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La nécropole nationale de Vitry-le-François

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Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vitry-le-François

 

Créée en 1921 afin d’y regrouper les corps de soldats exhumés de cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées de la région du Perthois ou des hôpitaux militaires de la ville, la nécropole de Vitry-le-François rassemble près de 4 000 corps de soldats morts pour la France, dont 2 558 reposent en ossuaire. Sept soldats britanniques morts en 1914-1918 y sont également inhumés. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, issus de la région et de la Haute-Marne, les corps de 62 combattants français y ont été réunis.

 

Les combats du Mont-Moret, 6-10 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, les armées françaises déploient un mouvement rétrograde. Bien qu’épuisées, elles sont prêtes dès le 5 septembre à contre-attaquer sur une ligne de résistance de près de trois cent kilomètres, où va se jouer le sort de la France.

Le 6, dans la région de Vitry-le-François, les combats sont d’une rare violence notamment au Mont-Moret. Les Allemands s’emparent notamment de cette colline stratégique surplombant la Marne. Mais, les Français s’accrochent pour retenir l’ennemi, privé ainsi de franchir le fleuve. Les combats se prolongent. Contenant avec difficulté les assauts répétés des troupes saxonnes, les coloniaux et les fantassins auvergnats de Brive-la-Gaillarde repoussent l’ennemi. Le 8, le Mont-Moret est aux mains des Français qui essuient de violents bombardements. Le 10 septembre sur l’ensemble du front, l’armée allemande amorce sa retraite. Les Français remontent plus au nord. A leur tour, les Auvergnats entament la poursuite et rejoignent, le 11 septembre, les villages de Blacy, Loisy et Couvrot.

Au cours de ces combats, Vitry-le-François est occupée mais épargnée de la destruction. Les Allemands y installent d’importants cantonnements mais aussi près de dix hôpitaux dont celui de la Collégiale.

Vitry-le-François, une ville-hôpital dans la guerre

Ville où le général Joffre conduit, en août 1914, les premières opérations de la Grande Guerre, Vitry-le-François est au cœur des combats de la première Bataille de la Marne. À l’issue de la victoire française, elle devient l’un des plus importants centres de secours du conflit. Située à 60 km en arrière du front, cette ville-hôpital accueille, au sein d’une dizaine de structures médicales, près de 2 à 3 000 blessés lors des grandes offensives. Première étape pour les blessés de l’Argonne, de Champagne ou de Verdun, plusieurs dizaines de soldats français, alliés et allemands y sont soignés jusqu'en 1918. Le tout dernier hôpital, le "dépôt des éclopés", ferme en juin 1919.

La nécropole nationale de Vitry-le-François

Au cours de la guerre, l’autorité militaire se charge de l’inhumation des soldats décédés, mais les habitants de Vitry-le-François entretiennent les tombes, accueillent et renseignent les familles endeuillées. En 1920-1921, conformément au vœu du chanoine Nottin, alors archiprêtre de Vitry-le-François au moment de la bataille de la Marne, une chapelle dédiée à la Vierge Marie Immaculée est érigée. Se dressant au centre de la nécropole, ce monument rassemble, dans ses fondations, les restes mortels de 1 127 soldats inconnus, exhumés des cimetières de Blesmes et du Mont-Moret. Une plaque sur le dôme rappelle le souvenir des 304 vitryats morts pour la France en 1914-1918.

Les fusillés de Saint-Amand-sur-Fion

Au cours de l’automne 1914, la justice militaire française devient plus sévère. Les conseils de guerre spéciaux sont créés. Le recours en révision comme le droit de grâce sont provisoirement supprimés. Obéissant à des logiques spécifiques, la justice militaire vise à punir les crimes et délits des soldats tels que l’espionnage, l’insoumission… L’automutilation est condamnée. En effet, dès septembre 1914, les blessures volontaires aux mains et aux pieds se multiplient et se prolongent tout au long de la guerre. Le médecin émet un diagnostic qui peut innocenter le suspect ou le conduire au peloton d’exécution. En avril 1915, après les violents combats des Hurlus, quatre hommes sont accusés de mutilation volontaire. Jugés pour "abandon de poste", ils sont fusillés au matin du 3 avril 1915 à Saint-Amand-sur-Fion. L’écrivain-combattant, Maurice Bedel, prix Goncourt en 1927, rapporte le récit de cette exécution. Témoin aux côtés de 6 000 autres combattants, il évoque le supplice de ces quatre hommes, appartenant aux 174e, 72e, 127e et 8e régiments d’infanterie (RI). Jugés par le Conseil de guerre de la IVe armée, ils n'ont pas été réhabilités.

Parmi les soldats français inhumés au sein de la nécropole de Vitry-le-François, reposent notamment les dépouilles de ces quatre hommes, Lucien Mervelay, soldat au 174e RI âgé de 29 ans, Louis Grard soldat au 127e RI âgé de 22 ans, Charles Cailleretz, soldat de 1re classe au 8e RI âgé de 25 ans et Marcel Pollet, soldat au 72e RI âgé de 25 ans. Précédemment inhumés au cimetière militaire provisoire de Courdemanges, ces quatre soldats reposent dans l'ossuaire de la nécropole nationale depuis août 1922. À la même date, 379 militaires connus ont été transférés de Courdemanges vers Vitry-le-François et placés en ossuaire.

 

  • Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Vitry-le-François. © ECPAD

  • Fantassins français en position dans un champ. Vêtus d'un pantalon rouge garance et d'une capote gris de fer bleuté, les soldats français sont particulièrement exposés, au début de la campagne de 1914, aux tirs des mitrailleuses ennemies. © Collection privée - FBN - DR

  • Général Fernand Langle de Cary (1849-1927). Mis dans la section de réserve à la veille de la guerre, il est rappelé, en août 1914, pour conduire la 4e armée française engagée dans la bataille des Ardennes, le repli sur la Meuse... Commandant du groupe d'armées du Centre à partir de décembre 1915, il sera écarté en mars 1916. Attaché au souvenir des combats de Vitry-le-François (9 septembre 1914), le général Langle de Cary assiste aux cérémonies commémoratives annuelles organisées à la nécropole nationale de Vitry-le-François jusqu'à son décès le 19 février 1927. © Collection privée - FBN - DR

  • Canon français de 105 mm endommagé par un obus allemand au cours des combats aux alentours de Vitry-le-François, septembre 1914. © Collections BDIC

  • Soldats français regroupés à Vitry-le-François avant de rejoindre le front de Verdun, mars 1916. © Collections BDIC

  • Arrivée de blessés à l'ambulance annexe n°82 installée à Vitry-le-François, mai 1916. © Collections BDIC

  • Tisanerie de l'ambulance annexe n°82, mai 1916. © Collections BDIC

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    Informationen

    Anschrift

    Vitry-le-François
    Au sud-est de Châlons-en-Champagne, N 44

    Wöchentliche Öffnungszeiten

    Visites libres toute l’année

    Zusammenfassung

    Eléments remarquables

    Chapelle-ossuaire 1914-1918

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