La nécropole nationale de Soupir n° 1

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Nécropole nationale de Soupir n° 1. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_1_Soupir

 

Aménagée à proximité d'un ancien poste de secours, la nécropole nationale de Soupir n° 1 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Ce cimetière rassemble 7 806 corps de soldats français tombés lors de la Première Guerre mondiale, dont 2 822 en trois ossuaires et 266 en quatre fosses collectives exhumés des sites de Vieil-Arcy, Athies-sous-Laon, Glennes et de Pargny-Filain. Un Belge et un Russe reposent aux côtés des combattants français. En raison du nombre croissant de corps exhumés sur le champ de bataille du Chemin des Dames, les autorités militaires ont aménagé, à partir de 1934, une seconde nécropole (Soupir n°2) en face de celle-ci.

 

Des tirailleurs kanaks dans l’Aisne : Le bataillon mixte du Pacifique

Le bataillon mixte du Pacifique (BMP) est composé de soldats canaques, calédoniens ou tahitiens. D’août à octobre 1917, ces hommes renforcent leur position située dans le secteur de l’Ailette. En juin 1918, ils sont engagés dans la bataille du Matz. Rattachée au 418e régiment d'infanterie (RI), cette unité prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre, le BMP s'illustre lors de la prise de Vesles, Caumont et de la ferme du Petit Caumont. En quelques heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués. Aujourd'hui, les nécropoles nationales de Flavigny-le-Petit, de Soupir, d’Ambleny ou de Cerny-en-Laonnois conservent les restes mortels de ces combattants comme Alosio Waangou, natif de Saint-Gabriel-Pouébo (Nouvelle-Calédonie). Tué le 29 septembre 1918 à la côte 193, il est inhumé sous la tombe n°3113.

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires. Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison. Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Infos pratiques

Adresse

02160 Soupir
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Loupeigne

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Nécropole nationale de Loupeigne. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Loupeigne

 

Aménagée à flanc de colline, la nécropole de Loupeigne a été créée en 1919 pour rassembler les dépouilles de soldats morts pour la France en 1914-1918 lors des batailles de l’Aisne, principalement celle de mai-juin 1918. De 1920 à 1924, les restes mortels d’autres soldats français inhumés initialement dans d'autres cimetières militaires de la région y sont transférés, notamment les dépouilles de nombreux inconnus.

Cette nécropole nationale regroupe aujourd’hui 1 077 corps de soldats parmi lesquels reposent 598 Français, dont près de 120 ont été inhumés en ossuaire. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, un combattant français y repose également. Ce cimetière militaire réunit un carré allemand regroupant 478 corps de soldats tombés en 1918, au moment de la quatrième offensive de Ludendorff, commencée sur le Chemin des Dames le 27 mai et qui allait les conduire jusqu'à Château-Thierry en juin 1918.

Une chapelle mausolée est édifiée à la mémoire des officiers d’artillerie et d’infanterie tombés en 1917-1918.

L’opération Blücher-Yorck, la bataille du Chemin des Dames, mai-juin 1918

Perdant en intensité après l’échec de l’offensive française conduite sur le Chemin des Dames en avril 1917, le front de l’Aisne, qui s’étend entre les villes de Soissons et de Reims, connaît à partir du 28 mai 1918 un regain d’activité. Il est en effet le théâtre d’une forte offensive allemande. Au premier choc, ce secteur tombe sans résistance. Au terme d’un bref et intense bombardement, les lignes françaises sont enfoncées par les troupes d’assaut allemandes. Le 29 mai, elles s’emparent de Soissons, franchissent l’Ourcq et atteignent, le 31 mai, la Marne à Jaulgonne.

