Village détruit de Bezonvaux

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Destruction du village. Source : Great War Forum

Février 1916, pris entre l'attaque allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, le village ne pouvait être conservé...

Le village de Bezonvaux se trouvait au pied des Côtes de Meuse. Au mois de Février 1916, pris entre l'attaque principale allemande qui visait le fort de Douaumont et le retrait volontaire de la Woèvre, il ne pouvait être conservé.

Par la suite, sans qu'il ait possédé un intérêt stratégique particulier, il resta cependant dans la zone des combats et disparut peu à peu sous les bombardements.

 

Population en 1803 : 199 habitants

en 1851 : 317 habitants

en 1901 :173 habitants

Distances : 10 kilomètres Est-Nord-Est de Charny sur Meuse

16 kilomètres Nord-Nord-Est de Verdun

Bureau de poste : Ornes

Perception de Maucourt annexe d'Ornes

Fête patronale, le 1er septembre (Saint Gilles)

 

Bezonvaux est un village bâti au fond d'une vallée environnée de côtes couronnées de bois, et à la naissance du ruisseau dit de Bezonvaux, sous-affluent de l'Orne. Cette localité a été autrefois beaucoup plus peuplée qu'elle ne l'est aujourd'hui.

En août 1252, la Neuveville à Besonval fut affranchie avec Beaumont et Douaumont. Plus tard, ce fut une seigneurie considérable relevant des ducs de Bar. Après avoir longtemps dépendu de la châtellenie de Saulcy, Bezonvaux fit partie de celle d'Etain. Il fut aussi le chef-lieu d'une prévôté de même nom, ressortissant à la cour souveraine de Nancy . cette prévôté était composée de Beaumont, Bezonvaux et Douaumont.

Vers 1750, la population état de 20 habitants chefs de famille. Le baron de Coussey et les dames de Juvigny en étaient alors seigneurs. En 1789,l'abbesse de Juvigny avait la haute seigneurie et toutes les dîmes.

Industries : apiculture, céréales, animaux de ferme. (Extrait de Géographie du département de la Meuse - H. LEMOINE-1909)

 

En 1913, l'annuaire de la Meuse nous donne les indications suivantes :

149 habitants - Superficie : 923 hectares

Ecarts : Muraucourt, ferme à 600 mètres, 8 habitants . Le moulin, à 150 mètres, 4 habitants Aubergistes : M. Nivromont - Vve Remoiville Apiculteurs : MM. Richard - Godfrin - Nivromont (maire) - Savion Pierre Buraliste : M. Nivromont Charpentiers : MM. Grenette E. - Grenette A. Dépôt de pain : M. Nivromont Epicerie : M. Nivromont Lingère : Mmes Lamorlette - Trouslard Marchand de porcs : M. Léonard Marchand de moutons et vaches : M. Féré G. Agriculteurs - propriétaires : MM. Mathieu E. - Vve Trouslard-Mathieu - Trouslard E. Notables et rentiers : MM. Gabriel N. - Lamorlette P - Savion P. - Wyns J.B. Châtelaine : Mme Vve Trouslard.

 

Bezonvaux dans la guerre de 1914-1918

En septembre 1914, le front dans cette région est tenu par la 67ème division . Ornes, Vaux, Abaucourt sont dans nos ligne. A la fin de l'année 1914 et en 1915, l'ennemi qui occupe les jumelles d'Ornes, bombarde sporadiquement le village de Bezonvaux. Cette situation perdure jusqu'à la date de I'attaque du 21 février 1916.

A la date du 24 février 1916, Ornes est resté en dehors de la bataille, mais depuis 7 heures du matin, le village subit des attaques incessante . massé vers 17 heures sur la route d'Ornes aux Chambrettes, l'ennemi se déploie face au village, à cheval sur cette route. A 18 heures se voyant serré de trois côtés, le commandant de la garnison évacue Ornes et rallie Bezonvaux . là se tient le 44ème RI qui s'est rétabli sur le front de Bezonvaux, bois de Maucourt. L'abandon de !a Woëvre fait apparaître I'ennemi sur la route Bezonvaux chemin de Douaumont et grâce au tirs de barrage qui isolent le village, son infanterie progresse . les défenses improvisées tombent une a une. 25 février 1916, le 4ème B.C.P. et le 44ème RI résistent désespérément dans le village. Vers 17 heures, sous l'effort ennemi qui redouble, les lignes craquent, et c'est pied à pied que le bataillon défend le village. Le cercle de l'ennemi s'est peu à peu resserré et à la tombée de la nuit, après que les défenseurs ont presque tous succombé, Bezonvaux est investi. Le même jour, le fort de Douaumont est pris. Les troupes françaises se replient sur Fleury.

De mars à juillet, les troupes allemandes animées par une volonté de fer, vont tenter de franchir les hauteurs qui les séparent de Verdun. Cette progression plus lente que celle prévue par leur état-major va se stabiliser à partir de la mi-juillet. Il faut noter qu'à ce moment, le front de la Somme monopolise les réserves en hommes et en munitions.

Dès le début de 1916, tous ces habitants découvrent la violence des combats modernes. Leurs biens endommagés, ils sont condamnés à l'exode. Et c'est avec au coeur l'espoir de"rentrer un jour au pays" qu'ils consentent au déchirement qu'engendre l'abandon de leur patrimoine. Car ces hommes et ces femmes sont farouchement attachés à leur terre, peu généreuse certes, ayant longtemps exigé un dur labeur mais qui n'en demeure pas moins celle de leurs racines.

Dans leur misère de réfugiés, la perspective de retrouver le bonheur d'antan sera pour eux un soutien précieux. Hélas, en 1918 la réalité est toute autre, les séquelles des combats sont trop importantes, les risques d'explosion trop grands pour espérer la reconstruction. Ce paysage de désolation ne pourra plus être un havre d'accueil. Il ne leur reste rien, sinon le désarroi auquel ils vont tenter de porter remède en oeuvrant pour la reconnaissance nationale et la survie de leur commune par un moyen juridique. Aussi, font-ils pression sur les élus locaux, les parlementaires et les ministres, s'adressant même à Raymond Poincaré, meusien d'origine et Président de la République.

