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Mémoire du Maquis - Plateau des Glières

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Le plateau des Glières est un lieu de mémoire lié à la Seconde Guerre mondiale. Du 31 janvier au 26 mars 1944, près de 500 hommes s’y regroupèrent, sous le commandement du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes. Au bout de 2 mois, ceux qui avaient choisi de « vivre libre ou mourir » firent face à l’attaque conjointe et massive des forces de Vichy et de la Wehrmacht. Plus de 140 maquisards y trouvèrent la mort.

A découvrir sur le plateau des Glières, lieu emblématique des valeurs de la Résistance :

L’accueil historique Mémoire du Maquis est ouvert au public environ 10 mois par an et des animations, des rencontres, des visites sont régulièrement organisées. Le Conseil Général de la Haute-Savoie vous y accueille dans un espace multimédia équipé de bornes interactives où il vous sera possible de consulter librement le CD-ROM La Résistance en Haute-Savoie, ainsi que le site Internet Mémoire des Alpes. Vous trouverez également une salle de projection où vous sera présentée une évocation historique des Glières, « Vivre Libre ou Mourir » (52 minutes) ou le documentaire « Août 1944 : la libération d’Annecy et de la Haute-Savoie » (25 minutes). Une boutique est également accessible au sein de cet accueil.

Le circuit de découverte historique : au centre du plateau, autour de la zone de parachutage, ce parcours balisé par des panneaux retrace l’organisation et la vie quotidienne du bataillon des Glières durant l’hiver 1944. D’une durée de deux heures, il est accessible à tous types de marcheurs. un questionnaire pédagogique est à disposition des enfants, qu’ils pourront remplir en s’aidant de la lecture des panneaux jalonnant le sentier.

Le Monument national à la Résistance : cette œuvre d’art moderne d’Emile Gilioli symbolise la Résistance et l’espoir. Elle a été construite en 1973 à l’initiative des Rescapés des Glières. L’intérieur du Monument renferme d’autres œuvres de l’artiste. Pour les personnes qui se rendent sur le Plateau des Glières, le Monument National à la Résistance apparaît posé sur l’herbe de ce vaste alpage, sa géométrie reprenant les formes des montagnes et notamment la montagne de Jalouvre qui lui sert de décor ultime. C’est une sculpture sans épaisseur, un bas-relief qui aurait été démesurément agrandi sur un fond de nature, se détachant par sa masse blanche sur le reste du paysage.


 

Sources : ©Mémoire du Maquis, accueil historique
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Informationen

Anschrift

Plateau des Glières 74570
Thorens-Glière
04 50 33 21 31

Site Web : hautesavoie.fr

Jeunes reporters de mémoire (CM n ° 264)

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Musée de la Libération de Cherbourg-Octeville

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Le Fort du Roule, musée de la Libération, au sommet de la montagne du Roule. Photo © D. Sohier

Le musée de la Libération se dresse au sommet de la montagne du Roule à Cherbourg. Il est aménagé dans un fort du Second Empire, occupé par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Le musée retrace le rôle joué par Cherbourg – premier port libéré – au cours du second conflit mondial, en mettant l’accent sur le quotidien des civils et des militaires.

Le musée de la Libération s’est installé au fort du Roule construit au sommet de la montagne du même nom qui domine la ville. Le fort, culminant à 117 mètres, a été reconstruit sous Napoléon III entre 1853 et 1857. Sa position stratégique, dominant la rade et formant un éperon central entre les deux seules voies de pénétration de l’intérieur des terres vers la ville (les vallées de la Divette et du Trottebecq), en faisait la clé de la défense de Cherbourg, d’où l’expression «qui tient le Roule, tient Cherbourg».

En juin 1940, il fut l’un des lieux phares de la Résistance française devant l’invasion allemande. Pris par les Allemands, le fort est transformé en véritable camp retranché et des souterrains sont creusés dans le roc. Cherbourg devient une forteresse. Le 26 juin 1944, après d’âpres combats, le fort est repris par les Américains, faisant de Cherbourg le premier port libéré de France. Pendant quelques mois, Cherbourg sera le plus important port du monde, avec 25 000 tonnes de matériel débarquées chaque jour !

En 1949, un historien local, M. Lemaresquier, lance l’idée de perpétuer sur ce  lieu les souvenirs du Débarquement et de la Libération de l’Europe. En 1954, avec l’appui de l’Ambassade des Etats-Unis, le musée de la Libération voit le jour avec un parcours retraçant l’histoire du port de Cherbourg depuis le Moyen-Âge et comprenant les salles militaires, plus spécifiquement dédiées à la commémoration de la Seconde Guerre mondiale.

