Le maquis du Mont-Mouchet

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Sur le plateau du Mont-Mouchet, le monument commémoratif érigé près d'une ferme détruite par les combats de juin 1944. Copyright collection particulière.
Corps 1

À une altitude comprise entre 1 400 et 1 600 mètres le maquis du Mont-Mouchet s’établit au cœur de la forêt auvergnate, dans les monts de la Margeride, dans un rayon d’une dizaine de kilomètres autour d’une maison forestière servant de poste de commandement au colonel Gaspard, Emile Coulaudon. Fort d’environ 2 500 volontaires venant essentiellement du Puy-de-Dôme, ce maquis est lié aux Mouvements unis de Résistance (MUR) et à l’Armée secrète (AS). Les volontaires sont si nombreux que le maquis est saturé : à compter du 6 juin 1944, les nouveaux venus sont orientés vers le centre de rassemblement de  la Truyère-Chaudes-Aigues. Il bénéficie au printemps 1944 du parachutage de 55 tonnes d’armes et de matériel, ce qui permet à chaque maquisard d’être doté d’une arme individuelle légère. Mais les armes collectives comme les mitrailleuses et les mortiers, particulièrement adaptés en terrain accidenté, font défaut, ce qui place les combattants dans une situation d’infériorité matérielle importante face à l’armée allemande.

Celle-ci attaque le maquis du Mont-Mouchet le 10 juin 1944, à partir de trois axes, depuis Saint-Flour, Langeac et le Puy. Interrompus par la nuit, les combats reprennent le lendemain. Dans la nuit du 11 au 12 juin, les maquisards rescapés battent en retraite vers le rassemblement de la Truyère-Chaudes-Aigues. Ils ont perdu cent vingt-cinq hommes, tués au combat, fusillés ou blessés achevés. Plus de cinquante civils ont également péri. De leur côté, les assaillants ont perdu une trentaine d’hommes. Le deuxième « réduit » de la Truyère-Chaudes-Aigues est attaqué dix jours plus tard et doit également se disperser.