Carte d’officier de la France Libre de Pierre Brossolette

© Archives nationales (France), 72AJ/2215

 

Le 22 mars 1944, le résistant Pierre Brossolette, échappant à la surveillance de ses tortionnaires, se jette par la fenêtre du 5ème étage du siège de la Gestapo, avenue Foch, où il est interrogé depuis plusieurs jours. Très grièvement blessé, il meurt quelques heures plus tard à l’hôpital de la Pitié après avoir donné un seul nom, le sien.

Retour sur l’itinéraire d’un héros

Marqué par la débâcle de 1940, Pierre Brossolette décide de s’engager dans la Résistance et rejoint d’abord le réseau du Musée de l’Homme (1941). Au cours des mois suivants, il parvient à nouer des liens avec différents réseaux présents sur le territoire national.

Dans la nuit du 27 au 28 avril 1942 a lieu sa première exfiltration vers Londres. Arrivé clandestinement, Brossolette doit impérativement passer inaperçu pour ne pas mettre en danger ceux qu'il a laissés en France. Il prend alors le nom de guerre de "Bourgat".

Durant son second voyage à Londres où il arrive le 15 septembre 1942, il signe son acte d'engagement officiel dans les FFC (forces françaises combattantes) et est affecté au BCRA (bureau central de renseignement et d’action). Brossolette y devient rapidement l'adjoint du colonel Passy.

Entre juin 1942 et mars 1944, le résistant effectue 3 missions clandestines en France, dont la plus importante reste celle nommée « Brumaire-Arquebuse ». Elle contribue en effet à la création du CNR (conseil national de la Résistance) et de l’état-major de l’armée secrète en 1943.

Pierre Brossolette a été fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle le 17 mars 1942.
Il repose au Panthéon depuis mai 2015.

Archives nationales (France), 72AJ/2215
Archives nationales (France), 72AJ/2215

 

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