Des mesures sont prises. Dès 1919, une loi dote chaque village détruit d'une commission municipale et d'un président dont les pouvoirs et les prérogatives sont ceux d'un maire. Suivent alors la construction, entre les deux guerres, d'une chapelle-abri et d'un monument aux morts où sont inscrits, comme dans toutes les communes de la France, le nom de leurs enfants morts pour la patrie et le texte de la citation à l'ordre de l'Armée que le gouvernement a décernée par arrêté. Trois fois par jour, l'angélus rappelle aux visiteurs que sur ce site recouvert de forêts d'où émergent les pierres levées du souvenir, des villageois vivaient aux accents de la chrétienté.

Le 24 octobre, le Général Mangin lance une attaque admirablement montée qui nous rend Thiaumont, le fort et le village de Douaumont ainsi que le village et la batterie de Damloup. Quelques jours plus tard, nos troupes entrent dans le fort de Vaux que l'adversaire vient d'évacuer. Le succès remporté par cette opération et, aussi son caractère incomplet, amènent les chefs militaires français à envisager de renouveler une telle attaque à objectif limité sur un front d'une dizaine de kilomètres, la date arrêtée étant le 15 décembre.

Les communications avec l'arrière sont rétablies et les travaux nécessaires à la mise en place d'un nombre suffisant de pièces réalisée, une formidable préparation d'artillerie est déclenchée à compter du 10 décembre sur les positions allemandes. Le jour prévu à 10 heures, les troupes françaises montent à l'assaut des lignes adverses de Vacherauville à Eix. Elles sont composées de quatre divisions, parmi les meilleures . d'ans l'ordre, les 126ème, 38ème, 37ème et 133ème. En particulier, partis de l'Est du fort de Douaumont, trois régiments prestigieux, les 2ème et 3ème zouaves ainsi que le 3ème Tirailleurs algériens constituant l'infanterie de la 37ème division, progressent toute la journée à travers les réseaux de fils de fer barbelés et te terrain boueux, dans la neige et le front. Beaucoup de combattants ont les pieds gelés. Le 16 à 2 heures du matin, l'attaque reprend. L'objectif est de s'emparer de Bezonvaux. Après s'être rendus maîtres des points clés que sont l'ouvrage de Liubeck et la tranchée de Kaiserslautern, les assaillants font, au cours de leur progression, une ample moisson d'allemands. Puis les zouaves font leur jonction avec les chasseurs du 102ème bataillon appartenant à la 133ème division. Ces braves sont parvenus la veille aux lisières du village . cependant, l'importance numérique des défenseurs et l'organisation des ruines a bloqué leur avance. Pour finir, en dépit d'une erreur de l'artillerie française et d'un violent bombardement allemand, les français nettoient complètement Bezonvaux de ses occupants précédents.

L'attaque ne dépasse pas l'objectif fixé et, dans ce secteur, le front va se stabiliser pour les deux années à venir. Le souvenir de cette journée du 16 décembre 1916 caractérisée par la présence côte à côte de soldats habillés et équipés les uns en kaki-moutarde, les autres en bleu-horizon et bleu foncé est immortalisé par la représentation qu'en donne le vitrail de la chapelle. De ces combats, les chasseurs du 102ème B.C.P. y gagneront de compléter leur surnom habituel pour devenir les "vitriers de Bezonvaux". Quant à la ligne sur laquelle les allemands se maintiendront jusqu'à l'armistice du 11 novembre 1918, elle a été matérialisée, après la guerre, par la borne casquée implantée sur le bas côte de la route départementale qui traverse le village détruit, mort pour la France.

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Bezonvaux

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Accessible toute l'année

Village détruit de Beaumont en Verdunois

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Chapelle du village détruit de Beaumont. Photo Office de Tourisme de Verdun

A l'emplacement du village s'élève une chapelle devant laquelle se trouve un monument au village détruit.

Beaumont aurait été fondé en 324, à la fin de l'époque gallo-romaine . d'où son premier nom "super fluvium orna" (au-dessus de la rivière Orne). Le village s'appela par la suite successivement : Bellusmons - Blermont - Byaumont et finalement Beaumont.

Au début du Moyen-Age, l'abbesse de Juvigny-sur-Loison avait des droits de haute seigneurie sur Beaumont, les habitants lui versaient la dîme. En août 1252, Beaumont fut affranchi par le comte de Bar et l'abbesse de Juvigny. En 1635 et 1636, pendant la Guerre de Trente Ans, Hongrois, Polonais et Suédois ravagèrent la région incendiant les villages/massacrant les habitants. La population de Beaumont trouva refuge au château-fort d'Ornes où une épidémie de peste se déclara faisant 430 morts dont 22 de Beaumont.

Vers 1700, Beaumont fut érigé en cure par Monseigneur de Béthume, évêque de Verdun. La première église construite au milieu du cimetière fut remplacée par une autre en 1786-1787, édifiée à l'emplacement de l'actuel monument aux morts de 1914-1918, au centre du village. Par la suite, Beaumont connu deux invasions, la première, prussienne en 1815, la seconde, allemande en 1870 où un régiment de cuirassiers blancs fit son entrée dans le village, le 24 août 1870.

Beaumont est située à 15 km au nord-est de Verdun la superficie de son territoire et de 787 hectares. En 1911, il y était recensé 186 habitants.

Le village de Beaumont fut évacué en septembre 1914, sa population se réfugia dans le midi de la France.

De la mi-août à la mi-octobre, Beaumont se trouva entre les deux lignes : un no man's land profond de 6 à 7 kilomètres allant de Louvemont à la région boisée au nord du village.

