Ouvrage de La Ferté

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Bloc 1 : L'ouvrage de la Ferté. Source : License Creative Commons - Libre de droit

Cet ouvrage de la ligne Maginot fut pris d'assaut par l'armée allemande. Tout l'équipage périt asphyxié pendant les combats de mai 1940.

Peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, la zone de La-Ferté-sur-Chiers est incorporée dans le dispositif des fortifications de la Ligne Maginot.

Lieu d'âpres combats au mois de mai 1940, le complexe fortifié abrite un musée consacré aux combattants de 1940.

L'ouvrage de la Ferté est le dernier ouvrage à l'ouest du secteur fortifié de Montmédy. Il est implanté entre les villages de Villy et de la Ferté, au sommet d'une colline appelée " La Croix de Villy".

Construit entre 1935 et 1939, cet ouvrage se compose de deux blocs de combat dont l'un est encore équipé de son canon antichar de 47.

Les casemates d'infanterie initiales Nord et Sud, reliées entre elles par une galerie de 270 mètres de long, sont renforcées par différents éléments implantés dans le village, alors aménagé en solide point d'appui avec douze maisons fortes, blockhaus, caves bétonnées et divers obstacles de rails et de barbelés.

Le 10 Mai 1940, les Allemands déclenchent leur offensive à l'Ouest.

Le 13 Mai ils sont à Sedan. A partir de 11 heures ce jour là, cinq cents bombardiers allemands, se relayant par vagues de cinquante appareils, écrasent sous leurs bombes la ligne principale de résistance française. Chaque soldat français a l'impression d'être personnellement visé. Le bombardement dure quatre heures. Dans l'après-midi, vers 15 heures, sous la protection de toutes leurs armes terrestres, les soldats allemands mettent leurs canots pneumatiques à l'eau et franchissent la Meuse.

Les blockhaus sont réduits au silence et le soir venu le front français est enfoncé et ne sera plus jamais rétabli.

Plus à l'Est, le 14 au soir, les allemands sont à Carignan. L'artillerie française tire sur la ville qui sera aux deux tiers détruite. Ce même soir les Allemands sont à Mouzon, c'est-à-dire dans le dos des défenses françaises qui bordent la rive gauche de la rivière la Chiers. Nos troupes reçoivent l'ordre d'effectuer un large repli dans la nuit du 14 au 15 Mai et de s'établir sur la ligne de défense située entre le village de Villy, l'ouvrage de la Ferté, Malandry et Inor, dans la Meuse. De très âpres combats ont lieu dans les bois d'Inor.

Le 15 Mai 1940, pour la première fois, les Allemands sont au contact de la ligne Maginot. Pour protéger leur aile gauche, le commandement allemand décide de neutraliser l'ouvrage de la Ferté et le village fortifié de Villy qui flanque l'ouvrage vers le Nord. Les Allemands concentrent d'importants moyens d'artillerie pour réduire les différents points d'appui de campagne.

Villy est défendu par la lère compagnie du 23e RIC renforcée d'éléments du 155e RIF. L'équipage de l'ouvrage de la Ferté est issu de la 4ème CEO du 155. La garnison de Villy tient trois jours. Le 18 Mai, à bout de ressources, elle cesse le combat. Le village est en ruines.

Le 18 Mai, dès 18 heures, après une préparation méthodique du terrain à coups d'obus, collant au feu de leur artillerie, les pionniers allemands attaquent l'ouvrage de la Ferté, font sauter les créneaux de tir des cloches blindées, culbutent la tourelle et introduisent des charges de neutralisation.

Le 19 Mai à 5h30, l'ouvrage ne répond plus. Les 104 soldats français de l'équipage sont morts asphyxiés.

Un monument aux morts commémore le sacrifice des 104 défenseurs, Morts pour la France, et enterrés dans la Nécropole nationale de Villy.

Un Musée de la Ligne Maginot est installé en ces lieux chargés d'histoire. Il rend hommage aux héros qui ont résisté à l'avancée allemande en mai 1940. A 35 mètres sous terre, le visiteur est appelé à découvrir la vie de soldat dans un fort de la ligne Maginot.

 

Ouvrage de La Ferté

Site de Villy-La Ferté

08370 La Ferté-sur-Chiers

03 24 52 97 47

 

Réservations via notre site www.ouvragelaferte.fr

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

08370
La Ferté-sur-Chiers
03 24 52 97 47

Tarifs

Tarif adulte: 6 € Tarif enfant (- de 12 ans): 3 € Groupe: 5 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours du 15 mars au 15 novembre Visites privées/scolaires toute l'année.

La nécropole nationale de Villy-La-Ferté

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Nécropole nationale de Villy-La-Ferté. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Villy La Ferte

 

La nécropole nationale de Villy-la-Ferté regroupe les restes de 107 soldats morts pour la France lors de la Deuxième Guerre mondiale. Composant la garnison de l'ouvrage de la Ferté, ces hommes ont disparu lors des violents combats du 16 au 18 mai 1940. L'origine des hommes inhumés est diverse car d’autres combattants issus notamment des 14e et 15e régiments de tirailleurs algériens mais aussi du 11e régiment étranger d'infanterie (REI). Plusieurs semaines après cet assaut ennemi, les corps de ces défenseurs ont été relevés par une compagnie disciplinaire allemande. Treize d'entre eux furent enterrés hâtivement dans des trous d'obus. Le lieu d'inhumation de ces hommes ne fut jamais révélé avec précision, laissant les familles dans le désarroi. Ce n’est qu’en 1973, sur indication d'un ancien combattant allemand, que leur sépulture est découverte, apportant ainsi des informations précieuses sur le sacrifice du lieutenant Bourguignon et de ses hommes.

