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La nécropole nationale de Cormicy

Nécropole nationale de Cormicy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cormicy

 

Témoignant de la violence des combats qui se sont déroulés dans la région, la nécropole de la Maison bleue à Cormicy regroupe, au titre de la Grande Guerre, 14 431 corps de soldats français et deux Britanniques ainsi que huit combattants français et deux Britanniques tués au cours de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci est aménagée successivement de 1922 à 1934 pour y rassembler les corps de soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la vallée de la Vesles, puis plus récemment en 2007, date ont été inhumés, en ce lieu, les corps exhumés de la nécropole d’Hermonville. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 6 945 soldats.

Parmi ces combattants repose le corps de Max Brasseur, mitrailleur au sein de l’escadrille R210 (Tombe 6688). Le 6 avril 1917, cet homme fut mortellement blessé au ventre lors d’une mission. Dans le cimetière communal, est inhumé, sans signe distinctif particulier, la dépouille du général Jean Louis Théodore Lucien Rousseau mort pour la France, à la tête de ses hommes, le 20 septembre 1914. Pour sa part, le général Baratier, ancien membre de la mission Marchand, a été tué le 17 octobre 1917 lors d’une inspection sur le front de Cormicy.

À Cauroy-lès-Hermonville (commune voisine de Cormicy), se trouve la tombe collective dite « des 3 colonels du 5e RI » où reposent Ernest Lucien Doury, mort pour la France le 14 septembre 1914, Marie Maurice De Lardemelle, mort pour la France le 17 septembre 1914 et Emile Nicolas Adolphe Bouteloupt, mort pour la France le 25 septembre 1914.

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre. C'est le début de la guerre de position au cours desquels les premiers combats sont éprouvants, notamment dans ce secteur où les Allemands se sont repliés sur le sommet de la cote 108. Tout au long de la guerre, celui-ci, situé entre la Champagne et le Chemin des Dames, est des plus disputés.

 

Les combats de la cote 108

La cote 108 surplombe la vallée de l’Aisne et celle de la Loivre, contrôlant la route de Reims mais domine aussi le canal latéral à l'Aisne et le canal de l'Aisne à la Marne. Constituant ainsi un observatoire unique dans la région, cette colline est le théâtre de multiples assauts français en vue de bousculer les troupes allemandes. Une longue guerre de mines s’en est suivie ravageant peu à peu la colline, creusant de larges entonnoirs encore visibles aujourd'hui. Constituant l'extrémité est du Chemin des Dames, la cote 108 a été âprement disputée en avril 1917, date à laquelle, l'ennemi est chassé de cette position.

Aux premiers jours de l'automne 1914, le village de Cormicy se trouve à l'arrière des lignes françaises. Zone de repos pour les troupes, ce village accueille les états-majors et de nombreuses batteries d'artillerie. Progressivement, le bourg est pilonné. Le 27 mai 1918, d'intenses combats se déroulent entre et Britanniques et Allemands. Fin septembre, le site est sous contrôle des Français.

Au terme de la guerre, Cormicy est entièrement détruit, tout comme les hameaux de Sapigneul et de La Neuville qui ne seront jamais reconstruits. Aujourd’hui, la commune de Cormicy dont il ne reste plus que quatre habitations d’avant 1915 conserve le souvenir des deux villages considérés comme Morts pour la France.

 

L'emploi des premiers chars d'assaut au cours de la Grande Guerre

La nécropole de Cormicy est située à quelques kilomètres de Berry-au-Bac où se déroule le premier déploiement des français.

Depuis l'automne 1914, chaque belligérant dresse, de la mer du Nord à la frontière suisse, un réseau infranchissable de tranchées appuyées par des blockhaus équipés de mitrailleuses. Malgré des efforts renouvelés, l'infanterie ne parvient pas à rompre le front. Les Alliés conçoivent alors un engin spécial, capable de se déplacer sur un terrain bouleversé et de franchir d'un seul bond l'enchevêtrement des tranchées. L'artillerie spéciale est née. En dépit d'imperfections techniques et tactiques notables, ces cuirassés terrestres mobiles et puissamment armés sont d'abord engagés sur la Somme (septembre 1916 – Bataille de Flers) puis au Chemin des Dames (avril 1917) avant de s'imposer, en 1918, comme l'arme de la Victoire.

 

Élément remarquable

Tombe du général Baratier, mort pour la France le 17 octobre 1917.

