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La nécropole nationale de Courbesseaux

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Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Courbesseaux

 

La nécropole nationale de Courbesseaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille du Grand Couronné en août et septembre 1914. Créé en 1920, ce cimetière national tout comme celui de Champenoux conserve le souvenir de l’extrême violence des combats qui se sont déroulés devant Nancy. Jusqu’en 1935, les restes mortels d’autres combattants français inhumés initialement dans d'autres cimetières militaires de la région y sont transférés. Aujourd’hui, cette nécropole nationale rassemble 2 679 corps dont 1 703 reposent dans deux ossuaires. 976 combattants ont été inhumés en tombes individuelles.

Au terme de ces combats, les dépouilles des soldats dispersées sur le champ de bataille sont rassemblées et inhumées au sein de fosses communes. Il est en effet fréquent au début de la campagne de 1914 de procéder à de telles inhumations. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit d’être inhumé en sépulture individuelle. En cela, la nécropole de Courbesseaux est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises.

Au centre de la nécropole, un imposant monument de pierre et de bronze du sculpteur nancéien Eugène Gatelet rend hommage aux soldats du général de Castelnau, morts pour la défense de Nancy, lors des combats du Grand Couronné. Il représente un jeune paysan déposant une gerbe sur la tombe d’un soldat "Mort pour la France".

La bataille du Grand Couronné de Nancy

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant, sur les Allemands. En quelques jours, après d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassés, les hommes de la 1ère armée se concentrent dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée se déploie sur les hauteurs du Grand Couronné de Nancy où se va jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers, la trouée de Charmes, point de passage naturel entre les massifs montagneux du Grand Couronné au Nord et le ballon des Vosges au Sud. Se situant à la jonction des deux armées françaises, cette trouée constitue le point faible du dispositif. Nancy est au cœur de tous les enjeux. En effet, l’empereur allemand, Guillaume II, fait de la prise de la ville un objectif prioritaire. Du côté français, Joffre ordonne, le 25 août, aux régiments situés entre Nancy et Verdun de résister afin de couvrir la manœuvre générale de repli sur la Marne. En infériorité numérique, ces unités parviennent à contenir les vagues d’assaut incessantes. Au cours de ces combats, les pertes sont importantes. Le 226e régiment d’infanterie perd ainsi plus de la moitié de son effectif dans la seule journée du 25. La Ve armée du prince de Bavière est incapable de dépasser le fort de Manonvillier qui tombe pourtant le 27 août.

Au sud, les Allemands sont tenus en échec. A partir du 4 septembre, ils conduisent par l’est une nouvelle offensive, où seule la forêt de Champenoux constitue un réel obstacle. Au cours de ces combats, l’artillerie pilonne le Grand Couronné. Pendant neuf jours, les unités françaises défendent chaque village, chaque bois et chaque colline. Si certaines positions sont abandonnées, d’autres sont âprement disputées. Dans la forêt de Champenoux, les 206e et 212e RI sont anéantis. Les armées françaises sont au bord de la rupture.

Pourtant le 7 septembre, elles occupent à nouveau les bois de Champenoux et de Velaine. A partir du 11 septembre les opérations en Lorraine française sont devenues accessoires pour le commandement allemand. Progressivement, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Le front se fixe sur cette ligne pour ne plus bouger pendant toute la durée de la guerre. Après le déchaînement d’une telle violence, le front de Lorraine ne connaît plus, au cours de la Grande Guerre, d’opération d’envergure.

 

  • Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courbesseaux. © ECPAD

  • Fantassins français en position dans un champ. Au début de la campagne de l'été 1914, vétus d'un pantalon rouge garance et capote bleue, les soldats français restent particulièrement exposés aux tirs des mitrailleuses ennemies. © Collection particulière FBN - DR

  • Carte postale humoristique éditée après la victoire française au Grand Couronné de Nancy. Avec la devise "Qui s'y frotte, s'y pique", la cité nancéenne est, en 1914, l'un des premiers échecs militaires de l'armée allemande sur le front occidental. Pour les caricaturistes français de l'époque Guillaume II, empereur d'Allemagne, apparait alors comme le "Grand couronné de Nancy". © Collection particulière FBN - DR

  • La Garde au drapeau. © Collection particulière FBN - DR

  • Ruines de Courbesseaux après les combats de 1914. © CIL/Collection musée lorrain

  • Militaires français réunis à proximité des ruines de l'église et du cimetière de Courbesseaux. © CIL/Collection Jean-Marie Picquart

  • Allée centrale du cimetière militaire de Courbesseaux où reposent de nombreux combattants 11e et 39e divisions d'infanterie. © CIL/Collection Jean-Marie Picquart

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    Informationen

    Anschrift

    Courbesseaux
    A l’est de Nancy, D 70

    Wöchentliche Öffnungszeiten

    Visites libres toute l’année

    Zusammenfassung

    Eléments remarquables

    Calvaire. Monument aux morts 1914-1918 - Stèle commémorative au général de Castelnau.