d’origine américaine (tombe n° 398), Charles Fentz d’origine Danoise (tombe n° 1030) ou encore Victoriano Ramoneda d’origine Espagnole (tombe n° 637).

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livre d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La Mer du Nord est atteinte. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les Alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Les villages de Dompierre et de Becquincourt sont sur la ligne de front et sont enlevés dès le premier jour de l'offensive de la Somme, le 1er juillet 1916, par les troupes coloniales.

Le 1er corps d'armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt où se situe le village de Dompierre. Point d'appui de la première ligne allemande, les ruines de Dompierre sont enlevées après que les Français aient bousculé l'ennemi installé sur trois lignes successives de tranchées. Malgré ce succès, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les Alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les Alliés grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie conquiert quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les Alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

 

  • Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © Guillaume Pichard

  • Blessés allemands évacués par deux brancardiers allemands, juillet 1916. © BDIC

  • Soldats allemands dans la région de Péronne, septembre 1916. © Le Miroir - collection particulière ML

  • Soldats allemands dans la région de Péronne, septembre 1916. © Le Miroir - collection particulière ML

  • Batterie d’artillerie de marine de 164,7 mm en attente sur la commune des Chelles, au sud-est de Compiègne, juin 1918. D’une portée de dix-neuf kilomètres, ce canon soutient le secteur nord de Compiègne et la route menant à Noyon, qui est un  enjeu de la bataille du Matz. Durant la Grande Guerre, de nombreuses garnisons d’artilleurs de marine sont dépêchées sur le front pour servir au sein des unités de l’armée de terre. © ECPAD/Jacques Ridel

  • Embarquement de canons pris à l'ennemi en gare de Dompierre-Ferrières, septembre 1918. © BDIC

  • Canon allemand de 105 mm capturé sur le champ de bataille, septembre 1918. © BDIC

  • > Retourner aux résultats

    Infos pratiques

    Adresse

    Dompierre-Becquincourt
    Au sud-ouest de Péronne, D 71

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année