Malgré d’importantes pertes (400 000 hommes), les Allemands avancent rapidement, menaçant Amiens et Reims. Dans l’Aisne, les troupes alliées tiennent difficilement les points de passage sur la Marne que les Allemands tentent de franchir. Dans la région de Château-Thierry, les unités américaines et les troupes coloniales françaises luttent côte à côte. Des renforts permettent de ralentir puis de stopper, le 6 juin, l’avancée ennemie sur la rive nord de la Marne. Français et Américains tiennent leurs positions, en particulier sur la cote 204 qui surplombe Château-Thierry. Cependant, en une semaine, les Allemands ont capturé près de 50 000 prisonniers et 800 canons. Poursuivant son effort, l’ennemi s’engouffre dans une brèche ouverte dans le front à proximité de la forêt de Villers-Cotterêts. Il n’est alors qu’à 60 kilomètres de Paris où le bruit sourd du canon se fait entendre.

La seconde bataille de la Marne, juillet 1918

Après les succès sur l’Oise et sur l’Aisne, le haut commandement allemand frappe dans la Marne. Depuis le 28 mai 1918, le dispositif défensif allié y demeure fragile car les Français ont été repoussés au sud de la Marne. Les villes de Soissons et de Château-Thierry sont occupées. Proche de la victoire, les Allemands lancent des offensives sur différents secteurs de ce front. Connues sous le nom de "Friedensturm" (ruée pour la paix), l’une d’elle débute, le 15 juillet, dans la région de Fère-en-Tardenois. Cette ville dispose d’infrastructures ferroviaires et routières indispensables pour les Allemands. En effet, la progression ennemie a été si rapide que l’état-major ennemi redoute que leurs forces connaissent des difficultés d’approvisionnement. Occuper Fère-en-Tardenois, c’est disposer d’importantes possibilités logistiques, d'énormes entrepôts et dépôts pour ravitailler le front.

Après un violent bombardement, les vagues d’assaut ennemies s’élancent entre l'Aisne et l'Ourcq. Si certaines sont stoppées, de nombreuses autres franchissent la Marne. Une tête de pont est établie. A l'ouest, Dormans est pris. La lutte est des plus vives. Les alliés s’accrochent à leurs positions, au point que, le 17 juillet, la situation est rétablie en leur faveur.

Du côté allié, le général Foch lance sa contre-offensive décisive. A 4h45, sur un front de 50 kilomètres, l’artillerie française pilonne les lignes adverses. Grâce à l’emploi massif des chars et de l’aviation, l’armée Mangin, concentrée dans la forêt de Villers-Cotterêts, progresse rapidement. Soutenues par les troupes britanniques et américaines, les armées françaises attaquent dans le Soissonnais et suivent l’Ourcq. Le 20 juillet, les troupes allemandes se replient derrière la Marne. Le 21, Château-Thierry est libéré par les troupes françaises et américaines.

Au cours de l’été, les Alliés conduisent une série d’actions brèves, exécutées par surprise et dans divers secteurs, accablant plus encore l’ennemi.

La Grande Guerre trouve son dénouement à l’automne, lorsque les fronts périphériques d’Orient et d’Italie s'effondrent.

Asphyxiée sur le plan économique et frappée par la guerre civile, l’Allemagne est contrainte d’accepter, le 11 novembre 1918, les conditions d’un armistice.

 

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Infos pratiques

Adresse

Loupeigne
Au bord de la D79 entre Loupeigne et Mareuil-en-Dôle

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Chapelle-mausolée à des officiers d'artillerie et d'infanterie tombés en 1917-1918

La nécropole nationale de Braine

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Nécropole nationale de Braine. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Braine regroupe les corps de 1 583 Français dont près d'un tiers repose dans deux ossuaires. Cette nécropole est aménagée de 1920 à 1935 pour rassembler les corps inhumés initialement en tombes isolées ou dans des cimetières militaires provisoires de la région.

À proximité, se trouve le seul cimetière danois de la Première Guerre mondiale. Il comprend 79 sépultures de combattants originaires de la province du Schleswig, annexée par l’empire allemand en 1866 et restituée au Danemark en 1920 suite à un plébiscite. Ces soldats ont été incorporés contre leur gré dans l’armée allemande. À la demande de leurs familles, les dépouilles de ces derniers ont été retirées des cimetières allemands pour être regroupées à Braine en 1934.