En 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du Débarquement, le musée est entièrement rénové et sa muséographie revue. Aujourd’hui, les collections, riches d’environ 500 objets et documents, s’étendent sur 780 m² répartis sur deux niveaux.
Baigné dans la pénombre, le sous-sol évoque l’Occupation, entre 1940 et 1944. Six salles racontent l’exode et la Résistance, la propagande, le quotidien des civils et les préparatifs du Débarquement. L’étage retrace, en pleine lumière, le Débarquement et la Libération. Il permet de découvrir le rôle joué par Cherbourg, premier port libéré, dans l’avancée des troupes alliées. En effet, la prise de Cherbourg, seul port en eau profonde de la région, constitue un objectif stratégique vital pour les troupes américaines débarquées à Utah Beach. La ville est libérée le 26 juin 1944. Elle devient alors le centre d’un impressionnant effort logistique : le port permet le ravitaillement du front par la route, le rail et le Pipe Line Under the Ocean (PLUTO) qui alimente les troupes en pétrole. Cartes, photographies, enregistrements sonores, maquettes, objets et multimédia évoquent l’histoire de la ville.


 

 

 

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Informationen

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Musée de la Libération – Fort du Roule 50100
Cherbourg-en-Cotentin
02 33 20 14 12

Site Web : www.cherbourg.fr

La nécropole nationale de Boulouris

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Nécropole nationale de Boulouris. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Boulouris

 

Située sur le territoire de la commune de Saint-Raphaël, la nécropole nationale de Boulouris à Saint-Raphaël regroupe les corps de 464 soldats français morts pour la France lors des combats d’août 1944. De  toutes origines et de toutes confessions, ces soldats appartenaient à l’armée B, conduite par le général de Lattre de Tassigny, qui fut engagée en Provence.

En mars 1960, Raymond Triboulet, ministre des anciens combattants, accepte le don de la municipalité de Saint-Raphaël d’un terrain situé à Boulouris, à l’entrée de la forêt de l’Estérel, afin d’édifier une nécropole commémorant le débarquement de Provence du 15 août 1944. Les travaux se déroulent en 1962-1963. En mars 1964 débutent les opérations de regroupement des corps exhumés des cimetières communaux du Var (Draguignan, Toulon, Hyères, Cogolin, Saint-Tropez…). La nécropole est inaugurée le 15 août 1964 par le général de Gaulle, Président de la République, en présence de nombreux anciens combattants de France et d’Afrique réunis pour commémorer le 20e anniversaire du débarquement de Provence.

Le 15 août 2019, la Nécropole nationale de Boulouris a été choisie par le Président de la République pour être désormais le lieu officiel français de la commémoration du Débarquement de Provence, chaque 15 août.

 

L’opération Anvil-Dragoon

Deux mois après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Provence.

Malgré des désaccords stratégiques importants entre les Alliés, le principe d’un second débarquement dans le Sud de la France pour compléter l’opération Overlord, fut entériné dès novembre 1943. En effet, Winston Churchill préférait porter l’effort en Italie du Nord et dans les Balkans. Staline s’y opposa et retint l’option d’un débarquement en Provence qui soulagerait le front de l’Est. Pour le général de Gaulle, cette opération hâterait la libération du territoire. Le président américain Roosevelt trancha finalement en faveur d’une opération dans le sud de la France.

Sauvage et rocheuse, avec de petites plages, la côte provençale ne se prête guère à un débarquement de grande envergure. Mais les fonds relativement profonds proches du rivage permettent aux navires de tirer de près, et la proximité de la Corse autorise l’emploi massif de l’aviation. La libération de la Provence permettra surtout l’utilisation des ports en eau profonde de Marseille et Toulon, vitaux pour le ravitaillement des armées alliées en France.

Forte de 250 000 hommes, la XIXe armée allemande du général Wiese défend le Midi. Les troupes allemandes ont délaissé l’arrière-pays et les axes secondaires pour se concentrer sur les principaux axes de communication, comme la vallée du Rhône, et sur le littoral. Les moyens de la marine et de l’aviation sont très faibles, et les défenses côtières bien moins impressionnantes que celles du Mur de l’Atlantique, même si les ports de Toulon et Marseille, transformés en camps retranchés, sont solidement défendus. Les deux ports ne seront pris qu’après le débarquement qui ne les concerne pas directement. Celui-ci aura lieu entre le Lavandou et Agay, sur 70 km de côte.

 

15 août 1944 : les Alliés débarquent en Provence

Les troupes d’assaut sont confiées au général américain Alexander Patch, le vainqueur de Guadalcanal dans le Pacifique. Il commande la 7e armée américaine, composée du 6e corps américain du général Truscott et de l’armée B française (future 1re armée) du général de Lattre de Tassigny. La présence navale française est bien plus importante qu’en Normandie, avec le cuirassé Lorraine et une dizaine de croiseurs, dont le Montcalm et le Georges Leygues. Les Forces françaises de l’Intérieur (FFI), très organisées dans le Sud de la France et plus particulièrement dans les massifs alpins, sont chargées de faciliter le débarquement en harcelant les troupes allemandes dans l’arrière-pays.

