Newsletter

La nécropole nationale de Le Sourd

Nécropole nationale de Lemé. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Leme

 

Aménagé de 1934 à 1936, ce cimetière est créé par l’armée allemande en 1916 pour inhumer notamment les combattants de la bataille de Guise les 28 et 29 août 1914, puis plus tard ceux décédés en octobre 1918. Inauguré en présence de Guillaume II, il accueille depuis lors d’autres corps de soldats tombés et exhumés des cimetières de l’Aisne. Cette nécropole rassemble 1 333 combattants français dont 571 en ossuaire, 727 Allemands, 25 Russes, deux Italiens et un Roumain au titre de 1914-1918.  Pour la Deuxième Guerre mondiale, trois Français et deux victimes civiles sont inhumés.

Parmi les soldats inhumés, on peut signaler celle d’un lieutenant du 71e régiment d’infanterie (RI), Pierre de Raguenel de Montmorel, décédé le 29 août 1914. Trois de ses frères, également officiers, perdent également la vie durant ce conflit. Du côté allemand, repose dans ce cimetière Friedrich von Bismarck, Oberstleutnant, petit-fils du Chancelier Otto von Bismarck, décédé le 5 novembre 1916. De nombreux monuments à la mémoire de régiments allemands et français ont été érigés en ce lieu.

 

La bataille de Guise, 28-30 août1914

Après la bataille des Frontières et la perte de Charleroi, l’objectif est de ralentir l’avancée de l’ennemi. Ce secteur est tenu par la 5e armée du général Lanrezac, qui doit s’opposer aux troupes du général von Bülow.

Au soir du 27 août, la 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28, les Britanniques ne peuvent soutenir les Français. Des divisions de réserve remplacent alors l'armée de French à Renansart. Joffre rejoint le quartier général de Lanrezac et engage le 10e corps d’armée (CA). Cette unité doit garder l’Oise mais est très vite submergée par un ennemi supérieur en nombre. Celui-ci entre dans Saint-Quentin. Les Français reprennent l'offensive par le sud. Quant au mouvement visant à reprendre Saint-Quentin, il est conduit par toutes des forces diverses. Devant la supériorité de l’ennemi, l’action du 10e corps ne peut réussir. Les Allemands progressent. Le général Franchet d’Esperey lance alors le 1er corps d’armée, précédé d’une forte préparation d’artillerie. Cette action conduite de Jugueuse à Vervins fait reculer l’ennemi. Le 1er corps s’empare de Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux puis parvient à refouler le Xe corps sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e corps reprend la Garde, Saint-Richaumont, Colonfay et le Sourd.

La présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige le général Lanrezac à limiter l'offensive sur Saint-Quentin afin de réaliser une bataille d'arrêt sur l'Oise. Si les Français réussissent à reprendre un avantage sur l’ennemi, le corps expéditionnaire britannique ne peut suivre la manœuvre. Malgré les ordres de Joffre, Lanrezac préconise alors un repli. C’est pourquoi, le 3 septembre, Lanrezac est limogé. La ville de Saint-Quentin est occupée jusqu’au 2 octobre 1918 et occupe, pour les Allemands, une place stratégique essentielle dans leur organisation. Le quartier général de la 2e armée s'y trouve ainsi jusqu'en février 1917. D’octobre à novembre 1918, une "seconde bataille de Guise" a lieu dans ce même secteur où les Français parviennent à repousser les armées allemandes.

 

Les combats de Lemé – Le Sourd, 29 août 1914

Le 28 août 1914, les troupes du 10e CA doivent suspendre leur retraite après la bataille de Charleroi. Sur la rive gauche de l’Oise, plusieurs actions sont prévues au petit matin du 29 août sur le secteur de Guise et de Saint-Richaumont. L’ennemi descend vers le sud et se heurte aux armées françaises. La surprise est totale mais les Allemands attaquent immédiatement. Le 136e RI de Saint-Lô se déploie sous un feu ennemi.  À 9h, les Bretons des 48e RI de Guingamp, 71e RI de Saint-Brieuc, appuyés par les canons du 7e régiment d’artillerie de campagne de Rennes (RAC), prennent position sur la crête dominant Colonfay. Les pertes sont importantes des deux côtés. À 11h30, le 48e RI se replie, tandis que les Allemands s’emparent de la cote 164, à l’est de Colonfay.

Dans le village du Sourd, le 71e RI lutte contre les régiments de la Garde allemande. Les mitrailleuses françaises empêchent la progression de l’ennemi. Mais en raison des pertes consenties, les Français doivent se replier. Dans l’après-midi, les canons de 75 mm stoppent l’avancée du 3e régiment de la Garde vers Sains-Richaumont. Les Allemands se fixent alors sur le front Puisieux-le Sourd Lemé. Le 30 août, le 10e CA évacue Lemé.