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, les Alliés franchissent, le 12 septembre 1914, l'Aisne. A la mi-octobre 1914, La 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands s'emparent puis conservent le contrôle du plateau. Progressivement, le Chemin des Dames est transformé en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, élément essentiel de la défense ennemie. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française pilonne les positions allemandes sous lesquelles sont creusées des galeries de mines. Le 8, les premières lignes allemandes sont conquises. Les Français tentent de déborder par l’est. Attaques et contre-attaques se multiplient. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, mais conservent encore l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie, soit la moitié de son effectif.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent malgré tout. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Le village de Braine est décoré de la Croix de Guerre le 21 octobre 1920.

 

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Adresse

Braine
À 15 km à l'est de Soissons, le long du chemin vicinal reliant le CD 22 (Braine/Orlchy-le-Château) au CD 14 (Braine/Mont-Notre-Dame)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne

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Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Vailly-sur-Aisne

 

La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne regroupe aujourd’hui les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive d’avril 1917 sur le Chemin des Dames. Rattachée à un poste de secours durant les combats, cette nécropole est aménagée en 1924 et en 1935, pour rassembler les corps de soldats exhumés d’autres cimetières provisoires de ce secteur (Allemant, Jouy, Laffaux, Nanteuil-la-Fosse, Sancy et du Bois-Morin). Elle rassemble, en tombes individuelles et collectives, 1 576 corps de soldats français dont 1 559 sont décédés durant la Grande Guerre et les 17 restants durant la Seconde Guerre mondiale. Cette nécropole jouxte un cimetière militaire britannique où ont été inhumés 676 soldats, tombés principalement en septembre 1914.

Dans l’enceinte de la nécropole nationale, deux monuments ont été édifiés. Le premier a été érigé à la mémoire du sergent Félix Germain Jacquinot du 120e Bataillon de Chasseur à Pieds (BCP) tombé le 8 juillet 1917 et à ses camarades du 120e BCP. Le second est dédié aux morts de l’Union nationale des Combattants (UNC).

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne le 12 septembre 1914, les Alliés franchissent l'Aisne. La 3e division britannique atteint ainsi le village de Vailly-sur-Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français du 5e groupe de division de réserve s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française bombarde les positions ennemies tandis que les sapeurs du génie creusent des galeries de mines sous la colline. Le 8 janvier, les premières lignes allemandes sont conquises mais l’adversaire réagit. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132 que les Français tentent de déborder par l’est. Le 12 janvier, sous un déluge de fer et d’acier, les fantassins de chaque camp luttent pied à pied. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, tout en conservant l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, après avoir rejeté la 6e armée française sur la rive sud, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Pour les Français, les pertes sont importantes : 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

L’offensive du Chemin des Dames – Avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les opérations se prolongent jusqu’au lendemain. Le 18 avril, Vailly est repris mais cette offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En juin 1918, à l’occasion des dernières opérations allemandes, l’ennemi s’empare à nouveau de Vailly dont les ruines sont définitivement libérées le 15 septembre 1918. Détruit à 90 %, le village, où seule une maison est épargnée, reçoit la médaille des services rendus à la France. Il est cité à l’ordre de l’armée en 1920.  

À proximité de ce site, à Ostel (chemin de Folemprise), une stèle édifiée en 1921 par la famille Vernes honore la mémoire de deux aviateurs du 2e groupe d’aviation escadrille 7, Marcel Vernes et Jean Peinaud, qui ont perdu la vie le 24 mars 1917 à bord de leur Farman F61.

 

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Infos pratiques

Adresse

Vailly-sur-Aisne 02370
À 17 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 120èmeBCP tombés le 8 juillet 1917 - Monument aux morts 1914-18 de l'UNC de Vailly

La nécropole nationale de Champs

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Nécropole nationale de Champs. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Champs

 