Partie de Corse, d’Italie et d’Afrique du Nord, l’armada alliée (1 370 embarcations et 800 navires de guerre) transporte 500 000 hommes. Elle est appuyée par 1 500 avions. Dans la nuit du 14 au 15 août, plus de 5 000 parachutistes alliés sont largués derrière le massif des Maures, dans la région du Muy, tandis que des commandos prennent d’assaut des batteries ennemies sur la côte. À l’aube, un terrible bombardement aérien et naval s’abat sur la côte, et à 8 heures, les premières vagues d’assaut américaines débarquent sur les plages Alpha, Delta et Camel, entre Cavalaire et Saint-Raphaël. Malgré une farouche résistance ennemie dans le secteur de Saint-Raphaël, le succès du débarquement est total : une tête de pont d’environ 75 kilomètres sur 30 est établie au soir du 15 août.

La libération de Toulon et Marseille

Le 17 août, la XIXe armée allemande reçoit l’ordre de retraite générale, à l’exception des garnisons de Toulon et Marseille. Exploitant leurs premiers succès, les Américains se dirigent immédiatement vers la vallée du Rhône et la route Napoléon, laissant aux Français la difficile mission de prendre Toulon et Marseille, transformées en camps retranchés.

La bataille de Toulon dure du 18 au 28 août. La 1re division française libre prend Hyères et progresse par la côte. La 9e division d’infanterie coloniale manœuvre par la montagne, pendant que la 3e division d’infanterie algérienne prendra Toulon à revers tout en progressant vers Marseille. Les troupes françaises approchent de Toulon, soutenues par l’aviation et l’artillerie navale. Les combats pour prendre les forts de la ville sont acharnés. Ces derniers évoquent au général de Lattre le souvenir de ceux de Douaumont et de Thiaumont où il avait combattu en 1916. Retranchés dans la batterie du cap Cépet sur la presqu’île de Saint-Mandrier, les derniers soldats allemands capitulent le 28 août. Durant les combats de Toulon, les troupes de la 3e DIA ont avancé vers Marseille. Guidés par les résistants qui ont déclenché l’insurrection, les soldats français s’infiltrent jusqu’au cœur de la ville. Après de violents combats urbains, ils réduisent les nids de résistance et libèrent la ville le 28 août.

Empruntant la vallée du Rhône et la route Napoléon, la progression alliée vers le nord est foudroyante : Grenoble est libérée le 22 août, Lyon le 3 septembre. Le 12 septembre à Montbard (Côte-d’Or), la jonction est réalisée entre les troupes françaises de la 2e DB parties de Normandie et celles remontant de Provence.

 

En résumé

Visites libres toute l’année.
Superficie : 5 920 m².
Nombre de corps (tombes individuelles) : 464.
Nombre de morts : 464.
Guerre de 1939-1945 : 464 Français.

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Informationen

Anschrift

Route des Carrières 83700
Boulouris
04 94 50 55 50

Zusammenfassung

Eléments remarquables

Plaque commémorant l’inauguration du 15 août 1964 par le général de Gaulle, président de la République

La nécropole nationale de Luynes

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Nécropole nationale de Luynes. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Luynes

C’est à la fin des années 1950 que fut prise la décision de construire à Luynes, en hommage aux combattants français de l’Empire, une nécropole regroupant les soldats morts dans le sud-est de la France pendant les deux conflits mondiaux.

Aménagée à partir de 1966, la nécropole nationale de Luynes regroupe les corps de plus de 11 000 militaires français morts pour la France pendant les deux guerres mondiales : 8 347 soldats morts pendant la guerre de 1914-1918, et 3 077 combattants de 1939-1945.

Les corps inhumés à Luynes ont été exhumés de cimetières provisoires situés dans les départements de l’Aude, des Alpes de Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault, du Var, du Vaucluse et des Pyrénées-Orientales. Conformément à la loi, les corps demandés par les familles leur ont été restitués pour être inhumés en sépultures privées, tandis que les autres ont été enterrés à Luynes : 8 402 corps sont inhumés individuellement, et 3 022 corps, faute d’identité, ont été rassemblés dans trois ossuaires. Cette opération s’est déroulée jusqu’en 1968. Le 27 septembre 1969, l’ancien résistant, chef des corps francs du nord du Loiret, Henri Duvillard, ministre des Anciens combattants, a inauguré cette nécropole.

 

1914-1918, l’Empire au secours de la métropole

Dès 1914, pour soutenir l'effort de guerre, la France fait appel à son Empire qui lui fournit soldats, travailleurs (près de 200 000 hommes) et matières premières. Fortes de 600 000 combattants, ces troupes viennent de tout l’Empire colonial : tirailleurs, spahis et zouaves nord-africains, tirailleurs d’Afrique noire et de Madagascar, soldats d’Indochine, des Antilles et du Pacifique. De la Marne à Verdun, de Champagne à l’Aisne, ces hommes combattirent sur les principaux fronts, y compris celui d’Orient.

Les soldats venus de l’Empire arrivaient en métropole par Marseille, tandis que d’autres y transitaient pour rejoindre le front d’Orient. Le camp de Sainte-Marthe fut créé en 1915 pour accueillir les troupes coloniales.

Peu habitués aux rigueurs de l’hiver, ces soldats sont sensibles aux maladies pulmonaires et aux gelures. La violence des combats, les mauvaises conditions climatiques et l’hygiène déplorable des tranchées causent la mort de plus de 78 000 d’entre eux.