 

La Ligne Maginot

En juin 1919, le Traité de Versailles est signé. Pour garantir le tracé de ses frontières, la France crée une ligne de fortification moderne et dissuasive. Définie au cours des années 1920, cette conception défensive résulte du traumatisme de la Grande Guerre, de la diminution du service militaire votée en 1920 puis en 1923 et doit aussi permettre de faire face aux classes creuses attendues pour 1935-1939. Il faut économiser les troupes, protéger les bassins industriels des zones frontalières et couvrir les nœuds ferroviaires. L'opinion publique se berce alors de cette illusion, renforçant le mythe de l'inviolabilité de la Ligne Maginot. Au total, plus de cent ouvrages renforcés de casemates et d'observatoires sont construits. Mais bientôt, en raison de son coût, le projet initial est modifié. En 1932, faute de crédits suffisants, l'extension au front du Nord est rejetée, puis en raison de contingences diplomatiques avec la Belgique dont la neutralité a été proclamée. Aussi, ce rempart réputé infranchissable n'est donc pas continu.

Dès le départ, certains parlementaires expriment leurs doutes quant à l'efficacité défensive de cette ligne car les voies traditionnelles d'invasion de la France ont été négligées. Il en va de même pour quelques militaires qui redoutent un emploi intensif des avions, réduisant la portée stratégique de la Ligne Maginot. Sitôt adopté ce programme est donc critiqué. Fin 1930, le total des crédits accordés s'élève à 3 442 millions de francs. En 1935-1936, avec le rétablissement du service militaire et la motorisation de la Wehrmacht, l'Allemagne se fait plus menaçante. En raison de la crise économique, le programme est réorienté. Désormais sont construits des ouvrages plus modestes dits des "nouveaux fronts", dont le secteur de Montmédy fait partie. Néanmoins, au cours de l'hiver 1940, les travaux s'intensifient. Cette "Muraille de France" présente donc une valeur défensive inégale.

Les combats sur la Ligne Maginot

Le 13 mai 1940, après avoir franchi la Meuse à Sedan, les Allemands traversent les Ardennes puis atteignent, le 20 mai, la Mer du Nord. Très vite, le choix stratégique définit par la France se révèle inadapté aux réalités de la guerre moderne où l'arme blindée et l'aviation triomphent. Pour autant, les combats autour de chaque ouvrage de la Ligne Maginot se révèlent difficiles et particulièrement meurtriers. Mais, la Ligne Maginot est progressivement prise à revers, notamment à partir du 12 juin 1940, date à laquelle intervient l'abandon du secteur fortifié de Montmédy.

Le 18 mai, l’ensemble du secteur comprenant l'ouvrage de la Ferté est pilonné par 265 pièces d'artillerie. Pris au piège par le retrait progressif des troupes d’intervalles puis la chute de la position défensive du village de Villy, l’équipage se réfugie dans la galerie de liaison reliant les deux blocs où il va trouver la mort.

En dépit de la reddition française et de l’armistice du 22 juin 1940,  la Ligne Maginot est encore tenue par près de 25 000 hommes. Tous tiennent à résister. Pourtant le 1er juillet, devant les menaces allemandes de ne pas évacuer Lyon, Saint-Etienne et Clermont-Ferrand, ils sont contraints d'abandonner leurs ouvrages. Les derniers irréductibles tels les défenseurs du Michelsberg quittent, le 4 juillet, leurs ouvrages, invaincus, pour le chemin de la captivité.

Le petit ouvrage de Villy-La-Ferté

Construit, de 1935 à 1937, sur la cote 215, cet ouvrage est constitué de deux casemates reliées par une galerie de liaison souterraine. Il assure la protection ouest du secteur fortifié de Montmédy. Il n'y a ni caserne, ni usine souterraine. Pour autant, ce site est un ouvrage emblématique de l'histoire de la Ligne Maginot car c'est le seul ouvrage pris d'assaut en mai 1940. A l'issue de ces violents combats, il n'y a aucun survivant parmi les 107 membres de l'équipage. A l’exception de trois hommes tués dans la cloche GFM du bloc 2, les autres ont été asphyxiés. Faute de témoignages probants, à l'exception de celui du capitaine Aubert, officier au 155e régiment d'infanterie et commandant le gros ouvrage voisin du Chesnois, les circonstances de la disparition de ces hommes sont restées longtemps mystérieuses. Par ailleurs, en dehors de fouilles répétées, de nombreuses dépouilles, en particulier celle du lieutenant Bourguignon, commandant de l'ouvrage, sont, longtemps, restés introuvables.

En juillet 1973, à l'invitation des familles, Monsieur Peinemann, ancien combattant allemand affecté au bataillon disciplinaire qui avait nettoyé l'ouvrage se rendit sur le site où il désigna les trois entonnoirs où avaient été inhumés les derniers corps. Il a expliqué qu'en raison des violents bombardements, ces corps, évacués des blocs I et II, ont été alors déposés dans des trous d'obus qui progressivement se sont rebouchés. Dix-sept corps ont ainsi été relevés. Douze d'entre eux ont pu être identifiés par leurs plaques d'identité mais non individualisés. Grâce à sa plaque, les restes de son uniforme où figuraient des galons d'officier, la dépouille du lieutenant Bourguignon a été reconnue formellement et est, à l'issue, inhumée individuellement dans la nécropole de Villy-la-Ferté. En 1990, trois nouveaux corps sont découverts dans le fossé diamant du bloc 2.

