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3.4 Points de passage et d’ouverture : Le front de l’Est et la guerre d'anéantissement

 

Séquences vidéo

  • Stalingrad, Film de Jean-Jacques Annaud, 2001
  • Croix de Fer, Film de Sam Peckinpah, 1973
  • Generation War (Unsere Väter, Unsere Mütter), mini-série allemande 2013
  • Entretien avec Christian Ingrao sur « La Promesse de l’Est », Les Voix de l’Histoire, 2019

 

Objets

Musée de l’Armée

 

Bibliographie indicative

  • Masha Cerovic, Les enfants de Staline. La guerre des partisans soviétiques (1941-1944), Paris, Le Seuil 2018
  • Christian Ingrao, Les Chasseurs noirs. La brigade Dirlewanger, Paris, Collection Tempus, 2009
  • Christian Ingrao, « Culture de guerre, imaginaire nazi, violence génocide : le cas des cadres du S.D. », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2000/2 (tome 47), p. 265-289
  • Jean Lopez, Lasha Otkhmezuri, Barbarossa. 1941, la guerre absolue, Paris, Passé Composé, 2019
  • Sönke Neitzel, Harald Welzer, Soldats. Combattre, tuer, mourir; procès-verbaux de récits de soldats allemands, Paris, Gallimard, 2013

 

 

La catastrophe de Tallinn (1941)

Lorsqu’en août 1941, les troupes allemandes coupent le chemin de fer Tallinn-Leningrad et atteignent le golfe de Finlande, la capitale estonienne et la base principale de la flotte baltique soviétique sont isolées et assiégées. Bien que défendre Tallinn dans de telles circonstances soit inutile, les dirigeants soviétiques hésitent à donner l’ordre d’évacuation jusqu’au dernier moment. Ce n’est que le 27 août, alors que des combats éclatent dans les rues de la ville, qu’un convoi soviétique de 225 navires quitte Tallinn pour Leningrad. À côté des navires de guerre, l’armada soviétique comprend de nombreux navires de transport avec les restes du 10e corps de fusiliers et du personnel civil (pour un total d’environ 41 000 hommes). Malgré la courte distance, la traversée du golfe de Finlande est calamiteuse. Les navires heurtent des mines et sont constamment harcelés par les attaques des torpilleurs finlandais. La véritable catastrophe survient lorsque la Luftwaffe entre en action. L’armada soviétique n'a absolument aucune aviation pour se couvrir et sa défense antiaérienne est très faible. Les navires soviétiques sont des proies cibles faciles pour les pilotes allemands. Au moment où le convoi arrive à Leningrad le 31 août, la flotte a perdu 62 navires avec plus de 10 000 hommes. Les Allemands n’ont quant à eux perdu que dix avions.

Cet épisode permet de faire réfléchir à la dimension maritime de la guerre à l’Est, souvent peu connue, qui a pourtant des éléments intéressants qu’on retrouve par exemple dans la campagne de Crimée de 1942 ou dans la reconquête entreprise à partir de 1944 (notamment en Courlande).

 

Article (1942) d’un universitaire américain, Atwood Townsend, sur les assassinats perpétrés par les nazis, notamment à l'encontre des Juifs, et diffusé par la presse française libre.