5 novembre 1944 - La croix de la libération est remise à la ville de Grenoble

Partager :

Remise au maire de Grenoble, Frédéric Lafleur, de la croix de la Libération à la ville par le général de Gaulle.  © Robert Auclaire/ECPAD/Défense
Remise au maire de Grenoble, Frédéric Lafleur, de la croix de la Libération à la ville par le général de Gaulle
Remise au maire de Grenoble, Frédéric Lafleur, de la croix de la Libération à la ville par le général de Gaulle. Crédit : © Robert Auclaire/ECPAD/Défense
Corps 1

Le général de Gaulle, afin d'affirmer sa légitimité comme président du Gouvernement provisoire de la République française et s'assurer du respect de la légalité républicaine, multiplie les voyages en France. Les 4 et 5 novembre 1944, il se rend successivement à Albertville, Chambéry et Grenoble.

A Grenoble, le général, après avoir remonté le boulevard Gambetta au milieu d'une foule enthousiaste, passe les troupes en revue avenue Maréchal Foch. Puis, place Pasteur, devant la maison des étudiants, lieu de la manifestation et des arrestations massives du 11 novembre 1943, il rend hommage à la ville en remettant au maire Frédéric Lafleur la croix de la Libération. Cette remise de l'Ordre de la Libération, créé par ordonnance le 16 novembre 1940 et "destiné à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de la libération de la France et de son Empire", fait de Grenoble la deuxième ville élevée au titre de Compagnon de la Libération (par décret du 4 mai 1944).

« Ville héroïque à la pointe de la résistance française et du combat pour la libération. Dressée dans sa fierté, livre à l'Allemand, malgré ses deuils et ses souffrances, malgré l'arrestation et le massacre des meilleurs de ses fils, une lutte acharnée de tous les instants. Bravant les interdictions formulées par l'envahisseur et ses complices, a manifesté le 11 novembre 1943, sa certitude de la victoire et sa volonté d'y prendre part. Le 14 novembre et le 2 décembre 1943, a répondu aux représailles et à l'exécution des chefs des mouvements de la résistance, par la destruction de la poudrière, de la caserne, de transformateurs et d'usines utilisés par l'ennemi. A bien mérité de la Patrie. »

Corps 2