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Préserver l'avenir : l'engagement tourné vers la paix

Née après la Seconde Guerre mondiale, le 26 juin 1945, l'Organisation des Nations unies (ONU) succède à la Société des Nations. Lieu de rencontre, d'échange et de dialogue, elle s'est donnée pour objectif de préserver la paix et la sécurité internationales, en s'appuyant notamment sur les droits de l'homme et des Nations et en se dotant d'une force armée : les casques bleus. Elle vise également à développer des relations amicales entre les nations et à favoriser les progrès économiques et sociaux. Pour ce faire, l'ONU élabore la Charte des Nations unies.

Cette charte est renforcée, le 10 décembre 1948, par la Déclaration universelle des droits de l'Homme, première affirmation mondiale de la dignité et de l'égalité de tous les êtres humains.

La rédaction de son texte est confiée à une commission comprenant 18 membres, présidée par Eleanor Roosevelt, la veuve du président américain Franklin D. Roosevelt. Deux Français issus de la France Libre : René Cassin, membre de la Commission des droits de l'Homme, et Henri Laugier, secrétaire général adjoint de l'ONU, font partie des fondateurs de cette déclaration.

La France, membre permanent du Conseil de sécurité de 1'ONU, tient une place importante dans cette recherche de stabilité de notre monde. Membre également de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), elle prend une part active aux opérations militaires menées par ses alliés de l'OTAN.
À l'origine, avec l'Allemagne, de la création de l'Union européenne et de l'Europe de la Défense, la France assure aujourd'hui de nombreuses missions de maintien de la paix, auxquelles sont associées des missions humanitaires et d'évacuation de concitoyens expatriés à l'étranger. Aux côtés d'autres pays, elle lutte également contre le terrorisme international.

La citoyenneté européenne, espoir de l'après-guerre

L'Europe, à la suite des deux conflits mondiaux, a pris conscience qu'il était nécessaire de dépasser les anciens clivages pour ne plus jamais connaître de situations aussi dramatiques et construire un modèle de société alliant prospérité, justice sociale et droits humains.

Le 19 septembre 1946, Winston Churchill propose la création des États-Unis d'Europe.

Jean Monnet, commissaire au Plan chargé de relancer l'économie de la France d'après-guerre, propose de tendre la main à l'ennemi d'hier, l'Allemagne, en liant le destin des deux principaux pays de l'Europe occidentale.

C'est ainsi qu'avec le soutien des quatre autres pères de l'Europe, Robert Schuman, ministre des affaires étrangères français, Konrad Adenauer, le chancelier allemand, Alcide de Gasperi, président du conseil italien et le Belge Paul-Henri Spaak, président de l'assemblée consultative du conseil de l'Europe, naît la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) le 18 avril 1951. C'est le début de la construction européenne.

Le 25 mars 1957, deux traités, signés à Rome, instituent le traité CEE de la Communauté économique européenne et le traité EURATOM créant la Communauté européenne de l'énergie atomique. C'est l'acte de naissance de l'Union européenne.

L'Union européenne (UE)

Construite à six pays, l'Europe est aujourd'hui composée de vingt-huit États membres et comporte près de 512 millions d'habitants (au 1er janvier 2017).

Ses objectifs :

  • Établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens, sauvegarder la paix et rechercher l'unité politique ;
  • Assurer, par une action commune, le progrès économique et social : création d'un marché intérieur européen et renforcement de la cohésion sociale.

Ses symboles :

  • Un drapeau : bleu aux douze étoiles d'or ;
  • Un hymne : "l'Ode à la joie" de la 9e symphonie de Beethoven. Cet hymne sans paroles évoque, grâce au langage universel de la musique, les idéaux de liberté, de paix et de solidarité incarnés par l'Europe. En 1985, les chefs d'État et de gouvernement des États membres l'adoptent comme hymne officiel de l'Union européenne.
  • Une devise : "Unie dans la diversité". Utilisée pour la première fois en 2000, elle caractérise la manière dont les Européens se sont rassemblés, en créant l’Union européenne, pour oeuvrer en faveur de la paix et de la prospérité, s’enrichissant ainsi des différentes cultures, traditions et langues du continent.
  • Une journée : le 9 mai "journée de l'Europe", choisie en mémoire du 9 mai 1950, date à laquelle Robert Schuman présente son projet d'unification européenne.
  • Une monnaie unique : l'Euro depuis le 1er janvier 2002 pour les pays remplissant les conditions requises.

Ses textes :

  • Convention européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales (CEDH) (1950).
  • Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (2007).
  • Traité de Maastricht (1992), de Lisbonne (2007).

La citoyenneté européenne

Le traité de Maastricht, signé le 7 février 1992, entré en vigueur au 1er janvier 1993, met en place une citoyenneté européenne pour toutes les personnes ayant la nationalité d'un État membre. La citoyenneté européenne complète la citoyenneté nationale et ne la remplace pas. Comme la citoyenneté française, elle est perfectible et donc en perpétuelle évolution. Cette citoyenneté européenne, comme pour la citoyenneté française, ouvre pour chacun des droits et des devoirs.

Tout citoyen européen a le droit, entre autres :

  • de circuler et de séjourner, de travailler et d'étudier librement sur le territoire des États membres (tout citoyen européen a droit à un passeport européen) ;
  • de voir ses droits fondamentaux, définis par l'Union européenne, respectés et protégés ;
  • d'être protégé contre toute discrimination fondée sur la nationalité, le sexe, l'origine raciale, religieuse…

La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne

Signée le 12 décembre 2007 par les présidents du Parlement européen, de la Commission européenne et du Conseil de l'UE, elle édicte les droits civils, politiques, économiques et sociaux des citoyens européens.

Cette charte doit être respectée par les institutions de l'UE mais également par ses États membres "lorsqu'ils mettent en oeuvre le droit de l'Union". Elle peut être invoquée devant la Cour de Justice, en cas de manquement par un État membre, par la Commission européenne ou par un autre État membre. En décembre 2009, avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, elle s’est vue confier la même force juridique obligatoire que les traités.

Les citoyens européens peuvent faire entendre leur voix au niveau communautaire par le biais de leurs députés européens qu'ils élisent tous les 5 ans. Depuis l'élection de mai 2014, première organisée selon le traité de Lisbonne, ils sont au nombre de 751. Ces députés siègent au Parlement européen de Strasbourg et représentent la voix des citoyens.

Les institutions européennes

La stratégie politique générale de l'Union est élaborée conjointement par ses institutions : le Parlement européen, le Conseil européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne.

S'appuyant sur le programme stratégique du Conseil européen et les discussions menées avec les groupes politiques du Parlement européen, le président de la Commission détermine les priorités politiques pour la durée de son mandat. Tous les cinq ans, au début d'un nouveau mandat de la Commission, le président établit la liste des domaines prioritaires sur lesquels les efforts devront porter.

Six priorités ont ainsi été définies pour la période 2019-2024 :

  • Un pacte vert pour l’Europe ;
  • Une économie au service des personnes ;
  • Une Europe adaptée à l’ère du numérique ;
  • La protection du mode de vie européen ;
  • Une Europe plus forte sur la scène internationale ;
  • Un nouvel élan pour la démocratie européenne.