La nécropole nationale de Champs regroupe les corps de soldats décédés lors des deux conflits mondiaux, soit 2 731 Français, dont 940 en deux ossuaires, 80 Russes, un soldat inconnu belge et un Italien tombés lors des combats sur le Chemin des Dames entre 1914 et 1918 ainsi que 178 Français tués lors des combats de la Campagne de France en juin 1940. Aménagé en 1919, cette nécropole rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans de nombreux cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent de nombreux fantassins issus des colonies, notamment Dassango Temba Naba, de sang royal des Mossis de la région de Ouagadougou (Burkina-Faso), tombe n° 266. Né vers 1894, il est l’un des fils du Moogo Naaba Koom qui a régné de 1905 à 1942 ; "Naba ou Naaba" se traduit par "chef" et désigne les membres de la famille royale. Recruté en 1916, il est incorporé au 61e bataillon de tirailleurs sénégalais et a le grade de caporal. Le 61e BTS hiverne au camp du Courneau en Gironde, puis intègre le 1er corps d’armée colonial qui combat à l’ouest de Laffaux à partir du 30 mars 1917. Au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il décède le 16 avril sur les pentes du Mont-des-Singes à Vauxaillon. Par ailleurs, deux frères reposent également aux tombes n°3 et n°4, Bernard et Pierre de Kernafflen de Kerglos, vieille famille quimpéroise, respectivement, enseigne de vaisseau auxiliaire sur le front de mer de Nieuport décédé le 17 septembre 1918 à l’hôpital de Rosendaël (Nord) et capitaine du 330e RI décédé le 29 août 1918 à Champs.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

Au cours de la Campagne de France, ce secteur est le théâtre de violents combats qui affectent tant les villes que les campagnes. L’offensive allemande du 10 mai 1940 frappe les Ardennes puis l’Aisne. Sur ce le Chemin des Dames, Oeuilly reste un point stratégique où s'accrochent les hommes du 6e RI. Mais, le 21 mai, les Allemands s'en emparent. Du 5 au 7 juin 1940, les troupes françaises résistent et soutiennent la ligne de front dans le secteur bordant la rivière l’Ailette. Le 7, malgré les combats acharnés de la 27e division d’infanterie alpine entre Soissons et Fère-en-Tardenois, la Marne est atteinte le 9 juin. Les Allemands marchent ensuite vers Paris. Au-delà de ces épreuves qui désorganisent l'armée française, la population civile fuient les combats. Au cours de leur exode, les colonnes de réfugiés sont harcelées par les nombreux bombardements de l’aviation allemande. Ces combats de mai-juin 1940 engendrent des pertes importantes côté français avec plus de 100 000 morts et environ 1 850 000 prisonniers.

 

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Adresse

Champs
Au nord de Soissons, D 56

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Crécy-au-Mont

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Nécropole nationale de Crécy-au-Mont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Crecy

 

La nécropole nationale de Crécy-au-Mont rassemble près de 1 400 soldats français dont 356 reposent dans deux ossuaires, 1 865 Allemands dont 579 en ossuaire mais aussi 19 combattants français décédés en 1940 lors de la campagne de France. Créée en 1919, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés dans de nombreuses communes de l’Aisne.

 

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Dès l'automne 1917, le village de Crécy-au-Mont est occupé par les Allemands qui le quittent qu’en mars 1917. Il est repris aux Français en mai 1918 pour être définitivement libéré le 30 août 1918. A proximité de ce village, a été aménagée, par les Allemands, une plate-forme de tir de l'un des six grands canons de marine de type SKL/45, considérés à tords comme la Grosse Bertha. Cette pièce d'artillerie à longue portée bombardait Compiègne.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Oeuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au-delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et emprunte les chemins de l'exode.

 

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Adresse

Crécy-au-Mont
À 36 km au sud-ouest de Laon. À partir du CD 937, à la croisée du chemin dit d'Estournelles et du vieux chemin Coucy-le-Château / Soissons

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Vauxaillon

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

1919 : création (Batailles du Chemin des dames, 1914-18)


1919, 1920, 1934, 1935 : regroupement des corps exhumés de cimetières militaires communaux de l'Aisne.