Début octobre, le clocher de l'église fut détruit par l'artillerie allemande.

A la mi-octobre, les troupes françaises occupèrent une ligne jalonnée par la corne nord du bois des Caures, le bois de Ville et le hameau de Soumazannes. Le territoire de la commune était alors tout entier en zone amie et ce jusqu'en février 1916.

Attaque et prise de Beaumont - 24 février 1916 Cette quiétude relative fut soudainement rompue le 21 février 1916. Le bois des Caures, tombé malgré l'héroïque résistance de ses chasseurs, le colonel DRIANT veut retraiter sur Beaumont probablement par l'ancienne route de Flabas qui débouche sur Gobi (territoire de Beaumont). Les colonnes, à la sortie du bois de Champneuville sont assaillies par le feu croisé des mitrailleuses ennemies. Le colonel, à l'arrière garde, est frappé à mort . mais des fragments de sections réussissent à atteindre Beaumont dont ils renforcent la garnison. Le 24 février, l'aube se lève sur cette journée cruciale.

Le ciel est gris, la neige recouvre le sol, le froid est vif, la bataille pour Beaumont va commencer. Dans le village, les éléments de deux régiments français (4 compagnies) font face à des attaques répétées. A mesure que les troupes du 18ème Corps Allemand pénètrent dans le village, elles sont fauchées par des mitrailleuses tirant des soupiraux des caves spécialement aménagées. Les formations ennemies, particulièrement denses, s'avancent avec une telle rapidité, chaque vague passant celle qui la précède, qu'elles semblent littéralement happées par nos armes automatiques, les pertes des assaillants sont extrêmement lourdes. Les allemands recommencent alors le bombardement systématique du village. Cependant lorsqu'ils reprennent leurs assauts, ils trouvent encore une résistance à leur progression. Mais la lutte est trop inégale, quelques éléments parviennent à décrocher et à gagner Louvemont. Ainsi tomba Beaumont dans l'après-midi du 24 février 1916.

A 18 heures, le même jour, près du Joli-Coeur, la lutte continuant dans le bois, silencieuse, à la baïonnette et au couteau. A l'ouest, les débris d'une compagnie maintenait difficilement l'ennemi qui cherchait à déboucher de la crête d'Anglemont. Tout à coup, un fort parti allemand sort de Beaumont par la rue du moulin en poussant des hourras et atteint la roule nationale, cette fois la retraite est coupée. Le chef de bataillon Eugène Peyrotte rallie quelques débris de compagnies, une soixantaine d'hommes, fait sonner la charge par un clairon encore valide et, par le chemin d'Anglemont se jette à la tête de cette poignée de braves au devant de l'ennemi. Contre toute attente, l'ennemi s'arrête.

Surpris, il ne tir même pas, il reflue . bien mieux, ignorant le degré d'épuisement des nôtres, il ne renouvellera pas sa tentative, ce qui permit de garder ouvert le chemin de la retraite. Ce n'est pourtant que sur ordre, le 25 février à 2 heures du matin que les survivants du 2ème Bataillon du 60ème RI regagneront la côte du Poivre par la prairie de Vaux, le ravin de Vacherauville et le bois Grillot.

"Reconquête partielle de Beaumont - Août 1917 Dans le secteur de Beaumont, l'attaque française fut menée par le 32ème Corps d'Armée comprenant 4 divisions d'infanterie.

Du 20 au 26 août, le village transformé en une redoutable forteresse par l'ennemi, fut l'objet d'un bombardement ininterrompu.

Le 26 août, deux régiments, le 154ème RI et le 155ème RI attaquent mais ils ne peuvent s'emparer de Beaumont qui reste entre les mains de l'ennemi.

Le 2 septembre, une dernière offensive française ne parvint pas à reprendre le secteur de Beaumont. Beaumont a été occupé par l'armée américaine dans les premiers jours de novembre 1918.

1919 -L'après guerre

Beaumont fut déclaré "zone rouge" . c'est à dire : interdiction de reconstruction du village et de remise en culture des terres.

En 1920, une commission municipale est nommée par le Préfet.

En 1925, un monument est édifié à la mémoire des enfants de Beaumont morts pour la France.

Par la suite, pour honorer la mémoire des ancêtres et pour apporter un nouvel hommage aux enfants du pays morts au champ d'honneur, l'intérieur du cimetière fut nivelé, ses murs furent relevés et un monument y fut érigé où sont gravés le texte de la citation à l'ordre de l'armée de la commune ainsi que les noms de nos morts à la guerre.

En 1932-1933, fut construite la chapelle.

En 1932, il fut décidé que chaque année, le 4ème dimanche de septembre, jour de la fête patronale (La Saint Maurice) "les anciens habitants et leur famille se réuniraient en ces lieux pour honorer leurs morts et respirer l'air du pays natal", tradition qui se perpétue ...

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Adresse

55100
Beaumont-en-Verdunois

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La nécropole de Fleury-devant-Douaumont

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Nécropole nationale et ossuaire de Douaumont. © Kaluzko

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Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Douaumont

Création de la nécropole

Le cimetière national de Fleury-devant-Douaumont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans la région de Verdun de 1914 à 1918, et principalement ceux de la bataille de Verdun. Créé en 1923, le cimetière est aménagé jusqu'en 1936. Une fois l'emplacement déterminé, dès 1923, le Service des Sépultures de guerre, avec le concours du génie de Metz, entreprit le nivellement d'une parcelle de terrain de plusieurs hectares où d'importants travaux de déblaiement avaient été réalisés pour récupérer le matériel abandonné, ainsi que de dangereuses munitions.

Le terrain aplani, on procéda à la réalisation des allées et des tombes. Dès août 1925, les corps provenant de petits cimetières autour de Verdun furent transférés dans la partie droite. En novembre, la nécropole reçut les corps exhumés du cimetière de Fleury, désaffecté. En octobre 1926, elle recueillit ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes. Les années suivantes, on y inhuma les corps que l'on continuait à découvrir dans la «zone rouge» -jusqu'à 500 par mois- dont plus de la moitié identifiés. La nécropole reçut aussi les corps du cimetière du bois Contant.