L’hiver, les soldats coloniaux sont retirés du front et rejoindre principalement le midi pour y être cantonnés. Les nombreux blessés et malades de l’armée française évacués des différents fronts, et en particulier ceux des troupes coloniales, furent également soignés dans le Sud. Malgré les soins, plusieurs milliers d’entre eux décédèrent dans les hôpitaux de la région et furent dans un premier temps inhumés dans les cimetières locaux. 8 347 corps (dont 2 626 en ossuaires) ont été réinhumés à Luynes.

 

1939-1945, l’Empire français dans la guerre

Comme en 1914-1918, la France fait appel aux troupes de son Empire en septembre 1939, date à laquelle la France mobilise et déclare la guerre à l’Allemagne nazie. Aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains, les soldats coloniaux s’illustrent au cours de nombreux combats. Parmi eux, les tirailleurs sénégalais (originaires malgré leur appellation de toute l’Afrique noire) se battent avec acharnement. Outre les pertes sévères qu’ils subissent, ils sont parfois victimes de représailles par les troupes allemandes, qui, exaspérées de  leur résistance, s’acharnent contre eux. Des exécutions sommaires sont alors commises comme à Chasselay (Rhône) ou à Chartres où sont massacrés les survivants du 26e régiment de tirailleurs sénégalais, crime dénoncé, à l’époque, par le préfet Jean Moulin.

À partir de juillet 1940, avec le ralliement de certains territoires de l’Empire à la France libre (en particulier l’Afrique équatoriale française), de nombreux volontaires venus de tous les horizons s’engagent dans les Forces françaises libres du général de Gaulle. Ils se sont particulièrement illustrés à la bataille de Bir Hakeim (Libye) en juin 1942, face aux troupes italiennes et allemandes de Rommel.

Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (novembre 1942), l’armée française d’Afrique fait son retour dans la guerre contre l’Allemagne et l’Italie. Elle prend part à la campagne de Tunisie qui s’achève par la reddition ennemie en mai 1943, libère la Corse en septembre et participe activement, à partir de novembre, à la campagne d’Italie au sein du Corps expéditionnaire français commandé par le général Juin. Les tirailleurs, spahis et goumiers nord-africains s’illustrent sur les pentes du Belvédère (février 1944) et ouvrent la route de Rome lors de la campagne victorieuse du Garigliano en mai 1944.

Deux mois après l’opération Overlord en Normandie, les Alliés débarquent en Provence le 15 août 1944. L’armée B française (future 1re armée) du général de Lattre de Tassigny est majoritairement composée de soldats africains. Après de violents combats, ces troupes libèrent le 28 août 1944 les ports de Toulon et Marseille. Situés en eaux profondes, ces ports sont essentiels pour soutenir le ravitaillement des armées alliées en France. Remontant le couloir rhodanien, la 1re armée française prend part à la bataille des Vosges et à l’offensive contre Belfort (automne 1944) où goums et tirailleurs subissent, en raison de la résistance ennemie et de mauvaises conditions météorologiques, des pertes importantes. Pourtant, au cours de l’hiver 1944-1945, ces hommes libèrent l’Alsace. Franchissant le Rhin, le 31 mars 1945, la 1re Armée pénètre au cœur de l’Allemagne nazie, et investit Karlsruhe et Stuttgart.

Les combattants de 1939-1945 inhumés à Luynes (3 077 hommes) sont majoritairement tombés lors des combats de la libération de Provence qui ont suivi le débarquement du 15 août 1944.

 

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2260 Rue Claude Nicolas Ledoux 13290
Aix-en-Provence

Wöchentliche Öffnungszeiten

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors

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Nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors. © ECPAD


En 360°, partez à la découverte des nécropoles du Vercors (Drôme/Isère)


Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette necropole_Vassieux

 

La nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors regroupe les tombes de 187 maquisards et civils morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent sur le plateau du Vercors en juillet 1944. Créée en 1948 à l'initiative de l'Amicale nationale des Pionniers et Combattants volontaires du Vercors, cette nécropole rassemble les dépouilles des victimes des combats de 1944 dont les corps avaient été inhumés dans un cimetière provisoire situé aux Pouyettes, au nord du village de Vassieux. Ce cimetière, est devenu propriété de l'État.

À l'extérieur de l’enceinte, sont conservées les structures métalliques d’un DFS 230 et d’un Gotha 242, planeurs utilisés par la Luftwaffe, au cours d’opérations aéroportées notamment à Vassieux. Attenante à la nécropole, une salle du Souvenir conserve la mémoire de toutes les victimes du Vercors ; une plaque y rappelle que le corps du sergent Raymond Anne, maquisard de Vassieux, repose dans la crypte du Mont-Valérien, symbole du sacrifice de tous les morts des maquis de France. Une autre inscription affirme : « Ils ne veulent pas de nos regrets. Ils veulent survivre par notre courage et notre foi ».