 

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Adresse

Villy
Au sud-est de Sedan, D52

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Torcy

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Nécropole nationale de Torcy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sedan

 

Créé lors des combats de Sedan-Carignan en août 1914, la nécropole nationale de Torcy regroupe 2 909 corps. Aménagé en 1923, ce lieu de mémoire rassemble, au titre de la Première Guerre mondiale, 2 794 Français dont 2 050 reposent en ossuaire, 45 Britanniques, 38 Russes dont 29 en tombe collective, 24 Roumains dont 1 en tombe individuelle, 4 inconnus Italiens. Pour la Seconde Guerre mondiale, huit Français et six aviateurs du Commonwealth reposent aussi dans ce cimetière. Parmi ces hommes, est inhumée la dépouille de Camille Tassigny (tombe n° 682). Après avoir renoncé à la nationalité française pour s'engager dans l'armée belge, il est fait prisonnier le 23 août 1914 à Namur. Après quatre ans de captivité, il est, en raison de son état de santé, hospitalisé à l'ambulance n°3/64 à Charleville-Mézières où il décède le 14 janvier 1919 des suites de broncho-pneumonie.

 

La bataille des Ardennes, août 1914

Pour soutenir le mouvement en Alsace-Lorraine, le général Joffre engage les 3e et 4e armées   dans les Ardennes en vue de contenir l'ennemi. Cette bataille se déroule au centre et à l'est du massif forestier des Ardennes où les communications entre les armées sont particulièrement difficiles. En raison de cet isolement, le haut-commandement français ne peut avoir une vision intégrale des opérations.

Constituant déjà en 1870 une position stratégique, le bois de la Marfée est le théâtre d'âpres combats, au cours desquels s'illustrent les Vendéens du 11e corps d'armée. Retranché sur le plateau de Chaumont et la ferme Saint-Quentin, le 137e régiment d'infanterie parvient, localement, à conduire une action victorieuse. Au cours de celle-ci, cette unité réussit à s'emparer, le 27 août, du drapeau du 28e régiment d'infanterie de réserve. Pour autant, après plusieurs jours de combats des plus meurtriers, la bataille des Frontières est perdue.

En raison de cet échec et de celui d'Alsace-Lorraine, Joffre donne l’ordre aux troupes de se replier sur Verdun, Stenay et Sedan. Au cours de ce mouvement rétrograde, les Français sont engagés dans de rudes combats d’arrêt pour empêcher notamment l’accès de l’Aisne. Entre le 27 et le 30 août, entre Signy-l'Abbaye et Rethel, la division marocaine lutte ainsi pied à pied pour repousser les assauts successifs de la IIIe armée allemande. Au 28 août, la division marocaine déplore la perte de plus de 3 000 hommes. Sedan est occupée. Le quotidien des habitants va alors, comme toute ville occupée, devenir de plus en plus difficile. Réquisitions et privations se multiplient alors que l'ennemi réprime violemment toute opposition. Le 30, l'ennemi atteint Rethel. Écrasés par le par le feu de l’artillerie allemande les Français s’accrochent aux hauteurs de Bertoncourt, de Novy, de Faux. Mais au soir du 30, Rethel tombe. Ne pouvant tenir davantage leurs positions et les points de franchissement, les Français se replient, en bon ordre, derrière l’Aisne, puis sur la Marne. À partir de cette nouvelle ligne de résistance, ils reçoivent l'ordre de ne plus reculer plus et repoussent les Allemands jusqu’aux bords de l’Aisne où le front se fige.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français inhumés en grand nombre dans un ossuaire, la nécropole de Sedan-Torcy est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

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Adresse

Sedan
À l’est de Charleville-Mézières, D 977, D 6

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Nécropole nationale de Noyers-Pont-Maugis, La Marfée

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Nécropole de Noyers-Pont-Maugis en Ardennes, "La Marfée". © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette panneau la Marfée

 

Situé sur la commune de Noyers-Pont-Maugis, le cimetière national de "La Marfée" regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille des Ardennes en août 1914 et lors de l'ultime mouvement offensif de 1918 vers la Meuse. Créé au lendemain des combats, le cimetière est réaménagé en 1920, puis rassemble d’autres corps de soldats inhumés dans le secteur de Sedan. Cette nécropole regroupe aujourd'hui 1 723 corps dont 1 202 en ossuaire et quelques étrangers (Britanniques, Roumains…). Elle jouxte un cimetière allemand créé en 1922 et comprenant 14 055 sépultures de soldats allemands de 1914-1918 et 12 788 de 1939-1945.

 

La bataille des Ardennes – Août 1914

La bataille des Ardennes se déroule au centre et à l'est du massif forestier des Ardennes où les communications entre les armées sont particulièrement difficiles. En raison de cet isolement, le Haut commandement français comme les commandants d'armées ne peuvent avoir une vision intégrale des opérations. Celles-ci opposent la Ve armée du prince Frédéric-Guillaume et la IVe du duc de Wurtemberg, pivot de la manœuvre ennemie, à la 3e armée française du général Ruffey et la 4e armée conduite par le général de Langle de Cary.

Pour soutenir son offensive en Alsace-Lorraine, le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, ordonne un mouvement de la 3e et de la 4e armée à travers les Ardennes. Chargées de progresser vers le nord, elles doivent attaquer l'ennemi pour le détruire ou le rejeter vers la Meuse.

Constituant déjà en 1870 une position stratégique, le bois de la Marfée est le théâtre d'âpres combats,au cours desquels s'illustre le 11e corps d'armée. Retranché sur le plateau de Chaumont et la ferme St Quentin à 5 kms au sud de Sedan, cette unité composée d'un grand nombre de Vendéens parvient, localement, à une action victorieuse. Au cours de celle-ci, le 137e régiment d'infanterie réussit à s'emparer, le 27 août, du drapeau du 28e régiment d'infanterie de réserve.