Conformément à la loi du 29 décembre 1915, instituant la sépulture perpétuelle au profit des militaires morts pour la France, le cimetière rassemble plus de 16 000 corps en tombes individuelles et un carré musulman comprenant 592 tombes. Sur les 1781 sépultures musulmanes réparties dans seize des nécropoles où elles sont disposées en carrés ou en rangées, les plus grands carrés sont celui de Douaumont avec 592 tombes, celui de Bras avec 254 tombes et celui de Dugny où se trouvent 201 tombes. Chaque sépulture est garnie d'une stèle dite musulmane où est gravée en arabe l'inscription « ci-gît », suivie du nom du défunt. Il existe également un carré spécial de soldats inconnus dont les corps ont été relevés récemment. Pour la Seconde Guerre mondiale, six soldats français sont inhumés.

 

Informations historiques

 La bataille de Verdun

Situé à quarante kilomètres de la frontière allemande fixée en 1871, le village de Fleury-devant-Douaumont recense, en 1913, 422 habitants. En septembre 1914, au terme de la première bataille de la Marne, la ligne de front atteint les environs de Fleury et se fige au nord de ce village. Se trouvant sur la ligne de communication entre Verdun et Douaumont, au cœur d'un important dispositif fortifié, celui-ci est, en 1915, naturellement intégré dans la région fortifiée de Verdun, soit à la convergence entre les deux armées en présence.

Le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à décembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des plus terribles batailles de l'histoire de la Grande Guerre. Dès les premiers jours de l'offensive, subissant d'importants bombardements,  le village est immédiatement évacué. Le 25 février, après la chute du fort de Douaumont, Fleury est particulièrement exposé à la pression ennemie. Située entre les ouvrages de Froideterre et de Souville cette position est alors au cœur de la défense de Verdun.

En mai 1916, le village est en ruines. Après la perte du fort de Vaux, le 7 juin, Fleury devient une des clés de la bataille pour atteindre Verdun. Des combats acharnés notamment à la grenade s'y déroulent au cours desquels la situation est des plus préoccupantes pour les Français. Entre juin et août, le village change seize fois de mains. Dans cette zone si âprement disputée où les unités engagées atteignent vite la limite de leurs forces, les Français des 128e et 130e divisions d'infanterie rivalisent d'audace contre la garde bavaroise et les unités d'élite de l'Alpenkorps. Multipliant les coups de butoirs, les Allemands ne sont plus qu'à quatre kilomètres de Verdun. Le 11 juillet 1916, les Allemands s’emparent de la poudrière de Fleury, abri à munitions creusé sous le roc à 10 m sous terre.

Toutefois, l'élan allemand s'enraye car les soldats français ont reçu l'ordre de tenir partout et de contre-attaquer toujours avec les moyens disponibles. Au prix de pertes humaines importantes, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à se dégager de la pression ennemie. Finalement, les ruines du village sont définitivement reprises le 18 août par les Marsouins du régiment d’infanterie coloniale du Maroc et servent de départ aux offensives de l'automne dont l'objectif est de reprendre les forts de  Douaumont et de Vaux.

Du village et des fermes alentours, il ne reste rien. En 1918, le village de Fleury-devant-Douaumont est l'un des 12 villages du département, érigé au rang de « village meusien mort pour la France ». Citées à l'ordre de l'armée en septembre 1920, les ruines du village de Fleury sont inscrites dans la "zone rouge" et deviennent au fil du temps un haut-lieu du souvenir de la bataille de Verdun.

L’ossuaire

Inauguré le 23 juin 1929 en présence de Gaston Doumergue, Président de la République, le cimetière national est lié à la construction de l'ossuaire de Douaumont car il n’a jamais existé ici de cimetière du front au cours de la Première Guerre mondiale. Dominant cette nécropole, cet imposant monument est érigé à l’initiative de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Dès 1919, il est  souvent impossible d'attribuer une identité, voire une nationalité, à des centaines de milliers d'ossements retrouvés épars dans les secteurs de la région de Verdun. Mgr Ginistry, président du comité de l'Ossuaire. Ce dernier parcourut la France et le monde entier en donnant des conférences pour collecter les dons nécessaires à l'élévation du monument final.

La première pierre de l'édifice est posée le 20 août 1920 par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire. Le transfert des ossements de l'Ossuaire provisoire à l'Ossuaire définitif a lieu en septembre 1927. Il est inauguré le 7 août 1932 en présence du président de la République, Albert Lebrun, de dignitaires français et étrangers et d'une foule immense d'anciens combattants, de pèlerins, de familles des morts et des disparus.

S'imposant par la noblesse et la sobriété de ses lignes, l'Ossuaire est l'œuvre de Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy. Le corps principal du monument est constitué d'un cloître long de 137 mètres où se succèdent, dans des alvéoles, les 46 tombeaux (un pour chaque secteur principal du champ de bataille, d'Avocourt aux Eparges) abritant les restes mortels de 130 000 soldats allemands ou français. Dans l'axe, au-dessus du porche principal, se dresse une "Tour des morts" aménagée en phare dont le faisceau lumineux balaie l'ancien champ de bataille. Haute de 46 mètres, elle offre à son sommet une vue panoramique et reçoit une cloche de deux tonnes, le bourdon de la Victoire qui résonne à chaque cérémonie.

Aujourd'hui, ce monument est intégré au paysage meusien. Il évoque, pour certains, un glaive enfoncé en terre jusqu'à sa garde, dont seule émerge la poignée servant de lanterne. Pour d'autres, la tour représente un obus, symbole de l'industrialisation de cette bataille majeure de la Première Guerre mondiale. Quant au cloître, il peut évoquer l'héroïque défense du soldat de Verdun, ou incarne encore les ouvrages de la place fortifiée de Verdun, rempart contre lesquelles se sont vainement abattues les vagues ennemies.

