Nationalisation des usines Renault

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Le 16 janvier 1945 constitue un tournant pour l'industrie automobile française qui voit l’entreprise de Louis Renault devenir la régie nationale des usines Renault.

Corps 1
À l'atelier d'Issy-les-Moulineaux un ouvrier ponce
une plaque de blindage d'un char B 1 bis.

© Auteur inconnu/ECPAD/Défense. Reportage complet

 

Cette ordonnance du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), que dirige alors le général de Gaulle, participe de la politique de nationalisations des moyens de production destinée à soutenir la reconstruction du pays. Si la nationalisation des entreprises de construction automobile ne figure pas au programme du Conseil national de la Résistance (CNR) acté le 15 mars 1944, la collaboration avec les forces d'occupation allemandes de Louis Renault, le fondateur et dirigeant de l’entreprise justifie cette confiscation. En conséquence, l'État procède à la dissolution de la Société anonyme des usines Renault et la transforme en la Régie nationale des Usines Renault (RNUR). La nationalisation de Renault se comprend ainsi non seulement comme une mesure punitive mais aussi comme l’acte d’une République volontariste qui conçoit la reconstruction au prisme de la modernisation économique dans le cadre d’une France récemment libérée.