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Des fictions plus intimistes

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"Il faut sauver le soldat Ryan", Steven Spielberg, 1998. © Collection ChristopheL/Amblin-Paramount-Dreamworks

La représentation des conflits contemporains au cinéma prend d’innombrables formes. Des fresques historiques aux biographies, en passant par les films de propagande, le regard porté sur la guerre est riche d’enseignements sur la société qui les produit. Ces oeuvres reflètent en effet la réalité et la perception d’une époque et s’ancrent dans ses imaginaires.

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Si la peinture, le théâtre, la littérature puis la photographie ont, bien avant le cinéma, relaté et rendu compte des différents conflits, la guerre est aussi un sujet précocement et fréquemment porté sur les écrans. Depuis son invention dans les dernières années du XIXe siècle, le cinématographe a beaucoup évolué techniquement et le rapport à la guerre de la société qui le produit s’est également modifié : on ne filme pas de la même façon les deux guerres mondiales ou les conflits coloniaux dans la deuxième moitié du XXe siècle et aujourd’hui. Que nous dit de la guerre son récit cinématographique ? En quoi nous renseigne-t-il dans le même temps sur la société qui le produit et sur son rapport à l’affrontement ?

Des fresques patriotiques

Dès ses débuts, le cinéma, contemporain de plusieurs conflits de la fin du XIXe siècle, s’emploie à les fixer sur pellicule. Les Français découvrent notamment en salles de petits films réalisés par Georges Méliès reconstituant, à partir de maquettes, les combats navals de la guerre gréco-turque de 1897 et du conflit hispano-américain de 1898. Devant un public fasciné, les navires s’affrontent, certains coulent, le cuirassé USS Maine explose dans le port de la Havane...

 

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Combat naval en Grèce de Georges Méliès, 1897, Georges Méliès, © Coll. Cinémathèque française

 

Dans le même temps, les apprentis cinéastes s’inspirent de toiles de grands maîtres pour porter à l’écran des épisodes historiques déjà connus et appréciés des contemporains. Ainsi, le tableau d’Alphonse de Neuville Les Dernières Cartouches, qui relate un épisode de la guerre de 1870, fait-il l’objet de plusieurs adaptations sur grand écran. Les cinéastes exaltent le courage des combattants, soulignant l’élan patriotique dont ils ont fait preuve malgré l’adversité et la défaite. Cette tendance à mettre en avant le patriotisme à travers la création de films de guerre se confirme au début du XXe siècle et jusqu’à l’orée de la Première Guerre mondiale.

De la censure au manifeste pacifiste

À l’été 1914, la guerre ne se joue plus seulement sur les écrans de cinéma. Elle devient réelle et les Français s’habituent à l’observer, certes édulcorée et sans images de batailles, à travers les actualités cinématographiques. Pour la fiction, les contraintes de la censure compliquent la tâche des cinéastes. Les films sur la guerre se concentrent alors sur la vie des soldats, leurs exploits et leurs victoires. Les combats, la mort ou l’ennemi ne sont à l’inverse que très rarement montrés. Léonce Perret, réalisateur d’une partie de ces films, explique : "je me suis efforcé de montrer le côté noble de la guerre, non le côté terrifiant qui ne peut que terroriser les mères et remplir d’effroi les cœurs de tous ceux qui ont des êtres chers dans le combat. Je désire inspirer l’enthousiasme des hommes et provoquer leurs acclamations, mais je ne veux effrayer personne avec les ravages de la guerre".

La paix n’est pas encore signée qu’Abel Gance bouleverse quelque peu la donne en faisant se lever les morts dans J’accuse, sorti en 1919. Ce film muet s’attache à montrer les horreurs de la guerre, aussi bien à l’arrière que sur le front. Dans sa scène finale, la troupe des morts ressuscités des champs de bataille vient demander des comptes aux vivants, savoir si leur sacrifice n’a pas été vain. Gance fustige dans le même temps l’attitude des civils, les profiteurs de guerre, les embusqués, et souligne, en contre-champ, l’incompréhension des combattants, morts ou vivants, face à la lâcheté des autres.

 

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Les Croix de bois, Raymond Bernard, 1932. © Collection ChristopheL/Pathe Nathan

 

Dix ans après la fin du conflit, vient le temps de la remémoration. S’inspirant de la littérature prolifique portant sur la Première Guerre mondiale, les films se succèdent. Les associations d’anciens combattants accordent leur patronage à bon nombre d’entre eux et en constituent également le principal public. Les Croix de Bois, roman de Dorgelès, est ainsi adapté en 1932. Son réalisateur, Raymond Bernard, souhaite faire un film de guerre pour mettre fin à la guerre en la montrant sans fard. Bernard fait le choix d’engager comme figurants d’anciens poilus qui, avec leur argot et leurs accents, confèrent un caractère des plus authentiques à son film. La bande son des Croix de bois, particulièrement riche, donne aussi aux différentes scènes une épaisseur qui bouleverse les anciens combattants. Le film connaît un succès retentissant, s’inscrivant alors dans une dynamique de dénonciation de la guerre et de développement du pacifisme.