1954 : regroupement des corps 1939-45 exhumés dans l'Aisne
 

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Adresse


Vauxaillon

La nécropole nationale de Crouy

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Nécropole nationale de Crouy. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Crouy

 

Se situant sur l’axe principal Chauny-Soissons, la nécropole nationale de Crouy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Créé en 1917, lors de l’offensive d’avril, le cimetière est ensuite réaménagé de 1920 à 1924 pour réunir d’autres corps de soldats inhumés dans les cimetières provisoires de de Bucy-le-Long et de Missy-sur-Aisne. Cette nécropole rassemble près de 3 000 corps dont 2 941 Français (1 476 sont ensevelis dans deux ossuaires) et 50 soldats britanniques tombés principalement en septembre-octobre 1914. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, un combattant français et deux combattants polonais y reposent également.

 

Les combats de Crouy, 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à la fin de la guerre en 1918, le plateau calcaire du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Le 12 septembre 1914, poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, les Alliés franchissent l'Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française du général Maunoury tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Pour dégager Soissons de la pression ennemie et prendre position sur la route menant à Laon, les Français, soumis aux crues de l’Aisne, attaquent le 25 décembre 1914 dans le secteur de Crouy. Le 1er janvier 1915, les positions ennemies sont bombardées. Le 8 janvier 1915, après plusieurs explosions de mines, l’assaut est donné. Malgré la prise des premières lignes ennemies sur le plateau, les hommes de la 55e division du général Berthelot ne peuvent exploiter leur succès car l’adversaire réagit rapidement. Le 12 janvier, il contre-attaque violemment, rejetant les Français sur la rive sud de l’Aisne. La lutte est acharnée, notamment sur les pentes de la cote 132. Au cours de ces combats, Albert Tastu, ingénieur des mines, disparaît. Encerclé avec ses hommes dans la grotte des Zouaves, cet officier au 289e RI résiste vaillamment et meurt sous les balles ennemies. Paris semble à nouveau menacée. Le 13 janvier, les Français se replient plus au sud et le front se fige aux portes de Soissons. Epuisés et mal ravitaillés en raison d’une crue de l’Aisne, les Français ont subi des pertes importantes. En six jours seulement, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie sont mis hors de combat. Cet échec émeut l’opinion publique et fait de cet épisode "l’affaire de Crouy" que l’écrivain-combattant, Henry Barbusse, relate dans son livre Le Feu, prix Goncourt en 1916. Engagé volontaire au 231e régiment d’infanterie, il prit part à cet engagement. La presse est censurée et plusieurs généraux comme Berthelot sont sanctionnés.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les assauts se prolongent au lendemain. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combats dont 40 000 morts. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux.

Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En octobre 1920, enjeu des combats acharnés de 1915, les ruines de Crouy, après avoir éprouvées les souffrances de l’occupation, sont citées à l’ordre de l’armée.

 

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Infos pratiques

Adresse

Crouy
À 5 km au nord-est de Soissons, rue Maurice Dupuis

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Vauxbuin

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Nécropole nationale de Vauxbuin. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vauxbuin

 

Créée en 1919, la nécropole nationale de Vauxbuin regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les sépultures de 4 898 soldats français dont 940 reposent dans deux ossuaires et un Russe. Les corps de 17 combattants morts pour la France lors de la campagne de France y sont également inhumés. À proximité de ce site, a été aménagé un cimetière allemand où plus de 9 000 soldats sont inhumés.

 

Les combats de 1914-1915 dans ce secteur de l’Aisne

Dès le début de la guerre, le plateau du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Après son échec sur les Marne, l'ennemi est poursuivi par les Alliés qui, le 12 septembre 1914, franchissent l'Aisne. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 8 janvier, après un violent bombardement, les premières lignes allemandes sont conquises. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132. Fantassins allemands et français luttent pied à pied. Finalement, les lignes françaises sont percées : l'ennemi dégage la cote 132 et s’empare de Crouy. Mais, les Français conservent l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés souvent intacts. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Oeuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et est obligée de quitter villes et villages. C’est le début de l'exode.