 

Le plateau du Vercors

Le Vercors, qui culmine à plus de 2 300 m d’altitude, représente une véritable forteresse naturelle de soixante kilomètres de long sur trente de large. Ce site devint un lieu de refuge pour toutes les victimes des mesures de discriminations politiques ou raciales de l’occupant et du régime de Vichy. Avec l’occupation de la zone sud, en novembre 1942, le Vercors devint aussi un lieu de résistance pour ceux qui refusaient l’idée d’une France soumise. Les réfractaires au Service de travail obligatoire vinrent grossir les rangs des maquis. Après la dissolution de l'armée d'armistice, des éléments du 11e régiment de cuirassiers, conduits par le lieutenant Geyer, s'installèrent dans la forêt de Chambarand. De son côté, le 6e bataillon de chasseurs alpins gagna les maquis de l'Isère. Ces deux unités participeront aux combats du Vercors.

En 1942, Pierre Dalloz et Jean Prévost eurent l’idée de transformer le massif en « Cheval de Troie pour commandos aéroportés », afin que le Vercors, situé sur les arrières de l’ennemi, appuie un débarquement allié attendu en Provence. Accepté par Jean Moulin et le général Delestraint, commandant de l’Armée Secrète, ce projet fut approuvé par la France Libre et devint le « plan Montagnards ». Sa mise en œuvre fut confiée à Alain Le Ray puis, après Narcisse Geyer,  à François Huet, chefs militaires successifs du Vercors en liaison avec Eugène Chavant, chef civil du maquis. Au début 1944, le Vercors rassemblait près de 500 personnes, souvent très jeunes, ravitaillées par une population généralement favorable, approvisionnés en armes et en médicaments par de rares parachutages alliés.

Le 8 juin 1944, le Vercors répondit à l’ordre de mobilisation générale. Au fil des jours, plus de 3000 volontaires rejoignirent le Vercors. Le 3 juillet, Yves Farge et Eugène Chavant, rétablirent la République sur le massif. Les parachutages permirent progressivement d’équiper le maquis mais seulement en armes légères peu adaptées au combat en montagne. Les principales voies d’accès furent verrouillées et le massif devint pour l’ennemi un enjeu militaire symbolique.

 

Les combats du 21 au 27 juillet 1944

Le 21 juillet 1944, au travers de l’opération « Bettina », le général Karl Pfaum, commandant la 157ème division d’infanterie de réserve, engage plus de 10 000 hommes avec un appui aérien. Le massif montagneux est encerclé de toutes parts. Pendant que l’ennemi s’élance à l’assaut sur trois axes, la Luftwaffe largue une vingtaine de planeurs au-dessus de Vassieux et des hameaux environnants. La Résistance est prise au dépourvu d’autant que les maquisards, s’affairent à terminer l'aménagement d’un terrain d'atterrissage pour des avions de transport lourd, comme le Douglas DC3/C47/Dakota. Certains croient voir arriver les renforts alliés tant espérés. Les maquisards réagissent au mieux. Cependant, Vassieux tombe aux mains des commandos aéroportés. Ils abattent sans distinction résistants et civils. Au soir de cette intervention, 11 villageois ont été fusillés et 101 résistants tués. Face cette offensive générale, les groupes de résistants voisins alertés par les évènements à Vassieux, notamment des éléments du 11ème régiment de cuirassiers, contre attaquent et contraignent les Allemands à se retrancher dans les ruines du  village.

Dès l'après midi du 22 juillet, les conditions météorologiques sont mauvaises, interdisant tout renfort aérien en hommes et en matériel. Le 23, un nouveau raid aérien permet aux Allemands de recevoir des renforts. Les combats s’intensifient. Durant trois jours dans le village et aux alentours, les Allemands exécutent l’ordre reçu de « tout détruire ». Sans distinction, combattants ou civils, hommes, femmes, enfants ou vieillards sont assassinés. Sur les 150 maisons du village, 140 sont complètement démolies. L'église, la mairie et l'école connaissent le même sort. Ce même 23 juillet, le verrou de Valchevrière au nord cède après d’âpres combats où tombe le lieutenant Chabal. Dans l’après-midi le commandement militaire donne l’ordre de dispersion et le retour au maquis. Cet ordre a sauvé un grand nombre de maquisards. Cependant, ceux qui tentèrent de franchir les lignes allemandes ont subit de lourdes pertes.

Le 24, les Pas de l’Est sont franchis par l’ennemi (Pré-Grandu) qui atteint d’autre part le col du Rousset. Les maquisards blessés mais valides évacuent la Grotte de la Luire, transformée en hôpital. Le 25, les différents détachements allemands font leur jonction. La Chapelle-en-Vercors est pillée, 16 otages exécutés. Le 27, les Alliés bombardent le terrain d'aviation de Chabeuil au sud du plateau, mais il est trop tard. Ce même jour, à la Grotte de la Luire, les grands blessés sont achevés par des éléments de la 157e DI qui conduit, partout, des actions répressives.