Six ans plus tard, Abel Gance s’inscrit dans la même veine avec une nouvelle version de J’accuse. Il y a ajouté le son, mais aussi une dédicace non dénuée d’un certain fatalisme : "Je dédie ce film aux morts de la guerre de demain qui, sans doute, le regarderont avec scepticisme, sans y reconnaître leur image". La France est alors sur le point d’entrer dans une nouvelle guerre, qui donnera elle-même lieu à un nombre très important d’adaptations cinématographiques.

Entre réalisme et grand spectacle

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les films illustrant le conflit se multiplient : films de bataille qui donnent à voir des soldats en uniformes, films de résistance mettant également en scène les civils. Si la Grande Guerre fut en effet livrée sur les champs de bataille à coup de tirs d’artillerie et d’assauts sans cesse répétés, la Seconde Guerre mondiale permet des récits plus multiformes.

Illustrer la Résistance et la Victoire, donner à la France la vision d’une nation victorieuse aux côtés de ses glorieux alliés… tels semblent les objectifs du cinéma de l’après-guerre. Le poids du gaullisme et de ce qu’Henry Rousso a nommé le "syndrome de Vichy" est ici certain. C’est paradoxalement le débarquement de Normandie, un événement longtemps mis de côté dans la mystique gaullienne, qui va donner au genre du film de guerre une nouvelle dynamique au tournant des années soixante.

 

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Le Jour le plus long, Darryl F. Zanuck, Andrew Marton, Ken Annakin, Bernhard Wicki, Gerd Oswald, 1962.
© Collection ChristopheL/20th Century fox

 

Depuis la fin du second conflit mondial, les films américains connaissent un vif succès dans les salles obscures de l’Europe de l’Ouest. Parmi eux, Le Jour le plus long, sorti en 1962, s’inscrit pour un temps comme l’archétype du film de guerre moderne. Récit d’une bataille alors présentée comme décisive, il est notamment salué pour le réalisme des scènes de combats. Mel Ferrer, l’un des acteurs du film, explique ainsi que Le Jour le plus long "est tellement vrai, on n’aurait jamais pu faire des prises de vues comme ça pendant une bataille … ils ont fait voir au public exactement ce qui s’est produit de très très près." Le Jour le plus long initie une "mode" cinématographique, celle d’une "histoire-bataille" reposant sur quelques portraits de protagonistes célèbres et d’une poignée d’anonymes.

Dans le sillage de son succès mondial, d’autres films de guerre adoptent les mêmes caractéristiques : La bataille des Ardennes, Paris brûle-t-il ?, Tora ! Tora ! Tora !, Un pont trop loin… Ces films, au budget conséquent et au casting prestigieux, s’attachent à présenter un récit très factuel du conflit évoqué. Un récit qui, bien souvent, pour être "télégénique", prend quelques libertés avec la réalité historique. Mais cela ne contrarie pas grand monde. Le succès est au rendez-vous, la critique et le public généralement enthousiastes. Il n’y a guère que François Mauriac pour s’insurger, alors que la première mondiale du Jour le plus long est lancée en grande pompe sur les Champs-Élysées, contre ces "milliards de fausses guerres".

Le tournant des années 90

À la fin des années 90, c’est à nouveau un film américain abordant le débarquement de Normandie qui va marquer un tournant cinématographique majeur dans le regard porté sur la guerre. Il y eut certes avant lui, en France comme aux États-Unis, des films qui, traitant de la guerre d’Algérie ou de celle du Vietnam, ont décrit moins glorieusement les épopées guerrières. Ces films soulignaient les conséquences sur les jeunes appelés de conflits où les limites du bien et du mal semblaient quelque peu brouillées et la violence extrême. Cependant, il fallut attendre quelques années de plus pour que ce glissement progressif d’une représentation relativement héroïque des combats à une réalité beaucoup plus compliquée s’opère durablement et surtout qu’elle touche la représentation de la Seconde Guerre mondiale elle-même.

Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg, sorti en 1998, connaît un succès retentissant. S’attachant à cette page d’histoire glorieuse qu’est le débarquement, ce film montre crûment la violence de la guerre. Des gros plans sur les visages des soldats aux plans plus larges sur la marée montante teintée de sang engloutissant les blessés, Spielberg offre au public vingt minutes de cris, de sang, de chairs éclatées, vingt minutes d’un réalisme qui bouleverse les spectateurs et notamment, parmi eux, les vétérans d’Omaha Beach. Pour la première fois, estiment-ils, un film montre cette bataille comme ils l’ont vécue. Ce réalisme cru choque et marque les esprits. Le film tend également à montrer l’humanité du soldat derrière l’uniforme et, par là même, les failles de ceux que l’on présente depuis plus de trente ans comme des héros mythiques. Ils n’étaient que des hommes nous dit Spielberg, des hommes transis de peur, également capables de tirer sans hésitation sur des soldats allemands en train de se rendre…

 

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Il faut sauver le soldat Ryan, Steven Spielberg, 1998. © Collection ChristopheL/Amblin-Paramount-Dreamworks

 

Il est intéressant de s’arrêter sur ce film tant le contraste est frappant avec Le Jour le plus long. À la sortie du film, la presse ne manque d’ailleurs pas de le souligner : "Dans Le Jour le plus long de Darryl Zanuck en 1962, les hommes de John Wayne rivalisent de courage ; dans Saving Private Ryan, ceux de Tom Hanks vomissent de peur […]". "Saving Private Ryan est l’envers du décor qu’avait planté (en 1962) Darryl F. Zanuck pour exalter le jour le plus long d’une Amérique triomphante et sûre que Dieu est à nos côtés".

Spectateur des films traitant de la Première Guerre mondiale, Marcel Aymé estimait que "le vrai film de propagande pacifiste montrerait des hommes abrutis par les corvées et par l’ennui, tuant leurs poux, taclant la boue de leurs vêtements, et regardant, devant la tranchée, une plaine désolée où rien ne se passerait. La réussite serait parfaite si les spectateurs s’endormaient dans leur fauteuil. Mais personne n’aurait le courage d’aller voir ça". Si les spectateurs ne s’endorment toujours pas dans leur fauteuil, c’est néanmoins bien cette version désidéalisée de la guerre que tendent à montrer les caméras de Spielberg. C’est aussi ce vers quoi vont tendre bon nombre de films de guerre à compter des années 2000.

Montrer les souffrances endurées

Pour les réalisateurs comme pour les spectateurs occidentaux de la fin du XXe siècle, la réalité de la guerre semble dorénavant assez éloignée du quotidien. Cette mise à distance physique de l’affrontement a des conséquences sur ses représentations au cinéma, plus introspectives et désormais dénuées de toute patine glorieuse.

La Première Guerre mondiale d’abord, celle qui devait être la "der des der", n’est ainsi plus considérée que comme une immense boucherie où des millions de jeunes Européens ont été massacrés sans que l’on sache vraiment pourquoi. Sur les écrans, on préfère se remémorer les moments de fraternisation, les moments de partage. Ainsi, en 2005, Joyeux Noël souligne l’absurdité du conflit en montrant que, d’une tranchée à l’autre, ce sont des hommes semblables qui s’affrontent. La mémoire des mutins de 1917 est réhabilitée et les hommes qui, à bout, n’ont plus voulu monter au combat, mis à l’honneur.

En 2006, sort sur les écrans français, Les fragments d’Antonin, film de Gabriel Le Bomin consacré au destin d’un homme, soldat de la Première Guerre mondiale, retrouvé errant et amnésique dans une forêt après la fin des combats. Le film construit un va et vient dans son histoire entre l’homme qu’il était et celui que les médecins tentent de soigner. Au fil du récit, on découvre qu’après avoir tout vu, tout accepté - du tri des soldats blessés par un médecin débordé, au peloton d’exécution (côté tireur), en passant par le nettoyage de tranchées ou les assauts meurtriers - c’est le massacre gratuit de ses pigeons voyageurs par des soldats allemands qui le fait sombrer dans la démence. "Combien de temps faut-il pour construire un homme ? Combien de temps faut-il pour le détruire ?" s’interroge Antonin dans son journal. Des hommes détruits par la guerre et incapables de se réadapter une fois celle-ci achevée, le cinéma en dresse de plus en plus fréquemment le portrait.

Ces angles d’approche et ces portraits d’hommes brisés renseignent sur le rapport de notre société à la guerre. "Le décalage est considérable entre le sens dont les hommes et les femmes du début du XXe siècle ont investi la guerre et son absence de signification qui nous frappe aujourd’hui jusqu’à l’absurde" écrivent Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker en se penchant sur le souvenir de la Première Guerre mondiale.

Les mêmes remarques peuvent s’appliquer à la mise en image des autres conflits. C’est ainsi le cas de la Seconde Guerre mondiale, guerre pourtant "juste" par excellence, puisque menée contre l’idéologie nazie, mais dont les dernières représentations s’éloignent de la veine héroïque pour insister sur les souffrances endurées, celles des civils comme celles des combattants.