 

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Adresse

Vauxbuin 02200
À 5 km au sud-ouest de Soissons, en bordure de la RN 2 (Paris/Laon)

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La nécropole nationale Le Bois-Robert

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Nécropole nationale Le Bois-Robert. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ambleny

 

Située au Bois-Robert, la nécropole nationale d'Ambleny regroupe 10 601 Français dont 3 076 en quatre ossuaires, 76 victimes civiles françaises et un Russe, décédés lors de la Première Guerre mondiale. Créé en 1923, ce cimetière a été aménagé en 1934-1935 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires du sud-ouest de Soissons. En 1954, les corps de 561 soldats français morts pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale y sont également rassemblés.

 Parmi les 76 victimes civiles, est inhumée Estelle Allain née Berhamelle, âgée de 49 ans, elle décède le 24 juin 1915 à Soissons (Tombe n°15) Résidant dans un appartement à Soissons, rue Sainte-Eugénie, son immeuble est bombardé par les Allemands en juin 1915. Elle n’a pas le temps de se réfugier dans la cave devenu un abri et est gravement blessée. Elle décède des suites de ses blessures et est reconnue morte pour la France.

 

Des tirailleurs kanak dans l’Aisne : Le bataillon mixte du Pacifique

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent les corps de nombreux combattants ultramarins. En 1917-1918, des créoles calédoniens sont affectés au sein du bataillon mixte du Pacifique (BMP), unité composée de Canaques, de Calédoniens et de Tahitiens. À l'arrière du front, dans le secteur de l'Ailette, près du Chemin des Dames, ces hommes participent aux travaux de réfection de tranchées. En juin 1918, aux côtés du 164e et du 365e régiment d'infanterie (RI), le BMP est engagé sur le Matz. Fin juillet et début août 1918, rattaché au 418e RI, il prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre 1918, réuni, le BMP s'empare de Vesles, de Caumont et de la ferme du Petit Caumont dans la plaine du Marlois (Aisne). Au cours de ces combats, 32 Kanak, 10 Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués en près de 24 heures. En décembre, le BMP est cité à l’ordre de la Xe armée. Leurs corps reposent dans les cimetières militaires de Flavigny-le-Petit, Soupir, Cerny-en-Laonnois. Vingt-trois de ces hommes sont inhumés à Ambleny. Parmi ces hommes, reposent les corps du caporal Louaou (carré H tombe n° 189) et du soldat Atehei Raatira (Carré A – tombe n°225). Né en 1897 à Lifou (Nouvelle-Calédonie), le premier décède le 28 août 1918 au Bois-Roger. Le second est né à Teva I Uta (Tahiti), est mort le 5 août 1918 à Mercin-et-Vaux.

La deuxième bataille de Picardie, 21 mars - 5 avril 1918

Au printemps 1918, le général allemand Ludendorff, après la capitulation russe, cherche à exploiter les divisions entre les Alliés en exécutant une manœuvre rapide et brutale à la jonction des forces françaises et britanniques. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent dans la Somme. En quelques heures, le front est rompu.

Le général Pétain, chef des armées françaises, engage ses réserves et envoie rapidement les 3e et 5e armées dans les secteurs de Noyon et de Lassigny. Les jours suivants, la progression allemande se poursuit. Les Britanniques se replient vers Amiens. Le 24 mars, Chauny tombe. Le 25, les Allemands s'emparent à nouveau de Noyon. Une nouvelle fois, Paris est menacée. Le 9 juin 1918, les Allemands lancent une nouvelle offensive dans le secteur Noyon-Montdidier en vue d’atteindre Compiègne. Mais, le mouvement, en raison des pertes importantes, s’enraye. Les Alliés résistent. En juillet 1918, ils inversent définitivement le sort de la guerre.

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 2e régiment de Spahis marocains combat le 11 mai sur la Semoy en Belgique. Le 14 mai, il est à Vendresse et à La Horgne ; pendant deux jours les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1re division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne.

L’armistice du 22 juin 1940 débouche sur une réorganisation de l’armée française qui est démobilisée et désarmée. Elle ne peut garder dorénavant que les troupes nécessaires au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

 

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Adresse

Ambleny
À 11 km à l'ouest de Soissons, sur la RN31 (Rouen/Reims), avant l'intersection avec la D17

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année