Après 56 heures de combats acharnés et inégaux, le Vercors est à genoux. Plus de 600 résistants et une centaine d’Allemands sont tués. La population civile paie un lourd tribut : 201 personnes sont tuées, 41 autres sont déportées, 573 maisons sont détruites. Cependant, le Vercors se relèvera : plus de 1500 maquisards reprirent le combat au sein des 6ème BCA et 11ème cuirassiers, unités du Vercors, tandis que la reconstruction du plateau sera engagée.

Pour le prix de son martyre, Vassieux-en-Vercors devient par décret du 4 août 1945, « ville compagnon de la Libération »la Libération". Un honneur rare qui n'a échu qu'à quatre autres villes : Paris, Nantes, Grenoble et l'île de Sein.


 

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Vassieux-en-vercors
Au nord de Die D 178

Wöchentliche Öffnungszeiten

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Vauxbuin

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Nécropole nationale de Vauxbuin. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vauxbuin

 

Créée en 1919, la nécropole nationale de Vauxbuin regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les sépultures de 4 898 soldats français dont 940 reposent dans deux ossuaires et un Russe. Les corps de 17 combattants morts pour la France lors de la campagne de France y sont également inhumés. À proximité de ce site, a été aménagé un cimetière allemand où plus de 9 000 soldats sont inhumés.

 

Les combats de 1914-1915 dans ce secteur de l’Aisne

Dès le début de la guerre, le plateau du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Après son échec sur les Marne, l'ennemi est poursuivi par les Alliés qui, le 12 septembre 1914, franchissent l'Aisne. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 8 janvier, après un violent bombardement, les premières lignes allemandes sont conquises. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132. Fantassins allemands et français luttent pied à pied. Finalement, les lignes françaises sont percées : l'ennemi dégage la cote 132 et s’empare de Crouy. Mais, les Français conservent l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

 

Avril 1917. L’offensive du Chemin des Dames 

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés souvent intacts. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

 

Mai-juin 1940. La bataille de l’Ailette 

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Œuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et est obligée de quitter villes et villages. C’est le début de l'exode.

 

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Vauxbuin 02200
À 5 km au sud-ouest de Soissons, en bordure de la RN 2 (Paris/Laon)

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La nécropole nationale de Catenoy

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Nécropole nationale de Catenoy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Catenoy

 

La nécropole nationale de Catenoy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de l’Oise. Créée et aménagée en 1921, elle rassemble les corps exhumés de cimetières militaires du département, notamment ceux de Catenoy, Breuil-le-Sec, Epineuse, Angicourt, Mouy, Saint-Rémy, Litz et Plessis-Villette. En 1965 et 1970, on y regroupa également les corps exhumés des carrés militaires communaux de Clermont et de Creil. Le cimetière rassemble près de 1 800 corps de soldats tués lors de la Grande Guerre, dont deux de pilotes : l'un australien, tué le 4 juin 1918, et l'autre britannique, tué le 7 juin 1918. Un Russe ainsi que quatre Français tués lors de la Seconde Guerre mondiale y reposent également.

 

Les batailles de l’Oise - 1914-1918

En août 1914, conformément au plan Schlieffen, les troupes allemandes pénétrèrent en Belgique et marchent vers Paris. Elles franchirent l’Oise puis l’Aisne avant d’être arrêtées par la contre-offensive française de la Marne. Les deux armées se fixèrent alors sur un front allant de Verdun à Dunkerque ;  la rive droite de l’Oise fut occupée par les Allemands tandis que des combats acharnés eurent lieu sur la rive gauche où s’illustrèrent notamment les régiments de Zouaves.

Durant trois ans, de septembre 1914 à mars 1917, le front se figea. Noyon subit une occupation des plus strictes et l’Oise ne fit l’objet d'aucune  grande opération militaire ; ce fut un secteur « calme ». Les troupes françaises et allemandes consolidèrent leurs positions et aménagèrent notamment des carrières souterraines qu’ils décorèrent et sculptèrent.

Au terme de l’année 1916, l’état-major allemand souhaita resserrer le front et décida donc d’abandonner le secteur de Noyon. Appliquant la stratégie de la « terre brûlée", les Allemands se replièrent vers la ligne Hindenburg qu'ils venaient d'organiser, limitant ainsi les effets d'une offensive alliée dans ce secteur. Mi-mars 1917, ce territoire fut libéré mais ruiné : les maisons avaient été dynamitées, les champs noyés et les ponts comme les carrefours,  détruits.

Toutefois, le répit est de courte durée. Moins d’un an après, vingt-sept divisions allemandes enfoncèrent le front anglais sur 80 km et déferlèrent vers Noyon, qui, le 25 mars 1918, fut à nouveau  occupée. Retranchés sur le Mont-Renaud, dominant la ville, repoussant vingt-trois assauts allemands, les Français bombardèrent pendant plus d’un mois les positions ennemies. Noyon épargnée jusque-là, fut entièrement détruite.

