Newsletter

Chapitre : Essor et déclin des puissances, un regard historique

 

Le déclin de l’Empire ottoman : une vision française

Deux documents permettent d’appréhender le déclin de la puissance ottomane au travers de la perte de souveraineté sur des espaces basculant sous la coupe d’autres États : ainsi, l’expansion coloniale peut-elle être analysée comme la transition d’un pouvoir à un autre, d’une domination à une autre.

Titre : Le maréchal Randon recevant la soumission des tribus de Grande Kabylie et dirigeant les travaux de la construction du Fort-Napoléon.

Crédit : Ministère des Armées/Musée de la Légion étrangère (Inv. FNAC FH 862-103. Musée de la Légion étrangère. Exposition permanente)

Nature : Tableau (huile sur toile) d’Alfred Decaen (1861), 2m x 1,35m

Description : Le maréchal Jacques Louis Randon reçoit la soumission des tribus de Grande Kabylie lors de la conquête de l’Algérie. Débutée en 1830, celle-ci a entraîné la chute de la Régence d’Alger, qui dépendait théoriquement de l'Empire ottoman depuis le XVIIe siècle. Le maréchal Randon a conduit plusieurs opérations contre les Kabyles dans les années 1850. Devenu gouverneur de l’Algérie française, il en repoussa les limites jusqu’aux franges du désert saharien, et incarne un idéal de soldat-bâtisseur.

Titre : Un bivouac en Algérie

Crédit : Musée de la Légion étrangère. Exposition permanente

Nature : Faïence datant de 1840.

Description : Assiette populaire représentant un bivouac de l’Armée d’Afrique en Algérie (vers 1840). Cet objet témoigne de la volonté de mise en scène de cette conquête longue, difficile et coûteuse qui s'est notamment traduite par le recul de l’influence de l’Empire ottoman en Afrique du Nord.

 

Une puissance qui se reconstruit,

les nouvelles ambitions russes

 

Pour aller plus loin

Cas d’étude : l’Amérique du Sud

  • Jean-Jacques Kourliandsky, « Amérique Latine : les enjeux de la défense nationale », Carnet du temps n°134, p. 30

Pourtant sans conflits majeurs ni menaces extérieures, l’Amérique Latine explose les records de mortalité. Durant le XXème siècle, l’ascendance américaine militaire et économique a contraint les pays sud-américains à se centrer sur la sécurité nationale. Depuis 2000, l’aisance financière des gouvernements a permis une ouverture défensive et la création d’organisations régionales autonomes.

  • Licio Caetano do Rego Monteiro, « Défense et politique extérieure du Brésil : de la construction régionale au retrait », Carnet du temps n°134, p. 32

La décennie 2000 est marquée par un régionalisme brésilien fort et une coopération internationale libérée de l’emprise américaine permettant de nombreuses avancées économiques. Après de nombreux scandales politiques, une nouvelle polarisation politique a conduit au retrait du Brésil sur la scène internationale et un retour de l’alignement avec les États-Unis.

 

Cas d’études : le continent africain

  • Paul-Alexander Cramers, « L’Union Africaine : un pilier de la sécurité et de la paix sur le continent »,  Carnet du temps n°122, p. 10

L’Union Africaine est née d’une décision de gérer les problématiques du continent africain par les Africains. Une priorité a été émise sur la prévention des conflits et le maintien de la paix au travers de déploiements militaires et policiers mais aussi de mécanismes juridiques et diplomatiques grâce à un Conseil de paix et de sécurité.

  • Jean-Marc Albert, « L’Afrique du Sud, une puissance régionale », Carnet du Temps n°133, p. 6

Un véritable rayonnement à l’échelle continentale de nature diplomatique, économique et militaire est à nuancer à l’aune d'innombrables polémiques de corruption et d’un climat de violence omniprésent, fruit d'inégalités sociales marquées à l’échelle nationale.

  • Fanny Boyer, « Le Nigéria, une puissance fédérale », Carnet du Temps n°133, p. 9

Composée de 36 États et de 300 groupes ethniques, la fédération nigériane a fait du pluralisme un principe constitutionnel. Du fait d’inégalités entre les Etats et ce malgré une redistribution des recettes pétrolières, le système fédéral a participé à l’émergence d’une concurrence interétatique, religieuse et ethnique.

  • Christian Bouquet, « RD Congo, un pays trop grand et trop riche ? », Carnet du temps n°133, p.36

Fragmentée en plusieurs territoires contrôlés par endroits entre seigneurs de guerre et groupes armées, la RD du Congo peine à (re)trouver son unicité. Les ressources minières abondantes se retrouvent aux mains de ces seigneurs de guerre ou bien de politiciens corrompus.

