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La mémoire des opérations extérieures en France (OPEX)

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Monument aux Morts en OPEX, parc André Citroën, Paris, 27 mars 2021. © DR

Depuis la fin de la guerre d’Algérie, les armées françaises se déploient sur de nombreux théâtres extérieurs pour protéger les populations, sauvegarder la paix ou lutter contre des groupes terroristes. Ces nouvelles formes d’engagement militaire font émerger une nouvelle mémoire combattante, que l’État se doit d’entretenir et de transmettre.

1963 › 2011 : 50 ans d’opérations extérieures (OPEX)

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De gauche à droite : Opération
De gauche à droite : Opération "Oryx" en Somalie. © D. Viola/ECPAD. Opération "Atalante". © DR/ECPAD. Opération "Harmattan". © JF. D’Arcangues/ECPAD

De 1963 à nos jours, des dizaines d’opérations extérieures ont été conduites, auxquelles des militaires de toutes les armées, directions et services, ont participé : armée de Terre, armée de l’Air, Marine nationale, directions et services interarmées, et gendarmerie nationale. À travers le récit de certaines opérations militaires de ces dernières décennies et des raisons qui ont conduit la France à s’engager sur ces théâtres extérieurs, il est possible aujourd’hui d’écrire une véritable histoire des Opex.

 

La France au Liban

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Tireur d’élite à son poste de surveillance au poste Drakkar. © FX. Roch & P. Bideault/ECPAD
Tireur d’élite à son poste de surveillance au poste Drakkar. © FX. Roch & P. Bideault/ECPAD

Structure civile et militaire mise en place par les Nations unies pour restaurer la paix et la stabilité au Liban, la force intérimaire des Nations unies pour le Liban (FINUL) est créée en 1978 et voit ses missions redéfinies en 2006.

 

La France dans la guerre du Golfe

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Division "Daguet", Irak, février 1991. © Y. Le Jamtel & M. Riehl/ECPAD

En novembre 1989, la chute du mur de Berlin met fin à près de 40 ans de guerre froide. Pour autant, la situation internationale n’est pas stabilisée et des conflits interétatiques persistent, déclenchant la mobilisation de la communauté internationale. Les armées françaises connaissent alors une multitude d’engagements opérationnels qu’inaugure la « première guerre du Golfe » en 1991.

 

La France dans les Balkans

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Un casque bleu assure la protection des piétons sur un pont, Sarajevo, 1995. © V. Begon/ECPAD
Un casque bleu assure la protection des piétons sur un pont, Sarajevo, 1995. © V. Begon/ECPAD

En 1992, les armées françaises s’engagent sur un théâtre d’opération se situant à une heure et demie d’avion de la métropole. La poudrière des Balkans de 1914 revient sur le devant de la scène et la communauté internationale décide alors d’agir. Les opérations successives vont donner naissance à une "génération Balkans", tout particulièrement dans les rangs de l’armée de Terre.

 

La France en Afghanistan

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Afghanistan, 2009. © S. Dupont/ECPAD
Afghanistan, 2009. © S. Dupont/ECPAD

L’attaque des tours jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001 porte les regards de la communauté internationale sur l’Afghanistan, pays marqué par une succession de guerres violentes. En effet, c’est là que les États-Unis ont localisé le chef d’Al-Qaïda, Ben Laden, à qui le régime des talibans offre la protection.

 

L'année 1991 ou l'entrée dans un « entre-deux » stratégique

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Quatre Mirage 2000 de l'armée de l'air s'apprêtent à décoller sur la base aérienne d'Al Ahsa, Arabie saoudite, 25-31 déc. 1990. © ECPAD/Yann Le Jamtel
Quatre Mirage 2000 de l'armée de l'air s'apprêtent à décoller sur la base aérienne d'Al Ahsa, Arabie saoudite, 25-31 déc. 1990. © Yann Le Jamtel/ECPAD

Il y a 20 ans, le 16 janvier 1991 commençaient les opérations militaires aériennes relatives à la guerre du Golfe. L'offensive terrestre se déroula ensuite en quatre jours du 24 au 27 février 1991.

Kolwezi 17 mai-16 juin 1978. Opération Léopard. Une intervention humanitaire.

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Défilé du 2e REP à Lubumbashi. © ECPAD
Défilé du 2e REP à Lubumbashi © ECPAD

Dans le cadre du respect des accords de défense, de coopération ou d’assistance signés avec des pays étrangers, la France s’engage à intervenir hors de ses frontières. En 1978, elle dispose ainsi d’une force d’intervention de 20 000 hommes composée de la 11e division parachutiste (11e DP), de la 9e division d’infanterie de marine (9e DIMa.) et de forces navales et aériennes. Les régiments professionnels de la 11e DP sont alternativement mis en alerte, alerte baptisée "Guépard", afin d’être projetés sans préavis suivant les besoins.

 

Septembre 1990 – mai 1991. La division Daguet

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Prise de vue aérienne du camp du roi Khaled, CRK, Arabie Saoudite, novembre 1990. © Yann Le Jamtel/ECPAD.

À partir du mois d’août 1990, dans le cadre de la mission reçue de l’ONU, la Marine nationale française fait intervenir plus de trente bâtiments – porte-avions, croiseur, porte-hélicoptères, près de 7 000 marins et trois commandos marine, avec pour missions l’application de l’embargo et le transport des hommes et du matériel.

 

L’Europe face à la crise yougoslave

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Près du check-point bosniaque de Malo Polje, des soldats bosniaques dépannent leur véhicule tandis qu'un VBL (véhicule blindé léger), un VAB (véhicule de l'avant blindé) et un camion de la Forpronu se sont arrêtés, Mostar, août-novembre 1995. © Janick Marcès/ECPAD.
Près du check-point bosniaque de Malo Polje, des soldats bosniaques dépannent leur véhicule, Mostar, août-novembre 1995. © ECPAD/Janick Marcès

Le spécialiste des relations internationales, Pierre Hassner, comparait la guerre froide à un « effet frigidaire ». Si pendant près d’un demi-siècle, la confrontation est-ouest avait « gelé » les complexités régionales, la disparition de ce cadre durant les années 1990 fit reparaître des animosités anciennes et marqua le retour du « désarroi stratégique » durant la guerre en ex- Yougoslavie.