Le 9 juin 1918, l’état-major allemand décida d’une nouvelle offensive, l’Oise devint alors le théâtre d’une lutte acharnée, la « bataille du Matz », au cours de laquelle les deux armées ennemies employèrent sans compter l'artillerie lourde et les chars Au cours des premiers jours, l’armée allemande progressa rapidement. Mais, en raison des pertes importantes, ce mouvement fut  arrêté devant Compiègne. Conduite par le général Mangin, l’armée française reprit l’initiative, libéra le massif de Thiescourt, passa la Divette et, le 30 août, libéra définitivement Noyon.

Premier département de la ligne du front à redevenir français, l'Oise conserve le souvenir de ces âpres combats et, avec la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918 en forêt de Rethondes, est devenue l'un des symboles de la Grande Guerre.

 

Catenoy, hôpital militaire n°36

Pendant la durée de la guerre, le bourg de Catenoy fut pour l'armée française un lieu de cantonnement important. Les écrivains Roland Dorgelès ainsi que Charles Péguy y séjournèrent notamment avant de partir au front.  

Cependant, en janvier 1918, le service de santé de la 3e armée, dont l'état-major est à Clermont et la Direction du service de santé est installée à Nointel, décide d'y installer un hôpital militaire. En effet, des milliers de soldats blessés toujours plus nombreux affluent et doivent être triés, soignés et évacués vers les centres de soins plus adaptés. Ce bourg accueillit, à partir du 8 avril 1918, un hôpital militaire de 1 500 lits (900 pour les blessés, 400 pour les gazés et malades, 200 pour les éclopés). La proximité de la route nationale 31 et de la voie ferrée Beauvais-Compiègne permet en effet  un traitement efficace et une évacuation rapide de ces blessés qui affluent du front. Fin mai, l’hôpital est fonctionnel. En moins de 10 jours, il reçoit quelque 2 500 blessés et malades et participe à la formation de 15 trains d’évacuations sanitaires

Au cours de la bataille du Matz, l’hôpital de Catenoy, fort de 12 équipes chirurgicales, accueille du 9 au 14 juin un défilé ininterrompu et d’une obsédante régularité d’autos sanitaires dévalant du champ de bataille. Les brancards s’entassent dans les hangars de tri. Les équipes chirurgicales se relaient sans répit au chevet des blessés et pratiquent, dans les deux pavillons opératoires, plus de 700 opérations sérieuses. Plus de 5 000 soldats transitent alors par l’hôpital qui est le plus important de la 3e armée. Grâce au dévouement de l'aumônier P. Fonteny, les soldats qui n'ont pu survivre à leurs blessures, reposent aujourd'hui pour certains dans le cimetière national de Catenoy.

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Route Nationale 31 60840
Catenoy

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Centre européen du résistant déporté – Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof

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© Photo CERD/Aurélie FEIX

Le Centre européen du résistant déporté (CERD) a été construit sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé à 800 mètres d’altitude, sur les contreforts vosgiens. Il est une introduction à la visite du camp. Avec ses 2 000 m² de surface d’exposition, il apporte un éclairage interactif sur la montée du nazisme et sur les résistants qui se sont engagés contre la barbarie.


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Les vestiges du seul camp de concentration situé sur le territoire français actuel sont conservés au cœur des Vosges, à 800 mètres d’altitude. Le 1er mai 1941, au lieu-dit « Le Struthof », en Alsace annexée de fait par l’Allemagne du IIIe Reich, les nazis ouvrent un camp de concentration, le Konzentrationslager (KL) Natzweiler. Le prétexte : la présence, sur la montagne, d’un filon de granite rose, que les déportés devront exploiter pour les besoins architecturaux du IIIe Reich.

52 000 personnes, originaires de l’Europe entière, sont déportées au KL Natzweiler ou dans son réseau de plus de 50 camps annexes, répartis des deux côtés du Rhin. 60 % sont des déportés politiques et des résistants. Le KL Natzweiler a notamment été désigné par Heinrich Himmler pour recevoir tous les Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) européens, ces résistants condamnés à mort et destinés à disparaître. D’autres catégories sont toutefois présentes : Juifs, Tsiganes, homosexuels, détenus de droit commun, asociaux, Témoins de Jéhovah, ou encore les femmes juives hongroises déportées en 1944, non exterminées pour les besoins de l’industrie de guerre du IIIe Reich.

Plus de trente nationalités européennes sont représentées parmi les déportés, avec une majorité de Polonais, de Russes et de Français.

À la fin de l’année 1943, le four crématoire, préalablement installé près de l’auberge du Struthof, est démonté et réinstallé dans une baraque du camp. Il permet d’éliminer plus facilement les morts, qui se font toujours plus nombreux.

Le 25 novembre 1944, un détachement de la 3e division d’infanterie américaine découvre le camp. Il est vide, car les nazis ont commencé son évacuation dès septembre. Mais le calvaire continue jusqu’à fin avril 1945 pour les déportés, transférés à Dachau et dans les camps annexes de Natzweiler.

De 1941 à 1945, environ 17 000 déportés meurent dans la nébuleuse Natzweiler, dont 3 000 dans le camp souche.