Pour autant, après quelques jours d’accrochages meurtriers, la bataille des Frontières est perdue. Le 23 août, Longwy est assiégée. En raison des échecs en Lorraine et dans les Ardennes, Joffre, sous la pression des troupes ennemies, ordonne un mouvement de retrait. La 3e armée se repli en direction de Verdun, et la 4e armée vers Stenay et Sedan. Sur le terrain, talonnés par l'ennemi, les Français ignorent la réalité de ce désastre.

Au terme des combats de La Marfée, les Allemands entrent dans Sedan. Occupée pendant quatre ans, la cité ardennaise subit réquisitions et privations. De janvier 1917 à novembre 1918, l'ennemi réprime violemment toute opposition. A ce titre, la vieille citadelle devint un lieu d’internement.

Sanctionné pour ses échecs, Ruffey est limogé par le général Sarrail. Sur le terrain, la situation est critique : la résistance de l’armée de Langle de Cary sur la Meuse menace d’élargir une brèche de plusieurs dizaines de kilomètres entre les 4e et 5e armées françaises à l’ouest. Devant ce danger, Joffre renforce ce dispositif en intégrant dans l'urgence trois corps d’armée. Conduit par le général Foch, ce détachement provisoire constitue le fondement de la future 9e armée qui s'illustrera sur les champs de bataille de la Marne.

 

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Adresse

Noyers-Pont-Maugis
Au sud de Sedan, D 6, D 229

La nécropole nationale de Floing

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Nécropole nationale de Floing. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole

 

La nécropole nationale de Floing regroupe 2 237 corps de victimes des deux guerres. Créé en 1960, ce cimetière est aménagé pour rassembler les corps exhumés dans les cimetières communaux du département des Ardennes. Pour 1914-1918, 333 soldats français, et pour 1939-1945, 1 957 militaires français, dont des résistants, deux Serbes et un Espagnol y reposent.

 

L’offensive française en Argonne en octobre 1918

En octobre 1918, le front ennemi est rompu. Après leur succès en Champagne, les armées françaises soutenues par la 1ère armée américaine atteignent les positions de la ligne Hindenburg qui sont progressivement franchies. Malgré des pertes importantes, l’ennemi résiste vigoureusement. Le 14 octobre, le 85e régiment d’infanterie (RI) reçoit l’ordre de couvrir le flanc droit de la division, en liaison à gauche avec le 27e RI notamment lors de la prise du cimetière communal de Le Thour. Les Français s’installent alors dans ce village, situé à l’intersection de plusieurs petites vallées. Dominant le cimetière et ses abords, le terrain permet le déploiement d’une action combinée en vue d’atteindre rapidement les éléments de tranchées occupés par l’ennemi. Le régiment occupe ce secteur jusqu’au 21 octobre. Le 24, l’ennemi tente une contre-attaque infructueuse. Le lendemain, les 95e RI, 27e et 85e RI doivent enlever une partie de la Hunding Stellung, ligne de défense allemande située au nord de l’Aisne. Cette position allemande est protégée par un important réseau de fils de fer. L’attaque est un succès.

Au cours des opérations des 25 et 29 octobre, plus de 800 soldats allemands, dix canons, une batterie complète de 150 mm et une centaine de mitrailleuses sont saisis. L’ordre est donné de poursuivre l’ennemi au nord de l’Aisne.

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, les troupes de l’Empire sont mobilisées. Engagées au cours de la campagne de France, elles luttent contre l’invasion allemande. Le 11 mai, le 2e régiment de Spahis marocains est ainsi engagé sur la Semoy en Belgique. Le 14, cette unité s’illustre à Vendresse et à La Horgne. Pendant deux jours, les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1re division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne.

L’armistice du 22 juin 1940 débouche sur une réorganisation de l’armée française. Cadres et hommes de troupe sont, pour beaucoup, démobilisés et de nombreuses unités sont désarmées. Dorénavant, les effectifs de l’armée de l’armistice se limitent aux troupes utiles au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

Des combattants de l’ombre et de la Liberté

Parmi les résistants inhumés à Floing repose notamment le corps d’Emile Paris. Celui-ci, aux côtés de son frère Adrien, est l’un des premiers à rejoindre le maquis d’Autrecourt, première organisation clandestine des Ardennes, fondée par Ernest Cardot en février 1943. Il y assure des missions de ravitaillement. Arrêté en juin 1943, après la mort d’Ernest Cardot, Emile Paris est condamné, le 31 août, à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville. Le 1er novembre 1943, sur le plateau de Berthaucourt à Mézières, il est fusillé. Alphonse Masier, dessinateur industriel, résistant au sein de l’Organisation civile et militaire (OCM) est fusillé le 23 septembre 1943. Tous deux reposent au sein de la nécropole de Floing.

Aux côtés de combattants de l’ombre, est inhumé Robert Rouyer, lieutenant au régiment d’infanterie de marine du Pacifique. Mort le 17 juin 1944 à Acquapendente (Italie), son corps est transféré à la nécropole de Floing en 1963.

 

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Adresse

Floing
Au nord de Sedan, D 205

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Chestres à Vouziers

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Nécropole nationale de Chestres à Vouziers. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vouziers

 

La nécropole nationale de Chestres rassemble 2 902 corps de soldats et de victimes civiles décédés lors des deux guerres mondiales. Créé en 1919 après les combats de Vouziers en 1918, ce cimetière est aménagé de 1922 à 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières provisoires ou de tombes isolées situées dans différentes communes du département des Ardennes.