 

> Return to results

Practical information

Address

Lemé-Le Sourd 02140
À l’est de Saint-Quentin, D 773

Weekly opening hours

Visites libres toute l’année

Summary

Eléments remarquables

Monuments commémoratifs 1914-1918

La nécropole nationale de La Désolation, Flavigny-le-Petit

Nécropole nationale de La Désolation, Flavigny-le-Petit. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Guise

 

Ce cimetière est créé initialement par l’armée allemande après la bataille de Guise (28-29 août 1914). Y ont ensuite été réunis des corps d'autres soldats français inhumés dans des cimetières de la région. Située au lieu-dit de La Désolation, la nécropole nationale rassemble 2 643 combattants français dont 1 491 sont réunis en deux ossuaires (788 et 695 corps), 31 Belges, 48 Britanniques, 13 Russes, un Roumain. Dans la partie française, sont inhumés aussi de nombreux travailleurs indochinois ou encore des soldats du bataillon mixte du Pacifique (Kanaks, Calédoniens, Tahitiens). Au titre de la Seconde Guerre, 428 Français et un Soviétique sont inhumés. Par ailleurs, ce site jouxte un cimetière allemand où reposent 2 332 soldats dont 911 sont rassemblés dans une tombe collective.

Un monument commémoratif en forme d’obélisque est implanté dans la partie française et porte l’inscription Dulce Et Decorum Est, Pro Patria Mori, "Il est doux et glorieux de mourir pour sa patrie".

 

La bataille de Guise, 28-30 août 1914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Au soir du 27 août 1914, la situation est des plus délicates. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28 août, après le désastre de Mons, le général Haig, commandant le 1e corps britannique, informe Lanrezac que l'armée anglaise ne peut plus combattre et entame son repli. Pourtant, le général Joffre prescrit à la 5e armée de suspendre son recul pour attaquer en direction de la ville de Saint-Quentin dans laquelle les Allemands viennent d'entrer. Joffre rejoint le quartier général de Lanrezac pour conduire les opérations. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte l'effort principal mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin. Mais faute de moyens, cette initiative échoue. L'ennemi progresse encore. Le 1er CA conduit par le général Franchet d'Espérey, après une intense préparation d'artillerie, est engagé sur le front de Jugueuse à Vervins. Face à cette attaque, l'ennemi décroche. Poursuivant son effort, le 1er CA conquiert Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux et refoule le Xe corps allemand sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e CA reprend la Garde, Saint Richaumont, Colonfay et le Sourd. Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige le général Lanrezac à limiter cette action afin de réaliser une bataille d'arrêt sur l'Oise.

Au terme de combats éprouvants, les Français permettent de ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5earmée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918 et subit une occupation difficile.

 

La déportation des Lillois, avril 1916

Début 1916, en raison des difficultés de ravitaillement, les villes du Nord connaissent des émeutes. En réponse, les autorités allemandes envoient en avril quelques 25 000 ouvriers dans les départements voisins de la Somme, de l’Aisne ou des Ardennes. Devant les critiques internationales, cette déportation est rapidement interrompue. Quelques-uns comme Arthur Jaspart y ont perdu la vie. Cet ouvrier de Valenciennes est décédé le 9 juillet 1918, au lazaret de l'Atelier des chemins de fer militaires allemands à Guise, à l’âge de vingt ans. Il est inhumé dans la nécropole de Guise (tombe 1236).

 

Des tirailleurs kanak dans l’Aisne : le bataillon mixte du Pacifique

En 1917 et en 1918, des créoles calédoniens rejoignent le bataillon mixte du Pacifique (BMP), où ils se retrouvent "entre Océaniens : Kanaks, Calédoniens, Tahitiens". Puis, le bataillon est "aux armées", d’août à octobre 1917. A l'arrière du front, il participe aux travaux de réfection de tranchées, en direction de l’Ailette, près du Chemin des Dames. A partir de juin 1918, il est engagé, aux côtés du 164e régiment d'infanterie (RI) et du 365e RI, dans la bataille du Matz. Fin juillet et début août, rattaché au 418e RI, il prend part à l’attaque du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre 1918, le BMP est en première ligne pour la prise de Vesles et Caumont et de la ferme du Petit Caumont dans la plaine du Marlois (Aisne). Là, en un peu plus de 24 heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens tombent au champ d'honneur. Le 10 décembre 1918, une citation collective à l’ordre de la Xe armée est décernée au BMP. Leurs corps reposent dans les cimetières militaires de Flavigny-le-Petit, Soupir, Ambleny, Cerny-en-Laonnois.

