La nécropole nationale de Bertrimoutier

Partager :

Nécropole nationale de Bertrimoutier. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bertrimoutier

 

Mitoyen d’un cimetière allemand, la nécropole de Bertrimoutier rassemble 933 soldats français, douze Russes et un Roumain décédés lors des combats des Vosges au Violu, à Ban-de-Laveline et Spitzemberg en 1914-1918. Créée en 1921, elle est aménagée en 1924, pour regrouper les corps exhumés des cimetières militaires de Lesseux, Provenchères, le Violu. La commune de Bertrimoutier a été décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Depuis la fin de la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Située à la frontière franco-allemande, le col de Sainte-Marie-aux-Mines, est très surveillé. D’ailleurs, en 1914, l’imminence d’un conflit armé suscite des tensions sur ce poste frontière, avec notamment l’arrivée de troupes allemandes le 31 juillet 1914. Le 1er août, les autorités allemandes réquisitionnent des civils pour creuser des abris sur certains points particuliers du col. Ces positions s’avèrent utiles lorsque que le 3 août débute la guerre avec les premières actions militaires. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août 1914, libérant en partie la ville.

À l’automne, le col de la Tête de Violu est le principal théâtre d’opérations. En effet, ce sommet constitue un emplacement stratégique où les Allemands ont implanté un observatoire permettant de surveiller la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule de la fin octobre au début novembre 1914. Le 31 octobre, 250 chasseurs du 28e BCA prennent le sommet et, le 12 novembre, la totalité du col est aux mains des Français. Dès lors, le front se stabilise et la crête marque la frontière entre les deux belligérants. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain-de-Sucre et de Bernhardstein sont allemands. Les chasseurs alpins des 13e, 22e et 28e BCA français sont alors engagés dans ce secteur.

La guerre de tranchées prend dans ce secteur une nouvelle forme et s’adapte au relief et à la création de fortifications : aménagement de blockhaus, de réseau de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Elle engendre également une guerre des mines dont l’objectif est de faire sauter les positions ennemies toutes proches avec des explosifs utilisés par les sapeurs français ou les pionniers allemands. Elle commence au début de 1915 et perdure tout au long de la guerre.

Le 12 juin 1918, les troupes américaines de la 5e division se déploient dans ce secteur où ils subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Théâtre d’actions militaires, le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines est confronté à la présence permanente de militaires. Ces hommes cohabitent et s’adaptent avec la population locale. Les bâtiments communaux sont ainsi transformés en structures militaires : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont des cantonnements. Lièpvre, avec sa gare, devient une localité où convergent le ravitaillement, les munitions mais aussi d’où partent et arrivent les soldats. Pour les civils (hommes et femmes de 15 à 60 ans), les contraintes sont aussi dans leur quotidien car ils peuvent être réquisitionnés par l’administration militaire allemande pour des travaux : fenaison, terrassement, blanchisserie, soins infirmiers… Par ailleurs, la population connaît des problèmes de ravitaillement. L’arrivée des troupes ne fait qu’amplifier le phénomène. Les cuisines roulantes militaires proposent alors aussi bien des repas pour les militaires que pour les civils nécessiteux.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Bertrimoutier
À 90 km au sud-est de Nancy, à la sortie de Bertrimoutier, sur la D 23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe

Partager :

Nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saulcy

 

Attenante à un cimetière allemand, la nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe rassemble 2 565 français, dont 1 174 ont été inhumés dans deux ossuaires, 11 Russes et un Roumain décédé lors des combats des Vosges et dans les hôpitaux de Gérardmer en 1914-1918. Créée en 1921, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés aux cols du Bonhomme et de la Schlucht, à Gérardmer, à Mandray et à Valtin. René Fonck le célèbre aviateur de la Grande Guerre est natif de Saulcy-sur-Meurthe. Celui que l'on surnomme l’As des As français a eu 75 victoires homologuées et a abattu à lui seul 142 avions ennemis.

 À l’entrée de la nécropole, une plaque rappelle le souvenir de 8 soldats américains du 411e régiment d'infanterie de l'armée américaine, morts le 22 novembre 1944 à Saulcy-sur-Meurthe et aujourd’hui inhumés au cimetière américain d’Epinal.

 

Les combats des massifs du Linge

Après la guerre de mouvement, le front se stabilise à l'automne 1914. Les troupes françaises et allemandes s’accrochent à la Chapelotte, à la Roche Mère Henry, au Violu ou sur la Tête-des-Faux, à la Fontenelle.