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Cormicy 51220
À 17 km au nord-ouest de Reims, en bordure de la RN 44

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La nécropole nationale de Craonnelle

Nécropole nationale de Craonnelle. © Guillaume Pichard

 

 

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Aménagée pendant la guerre à proximité d'un poste de secours, la nécropole nationale de Craonnelle regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames en 1914-1918. Au lendemain de la guerre, ce cimetière est aménagé pour réunir d’autres combattants inhumés sur le plateau de Californie et des Casemates, ou ceux enterrés dans les cimetières provisoires des postes de secours des Flandres, à Oulches, de Vassogne, de Jumigny, de Craonne, du Moulin de Vauclair. Cette nécropole rassemble près de 4 000 corps français dont près de la moitié reposent dans deux ossuaires. Vingt-quatre combattants britanniques et deux Belges y sont également inhumés.

Parmi les soldats français, repose notamment la dépouille d’Auguste Hourcade (Tombe 228). Né en 1892, le jeune poète et critique d’art, caporal au 34e RI, meurt le 21 septembre 1914 à Oulches.

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, sont âprement disputés. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons.

Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, Français et Anglais franchissent l'Aisne, le 13 septembre 1914. Mais très vite, les Allemands s'accrochent au plateau du Chemin des Dames. Après des combats acharnés, l'ennemi parvient, en novembre 1914, à rester seul maître du plateau qui se transforme progressivement en véritable forteresse.

L'offensive du Chemin des Dames

En avril 1917, au cœur des enjeux, ce plateau voit le déploiement d'une puissante offensive française mais avec le repli allemand sur la ligne Hindenburg, le plan initialement imaginé est caduc. Pourtant, le général Nivelle maintient son projet qui concentre, pour les Français, 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons, soit un canon tous les 12 mètres. De plus, 128 chars français sont engagés pour la première fois. Au total plus d’un million d’hommes sont rassemblés.

Le 2 avril, le feu de l'artillerie est déclenché mais cette intense préparation n’a détruit que très partiellement les défenses allemandes. Aussi, le 16 avril, quand les premières vagues s’élancent, elles se heurtent aux barbelés et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les assauts se prolongent jusqu’au lendemain mais l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat dont 40 000 morts. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames. Les tirailleurs sénégalais, notamment perdent plus de 7 000 hommes sur 16 500 engagés (40-45%) dans les premières journées.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Les combats de 1918 au Chemin des Dames

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement la crête du Chemin des Dames et atteignent la Vesle. Soissons est occupée et Reims est sous les tirs directs de l'artillerie. Le 30, les Allemands atteignent la Marne. Les Français se replient, le front est rompu. L'assaillant est à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre. C'est la seconde bataille de la Marne.

Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent et repoussent les forces épuisées de l'ennemi. Appuyée par les chars, l’armée Mangin progresse rapidement. Soissons est libérée le 2 août. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage au centre et à l'est du Chemin des Dames. Le 10 octobre, un mois avant l’armistice, les Allemands abandonnent définitivement le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Craonnelle 02160
À 24 km au sud-est de Laon, en bordure du CD 18 (Craonne / N2)

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La nécropole nationale d’Œuilly

Nécropole nationale d’Oeuilly. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale d'Oeuilly regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats du Chemin des Dames, principalement ceux d’avril 1917. Créée pendant la guerre, à proximité d’un poste de secours, celle-ci est réorganisée à plusieurs reprises, en 1922, 1934, puis en 2010 afin d’accueillir les restes mortels de soldats inhumés initialement dans d’autres cimetières du Chemin des Dames. Aujourd’hui, cette nécropole rassemble ainsi plus de 11 000 combattants français en tombes individuelles et collectives.

Sur ce site, est érigé un monument régimentaire dédié à la mémoire des morts du 163ème régiment d’infanterie (RI) tombés en août 1917, dont 58 combattants de ce régiment reposent en ce lieu. Parmi les soldats français, reposent, dans une tombe commune, les dépouilles de François et d’Emile Texier. Natifs du Puy-de-Dôme, ces deux frères sont décédés respectivement le 20 septembre 1914 à Vic-sur-Aisne et le 16 juin 1917 du côté de Cuissy.