 

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 2e régiment de Spahis marocains combat le 11 mai sur la Semoy en Belgique. Le 14 mai, il est à Vendresse et à La Horgne. Pendant deux jours les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1ère division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne. L’armistice du 22 juin 1940 provoque une réorganisation de l’armée française qui est démobilisée et désarmée. Elle ne peut garder dorénavant que les troupes nécessaires au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

> Return to results

Practical information

Address

Guise, Flavigny-le-Petit 02120
À 27km au nord-est de Saint-Quentin, en bordure du CD 946 (Guise/Marle)

Summary

Eléments remarquables

Monument commémoratif allemand 1914-18

La nécropole nationale d’Origny - Sainte-Benoîte

Nécropole nationale d’Origny - Sainte-Benoîte. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Origny

 

La nécropole nationale d’Origny-Sainte-Benoîte est créée par l’armée allemande qui, après la bataille de Guise (28-29 août 1914) inhume dans une tombe collective les dépouilles de combattants français. Après la guerre, les autorités de l'Etat l'aménagent à nouveau. Aujourd'hui, cette nécropole rassemble 87 corps en ossuaire de soldats français des 6e et 119e régiments d'infanterie (RI) dont les noms figurent sur un monument commémoratif.

La nécropole d'Origny-Sainte-Benoîte est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

A proximité, existe un cimetière allemand de 3 941 sépultures de militaires tués lors de la bataille du Mont d’Origny en octobre 1918.

 

La bataille de Guise, 28-30 août1 914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi, le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Le 26 août, le 6e et le 119e RI franchissent à nouveau la frontière belge. Mais au soir du 27 août la situation est des plus délicates. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Mais après le désastre de Mons, les Britanniques entament leur repli. Le 28, les unités françaises se dirigent vers Vervins où se prépare une nouvelle action visant à retarder l'ennemi. En effet, le général Joffre prescrit à la 5e armée de suspendre son recul pour attaquer en direction de Saint-Quentin, occupée depuis peu par les Allemands. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte le principal effort mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin.

Pour leur part, les hommes du 6e RI doivent garder cinq ponts de l'Oise, organiser des tranchées et des barricades. Le 29, ils cantonnent à Courjumelles (Aisne) avant de se déployer dans le secteur d’Origny, notamment sur la cote 133 en vue d'attaquer la Ferme de Jonqueuse. De son côté, le 119e RI stationné à Faucouzy au sud de Guise reçoit l'ordre de contre-attaquer et de traverser l'Oise au pont d'Origny et au gué de Bernot puis de remonter sur la rive droite de l'Oise pour protéger le 18e corps d'armée d'une attaque allemande venant du Nord. L’attaque échoue à 300 m des positions ennemies. Faute d'appui de l'artillerie, les Français se replient.

En milieu de matinée, le 6e RI progresse à travers Origny. L’offensive allemande est rude et les troupes ennemies pénètrent dans le village où de violents combats de rue éclatent. Plusieurs compagnies s'accrochent et parviennent à faire reculer l’armée allemande sur le secteur de la Chapelle-Sainte-Benoîte. Les pertes sont importantes. Refusant de se rendre, le capitaine Perrin charge vigoureusement à la tête de ses hommes. Le colonel Doe de Mandreville, grièvement blessé est soigné chez un habitant.

A midi à Origny, les soldats français sont prêts à traverser l'Oise mais ils doivent abandonner leurs positions pour gagner le village de Jonqueuse où l'ennemi est signalé. Aux abords du village, les Français sont accueillis par un feu nourri. Les pertes sont importantes.

Le 30, le 6e RI se poste à nouveau vers Origny puis reçoit l’ordre d'attaquer la crête face à la chapelle Sainte-Benoîte. En arrivant sur la cote 107, le détachement du 6e RI progresse sous le feu de l'artillerie française et allemande et subit de lourdes pertes. Le 119e RI, dont le 1er bataillon arrive seul au Signal d'Origny, connaît le même sort que le 6e RI. Au cours de ces combats, ce régiment enregistre la perte de 18 combattants (officiers et soldats) et 125 blessés. Le 119e RI perd 23 hommes et compte 151 blessés. Ces unités poursuivent leur effort. Ils se placent alors sur la ligne de Viermont – cote 119 –  et le Signal d’Origny en vue d’une offensive générale vers le nord le lendemain.

Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise contraint le général Lanrezac à limiter cette action. Au terme de ces combats, les Français ont pu ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5e armée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918.