Des angles orignaux et novateurs

La Seconde Guerre mondiale a par ailleurs fait l’objet de tant de films que le réalisateur qui s’y intéresse désormais doit faire preuve d’imagination pour trouver un épisode non traité ou un angle d’approche original capable d’intéresser le public. Cette quasi exhaustivité de la "couverture" cinématographique conduit aussi à entrer dans les détails de l’histoire, à traiter de la "petite" histoire ou encore à s’arrêter sur un moment précis dans le destin d’un grand personnage.

 

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De Gaulle, Gabriel Le Bomin, 2020.
© Collection ChristopheL - Les Films de la Baleine - SND - France 2 Cinéma - France 3 Cinéma Les Productions du Renard

 

Ainsi en 2020, Gabriel Le Bomin peut-il s’aventurer dans le portrait d’un de Gaulle intime. Ne s’arrêtant que sur les quelques mois qui vont transformer un colonel relativement anonyme en un général de brigade rebelle, déchu de sa nationalité et condamné par contumace pour trahison, il dresse un portrait très intime du grand Charles. Il montre l’homme sous la figure historique, le mari et le père sous celle du militaire prêt à tout pour la France. Le cinéma entre ainsi dans l’intimité des grandes figures. Dans le même temps, il s’intéresse également aux destins singuliers se détachant dans la masse des récits. En 2016, Mel Gibson porte à l’écran l’histoire d’un objecteur de conscience qui, en raison de sa foi, refuse de porter une arme mais souhaite participer à l’effort de guerre de son pays. Après quelques vicissitudes lors de sa formation, il finit par se trouver engagé lors de la terrible bataille d’Okinawa. Il s’y illustre par son courage, portant secours, seul et pendant des heures, à ses camarades blessés qu’il parvient à ramener en bas de la falaise pour qu’ils soient évacués.

À travers ce film et bien d’autres, le cinéma s’arrête sur des détails de l’histoire, transforme des personnages jusqu’alors oubliés en héros et glorifie celui qui sauve des vies plutôt que celui qui, en combattant, tue. Ce nouveau prisme cinématographique traduit une évolution du rapport à la guerre. Les souffrances, les sacrifices, sont plus durs à admettre et le regard devient plus critique.

 

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Tu ne tueras point, Mel Gibson, 2016. © Collection ChristopheL/Cross creek Pictures/Demarest media/IM Global/Icon Productions

 

Ainsi, au printemps 2022, le film danois Et le ciel s’assombrit est consacré au bombardement par erreur de l’école française de Copenhague au début de l’année 1945. Près d’une centaine d’enfants périrent sous les bombes alliées et l’effondrement de leur école. La première séquence de ce film montre aussi le mitraillage, par un avion de chasse britannique, d’une voiture de civils se rendant à un mariage. Les pilotes de la Royal Air force, héros par excellence de la Seconde Guerre mondiale, réalisent ici des erreurs terribles. Parce que la guerre est la guerre, les héros commettent aussi des crimes.

Sur les grands écrans du cinématographe, la guerre est donc dans un premier temps représentée comme un combat glorieux mené au nom d’une juste cause, où le héros meurt pour l’amour d’un drapeau et les valeurs qu’il défend. Une guerre de belles batailles, où l’on se sacrifie pour l’honneur, la victoire ou la patrie, ou les trois à la fois, une guerre "propre". Il a fallu que le temps passe, que la distance avec la guerre vécue s’accroisse, que le rapport d’une société tout entière au patriotisme, à la gloire militaire et, par ricochet, à la guerre se modifie profondément pour que le cinéma offre des combats une tout autre représentation. À la fin de la dernière décennie du XXe siècle un glissement s’opère ainsi, alors que le 7e art souffle sa 100e bougie. Film après film, la guerre offre un nouveau visage. Visage de souffrance, de chairs arrachées, de sang, images d’hommes meurtris et détruits, au regard fou. Un visage plus intime aussi, celui notamment d’un de Gaulle filmé un petit matin de mai 40, en pyjama dans la chambre de sa demeure de Colombey, discutant avec sa femme. Des multitudes de visages en fin de compte, dont chaque parcours individuellement traité traduit une illustration intimiste de l’expérience guerrière.

Le cinéma a produit tant de films de guerre, qu’il n’est possible de s’arrêter que sur une poignée d’entre eux, choisis pour illustrer les jalons de ces évolutions. On peut noter comment chaque temps se félicite du caractère authentique et juste des oeuvres qu’il produit, de la bande son des Croix de Bois qui émeut aux larmes les anciens combattants, aux images du soldat Ryan qui réveillent des syndromes post-traumatiques chez les vétérans d’Omaha, en passant par les batailles filmées en gros plan et applaudies par la critique du Jour le plus long. On peut dès lors se demander quels seront les évolutions techniques et bouleversements sociétaux qui offriront à la représentation cinématographique future de la guerre une nouvelle authenticité.

 

Muriel de la Souchère - Docteure en histoire