À proximité de la nécropole se dressent deux autres monuments confessionnaux. L'un, érigé en 1938, est dédié à la mémoire des soldats juifs morts pour la France en 14-18. Inauguré en 2006, l'autre, situé sur la commune de Douaumont, honore le souvenir des soldats musulmans disparus au cours de ce conflit.

Au pied de l'escalier d'honneur, est inhumée depuis 1948, la dépouille du général François Anselin, mort pour la France le 24 octobre 1916. Affecté à sa demande au commandement de la 214e brigade, il est atteint mortellement par un éclat d'obus, alors qu'il conduisait au ravin de la Poudrière les opérations visant la reconquête du fort de Douaumont.

Face au cimetière, une plaque rappelle la poignée de main historique entre le Président François Mitterrand et le Chancelier Helmut Kohl scellant la réconciliation franco-allemande en 1984.

L'ensemble constitué par la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont et la tranchée des baïonnettes est inscrit comme haut lieu de la mémoire nationale, au titre du sacrifice des soldats français de la Grande Guerre à Verdun (1914-1918)

 

 

Ossuaire de Douaumont

55100 Douaumont-Vaux

Tél. : 03.29.84.54.81

www.verdun-douaumont.com

 

Service des Nécropoles Nationales de Verdun

13, rue du 19ème BCP 55100 Verdun

Tel : 03.29.86.02.96

Fax : 03.29.86.33.06

Courriel : diracmetz@wanadoo.fr

 

Horaires

La nécropole nationale de Douaumont est ouverte au public toute l'année.

L'ossuaire de Douaumont est ouvert gratuitement au public - de septembre à novembre : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h00 / 18h00 - Décembre : 14h00 à 17h00 -

Fermé du 1er février aux vacances de février - Mars : 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h30 - Avril à août : 9h00 à 18h00 / 18h30

 

Conseil Général de la Meuse

Office du tourisme de la Meuse

Verdun tourisme

 

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Infos pratiques

Adresse

55100
Douaumont

Tarifs

Visite gratuite. Accessible aux personnes à mobilité réduite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Site en plein-air Accessible toute l’année

Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

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©Musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens

Le musée des anciens combattants pour la liberté de Brugnens dans le Gers est l'œuvre des frères Da-Silva.

Collection privée au départ, l'entreprise a atteint une telle ampleur qu'elle a fini par se muer en un véritable musée animé par l'association "Mémoire des combattants en Gascogne".

Les créateurs ont dès le départ inscrit leur espace muséal au carrefour du souvenir et de la mémoire des conflits contemporains.

Le choix a donc été fait de proposer au visiteur un parcours historique autour des deux conflits mondiaux.

Le musée présente de façon chronologique l'évolution de l'armement et des tenues des soldats de la Grande Guerre à la Résistance.

Cette entreprise, unique dans le département du Gers, présente, pour le plaisir et l'intérêt de tous, des fonds d'une grande diversité :

unes de journaux, photos, affiches, correspondances, brassards, containers, armes, uniformes, etc.

 

Visites et tarifs : Le musée est ouvert gratuitement à tous toute l'année sur rendez-vous.

 

Musée des anciens combattants pour la liberté :

Malherbe - 32 500 Brugnens - Tél. : 05 62 06 14 51

 

Association "Mémoire des combattants en Gascogne" :

Tél. : 05 62 06 62 06

e-mail : elian.dasilva@wanadoo.fr

e-mail : xavier.da-silva@orange.fr

 

Office national des anciens combattants du Gers : 

29, chemin de Baron - 32 000 Auch - Tél. : 05 62 05 01 32 - Fax : 05 62 05 51 05

e-mail : dir.sd32@onacvg.fr

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Adresse

Malherbe - 32500
Brugnens
05 62 06 14 51

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre toute l'année sur rendez-vous

La Maison Natale du Maréchal Foch

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Plaque apposée sur la façade. Source : licence Creative Commons paternité

Au cœur de la ville de Tarbes, dans le quartier historique, près de la cathédrale de la Sède se trouve la Maison natale du Maréchal Foch.

Cette belle demeure de style bigourdan, située au cœur de la cité dans le quartier historique, près de la cathédrale de Tarbes rassemble des souvenirs du Maréchal et de sa famille.

Dès la fin de la Guerre 1914- 1918, une plaque rappelle que le "Généralissime" des armées alliées y est né.

Classé Monument Historique en 1938, cette maison est devenue un musée en 1951.

Le 1er mars 2008 elle a fait l'objet d'un transfert de propriété de l'Etat à la ville de Tarbes.

Maison bigourdane du XVIIIe siècle, elle possède un intérêt architectural particulier : galerie extérieure à balustres et lambrequins et fenêtres à encadrement de marbre. A l'intérieur, on y découvre un bel escalier en bois sculpté imitant les ferronneries du XVIIe siècle.

C'est dans ce cadre intimiste que Ferdinand Foch passa les douze premières années de sa vie. La demeure familiale abrite aujourd'hui les objets personnels et les souvenirs de l'officier. Des portraits évoquent l'homme de guerre, Maréchal de France, de Grande- Bretagne et de Pologne.

Les collections rassemblent des souvenirs du maréchal ou de sa famille retraçant son itinéraire personnel et sa vie publique en tant que Maréchal de France. Une salle est consacrée à la reconnaissance des pays alliés.

Polytechnicien, artilleur de formation et professeur de tactique de guerre, il est resté dans les mémoires un des plus grand personnages de la Première Guerre mondiale, celui qui mena les alliées à la victoire. Le Maréchal Foch s'est éteint le 20 mars 1929 à Paris laissant le souvenir d'une reconnaissance mondiale.