  • « Les présences militaires chinoises en Afrique », Carnet du Temps HS, p. 18

Le continent africain a été choisi pour accueillir, depuis l’accord bilatéral sino-djiboutien de décembre 2015, la première base militaire chinoise à l’étranger. Dernière étape d’une présence militaire chinoise historique en Afrique, la base djiboutienne est ainsi un enjeu primordial pour accéder au statut incontesté de puissance globale.

 

Cas d’études : L’Asie et l’Indo-Pacifique

  • Emmanuel Véron, « Les grandes organisations régionales en Asie : l’OCS et l’ASEAN », Carnet du temps p. 132, p.10

L’Asie comporte peu d’organisations régionales par rapport aux autres régions, du fait de la bipolarité russo-américaine durant la Guerre froide. L’OCS, luttant contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, et l’ASEAN, centrée sur le dynamisme économique et la stabilité régionale, encadrent le paysage économique et diplomatique de l’Asie.

  • Rémi Paul, « Asie Centrale : le retour du grand à trois ! », Carnet du temps n°132, p. 14

Les pays d’Asie Centrale se trouvent, comme au XIXème siècle, pris dans un jeu d’influence entre la Russie et la Chine. La région est devenue le théâtre sur lequel s’actualise la concurrence sino-russe : la Russie souhaite y conserver une mainmise politique et la Chine y faire passer ses nouvelles routes de la soie.

  • Emmanuel Veron, « Entre le partenaire économique chinois et le camp occidental : quel positionnement pour l’Australie ? », Carnet du temps n°132, p. 16

Entre 2000 et 2010, l’Australie a multiplié les accords commerciaux, diplomatiques et culturels avec la Chine, hissant le géant asiatique en premier partenaire commercial. Suite à des affaires d’espionnage et une omniprésence chinoise sur leur territoire, les Australiens cherchent à diversifier leurs partenariats avec l’Europe, le Japon et les Etats-Unis.

  • Marie Dabos, « L’équilibre fragile de la Corée du Sud sur la scène régionale », Carnet du Temps n°132 p. 18
Malgré un niveau de vie par habitant supérieur à celui de la France, la Corée du Sud demeure géopolitiquement vulnérable depuis la Guerre de Corée (1950-1953) et sa partition avec la Corée du Nord. Territorialement petite face à ses voisins chinois et japonais, la Corée du Sud est dépendante tant de l’économie chinoise que des relations entre grandes puissances internationales.

 

Une incarnation de la puissance : la puissance aérienne française

  • « La maîtrise de l’air, naissance de l’armée de l’air », Air Actualités, Mars 2009, p. 58-61.

La création de l’armée de l’air a vu s’opposer deux clans : les partisans du général Giulio Douhet favorable à la mise en place d’une armée autonome et les partisans de l’assimilation de l’arme aérienne dans les armées déjà existantes. Opposition qui débouche en 1934 sur la création de l’armée de l’air française sous l’impulsion du ministre Pierre Cot.

  • Général de Chassey, « Réflexions sur la puissance aérienne », Penser les Ailes françaises, n°5, février 2005, p. 33-45.

La puissance aérienne comme spatiale joue aujourd’hui un rôle clé dans les guerres menées par la France et ses alliés. Dans cet article, le général de Chassey analyse les caractéristiques et l’emploi de l’aviation dans les conflits contemporains (1914-2005) dans l’objectif d’en dégager les principales évolutions.

  • « Les prémices de la projection », in Air Actualités, n°678, février 2015, pp. 58-61.

La fin de la période coloniale et la mise en place de la doctrine sur les forces stratégiques marquent un tournant dans la gestion des opérations militaires de la France. Dès la fin des années 1960 le général Guernon, face aux lacunes de l’armée française, met en place des moyens logistiques permettant un déploiement rapide et efficace des troupes sur un théâtre d’opération.

  • « Création de la BA 188, site géostratégique », Air Actualités, avril 2010, pp. 58-61.

Après la colonisation de la côte somalienne, la mise en place d’une base aérienne est décidée. D’abord de faible importance elle se développera, même après l’indépendance de Djibouti, notamment en raison de sa position stratégique.

  • « Libye, les aviateurs de l’opération Harmattan », in Air Actualités, hors-série, 2012

Le 19 mars 2011 est lancée une opération d’ampleur pour assurer la protection des populations civiles libyennes, contre le colonel Kadhafi, l’opération Harmattan. D’une ampleur rare, elle a vu la mise en place d’une logistique aérienne conséquente et l’utilisation de nouveaux armements. Cette opération est un modèle de déploiement de forces aériennes.