Le 23 juillet 1960, le général de Gaulle inaugure, sur le site, le Mémorial aux Héros et Martyrs de la déportation, ainsi que la nécropole nationale du Struthof, qui contient les dépouilles de 1117 déportés – hommes et femmes – français exhumés de différents camps et prisons d’Allemagne.

Aujourd’hui, l’ensemble du site est classé monument historique, propriété du ministère des Armées et géré par l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).

  • Le CERD, passerelle vers l’histoire

Lieu de mémoire et de culture, le Centre européen du résistant déporté (CERD), grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, a été réalisé par l'architecte Pierre-Louis Faloci. Il accueille les visiteurs sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, devenu haut lieu de la mémoire nationale en 2014.

Inauguré le 3 novembre 2005 par le président de la République française, Jacques Chirac, le CERD rend hommage à ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l'oppression.

Conçu comme un lieu d'information, de réflexion et de rencontre, le CERD est une introduction à la visite du camp lui-même. Il est bâti sur un socle historique, la Kartoffelkeller, cave en béton armé de 110 mètres de long et 20 mètres de large, construite par les déportés en 1943.

Avec ses 2 000 m² de surface d'exposition, le CERD présente, à travers des salles pédagogiques, des projections de films, des expositions temporaires, permanentes ou artistiques, l'histoire des Résistances qui, dans toute l'Europe, se dressèrent contre la domination fasciste et nazie.

Géré par l'ONaCVG, le CERD emploie une trentaine de personnes et accueille près de 200 000 visiteurs par an, dont 100 000 élèves.

 


 

 

 

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Anschrift

Route départementale 130 67130
Natzwiller
03 88 47 44 67

Site Web : www.struthof.fr
E-Mail : info@struthof.fr

Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Lorris

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© Hachem El Yamani

Implanté à proximité du Maquis de Lorris, lieu de mémoire fondamental de la Résistance loirétaine, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Lorris retrace, dans un parcours de dix salles thématiques, une fresque des années 1939 à 1945 dans le Loiret. Rendant hommage aux victimes et combattants de la Seconde Guerre mondiale, il contribue à transmettre les valeurs de la Résistance.

Fondé en 1988 à l’initiative d’anciens résistants et passé sous gestion du Département du Loiret en 2008, le Musée se compose de deux bâtiments de plain–pied, pleinement accessibles à tous les publics. Le premier se consacre aux espaces d’exposition permanente, tandis que le second accueille conférences, expositions temporaires et ateliers pédagogiques. Une salle de consultation des archives et de la bibliothèque du Musée est également accessible sur demande. Attenant au Musée, un paisible jardin propose au visiteur un espace mémoriel en hommage aux résistants–déportés du Loiret.

Formées principalement à partir de dons, les collections exposées explorent différentes perspectives de la Seconde Guerre mondiale. De la montée du nazisme à la Libération de l’Europe, des objets d’époque immergent le visiteur au cœur de la période. Pour approfondir l’expérience, des dispositifs audiovisuels favorisent la rencontre du visiteur avec les voix précieuses et irremplaçables des témoins.

Après une chronologie de la guerre présentée en introduction dans le Couloir du Temps, un premier espace expose les difficultés de la vie quotidienne sous l’Occupation. Tickets de rationnement, souliers à semelle de bois ou photographies de bombardements soulignent les privations et la violence du quotidien, rappelant les conséquences funestes de la guerre sur les civils. Plus loin, une zone de présentation du Régime de Vichy et de sa propagande invite le visiteur à méditer sur les menaces qui pèsent continuellement sur les valeurs démocratiques.

Le parcours se poursuit sur un espace de découverte et de commémoration de la Résistance, explorant notamment l’histoire du Maquis de Lorris. Remémorant la diversité des femmes et des hommes ayant forgé la Résistance, une série de portrait honore plusieurs figures locales, comme l’Abbé Thomas, l’agente britannique du SOE Lilian Rolfe ou encore le lieutenant–colonel Marc O’Neill, dont les engagements restent des sources d’inspiration pour toutes les générations.

Dans une salle dédiée à l’histoire des déportations et des camps d’internement de Beaune–la–Rolande, de Pithiviers et de Jargeau, un hommage est rendu aux victimes de la barbarie nazie. La statue du martyr de Jean Joudiou au KL de Mauthausen, la dernière lettre de Joseph Biegeleisen, déporté au camp d’extermination d’Auschwitz, ou encore la tenue de déportée de Renée Montembault au KL de Ravensbrück transmettent l’histoire et la mémoire des pans les plus sombres du vingtième siècle, retraçant les rouages des camps de la mort nazis.

La visite se termine par les combats de la Libération, la reconstruction de la France et le retour à la légalité républicaine, soulignant par exemple le rôle du Maquis de Lorris dans la Libération de Paris et du Loiret. En guise d’épilogue, un remarquable corsage en toile de parachute témoigne de l’atmosphère euphorique accueillant les soldats alliés et révèle les marques imprimées par la guerre sur la société française : mémoires collectives, objets conservés, récits partagés.


 

 

 

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Esplanade Charles-de-Gaulle 45260
Lorris
02 38 94 84 19