 

> Return to results

Practical information

Address

Origny-Sainte-Benoite 02390
À l’est de Saint-Quentin, N 29

Weekly opening hours

Visites libres toute l’année

Summary

Eléments remarquables

Monument aux morts des 6e et 119e RI.de 1914

La nécropole nationale de Saint-Quentin

Nécropole nationale de Saint-Quentin. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saint-Quentin

 

Créée en 1923, la nécropole nationale de Saint-Quentin est aménagée par les autorités militaires françaises pour y regrouper les corps de soldats morts lors des combats d’août 1914 et ceux de 1918 inhumés initialement dans des cimetières provisoires de la région. Aujourd'hui, cette nécropole réunit près de 5 000 combattants français dont 1 319, non-identifiés pour la plupart, rassemblés dans deux ossuaires. 117 Russes et deux Roumains reposent en tombes individuelles. Sur ce site, sont inhumés de nombreux tirailleurs indochinois ou des travailleurs tonkinois. Cette nécropole réunit aussi soixante soldats du 173e régiment d'infanterie, seule unité d’active de l’armée française de provenance corse. Créé en 1913, à Bastia ce régiment s'est illustré tout au long de la guerre.

Au titre de la Seconde Guerre mondiale, 207 Français y sont inhumés. Parmi ces hommes, repose Henri Blondeau, officier d'état-major à la 9e armée, tué le 18 mai 1940 lorsque le quartier-général de la 9e armée déplacé de Bohain au Catelet est attaqué par une colonne de blindés allemands de la VIIe Panzer. Lors de ces violents combats, vingt militaires français sont décédés. Le fils de cet officier, Alain Blondeau, pilote d’escadre d’hélicoptère est décédé le 26 novembre 1956 en Algérie. Ils ont été inhumés ensemble (tombe n° 3820).

Situé à l'ouest de Saint-Quentin, un cimetière allemand, créé pendant l'occupation allemande en 1914 et inauguré par l’empereur Guillaume II, rassemble, aujourd’hui, plus de 8 000 corps.

 

La bataille de Guise, 28-30 août 1914

Après l'échec de la bataille des frontières et la perte de Charleroi le haut-commandement français veille à ralentir l’avancée des troupes allemandes qui progressent vers Paris. Après avoir été engagée en Belgique, la 5e armée du général Lanrezac entame un mouvement rétrograde pour s'opposer aux troupes allemandes du général von Bülow.

Au soir du 27 août 1914, la situation est délicate. La 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28 août, après le désastre de Mons, le général Haig, commandant le 1e corps britannique, informe Lanrezac que l'armée anglaise ne peut plus combattre et entame son repli. Pourtant, le général Joffre prescrit à la 5e armée de surprendre son recul pour attaquer en direction de Saint-Quentin, que les Allemands occupent. A la hâte, des troupes de réserve sont engagées notamment à Renansart. Le 10e corps d'armée (CA) supporte l'effort mais ne peut contenir la poussée allemande. Aussi, cherche-t-il à se déployer plus au sud pour dégager Saint-Quentin. Mais faute de moyens, cette initiative échoue. L'ennemi progresse encore. Le 1er CA, après une intense préparation d'artillerie, est engagé sur le front de Jugueuse à Vervins. Face à cette attaque, l'ennemi décroche. Poursuivant son effort, le 1er CA conquiert Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux et refoule le Xe corps allemand sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e CA reprend la Garde, Saint Richaumont, Colonfay et le Sourd. Mais, la présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige Lanrezac à engager les combats sur l'Oise.

Au terme de ceux-ci, les Français permettent à ralentir le rythme de la progression allemande. Pour autant, la 5e armée reste toujours menacée sur ses ailes. De plus, le corps expéditionnaire britannique poursuit son repli. En dépit des ordres de Joffre, Lanrezac abandonne ses positions si chèrement conquises. En conséquence, malgré ce succès moral et l’inflexion de l'itinéraire défini par le plan d'invasion allemande, Lanrezac est limogé le 3 septembre. Faute de moyens suffisants, Saint-Quentin reste aux mains de l'ennemi jusqu'au 2 octobre 1918.

