La nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure

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Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chasseneuil
Pour accéder au panneau d'information du mémorial, cliquer ici vignette_Chasseneuil_memorial

 

Édouard Pascaud, maire de Chasseneuil, et son fils Guy Pascaud, co-fondateur du Maquis A S 18 Bir-Hacheim,sénateur de la Charente, ont fait don du terrain sur lequel s’étend la nécropole nationale  à l’Etat, qui en assure aujourd’hui l’entretien Et la valorisation. Le Mémorial de la Résistance a été édifié à l’initiative du colonel André Chabanne, député de la Charente, chef et co-fondateur du maquis Bir Hacheim, également désormais sous la responsabilité de l’État.

La nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure regroupe 2 255 tombes de combattants français morts pour la France. Parmi eux figurent 2 026 soldats et résistants tombés lors des différents combats qui se sont déroulés entre 1940 et 1945. Portant l’inscription In Memoriam, 226 tombes rappellent le nom d’un Résistant dont le corps a été restitué à ses proches. Édifié sur une colline face à la forêt de Cherves-Châtelars, où était implanté le maquis Bir-Hacheim, ce cimetière national préserve la mémoire des membres de ce maquis et de manière plus générale de l’ensemble des résistants charentais morts lors des combats de libération de 1944 et 1945. Aménagé jusqu’en 1970, ce site réunit aussi les dépouilles de soldats coloniaux morts pour la France lors de la campagne de France (1940) et de résistants d’autres régions, dont les corps avaient été initialement inhumés dans des cimetières du grand sud-ouest. Par ailleurs, trois soldats français morts en 1914-1918 y sont inhumés.

 

Les emblèmes funéraires des nécropoles nationales

Respectant le principe de l’égalité de tous devant la mort, les nécropoles nationales s’organisent autour d’un mât des couleurs. La loi du 2 juillet 1915 crée la mention officielle
"Mort pour la France", puis celle du 29 décembre 1915 institue la sépulture perpétuelle aux frais de l’État, pour les militaires titulaires de cette mention. Cette nouvelle approche souligne la reconnaissance de la Nation envers les soldats tués dont l’État se fit l’interprète et le garant. Ce droit permet ainsi aux familles endeuillées de se recueillir sur un lieu précis où repose le corps de l’être cher. Ce principe se poursuit lors la Seconde Guerre mondiale et perdure encore. Des dispositions sont prises pour, dans la mesure du possible regrouper les morts selon leur nationalité et leur religion. À ce titre, différents emblèmes marquent l’appartenance d’un soldat à une confession religieuse ou son absence de croyance religieuse.

La Résistance en Charente

Coupée en deux par la ligne de démarcation dès juin 1940, la Charente connaît une activité résistante importante.

Les premiers actes de Résistance civile comme la distribution de tracts ou le passage clandestin de la ligne de démarcation sont isolés.

Le 12 octobre 1941, Gontran Labrégère, qui avait tenté d’incendier un dépôt en gare d’Angoulême, est fusillé par les Allemands.

Grâce à l’action des réseaux, la Résistance armée se développe. Avec des réfractaires au Service du Travail Obligatoire qui rejoignent les premiers résistants, plusieurs maquis s’organisent en 1943 comme le maquis FFI Bir-Hacheim d’André Chabanne dans les bois de Cherves-Chatelars, le maquis de Brigueuil de Deserces et Barataud et le maquis FTP de Bricout et Bernard Lelay à Pressac et Chabanais.

Le Bureau des Opérations Aériennes (BOA) que dirige René Chabasse organise les atterrissages clandestins et les parachutages d’armes.

Ainsi, Claude Bonnier et Jacques Nancy atterrissent à Angeac-Charente en novembre 1943 : Claude Bonnier, délégué militaire régional du général de Gaulle en France occupée, pour coordonner et armer la Résistance; Jacques Nancy pour former des groupes de saboteurs.

Les principaux maquis charentais qui ont participé aux combats pour la Libération du département jusqu’en août 1944 sont :

  • le maquis de Brigueuil
  • le maquis Bir-Hacheim (Armée secrète 18)
  • le maquis Bernard (FTPF)
  • le maquis Foch (Armée secrète 15)
  • la Section Spéciale de Sabotage du capitaine Jacques Nancy
  • le groupe autonome de sabotage

Ils ont à leur actif 120 attaques de convois allemands ou escarmouches et 100 sabotages.

Au cours de la période d’occupation, plusieurs colonnes allemandes de représailles se sont livrées à des exactions en Charente.

Ainsi, le 22 mars 1944, Chasseneuil est totalement investi par les Allemands qui perquisitionnent et procèdent à des arrestations. Ils poursuivent sur Saint-Claud et Saint-Laurent-de-Céris où, après combat, ils font prisonnier à Andourchapt 33 résistants du maquis de Négret qui seront fusillés à Poitiers le 8 mai 1944.

310 résistants charentais sont morts pour la France ou disparus ; 405 civils ont été fusillés ou victimes des bombardements.

La plupart des résistants charentais ont poursuivi le combat en s’engageant en septembre 1944 dans des unités régimentaires (6e et 107e régiments d’infanterie) qui ont libéré les poches de l’Atlantique de Royan et de La Rochelle en mai 1945.

Les soldats français morts en Belgique lors de la Campagne de France

Décédés lors des combats d’Etalle (Belgique) le 10 mai 1940, onze soldats, pour la plupart, affectés au 2e régiment d'automitrailleuses (2e RAM), sont inhumés en ce lieu depuis 1958. Après avoir résisté à un adversaire supérieur en nombre, ces hommes sont morts lors d’un affrontement les opposant à des détachements motorisés et blindés allemands qui venaient d'envahir la Belgique. Ces soldats avaient entre 22 et 35 ans et étaient originaires de diverses régions françaises. Ils font partie des 120 000 soldats français tués au cours de la bataille de France qui eut lieu du 10 mai au 22 juin 1940.

Les résistants du maquis de la Parade

Fondé en mai 1943 dans la région toulousaine, le maquis de La Parade connaît une activité importante dans le Sud-Ouest et Sud-Est de la France. En ce lieu reposent 25 membres de ce maquis, exécutés par les Allemands le 28 mai 1944 en Lozère.

 

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnieure. © ECPAD

  • Portrait d'André Chabanne, chef du maquis Bir-Hacheim AS18. © Collection privée - DR

  • Portrait de Claude Bonnier, délégué militaire régional du général de Gaulle en France occupée. © Collection privée - DR

  • Portrait de Bernard Lelay, chef du maquis FTP Bernard. © Collection privée - DR

  • Portrait de Maxence Simon, premier résistant du maquis Bir Hacheim tué. © Collection privée - DR

  • Portrait de Jacques Nancy, chef de la Résistance Spéciale de Sabotage. © Collection privée - DR

  • Portrait de rené Chabasse, responsable du Bureau des Opérations Aériennes. © Collection privée - DR

  • Carte postale représentant le Mémorial de la Résistance en construction. © Collection privée - DR

  • Inauguration du mémorial de la Résistance de Chasseneuille, le 21 octobre 1951. © Collection privée - DR

  • Inauguration du mémorial de la Résistance de Chasseneuille, le 21 octobre 1951. © Collection privée - DR

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    Infos pratiques

    Adresse

    Chasseneuil-sur-Bonnieure 16260
    À 30 km d'Oradour-sur-Glane, sur la route de Limoges à Angoulême, D27

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année