Au titre de la Première Guerre mondiale, cette nécropole réunit 2 484 soldat français, dont 1 337 en ossuaire ; 110 Britanniques, 282 Tchécoslovaques dont 122 en ossuaire, 124 prisonniers civils russes (Zivilarbeiterbataillon (ZAB), dix prisonniers civils belges et trois britanniques. Au sein de ce cimetière national, reposent aussi les corps de deux combattants "Morts pour la France" au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Au sein de la nécropole, est érigé un monument dédié aux soldats tchécoslovaques. Honorant le souvenir de ces combattants, ce monument, construit en 1925, porte une épitaphe en langue tchèque qui signifie : "À la mémoire des légionnaires des 21 et 22e régiments tchécoslovaques tombés en 14-18 à côté de leurs camarades des armées alliées pour la Liberté".

Par ailleurs, dans le cimetière  communal de Vouziers, un carré militaire rassemble les dépouilles de soldats français et russes, ainsi qu’un Britannique et un Roumain.

Parmi ces combattants, repose l’aviateur Roland Garros dans une tombe privée surmontée d’un monument érigé en sa mémoire.

La nécropole est mitoyenne d’un cimetière allemand comprenant 1 843 corps de soldats allemands tombés lors des combats de l’été 1914, décédés dans les hôpitaux de Vouziers ou encore lors des offensives de septembre et octobre 1914.

Les bataille des Ardennes – Août 1914

En 1914, la bataille des Ardennes se déroule au centre et à l'est du massif forestier des Ardennes où les communications entre les armées sont particulièrement difficiles. En raison de cet isolement, le haut-commandement français ne peut avoir une vision intégrale des opérations qui opposent la Ve armée allemande aux 3e et 4e armées françaises. Pour soutenir son offensive en Alsace-Lorraine, le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, leur ordonne un mouvement à travers les Ardennes. Chargées de progresser vers le nord, elles doivent attaquer l'ennemi pour le détruire ou le rejeter vers la Meuse. Pour autant, après plusieurs jours de combats des plus meurtriers, la bataille des Frontières est perdue. En raison des échecs en Lorraine et dans les Ardennes, Joffre ordonne un mouvement rétrograde. La 3e armée se replie en direction de Verdun et la 4e armée vers Stenay et Sedan.

L’occupation dans les Ardennes et les Zivilarbeiterbataillon (ZAB)

Au terme des premières opérations militaires de l'automne 1914, les Ardennes est le seul département à être entièrement occupé, les autres le sont partiellement. Dans ces territoires, les Allemands mettent en place une administration allemande d’ordre militaire, avec notamment l’installation des Kommandantur. Les noms de rues sont modifiés ; ainsi à Vouziers, la rue Gambetta est rebaptisée  Wilhelmstrasse (rue Guillaume). L’heure allemande est également imposée dans ces territoires. Par ailleurs, l’occupation en France engendre des pénuries d’engrais, de bétail, de bras alors que les autorités ennemies veulent exploiter le mieux possible les terres locales.

Faute de volontaires, et suite à une émeute liée à une pénurie de pain en mars 1916 à Lille, les Allemands utilisent les populations urbaines comme main d’œuvre pour des travaux agricoles et "déportent" environ 22 000 personnes de la région de Lille. Femmes comme hommes sont envoyés dans des départements ruraux de l’Aisne ou encore les Ardennes. À l’automne, certains peuvent regagner Lille, mais la Belgique est occupée en octobre 1916 et les Belges sont aussi requis de manière autoritaire dans des bataillons de travailleurs civils – Zivilarbeiterbataillonen (ZAB)- en Allemagne aussi bien qu’en France à l’arrière front. Ainsi, environ 120 000 Belges sont mis au travail forcé. En 1916, les ZAB regroupent les personnes ayant refusé de travailler pour l’occupant.

Parmi les personnes inhumées dans ce cimetière, des Belges ou encore des Russes appartenant à ces groupes de travailleurs. Ces régions ne sont libérées qu’en 1918, Rethel le 6 novembre, Charleville le 9 et Sedan le 10 novembre 1918.

Les combats de la IVe armée et de la brigade Tchécoslovaque sur le front de Vouziers

Un décret du 16 décembre 1917 ratifie la formation d’une armée tchécoslovaque indépendante en France. Auparavant les Tchécoslovaques volontaires ne pouvaient servir que dans la Légion étrangère. Son centre de commandement est implanté à Cognac (Charente-Maritime). Le 21e régiment de chasseurs tchécoslovaques (RCT) est créé en janvier 1918 à Cognac et le 22e RCT en mai 1918 à Jarnac. Le 23e RCT est formé le 3 décembre 1918 et sert en Slovaquie en 1919. L’effectif total de l’armée  tchécoslovaque comprenait 12 000 hommes. Début juin 1918, les 21e et 22e RCT sont affectés dans les Vosges et stationnent près de Darney, au camp militaire Kleber. Fin juin, la brigade gagne le front d’Alsace, notamment le secteur de Sentheim – Aspacht-le-Haut – Mittelbach. Ils sont ensuite associés à la 53e division d’infanterie française envoyée en Argonne ou ils contribuent en octobre à la victoire après de violents combats près des communes de Vouziers, Chestres, Vandy et Terron-sur-Aisne. Les pertes y sont importantes : 27 officiers et 1157 hommes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Vouziers
À 30 km de Rethel. À la sortie nord de Vouziers, sur la D 947

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts des 21e et 22e régiments tchécoslovaques 1914-18

La nécropole nationale de Rethel

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Nécropole nationale de Rethel. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rethel

 

La nécropole nationale de Rethel regroupe les corps de 3 452 soldats français, britanniques, roumains et russes morts pendant la Première Guerre mondiale. Créée en 1923, cette nécropole est aménagée en 1966 pour regrouper les corps exhumés du cimetière municipal et des cimetières militaires situés au sud de l'Aisne. Au total, reposent 3 117 soldats français, dont 1 202 dans deux ossuaires.