 

Saint-Quentin, une ville occupée par les Allemands (28 août 1914 – 2 octobre 1918)

Ville manufacturière Saint-Quentin est occupée à partir du 28 août 1914. Objet de tous les enjeux, cette cité est âprement disputée lors des combats de la fin août 1914. Occupée une grande partie de la guerre, cette ville vit à l'heure allemande. Des hôpitaux, des casernes et des dépôts sont ainsi ouverts pour accueillir soldats, vivres et munitions. La ville accueille aussi le quartier général de la IIe armée, inspecté de nombreuses fois par l'empereur Guillaume II. Progressivement jusqu'en 1917 Saint-Quentin est transformée en place forte. Après le repli sur la ligne Hindenburg, la ville se situe sur la ligne de front. La population est alors évacuée vers la Belgique tandis que 2 000 prisonniers russes aménagent les défenses de la ville. Soumise aux bombardements, la ville est livrée aux pillages. Ses usines sont ainsi démantelées et détruites. Pour autant en mars 1918, Saint-Quentin occupe un rôle stratégique important : c'est de là qu'est lancée la première offensive du printemps qui mène l'ennemi aux portes d'Amiens. En octobre-novembre 1918, une "seconde bataille de Guise" se déroule dans ce secteur où les troupes françaises des 15e et 36e CA repoussent les armées allemandes. Les ruines de Saint-Quentin sont définitivement libérées le 2 octobre et citées à l'ordre de l'armée le 22 octobre 1919.

 

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 2e régiment de Spahis marocains combat le 11 mai sur la Semoy en Belgique. Le 14 mai, il est à Vendresse et à La Horgne. Pendant deux jours les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1ere division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne. L’armistice du 22 juin 1940 provoque une réorganisation de l’armée française qui est démobilisée et désarmée. Elle ne peut garder dorénavant que les troupes nécessaires au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

 

> Return to results

Practical information

Address

Saint-Quentin 02100
RD 929

Weekly opening hours

Visites libres toute l’année

Musée du Souvenir des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan

©Musée du Souvenir des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan

Art, histoire et Mémoire au cœur de la forêt de Brocéliande

Inauguré en 1912, le musée du Souvenir est le plus ancien des musées de l’armée de Terre. Dépositaire d’un patrimoine exceptionnel, il comblera l’amateur d’art et d’histoire et le passionné de militaria autant que le visiteur de passage désireux de ressentir l’esprit qui anime les officiers français et de mieux comprendre les valeurs qui fédèrent le monde militaire.

L’esprit de Saint-Cyr

Situé au cœur des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, creuset unique de formation des officiers de l’armée de terre, le musée du Souvenir retrace les évènements majeurs qui ont construit la France à travers les destins croisés des officiers qui l’ont servie. Hommes de conviction et de décision, beaucoup d’entre eux ont incarné des valeurs telles que le courage, la bravoure, le panache, l’exemplarité, la loyauté, le sens du service, du devoir et de l’honneur, l’amour de notre Patrie... Certains ont par leur seule présence pesé sur l’issue de batailles décisives, d’autres ont fait des choix condamnés par l’Histoire, d’autres encore ont rétabli l’honneur de la France et nombreux sont ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie dans l’accomplissement de leur mission.

 

Un lieu de mémoire unique

S’ouvrant sur la Cour Rivoli, place d’honneur où se déroulent les cérémonies de Tradition qui rythment la scolarité des élèves officiers, le musée du Souvenir est un lieu d’enracinement et d’identité où ils se retrouvent et se ressourcent. Mais il est également un lieu de mémoire et d’histoire ouvert au grand public, un endroit privilégié d’éducation à la citoyenneté ainsi qu’un espace de partage et d’échange entre les Français et leur armée où se tisse l’indispensable lien armées-Nation.
Le visiteur est invité à parcourir un vaste mémorial, qui rappelle le sacrifice des officiers de toutes origines tombés au champ d’honneur, avant de découvrir les riches collections du musée. Présentées de façon chronologique, elles illustrent la lente maturation qui a conduit à la création d’écoles dédiées à la formation des officiers et met en exergue les grands personnages et les figures de légende qu’elles ont formés.

 

Un patrimoine inestimable ouvert à tous

En un siècle d’existence, les collections du Musée du Souvenir se sont enrichies de plusieurs milliers d’objets : Tableaux, bronzes, armes, uniformes, emblèmes, trophées et souvenirs émouvants évoquant un destin exceptionnel, héroïque ou tragique se répondent et plongent le visiteur dans une atmosphère unique. Par leur intérêt esthétique, leur pouvoir d’évocation historique ou par la simple « charge émotionnelle » dont ils sont porteurs, ces objets nous touchent, nous interpellent et nous instruisent.
 

 

 

Sources : ©Musée du Souvenir des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
> Return to results

Practical information

Address

Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan – Cour Rivoli 56381
GUER
02 97 70 77 49

Prices

- Plein tarif : 5 € - Forfait famille (2 adultes +enfants) : 8 € - Jeunes : Gratuit pour les – de 18 ans - Groupes : 5 €/personne avec médiation- Gratuité : Gratuit pour le personnel civil et militaire de la défense et les – de 18 ans- Pass/tarifs groupés éventuels

Weekly opening hours

Du mardi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h 00 à 18 h00.