Depuis l'automne 1914, malgré des efforts renouvelés par chacun des belligérants, le front ne peut être rompu. En 1917, forts des enseignements de sa victoire à Verdun, le nouveau commandant en chef français, le général Nivelle, projette de conduire, sur le Chemin des Dames, une puissante offensive dont l’objectif est, une fois encore, de percer les lignes adverses.

 

L'offensive du Chemin des Dames – 16 avril 1917

À partir d’avril 1917, le plateau du Chemin des Dames constitue le principal enjeu de cette opération. Pourtant, avec le repli allemand sur la ligne Hindenburg le plan initialement défini par l’état-major français est caduque. En dépit des réserves du pouvoir politique et de quelques généraux, Nivelle maintient son projet et concentre, au pied du plateau, 49 divisions d’infanterie et cinq divisions coloniales. L’ensemble de ces hommes bénéficie de l’appui feu de 5 310 canons12 mètres. Par ailleurs, pour la première fois, 128 chars français sont engagés pour soutenir la progression de l’infanterie. Au total plus d’un million d’hommes sont rassemblés.

Le 16 avril, sous une pluie de neige fondue, les premières vagues s’élancent à 6 heures. Malgré une intense préparation d’artillerie, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Au prix d’intenses efforts notamment ceux consentis par les Basques et les Béarnais du 18e RI, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, le mouvement est maintenu. De durs combats se déroulent sur le plateau. L’offensive est un échec. Très vite, l'autorité de Nivelle s’effondre.

Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

 

La bataille des observatoires

En raison de l’importance des pertes, un cimetière est créé à proximité de l’ambulance n°4 du 12e corps d’armée, installée dans les ruines d’Œuilly. 340 soldats sont inhumés dans un premier temps. Jusqu’en octobre 1917, toute une série de combats très localisés, d’une intensité exceptionnelle visent à conforter les gains de terrain âprement conquis, à améliorer les positions françaises et surtout à conquérir les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Durant cette bataille dite des observatoires, d’autres antennes sanitaires sont ouvertes où sont progressivement inhumés les corps des soldats décédés ayant succombés à leurs blessures.

Le 28 avril 1917, un nouveau plan d’attaque du plateau de Californie est conçu et préparé dans les camps de Mailly et de Crève-Cœur. Début mai, avec pour objectif de reprendre le secteur de Craonne, les premières vagues s’élancent. Grâce à l’utilisation des lance-flammes par des sections Schilt, l’opération est un succès. Mais, soutenu par son artillerie, l’ennemi contre-attaque violemment. Les Français résistent vaillamment. Les pertes sont sévères notamment au sein de la 36e division d’infanterie (DI) qui perd en trois jours, 87 officiers et 2 750 hommes. Les affrontements sont tels que le capitaine Désagneaux, engagé dans le secteur de la ferme de la Royère en juin 1917 les qualifie de "second Verdun".

 

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Œuilly 02160
À 22 km au sud de Laon

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Eléments remarquables

Monument-obélisque aux morts du 163ème Régiment d'Infanterie tombés en août 1917

La nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois

© Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois est l'un des principaux lieux de mémoire du Chemin des Dames. Aménagé de 1919 à 1925, il regroupe les corps de soldats tombés tout au long de la guerre dans ce secteur emblématique de l'histoire de la Grande Guerre. Plus de 5 200 soldats français y reposent dont 2 386 en ossuaire. Cinquante-quatre Russes y sont également inhumés.

À proximité, un cimetière allemand réunit 4 346 soldats dont 3 993 en ossuaire. De l'autre côté de l'axe routier, est érigé le mémorial du Chemin des Dames. Au sein de cette chapelle se déroulent d'importantes cérémonies commémoratives. Sur le parvis de cet édifice, se dresse une Lanterne des Morts conservant ainsi le souvenir des soldats décédés durant ce conflit. Cet ensemble mémoriel est complété par un monument britannique rappelant l'engagement du Britisch Expeditionnary Forces dans ce secteur, notamment le 1er bataillon du North Loyal Lancashire Regiment qui s’est battu, en septembre 1914, autour de l’ancienne sucrerie, dominant le plateau.

Parmi les soldats inhumés, repose le corps d'Albert Truton (Tombe n°1774). Soldat au 75e régiment d'infanterie, il est, le 8 juin 1917, considéré avec onze de ses camarades, comme mutin. Condamné à mort, il est fusillé à Pargnan (Aisne).

