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Le cendrier de la salle des cartes où fut signée la première capitulation allemande, le 7 mai 1945

Source : Musée de la reddition de Reims

 

Le 30 avril 1945, Adolf Hitler se suicide dans son bunker à Berlin. Le 1er mai 1945, l’amiral Dönitz prend la tête du gouvernement provisoire du Reich dit gouvernement de Flensbourg. Préférant se rendre aux Occidentaux plutôt qu'aux Soviétiques, et espérant encore négocier une reddition séparée avec les alliés de l'Ouest afin de pouvoir continuer le combat à l'Est, il autorise le général Jodl à se rendre à Reims où, depuis le mois de février, le général Eisenhower a installé son grand quartier général (SHAEF, Supreme Headquarters of Allied Expeditionary Forces).

L'inflexibilité totale d'Eisenhower a raison des derniers espoirs allemands et, le 7 mai 1945, à 2h41 du matin, par la signature du général Alfred Jodl, chef d'état-major, l'Allemagne capitule inconditionnellement et unilatéralement devant les Alliés occidentaux et orientaux. C’est la « première capitulation ». Une deuxième sera signée le lendemain 8 mai à Berlin, ancienne capitale du Reich conquise par l’armée rouge.

Le petit cendrier en céramique présenté cette semaine est le seul « survivant » des 5 ayant trôné sur la table de la capitulation rémoise, au milieu des belligérants. Très probablement considérés comme des souvenirs par les officiers de l’état-major, tous disparurent de la table dans les heures qui suivirent la signature de la reddition.

Pendant longtemps, seuls les clichés d’époque de l’événement nous rappelèrent l’existence passée de ces objets anodins. En 1995, un vétéran américain du SHAEF, en visite à Reims sur les lieux où il avait officié quelques 50 ans auparavant, sortit de sa poche le cendrier ici présenté et, soucieux que l’objet puisse retrouver son écrin originel, le remis au musée.

A l'arrière-plan, la chaise du représentant soviétique qui apposa sa signature sur le document de capitulation du 7 mai, le major-général Susloparov.

 

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