110 Britanniques, 12 Roumains et 213 Russes morts pendant la Première Guerre mondiale reposent à leurs côtés. 3 soldats français morts pour la France pendant les combats de mai 1940 y sont également inhumés dont Charles de Funès de Galzara, le frère du célèbre comédien français.

 

Les combats de Rethel, août 1914

Pour soutenir le mouvement en Alsace-Lorraine, le général Joffre engage les 3e et 4e armées dans les Ardennes en vue de contenir l'ennemi. Cette bataille se déroule au centre et à l'est du massif forestier des Ardennes où les communications entre les armées sont particulièrement difficiles. En raison de cet isolement, le haut-commandement français ne peut avoir une vision intégrale des opérations. Après plusieurs jours de combats des plus meurtriers, la bataille des Frontières est perdue.

En raison de cet échec et de celui d'Alsace-Lorraine, le général Joffre donne l’ordre aux soldats français de se replier sur Verdun, Stenay et Sedan. Au cours de ce mouvement rétrograde, ils sont engagés dans de rudes combats d’arrêt pour interdire notamment l’accès de l’Aisne. Entre le 27 et le 30 août, entre Signy-l'Abbaye et Rethel, la division marocaine lutte ainsi pied à pied pour repousser les assauts successifs de la IIIe armée allemande. Au 28 août, la division marocaine déplore la perte de plus de 3 000 hommes. Le 30, l'ennemi atteint Rethel. Ecrasés par le par le feu de l’artillerie allemande, les Français s’accrochent aux hauteurs de Bertoncourt, de Novy, de Faux. Mais au soir du 30, Rethel tombe. Ne pouvant tenir davantage leurs positions et les points de franchissement, les Français se replient, en bon ordre, derrière l’Aisne, puis sur la Marne. À partir de cette nouvelle ligne de résistance, ils reçoivent l'ordre de ne plus reculer plus et repoussent les allemands jusqu’aux bords de l’Aisne où le front se fige dans les tranchées.

Les batailles sur la Meuse et l’Argonne, 26 septembre - 11 novembre 1918

Au début de l'année 1918, le front de l’Argonne connaît un moment de répit. Mais en juillet, au terme d'une puissante action, les troupes allemandes percent le front de Champagne et menacent Paris. Le général Foch, commandant en chef des forces alliées, réplique et lance une contre-offensive générale d'Ypres à Verdun en vue de repousser l'ennemi dans les Ardennes.

Le 26 septembre, avançant derrière leur barrage roulant, les Américains, soutenus par l’armée française, s’élancent en Argonne où ils progressent rapidement. Mais ce mouvement est stoppé sur la crête de Montfaucon. Les 29 et 30, les Allemands s’accrochent à leurs positions entre Saint-Juvin et Brieulles. Le 4 octobre, les Américains relancent leur mouvement et parviennent, au prix de lourdes pertes, à enlever les hauteurs de Cunel. Les Français progressent dans la forêt de l’Argonne et en vallée de l’Aire. Français et Américains font leur jonction à Grandpré puis lancent ensemble une nouvelle action vers Vouziers. Le 15, les Français atteignent la rive droite de l’Aisne entre Termes et Olizy. Le 18, de violents combats se déroulent autour de Vouziers, Chestres, Vandy et Terron-sur-Aisne. Là, s'illustrent notamment les 21e et 22e régiments tchécoslovaques. Le 1er novembre, la 1ère armée américaine enlève les dernières positions allemandes autour de Buzancy. Quelques jours avant l’Armistice du 15 novembre, la 4e armée française franchit la Meuse et libère, pour sa part, Sedan.

Les Zivil arbeiter bataillon (ZAB) inhumés au sein de la nécropole de Rethel

Le 31 août 1914, les Allemands s'emparent de Rethel, qui après avoir été évacuée ne compte plus qu’une centaine d'habitants. Au cours de la Première Guerre mondiale, le département des Ardennes est le seul département à être entièrement occupé. L'ennemi y impose des règles strictes. Les noms de rues sont modifiés. À Vouziers, la rue Gambetta devient ainsi la Wilhelmstrasse (rue de Guillaume). L’heure allemande est aussi imposée.

Faute de volontaires, et après une émeute déclenchée à cause d’une pénurie de pain en mars 1916 à Lille, les Allemands requièrent les populations urbaines comme main d’œuvre pour des travaux agricoles. Près de 22 000 personnes, femmes et hommes, sont déportées dans des départements de l’Aisne, de la Meuse ou des Ardennes. A l’automne, certains peuvent regagner Lille. En octobre 1916, les civils belges sont aussi requis de manière autoritaire. Ils sont affectés dans des bataillons de travailleurs civils (zivil arbeiter bataillonen (ZAB) en Allemagne ou en France à l’arrière front. Près de 120 000 Belges sont mis au travail forcé. En 1916, les ZAB regroupent les personnes ayant refusé de travailler pour l’occupant. Parmi les personnes inhumées dans ce cimetière, les Russes appartiennent également à ces groupes de travailleurs.

 

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Infos pratiques

Adresse

Rethel
Au nord de Rethel, sur la D 946

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d’Orfeuil

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Nécropole nationale d’Orfeuil. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Semide

 

La nécropole nationale d’Orfeuil regroupe les corps de 1 342 soldats français tombés lors des combats de Vouziers de 1918, dont 259 reposent dans deux ossuaires. Créée à l’issue des combats, cette nécropole aménagée jusqu'en 1935 pour y regrouper les corps exhumés des tombes isolées ou des cimetières militaires provisoires situés au sud de Vouziers. Parmi les combattants français, reposent les dépouilles de six soldats russes. Les familles endeuillées ont érigé, à l’intérieur de cette nécropole, un obélisque de pierre dédié aux soldats des unités engagées de 1918. Ce lieu de mémoire est situé à proximité d'un cimetière allemand où reposent 3 088 soldats.