Dès les premières semaines du conflit, le plateau du Chemin des Dames représente un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne l'ennemi talonné par les Français et les Anglais se replie sur le plateau qui se transforme progressivement en véritable forteresse.

L'offensive du Chemin des Dames, avril 1917

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive française dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Chargé de rompre les lignes allemandes, plus d'un million d'hommes appuyé par 5 310 pièces d'artillerie et 128 chars est engagé.

Au matin du 16 avril 1917, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Les combats mais l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagit avec fermeté. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires.  Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison qui vise l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames qui est pris le 23 octobre et amène les Allemands à abandonner le plateau du Chemin des Dames et à se replier au nord de la vallée de l'Ailette.

Les combats de 1918 au Chemin des Dames

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement la crête du Chemin des Dames et atteignent la Vesle. Soissons est occupée et Reims est sous les tirs directs de l'artillerie. Le 30, les Allemands atteignent la Marne. Les Français se replient, le front est rompu. L'assaillant est à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre. C'est la seconde bataille de la Marne.

Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye et les Alliés contre-attaquent et repoussent les forces exsangues de l'ennemi. Appuyée par les chars, l’armée Mangin progresse rapidement. Soissons est libérée le 2 août. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage au centre et à l'est du Chemin des Dames. Les Allemands abandonnent définitivement le plateau aux troupes françaises et italiennes, le 10 octobre, un mois avant l'armistice du 11 novembre 1918.

 

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À 17 km au sud-est de Laon Carrefour CD 18 (Chemin des Dames) et CD 967 (Laon/Fisme) 02860
Cerny-en-Laonnois

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Eléments remarquables

Chapelle aux soldats - Rencontre De Gaulle/ Adenauer en 1962

La nécropole nationale de Soupir n° 2

Nécropole nationale de Soupir n° 2. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Soupir n°2 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différentes batailles du Chemin des Dames. Édifié en 1934 pour inhumer les corps de combattants que l’on continuait de découvrir dans le secteur, ce cimetière rassemble 2 829 corps de soldats tombés lors des deux conflits mondiaux. Parmi ces sépultures, 2 216 Français dont 250 en ossuaire, 26 Russes, cinq Belges (dont quatre victimes civiles), deux Britanniques inconnus. Pour la Seconde Guerre mondiale, 545 Français sont enterrés ainsi que 33 Belges dont 30 victimes civiles. À leur côté, repose également le corps de Pierre Muller, sous-lieutenant au 9e bataillon de tirailleurs algériens, décédé le 17 septembre 1958 en Algérie (tombe n° 2361).

 

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires.  Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. Durant cette bataille, des ambulances sont ouvertes dans ce secteur. Peu à peu, les brancardiers enterrent en ce lieu les dépouilles de soldats décédés dans ce secteur.

Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Soupir 02160
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

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La nécropole nationale de Soupir n° 1

Nécropole nationale de Soupir n° 1. © Guillaume Pichard

 

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Aménagée à proximité d'un ancien poste de secours, la nécropole nationale de Soupir n° 1 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Ce cimetière rassemble 7 806 corps de soldats français tombés lors de la Première Guerre mondiale, dont 2 822 en trois ossuaires et 266 en quatre fosses collectives exhumés des sites de Vieil-Arcy, Athies-sous-Laon, Glennes et de Pargny-Filain. Un Belge et un Russe reposent aux côtés des combattants français. En raison du nombre croissant de corps exhumés sur le champ de bataille du Chemin des Dames, les autorités militaires ont aménagé, à partir de 1934, une seconde nécropole (Soupir n°2) en face de celle-ci.

 

Des tirailleurs kanaks dans l’Aisne : le bataillon mixte du Pacifique

Le bataillon mixte du Pacifique (BMP) est composé de soldats canaques, calédoniens ou tahitiens. D’août à octobre 1917, ces hommes renforcent leur position située dans le secteur de l’Ailette. En juin 1918, ils sont engagés dans la bataille du Matz. Rattachée au 418e régiment d'infanterie (RI), cette unité prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre, le BMP s'illustre lors de la prise de Vesles, Caumont et de la ferme du Petit Caumont. En quelques heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués. Aujourd'hui, les nécropoles nationales de Flavigny-le-Petit, de Soupir, d’Ambleny ou de Cerny-en-Laonnois conservent les restes mortels de ces combattants comme Alosio Waangou, natif de Saint-Gabriel-Pouébo (Nouvelle-Calédonie). Tué le 29 septembre 1918 à la côte 193, il est inhumé sous la tombe n°3113.