 

Maison Natale du Maréchal Foch
2, rue de la Victoire - 65000 Tarbes
Tél : 05.62.93.19.02
Courriel : musee@mairie-tarbes

 

Mairie de Tarbes

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Infos pratiques

Adresse

2 rue de la Victoire - 65000
Tarbes
Tel : 05.62.93.19.02

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours sauf le mardi 09h30 - 12h15 / 14h00 - 17h15

Fermetures annuelles

Fermé le : Mardi

Courriel : musee@mairie-tarbes

Fort de Champigny-sur-Marne

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Le fort de Champigny-sur-Marne. Source : http://www.tourisme-valdemarne.com/

Construit après la guerre de 1870, le fort appartient à la première ceinture défensive de Paris. Son organisation est celle d'un fort type "Séré de Rivières".

Construit après la guerre franco-prussienne de 1870-1871, le fort de Champigny-sur-Marne est destiné à la protection de la capitale. Il appartient au premier réseau défensif imaginé par Séré de Rivières. Il est construit entre 1878 et 1880 et occupe une surface de 4 hectares. Son emplacement est déterminé par en fonction des leçon de la guerre : les Prussiens avaient établi en décembre 1870 deux batteries juste à l'Ouest de ce site. Classé en 2e urgence par la loi de 1874, son rôle est d'interdire la voie ferrée vers Troyes et d'occuper le site des batteries prussiennes de 1870.

Ce fort à massif central se compose d'une face, deux flancs et une gorge. Le fossé limité par une contrescarpe et une escarpe semi-détachée, est battu par une caponnière double, une simple et une de gorge. La crête du rempart est coupée par 13 traverses dont 6 avec abri. L'une des traverses nord abrite le magasin à poudre (80 t de contenance). Un passage sous une des traverses sud a été construit de manière à servir de casemate pour le tir indirect. Le fossé se franchit sur un pont de bois, mais le couloir d'entrée est fermé par un pont escamotable et une porte blindée.

La caserne enferme une cour pavée. Sa moitié est abrite au rez-de-chaussée et à l'étage, les hommes et les sous-officiers, soit une capacité d'accueil de 388 hommes. Il faut y ajouter une citerne et différents magasins. Les corps de garde de l'entrée sont accolés à la partie ouest de la caserne qui loge les officiers. Les voûtes sont en maçonnerie de moellons. Les planchers entre les étages sont en briques. Le projet de 1911 prévoyait 4300 Euros de travaux de modernisation. On devait établir trois abris de rempart bétonnés, deux tourelles de mitrailleuses et des observatoires. En 1914, le fort ne contenait plus que 10 canons sur le rempart et 10 dans les caponnières.

Pendant la Première Guerre mondiale ses batteries armées de 10 pièces de 12 et 15 cm, ont tiré sur le plateau d'Avron. Les carrières ont été utilisées pour abriter des troupes, des approvisionnements et une ambulance. En 1939-1940, le fort est occupé par la défense anti-aérienne. La caserne est incendiée en juillet 1944. Le fort a été déclassé en 1965 et remis à l'administration des Domaines en 1974. Un arrêté minstériel du 16 mai 1979 l'a inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Depuis 1984, il est en restauration.

 

Fort de Champigny-sur-Marne

140 bis, rue Aristide-Briand 94430 Chennevières-sur-Marne

Tél.: 01.45.94.74.74

e-mail : communication@ville-chennevières.fr

 

Arrêt bus : "Fort de Champigny"

 

Le fort se visite lors des journées du patrimoine uniquement

 

Ville de Chennevieres

 

Quizz : Forts et citadelles



 

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Infos pratiques

Adresse

140 bis, rue Aristide-Briand 94430
Chennevières-sur-Marne
Tél.: 01.45.94.74.74

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Le fort se visite lors des journées du patrimoine uniquement

Musée Paul Voivenel

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Monument aux morts de Capoulet-et-Junac du scupteur Antoine Bourdelle. © GNU Free Documentation License

Lieu dédié au Docteur Paul Voivenel (1880-1975), spécialiste des gaz de combat, lors de la Première Guerre mondiale. Situé à Capoulet-Jurac, au premier et second étages de la maison "renatale" de ce médecin qui fut le premier à décrire le syndrome de "peur morbide acquise" chez les combattants.

Le musée rassemble les souvenirs d'une vie consacrée à la médecine, à la littérature et au rugby.

Durant ses études de médecine, en 1899, il va s'adonner à un sport qui s'appelle encore "la barette" et qui va devenir le rugby.

Sa passion pour ce sport le conduit à fonder la ligue des Pyérénes et à signer, sous le pseudonyme de "La Sélouze", de nombreuses chroniques dans la Dépêche du Midi et dans le Midi Olympique.

Il fait ériger le Monument aux Sports à Toulouse, en hommage aux morts de la guerre.

Le conflit terminé, il rassemble ses notes dans "Avec la 67ème Division de réserve", grand prix de l'Académie Française.

Auteur de cinquante et un ouvrages, cet humaniste s'est consacré à la neuro-psychiatrie. 

Chef de clinique à Toulouse en 1914, il exerce sur le front en tant que responsable d'une ambulance de campagne.

Son action dans le domaine littéraire le conduit à tenir des rubriques dans le Mercure de France, le Figaro etc.

Il se lie d'amitié avec Paul Léautaud, Paul Valéry, François Mauriac, Francis Carcot, Marie de Saint Exupéry, Camille Mauclair notamment. 

Le Musée présente un ensemble de documents originaux, manuscrits, photographies, aquarelles, sculpture, souvenirs de la grande guerre, témoignage d'une vie d'engagement.

 

Musée Paul Voivenel

09400 Capoulet-et-Junac

Tél. : 05 61 05 12 57 / 67 79

E-mail : capoulet.junac@wanadoo.fr

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Infos pratiques

Adresse

09400
Capoulet-et-Junac
05 61 05 12 57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 15 juillet au 15 août : de 10h30 à 12h et de 14h30 à 18h.Hors saison: sur rendez-vous.

