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Un képi identique à celui du colonel Denfert-Rochereau

Source : collection AP

 

L'objet de la semaine est en étroite relation avec le nouvel épisode de la web-série 1870 mis en ligne ce lundi 1er février. Il permet en effet lui aussi d'évoquer le siège de Belfort et le rôle de ses défenseurs, commandés par le colonel Denfert-Rochereau.

Polytechnicien (promotion 1842), professeur à l'école du génie de Metz, cet officier supérieur s'est déjà distingué lors du siège de Rome, de la guerre de Crimée et en Algérie lorsqu'il prend le commandement du service du génie de Belfort en 1864.

De novembre 1870 à février 1871, les travaux de fortification réalisés sous sa direction avant le déclenchement de la guerre franco-prussienne, son commandement énergique et sa défense intelligente de la place lui permettent de résister pendant plus de 100 jours aux 40 000 assiégeants du général prussien August von Werder. Le 18 février, celui qui a été nommé colonel par le gouvernement de Défense nationale quitte ainsi la ville sur ordre, invaincu, avec les survivants de sa garnison en armes.

La résistance d'Aristide Denfert-Rochereau permet au gouvernement de Défense nationale de négocier la conservation au sein de la France du territoire de Belfort, tandis que le reste du département alsacien est annexé par l'Allemagne lors du traité de Francfort. Elle alimente par ailleurs une fierté nationale qui se manifeste dans les années suivantes par l'érection de plusieurs monuments à la gloire des défenseurs de Belfort, dont la célèbre sculpture de Bartholdi au pied de la citadelle.

Le képi présenté, de forme tronconique à courte visière carrée, est typique des dernières années du Second empire. De drap entièrement bleu/noir et aux galons dorés, il est commun aux armes de l'artillerie et du génie, semblable aussi à celui que portait le colonel Denfert-Rochereau lors du siège de Belfort.

 

 

Pour en savoir plus :

Pde Belfort.