Fermetures annuelles

Fermé en janvierOffice de tourisme - Ville : Guer 56 380 - Adresse : 2 Place de la Gare - Tel : 02 97 22 04 78

Nécropole allemande de Vauxbuin

La nécropole allemande. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

La nécropole allemande de Vauxbuin est située au bord de la route nationale n° 2, à côté de la nécropole nationale française dont elle est séparée par une rangée de thuyas. Elle a été édifiée par la France après l'Armistice. Les services français y ont rassemblé les tombes provenant de 150 lieux différents situés jusqu'à 15 kilomètres aux alentours.

Un petit nombre des hommes inhumés ici a été tué entre l'automne 1914 et février 1915 lors de l'avancée allemande et de la retraite de la bataille de la Marne. La majorité des sépultures concernent la bataille du Chemin des Dames de 1917 : blessés ayant succombé à leurs blessures dans des postes de secours français, ainsi que ceux tués au cours de l'année 1918 lors de l'offensive allemande sur le Chemin des Dames, débutée le 27 mai 1918.

Cette nécropole abrite 9 229 corps (croix en pierre) dont 3 672 dans des tombes individuelles parmi lesquelles 13 anonymes et 5 557 répartis dans quatre ossuaires, dont 4 779 n'ont pu être identifiés. Treize allemands de confession juive reposent aux cotés de leurs frères d'armes. La Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V., association créée le 19 décembre 1919 pour la protection et la conservation des sépultures de guerre ainsi que la délivrance d'informations aux familles pour les hauts lieux de la Première Guerre mondiale, a pris en charge l'entretien de ce site.

> Return to results

Practical information

Address

Route Nationale 2 02200
Vauxbuin

Weekly opening hours

Ouvert toute l'année

Nécropole britannique de Vailly-sur-Aisne

Nécropoles de Vailly-sur-Aisne - française à droite et britannique à gauche . Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

Cette nécropole abrite principalement les corps de soldats tombés dans le secteur du Chemin des Dames.

Le village de Vailly-sur-Aisne a été le point de franchissement de l'Aisne par la 3e division britannique le 12 septembre 1914 lors de son mouvement vers le front de la Marne.

Tombé sous le contrôle de l'armée allemande en 1915 malgré une tenace résistance alliée, il est repris au début de l'offensive du général Nivelle dans le secteur Chemin des Dames le 18 avril 1917. Perdu à nouveau en juin 1918 au moment de la contre offensive impériale, il recouvre sa liberté le 15 septembre 1918. Ayant ainsi payé un lourd tribut dès le début des hostilités, les Britanniques ont décidé après-guerre d'installer à Vailly-sur-Aisne un cimetière militaire, à côté de la nécropole nationale française.

La majorité des combattants inhumés dans ce lieu sont tombés en septembre 1914 . quelques autres encore ont payé de leur vie le prix de la liberté en 1918. On y dénombre 677 corps : 674 Britanniques, 1 Canadien, 1 Allemand et 1 Français. À ce jour, 328 tombes demeurent anonymes. La nécropole britannique de Vailly-sur-Aisne est administrée par la Commonwealth War Graves Commission.

 

Pour d'autres d'informations, voir sur le site internet :  www.cwgc.org

> Return to results

Practical information

Address

2 route de Soissons 02370
Vailly-sur-Aisne
03 20 62 12 39

Weekly opening hours

Accès libre

Musée Militaire du Périgord

©Musé Militaire du Perigord-JR-Courbin-2002

Musée centenaire fondé par les vétérans de 1870, présentant l’histoire militaire locale au sein de la grande région Aquitaine grâce à des collections exceptionnelles (plus de 13 000 objets exposés).

Ouvert depuis 1911, il est dédié à la mémoire des Périgourdins et de leurs familles qui y ont déposé, depuis cette époque, armes, uniformes et souvenirs de toutes sortes, en complément de dons de l’État et de dépôts d’autres musées. Les collections évoquent la mémoire des combattants de la région, à toutes les époques, dans leur vie quotidienne, leurs engagements, qu’ils aient été soldats de métier ou simplement appelés sous les drapeaux, en la situant dans le cadre global de l’histoire militaire de la France.

Du Moyen Age à l’époque actuelle, les objets et documents présentés sont le plus souvent rares, remarquables, émouvants ou simplement pittoresques et proviennent autant de personnages célèbres (Daumesnil, Bugeaud …) que de simples soldats. Vous trouverez au Musée Militaire du Périgord, plus de 15 000 objets militaires.
Les conflits de 1914/1918, 1939/1945, Indochine, Algérie ont apporté leur lot de souvenirs, parfois remis par l’Etat comme les canons et mitrailleuses, prises de guerre sur l‘ennemi d’alors, mais aussi et toujours par les combattants eux-mêmes ou leur famille.