Mémorial de l'Alsace Moselle, Schirmeck

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Mémorial de l'Alsace-Moselle (Bas-Rhin). Source : GNU Free Documentation License.

Le Mémorial d'Alsace Moselle transmet l'histoire d'une région ballotée d'un pays à l'autre au gré des guerres et présente les bases de la construction européenne.


Consulter l'offre pédagogique du mémorial >>>  Schirmeck


Schirmeck. Surplombant la vallée, dans son écrin de verdure, un vaste bâtiment à la façade de verre semble s'élancer fièrement vers le ciel. En son coeur, les méandres de l'Histoire, les souffrances et les abnégations de milliers d'hommes, de femmes, d'enfants, y sont racontés, expliqués, illustrés, mis en lumière.

Par une architecture et une scénographie exceptionnelles, le Mémorial d'Alsace-Moselle transmet l'histoire souvent mal connue, mal comprise, d'une région ballottée d'un pays à l'autre, au gré d'une frontière fluctuante. Sur 3000 m², ce musée ouvre les esprits sur cette période floue qui, de 1870 aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, pèse encore sur l'identité de toute une région. Puis, parce que de la réconciliation franco-allemande a pu naître une Europe pacifiée, le Mémorial présente les bases de la construction européenne.

Quittant le vaste hall en verre blanc, on semble descendre dans les profondeurs de l'Histoire. Au pied des marches, sombres, on pénètre dans la première salle, aux dimensions de cathédrale ! De part et d'autres, sur des murs de 12 mètres de haut, 148 portraits, photographies d'Alsaciens et de Mosellans de tous âges, de toutes conditions, se découvrent avec étonnement. Les portraits sont nominatifs, et l'on se surprend à observer l'acuité d'un regard, le charme d'une coiffure, l'originalité d'un vêtement. Surtout, les récits des livres d'histoire prennent corps. Derrière les textes lus à l'école, ces anecdotes sur des populations anonymes, plutôt désincarnées, il y avait des enfants, des vieillards, des jeunes femmes... et ils sont là, si présents ! L'audio-guide restitue leurs voix . français, allemand et alsacien se mêlent pour raconter ces quelque 70 années également cacophoniques, à leurs façons.

Voix saccadée de Hitler. On pénètre dans une gare de village reconstituée. Au mur, des affiches touristiques, mais aussi des ordres d'évacuation. Le visiteur prend place dans un train emplis de valises en cartons et d'effets personnels. Sur le mur du compartiment, une projection présente en images l'évacuation de 430 000 Alsaciens et Mosellans vers le Sud-ouest de la France. De l'autre côté du train, un couloir mène au coeur d'un fort de la Ligne Maginot. Murs blancs sur lesquels courent les fils électriques, rails au sol, dortoirs, portes blindés... l'effet est saisissant ! La diffusion des consignes aux mobilisés, d'extraits de discours et d'images de combats fait percevoir l'atmosphère de cette « drôle de guerre ».

Après les documents présentant l'occupation et l'annexion de fait par le IIIème Reich, on pénètre dans un couloir arrondi. Au mur : des plaques de rues. En français d'abord, en allemand ensuite. Au plafond : des drapeaux, qui, l'un derrière l'autre, vont passer subrepticement des bandes tricolores à la croix gammée.

On arrive face à un bâtiment d'architecture germanique. Imposant, légèrement incliné vers l'avant, ce bâtiment que l'on ne peut éviter nous introduit dans un univers oppressant, mi-administratif, mi-carcéral. De part et d'autre, des bureaux illustrent les phases de la mise au pas des populations et l'incorporation de force avec, en perspective, le camp du Struthof, annonciateur d'horreurs.

Le parcours mène le visiteur vers l'univers concentrationnaire. Barbelés, baraquements, lumières blafardes, miradors... L'univers gris décrit également par le biais de photos, de documents et d'audiovisuel, la résistance et les passages vers la France.

On traverse cette salle immense du haut d'une passerelle, à 3m50 du sol. Les pins de la forêt vosgienne nous rappellent que la frontière se passe clandestinement sur les hauteurs avoisinantes "Sous nos pieds et autour de nous, nul doute : c'est la guerre. Le sol, rendu chaotique par les bombardements, est jonché de débris de toutes sortes, vélos, carcasses de voitures, bidons d'essence" Les bombardiers envahissent le ciel. Une maison s'écroule. Pourtant, des images projetées au mur évoquent la retraite allemande et le débarquement. La Libération, heureusement, est proche.

Les pas du visiteur le mènent vers une salle à l'ambiance apaisée. Le sol est plan. De grandes colonnes semblent marquer le retour de la justice et de la vérité. De fait, on débouche sur l'évocation du procès du massacre d'Oradour, à Bordeaux. Les murs rouges semblent tapissés de tiroirs suggérant les centaines de dossiers examinés. Un puit d'images présente le procès et l'épuration.

Blanche et lumineuse, l'avant-dernière salle est vécue comme une bouffée d'air pur. De multiples blocs lumineux présentent la réconciliation franco-allemande et la construction européenne. L'espace, apaisant et optimiste, mène vers la salle de projection présentant une production d'Alain Jérôme. Le visiteur rejoint alors le vaste hall tout en transparence et son esplanade, formidable belvédère sur le massif vosgien mais aussi juste en face, par-delà la vallée, sur l'ancien camp du Struthof et son Centre Européen du Résistant Déporté.
 

Dates et horaires d'ouverture : Le Mémorial d'Alsace-Moselle est ouvert toute l'année du mardi au dimanche, de 10h à 18h30 (fermeture des caisses à 17h) Ouvert les jours fériés sauf le 1e mai et le 26 décembre. Fermé en janvier Tarifs : Adulte : 10 € Tarif réduit : 8 € Pass Famille : 23 € Visite avec audioguide Accès handicapés Boutique Bar / Salon de thé Service pédagogique - Ateliers pédagogiques Les groupes scolaires seront pris en charge par le Service pédagogique, animé par un responsable pédagogique et un professeur détaché.