 

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires. Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison. Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Soupir 02160
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

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La nécropole nationale de Braine

Nécropole nationale de Braine. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Braine regroupe les corps de 1 583 Français dont près d'un tiers repose dans deux ossuaires. Cette nécropole est aménagée de 1920 à 1935 pour rassembler les corps inhumés initialement en tombes isolées ou dans des cimetières militaires provisoires de la région.

À proximité, se trouve le seul cimetière danois de la Première Guerre mondiale. Il comprend 79 sépultures de combattants originaires de la province du Schleswig, annexée par l’empire allemand en 1866 et restituée au Danemark en 1920 suite à un plébiscite. Ces soldats ont été incorporés contre leur gré dans l’armée allemande. À la demande de leurs familles, les dépouilles de ces derniers ont été retirées des cimetières allemands pour être regroupées à Braine en 1934.

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, les Alliés franchissent, le 12 septembre 1914, l'Aisne. A la mi-octobre 1914, La 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands s'emparent puis conservent le contrôle du plateau. Progressivement, le Chemin des Dames est transformé en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, élément essentiel de la défense ennemie. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française pilonne les positions allemandes sous lesquelles sont creusées des galeries de mines. Le 8, les premières lignes allemandes sont conquises. Les Français tentent de déborder par l’est. Attaques et contre-attaques se multiplient. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, mais conservent encore l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie, soit la moitié de son effectif.

 

Avril 1917. L’offensive du Chemin des Dames

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent malgré tout. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Le village de Braine est décoré de la Croix de Guerre le 21 octobre 1920.

 

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Braine 02220
Route départemental D14 (direction Reims)

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La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne

Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Vailly-sur-Aisne

 

La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne regroupe aujourd’hui les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive d’avril 1917 sur le Chemin des Dames. Rattachée à un poste de secours durant les combats, cette nécropole est aménagée en 1924 et en 1935, pour rassembler les corps de soldats exhumés d’autres cimetières provisoires de ce secteur (Allemant, Jouy, Laffaux, Nanteuil-la-Fosse, Sancy et du Bois-Morin). Elle rassemble, en tombes individuelles et collectives, 1 576 corps de soldats français dont 1 559 sont décédés durant la Grande Guerre et les 17 restants durant la Seconde Guerre mondiale. Cette nécropole jouxte un cimetière militaire britannique où ont été inhumés 676 soldats, tombés principalement en septembre 1914.

Dans l’enceinte de la nécropole nationale, deux monuments ont été édifiés. Le premier a été érigé à la mémoire du sergent Félix Germain Jacquinot du 120e Bataillon de Chasseur à Pieds (BCP) tombé le 8 juillet 1917 et à ses camarades du 120e BCP. Le second est dédié aux morts de l’Union nationale des Combattants (UNC).

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne le 12 septembre 1914, les Alliés franchissent l'Aisne. La 3e division britannique atteint ainsi le village de Vailly-sur-Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français du 5e groupe de division de réserve s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française bombarde les positions ennemies tandis que les sapeurs du génie creusent des galeries de mines sous la colline. Le 8 janvier, les premières lignes allemandes sont conquises mais l’adversaire réagit. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132 que les Français tentent de déborder par l’est. Le 12 janvier, sous un déluge de fer et d’acier, les fantassins de chaque camp luttent pied à pied. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, tout en conservant l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, après avoir rejeté la 6e armée française sur la rive sud, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Pour les Français, les pertes sont importantes : 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

 

Avril 1917. L’offensive du Chemin des Dames 

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les opérations se prolongent jusqu’au lendemain. Le 18 avril, Vailly est repris mais cette offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En juin 1918, à l’occasion des dernières opérations allemandes, l’ennemi s’empare à nouveau de Vailly dont les ruines sont définitivement libérées le 15 septembre 1918. Détruit à 90 %, le village, où seule une maison est épargnée, reçoit la médaille des services rendus à la France. Il est cité à l’ordre de l’armée en 1920.  

À proximité de ce site, à Ostel (chemin de Folemprise), une stèle édifiée en 1921 par la famille Vernes honore la mémoire de deux aviateurs du 2e groupe d’aviation escadrille 7, Marcel Vernes et Jean Peinaud, qui ont perdu la vie le 24 mars 1917 à bord de leur Farman F61.