 

La bataille des Ardennes, août 1914

Pour soutenir le mouvement en Alsace-Lorraine, le général Joffre engage les 3e et 4e armées dans les Ardennes en vue de contenir l'ennemi. Cette bataille se déroule au centre et à l'est du massif forestier des Ardennes où les communications entre les armées sont particulièrement difficiles. En raison de cet isolement, le haut-commandement français ne peut avoir une vision intégrale des opérations. Après plusieurs jours de combats des plus meurtriers, la bataille des Frontières est perdue.

En raison de cet échec et de celui d'Alsace-Lorraine, Joffre donne l’ordre aux de se replier sur Verdun, Stenay et Sedan. Au cours de ce mouvement rétrograde les Français sont engagés dans de rudes combats d’arrêt pour interdire notamment l’accès de l’Aisne. Entre le 27 et le 30 août, entre Signy-l'Abbaye et Rethel, la division marocaine lutte ainsi pied à pied pour repousser les assauts successifs de la IIIe armée allemande. Au 28 août, la division marocaine déplore la perte de plus de 3 000 hommes. Le 30, l'ennemi atteint Rethel. Ecrasés par le par le feu de l’artillerie allemande, les Français s’accrochent aux hauteurs de Bertoncourt, de Novy, de Faux. Mais au soir du 30, Rethel tombe. Ne pouvant tenir davantage leurs positions et les points de franchissement, les Français se replient, en bon ordre, derrière l’Aisne, puis sur la Marne. À partir de cette nouvelle ligne de résistance, ils reçoivent l'ordre de ne plus reculer plus et repoussent les allemands jusqu’aux bords de l’Aisne où le front se fige dans les tranchées.

La bataille de Vouziers, 14-23 octobre 1918

Au début de l'année 1918, le front de l’Argonne connaît un moment de répit. Mais en juillet, au terme d'une puissante action, les troupes allemandes percent le front de Champagne et menacent Paris. Le général Foch, commandant en chef des forces alliées, réplique et lance une contre-offensive générale d'Ypres à Verdun en vue de repousser l'ennemi dans les Ardennes.

Le 26 septembre, avançant derrière leur barrage roulant, les Américains, soutenus par l’armée française, s’élancent en Argonne où ils progressent rapidement. Mais ce mouvement est stoppé sur la crête de Montfaucon. Les 29 et 30, les Allemands s’accrochent à leurs positions entre Saint-Juvin et Brieulles. Le 4 octobre, les Américains relancent leur mouvement et parviennent, au prix de lourdes pertes, à enlever les hauteurs de Cunel. Les Français progressent dans la forêt de l’Argonne et en vallée de l’Aire. Français et Américains font leur jonction à Grandpré puis lancent ensemble une nouvelle action vers Vouziers. Le 15, les Français atteignent la rive droite de l’Aisne entre Termes et Olizy. Le 18, de violents combats se déroulent autour de Vouziers, Chestres, Vandy et Terron-sur-Aisne. Là, s'illustrent notamment les 21e et 22e régiments tchécoslovaques. Le 1er novembre, la 1re armée américaine enlève les dernières positions allemandes autour de Buzancy. Quelques jours avant l’Armistice du 15 novembre, la 4e armée française franchit la Meuse et libère, pour sa part, Sedan.

 

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Infos pratiques

Adresse

Semide
À 32 km au sud-est de Rethel. À 1 km au sud-est d'Orfeuil, sur la D 15

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-18

Sedan

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VILLE DE SEDAN (Ardennes)

Le 1er septembre 1870, jour de la bataille, Sedan est la base arrière du commandement français à l'intérieur des remparts de la ville, où l’État-major est logé et où les blessés sont soignés. Dans les villages environnants, les combats sont intenses et malgré des épisodes héroïques à Floing et à Bazeilles, l'armée française est vaincue. La manœuvre d'encerclement réussie des troupes allemandes provoque la capitulation de Napoléon III, présent à Sedan, et la chute du second Empire. 80 000 soldats français sont faits prisonniers.

Cette « débâcle » du nom du célèbre roman d’Émile Zola qui décrit le déroulement de la bataille, a marqué durablement les mémoires jusqu'à la Première Guerre mondiale. De nombreuses traces de cet événement, majeur pour l'histoire européenne, sont présents à Sedan et dans le Sedanais.

 

Pour en savoir plus :

Maison du Patrimoine - Ville d'art et d'histoire : 03 24 27 84 85 - www.sedan.fr

Office du tourisme : 03 24 27 73 73 - www.charleville-sedan-tourisme.fr/

 


MUSÉE DU CHÂTEAU FORT

Au cœur même de la ville, les visiteurs sont invités à découvrir le monument historique le plus important de Sedan et des Ardennes. Une forteresse de 35 000 m² dont la construction commence vers 1424 et qui témoigne de l'évolution architecturale jusqu'à la fin du XVIIIe siècle d'un ouvrage moderne avec un système défensif de bastions. Une partie des collections du musée municipal de Sedan, créé en 1879, sont actuellement exposées au musée du château fort de Sedan. Les thématiques présentées dans le circuit de visite sont l'histoire de la principauté de Sedan jusqu'en 1642, lors du rattachement à la France, et les grands événements et personnages sedanais jusqu'à la guerre de 1870.

