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La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots

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Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rembercourt

 

La nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots regroupe les tombes de 5 510 Français décédés lors des combats de Vaux-Marie et de l’arrière-front de Verdun de 1914 à 1918. Parmi eux, reposent quatre Russes. Deux ossuaires rassemblent près de 3 400 corps. Pour la Seconde Guerre mondiale, trois officiers du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés le 15 juin 1940, reposent aux côtés des combattants de la Grande Guerre. Créée en 1919, elle est aménagée en 1922 pour rassembler les dépouilles de soldats inhumés initialement dans les communes voisines de Vassincourt, Contrisson et Laimont.

Un monument à l’entrée du village rappelle le souvenir des soldats du 21e régiment d’infanterie coloniale, décédés lors des combats du 15 juin 1940.

 

Rembercourt, un village au cœur des combats meusiens de la bataille de la Marne, septembre 1914

Au début de septembre 1914, l’offensive allemande a largement bousculé l’armée française, l’obligeant à un repli ordonné qui pousse les avant-gardes allemandes à 25 km de Paris. Sur le territoire meusien, la Ve armée allemande, après avoir contourné par le nord la place forte de Verdun, oriente son offensive vers le sud, fonçant vers la trouée de Revigny et la vallée de l’Ornain. Le 4 septembre, elle prend Clermont-en-Argonne, puis investit Revigny. Elle constitue le flanc gauche du dispositif offensif allemand engagé dans ce qui devient "la bataille de la Marne". Face à elle, la 3e armée française. Après avoir étiré à l’extrême ses lignes de repli, cette force engage, comme l’ensemble du dispositif français, une contre-offensive qui se joue à l’Est de la vallée de la Meuse, sur les plateaux du barrois, et notamment autour de Rembercourt-aux-Pots, sur le plateau de la Vaux-Marie.

Du 7 au 10 septembre, sous une pluie battante, se déroulent des combats incessants, opposant le 6e corps d’armée français (CA), renforcé du 15e CA, et les VI, XIII et XVIe corps allemands. Les pertes sont importantes dans les rangs des 25e, 26e et 29e bataillons de chasseurs à pied, le 67e régiment d’infanterie (RI) et le 106e RI où un jeune officier, Maurice Genevoix, connaît son baptême du feu. Le 304e RI d’Alençon, engagé le 10 septembre sur le secteur, perd 60 % de son effectif en 10 heures (plus de 600 morts et 200 blessés dénombrés) sous le feu de l’artillerie qui écrase le plateau de la Vaux Marie et sa petite gare du Varinot. Les deux nécropoles française et allemande de Rembercourt témoignent de la violence de ces combats : des milliers de corps étaient si méconnaissables qu’ils ont été rassemblés dans des fosses communes et des ossuaires au côté des tombes nominatives. Après trois jours d’assauts et de contre-attaques où cours desquelles le village de Rembercourt est détruit, l’armée allemande se replie sur l’Argonne. Dix jours plus tard, elle crée autour de Saint-Mihiel un profond saillant, parvenant ainsi à encercler aux deux tiers la forteresse de Verdun : les fronts meusiens s’installent pour quatre années de guerre de siège.

Monument aux combattants français de la Vaux- Marie

Aujourd’hui, quelques modestes monuments rappellent le sacrifice de ces jeunes soldats français et allemands engagés au cours de ces combats d’une rare âpreté.

Dédiée aux souvenirs des Chasseurs à Pieds (BCP) et à l’ensemble des combattants tombés en ce lieu, une stèle construite par le capitaine Pol Jolibois, 29e BCP rappelle ce fait d’arme. Il fut inauguré en 1927 par André Maginot, ancien combattant et ministre des Pensions. En 1950, un cor de chasse, symbole de l’arme des Chasseurs. Ce monument porte l’épitaphe suivant : "1914 - Ici même dans la nuit du 9 au 10 septembre 1914, le 29ème Bataillon de Chasseurs à Pied appuyé par des fractions des 67e et 106e R.I. et par le 25e BCP a repoussé l'attaque menée par les troupes du Kronprinz allemand contre le centre de la IIIe Armée française. Les unités du 6e Corps occupant le front Lisle-en-Barrois-Serraucourt résistèrent héroïquement et brisèrent l'assaut de l'ennemi."

 

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rembercourt-aux-Pots. © ECPAD

  • Au cours de l'été 1914, vêtus d'un uniforme composé d'un pantalon rouge garance et d'une, les soldats français sont des plus exposés aux tirs des mitrailleuses ennemies. © Collection particulière FBN - DR

  • Tombes de soldats français tombés lors des combats de Vaux-Marie en septembre 1914. © Collections BDIC

  • Cimetière de Rembercourt-aux-Pots, juillet 1915. © Collections BDIC

  • Ruines de l'église de Louppy-le-Petit, septembre 1915. © Collections BDIC

  • Troupes de réserve cantonnés à Rembercourt-aux-Pots, mars 1916. © Collections BDIC

  • Cantonnement des mitrailleurs dans une ferme du village de Rembercourt-aux-Pots, octobre 1917. © Collections BDIC

  • Ruines du village de Rembercourt-aux-Pots, octobre 1917. © Collections BDIC

  • Partie de base-ball de soldats américains en cantonnement dans le village de Rembercourt-aux-Pots, mai 1918. © Collections BDIC

  • Soldats au cantonnement à Rembercourt-aux-Pots. © Collections BDIC

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    Informationen

    Anschrift

    Rembercourt-Sommaisne
    À 40 km au sud-ouest de Verdun, sur la D 902

    Wöchentliche Öffnungszeiten

    Visites libres toute l’année