 

Site officiel du mémorial Alsace Moselle

Tourisme 67

 

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Infos pratiques

Adresse

Lieu dit Chauffour 67130
Schirmeck

Tarifs

Plein tarif: 10 €Tarif réduit: 8 €Pass famille: 23 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert toute l'année du mardi au dimanche, de 10h à 18h30

Fermetures annuelles

Fermé le lundi, le 1e mai, le 26 décembre et le mois de janvier

Le P'tit train de la Haute Somme

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Le P'tit train. © D. Blondin - Coll APPEVA

Le « P'tit train de la Haute Somme », chemin de fer à voie étroite, emprunte la ligne qui servait à l'approvisionnement du front en 1916. 

Cette ligne fut ensuite utilisée par la sucrerie de Dompierre. Désormais à vocation touristique, le p'tit train offre un superbe panorama sur la Vallée de la Somme jusqu'au plateau du Santerre sur un trajet de 14 km aller/retour de Froissy à Dompierre.

A Froissy, au départ, le Musée des Chemins de fer militaires et industriels présente de nombreux véhicules utilisés pour alimenter les tranchées de la bataille de la Somme et raconte l'histoire des petits trains à voie étroite de 1880 à nos jours.

 

Renseignements pratiques :

APPEVA

BP 106 80001 AMIENS

Tél. : 03 22 84 44 96

e-mail : contact@appeva.org

 

Comité du tourisme de la somme

21 rue Ernest-Cauvin - 80000 Amiens

Tél. : +33 (0) 322 71 22 71 - FAX : +33 (0) 322 71 22 69

e-mail : accueil@somme-tourisme.com

 

Le Comité du Tourisme de La Somme se tient à votre disposition pour tout type de renseignements liés aux Champs de Bataille de La Somme et au Circuit du Souvenir : commémorations, moyens d'accès, modes de transport, visites guidées pour groupes et individuels, survol en hélicoptère, hébergements, etc...

Le CDT édite également une gamme de brochures sur le Tourisme de Mémoire.

 

Comité du tourisme de la Somme

La Somme 14-18

Le P'tit train de la Haute Somme

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Infos pratiques

Adresse

80340
Bray-sur-Somme
Tél. : 03 22 84 44 96

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 30 avril au 24 septembre, les dimanches et fêtes, de 14h à 19h et du 11 juillet au 27 août, ainsi que le 14 août,du mardi au dimanche, de 14h à 18h (19h les dimanches et fêtes)

Courriel : contact@appeva.org

Musée Franco-Australien

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© Musée Franco-Australien

Le musée présente, à travers la collection de l’Association franco-australienne faite principalement de dons, les liens d’amitiés forgés depuis l’action des soldats australiens à Villers-Bretonneux le 25 avril 1918.

En avril 1918, l'avancée allemande sur Amiens, un centre de communication vital pour les alliés pendant la Première Guerre mondiale, est arrêtée par les actions, principalement australiennes, à Villers-Bretonneux.

La ville florissante est en ruine et pour la reconstruire, Australiens et Français s’entraident dans un mouvement de solidarité international qui se traduit notamment par la reconstruction de son école. Dès lors, les liens unissant les Bretonvillois au peuple de l’Australie ne cessent de se développer jusqu’à nos jours.

Situé au 1er étage de l'école Victoria, le musée présente cette histoire inédite de guerre, de mémoire et d’avenir à travers les richesses de la collection de l’association franco-australienne. Le parcours muséographique nous permet de comprendre la construction de cette mémoire franco-australienne, au moyen de quatre séquences (mémoire du lieu, lieu de mémoire – mémoires de guerre – mémoires des hommes – mémoires d’une ville) illustrées par des objets personnels de soldats (uniformes, lettres, photographies) mais aussi par des témoignages émouvants de cette amitié franco-australienne.

A mi-parcours, un espace sous verrière permet aux visiteurs de se souvenir tout en contemplant l’inscription sur le préau de l’école Victoria « Do not forget Australia » (n’oublions jamais l’Australie), symbolisant le souhait du devoir de mémoire et de reconnaissance.

Le musée comprend une boutique souvenir et un espace d’accueil et de détente permettant aux visiteurs de découvrir l’offre touristique aux alentours.

Il est également équipé d’un élévateur pour personnes à mobilité réduite.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

9, rue Victoria - 80800
Villers-Bretonneux
03 22 96 80 79

Tarifs

Individuels = Adultes : 6€ - Enfants de 11 à 18 ans : 3€ - Etudiants : 3€ - Anciens combattants, Militaires, Seniors, CNAS : 4,50€ - Gratuit pour les moins de 11 ans, les membres de l’Association Franco-Australienne de Villers-Bretonneux, les guides nationaux, les journalistes (sur présentation d’un justificatif) / Groupes (Tarifs à partir de 15 personnes) - Adultes : 4,50€ - Enfants de 11 à 18 ans et étudiants : 2,50€ - 1 adulte gratuit pour 30 payants / Visite guidée sur réservation : 6€ / personnes (25 personnes maximum) / Scolaires (Écoles primaires) - Par classe (élèves et accompagnateurs compris) : 50€ (Tarif comprenant l'entrée au musée + une visite guidée (25 personnes maximum) ou un questionnaire pédagogique par élève à répondre en autonomie dans le musée) - Collèges et Lycées : 2,50€ par élève, un accompagnateur gratuit pour 10 élèves, accompagnateur supplémentaire : 4,50€ / Visite guidée sur réservation : 4€ par élève ou accompagnateur

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert du lundi au vendredi de 9h-12h et 13h30-17h30 - Fermé les samedis et dimanches / Possibilité de visite les jours de fermeture pour les groupes (15 personnes minimum) sur réservation

Fermetures annuelles

Jours fériés, sauf le 11 novembre