 

Pour en savoir plus :

Horaire et tarifs : www.chateau-fort-sedan.fr - 03 24 27 73 76

Contact pour les collections du musée : musee-municipal@mairie-sedan.fr - 03 24 56 93 27

 


TOURISME DE MÉMOIRE DANS LE SEDANAIS

Le territoire de l'agglomération Ardenne Métropole englobe des champs de bataille, des lieux stratégiques et des sites où se sont produits des faits historiques marquants, tels la capitulation de Napoléon III en 1870, la transformation du château fort de Sedan en bagne lors de la Première Guerre mondiale ou la percée de Sedan lors de la bataille de France de mai-juin 1940. Sedan et les communes d'Ardenne Métropole se souviennent de ces guerres à travers des points d'intérêts qui constituent aujourd'hui un circuit de tourisme de mémoire.

 

Pour en savoir plus :

Site Internet : https://www.charleville-sedan-tourisme.fr/tourisme-de-memoire/

Contact : infocom@tourisme-sedan.fr – 03 24 55 69 90

 


BLOG DU MUSÉE MUNICIPAL DE SEDAN

Créé à l'occasion du Centenaire de la Première Guerre mondiale, ce blog présente les collections du musée mais également les fonds patrimoniaux sedanais (Archives municipales, Médiathèque Georges Delaw (Ardenne Métropole), Société d'Histoire et d'Archéologie du Sedanais) et de particuliers en lien avec l'histoire de Sedan. Le 150e anniversaire de la bataille de Sedan permet de mettre en valeur des notices d’œuvres sur la guerre de 1870-1871.

 

Site Internet : http://musee-municipal-sedan.over-blog.com/

Contact : musee-municipal@mairie-sedan.fr – 03 24 56 93 27

Facebook et Twitter @MuseeSedan


 

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Adresse

Place du château - 08200
Sedan

Stonne - Circuit de la Bataille Mai-Juin 1940

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Char B1 bis. Source : Licence Creative Commons. Libre de droit

En mai 1940, le village de Stonne a été le théâtre d'âpres combats entre la Wehrmacht et les blindés français.

En mai 1940, le village de Stonne a été le théâtre d'âpres combats entre la Wehrmacht et les blindés français. Pris et repris sept fois en quatre jours, il a été entièrement détruit.

Un mémorial, duquel part un circuit touristique, situé au centre du village, commémore la résistance de l'armée française à l'invasion allemande. En 1940, la France se croit protégée par la ligne Maginot. Le massif des Ardennes est considéré comme infranchissable. La défense de la Meuse assurée par la 2e armée de Huntziger de la vallée de la Bar à Longuyon, et la zone de Sedan étant défendue par le 10e corps d'armée de Grandsard.

Au mois de mai, les Allemands attaquent les Ardennes afin de réaliser la rupture au niveau de Sedan.

Dès le 11 mai, la cavalerie française qui s'était portée au devant des Allemands en Belgique se replie, Huntziger remanie en vain son dispositif : la Wehrmacht est aux portes de Sedan le 12 mai et entreprend, dès le lendemain, les opérations de franchissement de la Meuse. Le 14 mai, les Allemands forcent le passage au niveau du cimetière de Nouzonville et peuvent alors prendre à revers les défenseurs de Monthermé. Huntziger renforce le dispositif défensif sur la ligne Stonne-Forêt du Mont Dieu. Il doit cependant abandonner la zone de terrain entre la Chiers et la Meuse, ce qui aboutit à augmenter l'écart entre les 1re et 10e armées. Le 15 mai, les Allemands passent à l'offensive sur Stonne avec l'aviation et les panzers. Entre le 15 et le 18 mai, le village changera 19 fois de mains et les pertes - 33 chars français et 24 panzers allemands - témoignent de l'âpreté des combats pour tenir cette position stratégique. Afin de prendre à revers la position, la Wehrmacht lance une offensive vers Tannay, le 23 mai, y défait le 1er régiment de Hussards et s'empare du village le 24 mai. A proximité, la 3e division d'infanterie Coloniale (3e DIC), qui tient la forêt du Mont Dieu, doit se replier par un étroit couloir dans la nuit du 24 au 25 mai, abandonnant définitivement le secteur. Cette bataille aura fait 3 000 morts du côté allemand contre 1 000 dans l'armée française.

Un espace mémoire a été créé, il comprend :

  • 1 monument en granit rose sur lequel est gravé le nom de toutes les unités ayant combattu dans la région,
  • 1 char B1 bis du même type que ceux qui se sont illustrés ici lors de la première bataille de chars de la dernière guerre,
  • 1 table d'orientation définissant les différentes lignes de résistance,
  • 1 mur représentant des ruines sur lequel sont scellées deux plaques de marbre noir, l'une relatant le déroulement de la bataille, l'autre la carte du circuit historique.

Au bas de la butte de Stonne dite "Pain de Sucre", un char moderne AMX 13, rend hommage à toute l'armée blindée, du premier au tout dernier, le char Leclerc.

Le circuit de tourisme de mémoire passant par les villages témoins des combats de mai et juin 1940 est balisé et jalonné de panneaux d'orientation. Quatorze étapes retracent les évènements qui se sont déroulés dans ces villages, rendant ainsi hommage aux 5 000 soldats français tombés au champ d'honneur en ces lieux lors de la bataille des Ardennes.

 

Office du tourisme des cantons de Carignan, Mouzon et Raucourt Le Paquis de Frappant

08110 Mogues

Tél. : 03.24.29.79.91

Fax : 03.24.29.79.45

E-mail : officedetourismedes3cantons@wanadoo.fr

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Adresse

08390
Stonne
03 24 29 79 91

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Accès libre