Cimetière des Oubliés à Cadillac (Gironde, France). Le mur de clôture protégé. Source : Licence Creative Commons. Photo : Henry Salomé.
Contactés par l'association CAMINAREM ("nous cheminons" en occitan) au sujet de l'existence dans l'enceinte du cimetière de l'hôpital psychiatrique de la ville de Cadillac d'un lieu de repos de soldats oubliés par la République, les "Chemins de mémoire" ont cherché à en connaître davantage sur leur sort.
Revenus du front avec de lourdes séquelles, ces combattants "blessés psychiques" ne trouvèrent pas, comme leurs frères d'armes "blessés physiques", reconnaissance et indemnisation de leur souffrance. Aucune disposition n'avait été prévue pour les accueillir et assurer leur prise en charge. Les plus sévèrement atteints furent d'emblée dirigés vers les asiles psychiatriques où ils restèrent jusqu'à la fin de leurs jours. D'autres, moins atteints apparemment, furent renvoyés dans leurs foyers, sans pouvoir forcément se réadapter à la vie sociale et familiale. Ils connurent alors d'autres séjours à l'asile, où ils finirent également leurs jours en proie à leurs angoisses. Voir l'article lié "Cimetière des mutilés du cerveau de Cadillac".
L'aimable contribution des centres d'archives, des mairies et des services préfectoraux et fiscaux, a permis de reconstituer le parcours de ces hommes avant leur admission à l'hôpital de Cadillac.