Et le flot ne tarit pas puisque ces dernières années, des souvenirs d’ex Yougoslavie ou de la guerre Du Golfe ont été inscrits à l’inventaire du musée. La présentation permanente des collections au public, s’accompagne d’expositions annuelles consacrées à un thème historique, tout en accordant également une assistance à l’organisation de manifestations locales organisées par diverses collectivités par le biais d’un service de conseil et de prêts d’objets.

Un effort particulier est exercé dans le domaine de l’éducation par un accueil des classes gratuit et accompagné sur des thèmes choisis par les enseignants. L’établissement est, depuis sa création, toujours géré par les membres bénévoles de l’Association du Musée Militaire des Gloires et Souvenirs du Périgord qui ont en charge la présentation et l’entretien des collections, organisent les expositions et assurent les visites guidées.


 

 

> Return to results

Practical information

Address

32 rue des Farges - 24000
Périgueux
05 53 53 47 36

Musée Clemenceau

Georges Clemenceau a vécu dans cet appartement de trois pièces sur jardin avec vue sur la tour Eiffel, durant 35 ans, jusqu’à sa mort le 24 novembre 1929. Devenu musée, ce lieu est resté tel qu’il était le jour de la mort du « Père la Victoire ». Au premier étage, une galerie documentaire expose de nombreux objets retraçant la vie et l’œuvre de Georges Clemenceau : portraits, photos, livres, journaux et manuscrits, mais aussi le célèbre manteau et les guêtres qu’il portait lors de ses visites au front pendant la Première Guerre mondiale.

Georges Clemenceau s’installa rue Franklin, dans le 16ème arrondissement, en 1895, peu de temps après le scandale de Panama à la suite duquel, calomnié, il perdit son siège de député. Il vivra dans ce modeste appartement de trois pièces sur jardin avec vue sur la tour Eiffel, durant trente-cinq ans jusqu'à sa mort le 24 novembre 1929. 

Clemenceau ne quittera jamais cet appartement, même quand il exercera, par deux fois, les fonctions de Président du Conseil – d’abord comme ministre de l’Intérieur, entre octobre 1906 et juillet 1909, puis comme ministre de la Guerre, entre novembre 1917 et janvier 1920 - refusant à chaque fois d'habiter dans les palais officiels, ne souhaitant pas « vivre en meublé », selon ses propres termes.

C’est dans cet appartement que le général Mordacq vint lui annoncer la fin de la guerre.

« A 5h45, je recevai la nouvelle que l’Armistice était signé. Je me précipitai aussitôt chez Clemenceau . j’y arrivai vers 6 heures. Je trouvai le Président dans sa chambre, éveillé et levé. Il n’avait pas dû dormir beaucoup car, lui aussi, comme tous les bons Français, se demandait si décidemment, cette fois, c’était bien la fin du long cauchemar. Dès que je lui eu annoncé la bonne nouvelle, il me prit dans ses bras et m’y serra longuement. Très émus tous les deux, nous restâmes ainsi plusieurs minutes sans pouvoir parler » …. 

Général H. Mordacq, « L’Armistice du 11 novembre 1918, récit d’un témoin », Paris, Librairie Plon, 1937, p.78-84

A la mort de Clemenceau, l’appartement fut transformé en musée et conservé dans l’état. Le visiteur peut toujours y admirer les nombreux témoignages reflétant le goût de son célèbre occupant non seulement pour la Grèce antique, mais aussi pour l’Extrême-Orient, de même que la trace de ses amitiés nouées avec les artistes les plus novateurs de son temps (Monet, Manet, Rodin, etc….).

Une galerie documentaire au premier étage est adjointe au musée, quelques années après, retraçant la vie incroyablement riche de cette personnalité aux multiples facettes : médecin, maire de Montmartre, député et journaliste, ministre, Président du Conseil, anticlérical farouche, écrivain, collectionneur, ….

Quatre-vingt-six ans après la mort de Clemenceau, la Fondation a entrepris un premier chantier de restauration dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre. Cette première tranche, regroupant la restauration du cabinet de travail et le vestibule de l’appartement du Tigre, répond à une exigence scrupuleuse dans la restitution fidèle des pièces telles que Clemenceau les avait connues jusqu’à sa mort, exigence répondant à l’objet même de la Fondation du musée. Les travaux de restauration du cabinet de travail et du vestibule auront duré cinq mois pour redonner tout son lustre au décor cher à Clemenceau.

