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La nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus - La Crouée

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Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  necropole_Souain La Crouee

 

Située au lieu-dit "La Crouée", la nécropole nationale de "Souain-Perthes-Les-Hurlus" regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent en Champagne en 1914-1918 et lors de la campagne de France (1940). Ce cimetière rassemble près de 30 500 corps dont plus de 22 000 sont inhumés dans huit ossuaires. C'est l'un des plus grands cimetières nationaux de la Grande Guerre. Deux soldats français morts pour la France au cours de la Seconde Guerre mondiale y sont également enterrés. Un monument dédié aux morts des offensives de 1915 y est érigé.

 

Parmi les soldats français, reposent notamment les dépouilles de trois hommes de lettres. Né en 1872, l’écrivain Fernand Dacre (Tombe 7569), sous-lieutenant au 33e RI, meurt le 16 février 1915 au Mesnil. Antoine Bianconi (Tombe 4397), professeur de philosophie et collaborateur du sociologue Emile Durkheim ne put achever ses travaux. En effet, nommé au grade de sous-lieutenant au 72e RI, il meurt en mars 1915 au Mesnil. Enfin, l’adjudant Marcel Caval (Tombe 497), auteur dramatique et chansonnier, disparait le 10 octobre 1915 à l’âge de 29 ans. La nécropole nationale de Souain La Crouée jouxte le cimetière allemand où repose près de 14 000 soldats dont près de 10 000 sont inhumés dans deux ossuaires. Parmi ces combattants, repose le corps du peintre expressionniste August Macke tué à l'âge de 27 ans, le 26 septembre 1914, à Perthes.

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec la « Course à la Mer », la guerre de mouvement disparait sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Sans résultat, le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, Joffre décide de mener une nouvelle offensive. L’effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville sur Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Les Français enlèvent les premières lignes à l’exception de celles situées notamment sur la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. Les troupes s'épuisent et doivent faire face à de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques difficiles et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouvelles attaques. Le front revient à un calme relatif.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des opérations. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy. Dans le secteur de Minaucourt, le Mont-Têtu et Le Mesnil sont enlevés par les Français qui franchissent la Dormoise et marchent vers les Ardennes jusqu'en novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés. Pour la seule commune de Souain, on recense trois autres cimetières
militaires et l'impressionnant monument-ossuaire de la Ferme de Navarin rassemblant 10 000 corps de soldats non identifiés et préservant le souvenir des combattants français, américains, polonais, russes et tchécoslovaques qui participèrent aux opérations sur le front de Champagne.

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © ECPAD

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Souain-Perthes-lès-Hurlus "La Crouée". © Guillaume Pichard

  • © ECPAD

  • © ECPAD

  • Soldats du 171e RI occupant un abri creusé en 1re ligne dans le secteur de Navarin. © ECPAD

  • Batterie de crapouillots au Bois-Sabot. © ECPAD

    Le 7 mars 1915, les Français entreprennent un nouvel assaut contre le bois Sabot où l'ennemi s'est très solidement fortifié. Malgré la résistance du 1e régiment de landwehr bavarois, cette position est enlevée au terme d'âpres combats conduits à la baïonnette. A partir d’avril, les positions se renforcent, les Allemands lancent cinq contre-offensives jusqu’en juin sans succès.
    Le Crapouillot, mot d'argot, désigne un mortier de tranchée français, dont le tir courbe permettait d'atteindre plus facilement les positions ennemies.

  • Vestiges de l'église de Perthes-lès-Hurlus. © ECPAD

    Le souvenir des cinq villages détruits au cours de la Grande guerre a été rattaché, par décret du 14 juin 1950, à cinq localités limitrophes. Le nom de Perthes-les-Hurlus qui comptait 156 habitants en 1914 a été ainsi rattaché à celui de Souain. Situés dans le camp militaire de Suippes, ces vestiges portent encore les stigmates de cette "guerre de siège en pleine campagne".

  • Vestiges du moulin de Souain. © Collection privée - FBN  DR

  • Cimetière provisoire de la Maison forestière. © ECPAD

    Les corps inhumés dans ce cimetière provisoire ont été transférés après la guerre dans la nécropole de Souain-La Crouée.

  • Nécropole nationale de Souain - La Crouée, 1925. MINARM/SGA/DPMA

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    Informationen

    Anschrift

    Souain-Perthes-lès-Hurlus
    À 6 km au nord de Suippes, sur la D 77

    Wöchentliche Öffnungszeiten

    Visites libres toute l’année

    Zusammenfassung

    Eléments remarquables

    Monument aux morts des offensives de 1915