 

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Vailly-sur-Aisne 02370
À 17 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925

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Eléments remarquables

Monument aux morts du 120èmeBCP tombés le 8 juillet 1917 - Monument aux morts 1914-18 de l'UNC de Vailly

La nécropole nationale de Champs

Nécropole nationale de Champs. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Champs

 

La nécropole nationale de Champs regroupe les corps de soldats décédés lors des deux conflits mondiaux, soit 2 731 Français, dont 940 en deux ossuaires, 80 Russes, un soldat inconnu belge et un Italien tombés lors des combats sur le Chemin des Dames entre 1914 et 1918 ainsi que 178 Français tués lors des combats de la Campagne de France en juin 1940. Aménagé en 1919, cette nécropole rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans de nombreux cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent de nombreux fantassins issus des colonies, notamment Dassango Temba Naba, de sang royal des Mossis de la région de Ouagadougou (Burkina-Faso), tombe n° 266. Né vers 1894, il est l’un des fils du Moogo Naaba Koom qui a régné de 1905 à 1942 ; "Naba ou Naaba" se traduit par "chef" et désigne les membres de la famille royale. Recruté en 1916, il est incorporé au 61e bataillon de tirailleurs sénégalais et a le grade de caporal. Le 61e BTS hiverne au camp du Courneau en Gironde, puis intègre le 1er corps d’armée colonial qui combat à l’ouest de Laffaux à partir du 30 mars 1917. Au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il décède le 16 avril sur les pentes du Mont-des-Singes à Vauxaillon. Par ailleurs, deux frères reposent également aux tombes n°3 et n°4, Bernard et Pierre de Kernafflen de Kerglos, vieille famille quimpéroise, respectivement, enseigne de vaisseau auxiliaire sur le front de mer de Nieuport décédé le 17 septembre 1918 à l’hôpital de Rosendaël (Nord) et capitaine du 330e RI décédé le 29 août 1918 à Champs.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

Au cours de la Campagne de France, ce secteur est le théâtre de violents combats qui affectent tant les villes que les campagnes. L’offensive allemande du 10 mai 1940 frappe les Ardennes puis l’Aisne. Sur ce le Chemin des Dames, Oeuilly reste un point stratégique où s'accrochent les hommes du 6e RI. Mais, le 21 mai, les Allemands s'en emparent. Du 5 au 7 juin 1940, les troupes françaises résistent et soutiennent la ligne de front dans le secteur bordant la rivière l’Ailette. Le 7, malgré les combats acharnés de la 27e division d’infanterie alpine entre Soissons et Fère-en-Tardenois, la Marne est atteinte le 9 juin. Les Allemands marchent ensuite vers Paris. Au-delà de ces épreuves qui désorganisent l'armée française, la population civile fuient les combats. Au cours de leur exode, les colonnes de réfugiés sont harcelées par les nombreux bombardements de l’aviation allemande. Ces combats de mai-juin 1940 engendrent des pertes importantes côté français avec plus de 100 000 morts et environ 1 850 000 prisonniers.

 

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Champs
Au nord de Soissons, D 56

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La nécropole nationale de Crécy-au-Mont

Nécropole nationale de Crécy-au-Mont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Crecy

 

La nécropole nationale de Crécy-au-Mont rassemble près de 1 400 soldats français dont 356 reposent dans deux ossuaires, 1 865 Allemands dont 579 en ossuaire mais aussi 19 combattants français décédés en 1940 lors de la campagne de France. Créée en 1919, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés dans de nombreuses communes de l’Aisne.

 

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Dès l'automne 1917, le village de Crécy-au-Mont est occupé par les Allemands qui le quittent qu’en mars 1917. Il est repris aux Français en mai 1918 pour être définitivement libéré le 30 août 1918. A proximité de ce village, a été aménagée, par les Allemands, une plate-forme de tir de l'un des six grands canons de marine de type SKL/45, considérés à tords comme la Grosse Bertha. Cette pièce d'artillerie à longue portée bombardait Compiègne.

 

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Œuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au-delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et emprunte les chemins de l'exode.

 

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Crécy-au-Mont 02380
À 36 km au sud-ouest de Laon. À partir du CD 937, à la croisée du chemin dit d'Estournelles et du vieux chemin Coucy-le-Château / Soissons

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