Aujourd’hui, le musée a rouvert ses portes avec le plaisir d’y retrouver ses visiteurs de plus en plus nombreux.

 

Sources : ©Musée Clemenceau
> Return to results

Practical information

Address

8 rue Benjamin Franklin 75116
Paris
Tel. : 01 45 20 53 41

Prices

- Plein tarif 6€ (audioguide inclus)- Jeunes de 12 à 25 ans : 3€ (audioguide inclus)- Gratuité pour les - de 12 ans

Weekly opening hours

Du mardi au samedi de 14h à 17h30

Fermetures annuelles

Jours fériés et le mois d’août

Fort de Mutzig

©Association Fort de Mutzig

Construit de 1893 à 1918 sur ordre de Guillaume II, empereur d’Allemagne, la Feste Kaiser Wilhelm II, «Fort de Mutzig», est la première fortification allemande bétonnée, cuirassée et électrifiée. Elle est en 1914 avec ses 22 tourelles d’artillerie et sa garnison de 7 000 hommes la plus puissante fortification en Europe. Elle constitue aujourd’hui un pôle touristique de tout premier plan en Alsace.

La mission de la Feste Kaiser Wilhelm II construite de 1893 à 1916 consistait à empêcher toute offensive française par la plaine du Rhin sur les arrières des forces engagées en Belgique. Elle est la première construction fortifiée après l’invention de la mélinite, explosif capable de détruire les structures maçonnées traditionnelles des forts.

  • Une révolution technologique :

Les ingénieurs allemands vont construire à Mutzig les premiers ouvrages intégrant de nouvelles technologies et de nouveaux concepts qui vont révolutionner la fortification :

Le béton : Premier ouvrage entièrement bétonné.
Le cuirassement : Première fortification cuirassée.
L’électricité : Premier fort doté d’une centrale électrique destinée à produire le courant pour la ventilation, l’éclairage, les pompes, etc.
La fortification éclatée : Première fortification éclatée appelée « Feste », architecture inventée et mise au point vers 1897 au Fort de Mutzig.

  • Une fortification expérimentale :

Le fort de Mutzig est caractérisé par la très grande diversité des différents ouvrages réalisés, prototypes, versions expérimentales, équipements en cours de test, etc.

La liste des ouvrages et équipements installés pour la première fois dans une fortification est éloquente : au moins 3 générations d’abris d’infanterie, 3 types de batteries, 3 modèles d’observatoires cuirassés, 2 types de périscopes.

Le Fort de Mutzig occupe une surface de 254 Ha, 40 000 m² souterrain pouvant accueillir près de 7000 hommes, il est doté de 22 tourelles pour des canons de 10 cm et de 15 cm avec une puissance feu de plus de 6,5 tonnes d’obus à la minute.

  • Une fortification efficace :

Par sa simple présence, la Feste Kaiser Wilhelm II a empêché toute opération militaire d’envergure dans la vallée du Rhin. Elle démontrera son efficacité le 18 août 1914 par un tir de 291 obus. Elle passera, intacte, sous la responsabilité de l’armée française qui la maintiendra pour finalement lui assigner le rôle de PC arrière de la défense du Rhin en 1939. En juin 1940, le fort est évacué par les troupes françaises et réoccupé sans combat, mais avec un bombardement des troupes allemandes par la Luftwaffe qui causera perte de plus de 80 soldats. Enfin, la petite garnison résiduelle chargé de défendre le fort en novembre 1944 se rendra finalement le 5 décembre 1944 à court de vivres et de munitions.

  • Un site d’histoire et un lieu touristique majeur

La partie aujourd’hui ouverte à la visite du Fort de Mutzig expose l’ensemble des équipements d’origine restauré ou mis en valeur avec des panneaux explicatifs, des maquettes et de nombreux objets d’origines. Les visites donnent une vision synthétique du contexte géopolitique et stratégique de l’Europe ainsi que de la révolution technique et industrielle. Nous proposons à nos visiteurs de redécouvrir notre histoire avec une perspective d’européen, sans a priori, les histoires nationales n’étant que des éléments d’une histoire européenne.

 


 

 

Quiz : Forts et citadelles

 

> Return to results

Practical information

Address

Rue du Camp 67190
Dinsheim-sur-Bruche
06 08 84 17 42

Prices

Groupes scolaires = élèves, étudiants : 7 €, gratuité pour les encadrants - Groupes adultes : 14 € / Visite libre = Adultes : 12 €, jeunes de 6 à 16 ans : 7 €, moins de 6 ans : gratuit

Weekly opening hours

Horaires variables selon la saison, consulter le site Internet. Les horaires des visites guidées sont fixés d’un commun accord.

Site Web : www.fort-mutzig.eu