Dominant de ses 1 000 mètres les vallées d'Orbey et de Munster, le massif du Linge est le théâtre de violents combats, dès août 1914. Pourtant, les Français attachent peu d'importance à ce site éloigné des zones de réserve et dont l'accès est difficile. Du côté allemand, le massif est abrupt mais il permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense.

En janvier 1915, une offensive importante est engagée sur les massifs du Linge et du Petit-Ballon. En février, près de 1 500 français sont tués en quelques jours. En mars, les Français cherchent à reprendre les positions perdues en la haute vallée de la Fecht où l'ennemi s'est emparé des tranchées françaises. Cet effort s'articule en deux temps, du 17 au 20 avril puis du 15 au 23 juin 1915 et vise le contrôler de la haute vallée de la Fecht jusqu’à Metzeral.

 À cet effet, sans aucun appui, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge contre les positions des positions fortifiées. Les Allemands sont retranchés derrière des tranchées bétonnées et de véritables blockhaus. Sans oublier des réseaux de fils de fer barbelés - masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux - qui font du Linge une position défensive très forte. Pourtant, les troupes françaises réussissent à prendre le piton.

Le 22 juillet 1915, les attaques reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande annihile cet effort. Du 1er au 6 août, d'autres actions se succèdent car le général Joffre souhaite, malgré les pertes importantes, conforter ses positions. La prise de Munster est abandonnée mais toutes les forces se concentrent sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, cette opération n'a pas les effets escomptés et se limitent davantage à de violentes mêlées. Faute de succès probant, cette action cesse rapidement. En septembre, les Allemands prennent l'initiative. Attaques et contre-attaques se succèdent. En octobre, un nouvel effort est conduit pour déloger les soldats français, sans résultat. Par conséquent, chacun des belligérants estime que le front est bloqué et ne souhaite plus sacrifier de combattants.

 Le 16 octobre est considéré comme acquis par l’état-major français. Dans l'impasse, le front se fige désormais au sommet du Linge. Les pertes consenties sont importantes, près de 7 000 Allemands et 10 000 Français ont été tués de juillet à octobre 1915. Les unités engagées, soit dix-sept bataillons de Chasseurs ont perdu jusqu'à 80 % de leurs effectifs. Depuis lors, le massif du Linge est devenu "Le tombeau des Chasseurs".

De novembre 1915 à jusqu’à l’Armistice de novembre 1918, les deux adversaires maintiennent leurs acquis. Dans tout ce secteur désormais figé, l'hiver est rude et le quotidien est difficile, rendant les conditions de combats particulièrement éprouvantes.  Dans ce secteur, les attelages de traîneaux de chiens d’Alaska, rapides et silencieux, assurent ainsi le ravitaillement des postes isolés, l’évacuation des blessés.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Saulcy-sur-Meurthe
À 100 km au sud-est de Nancy (par la RN 415). À la sortie sud du village sur la D 58a

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-1918

La nécropole nationale Les Tiges à Saint-Dié des Vosges

Partager :

Nécropole nationale "Les Tiges". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Les Tiges_Saint-Die

 

Créée en 1920, la nécropole nationale "Les Tiges", rassemble les corps de 2 608 combattants français dont 1 182 reposent dans deux ossuaires. Aménagée en 1924, cette nécropole regroupe les corps de soldats tués lors des combats des Vosges principalement ceux de La Fontenelle et La Chipotte. Ces dépouilles ont été exhumées de cimetières militaires provisoires du secteur de Saint-Dié, Nompatelize, La Salle et Saint-Rémy. Au centre de la nécropole a été érigé, en 1927, un monument dédié au souvenir des soldats du 11e régiment d’infanterie et du 51e bataillon de chasseurs alpins tombés en août 1914.

En 1914, après avoir été évacuée par les Allemands, la région de Saint-Dié des Vosges est le théâtre de violents combats visant la conquête des crêtes et le contrôle des points hauts pouvant servir d’observatoire. Ces actions sont des plus violentes à la Tête-du-Violu et à la Tête-des-Faux ainsi qu’aux cols de Sainte-Marie-aux Mines, des Bagenelles et du Bonhomme. Le 27 août 1914, les Allemands s'emparent de Saint-Dié.

Les combats de la Fontenelle 1914-1918

Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes. Ce passage hautement stratégique, situé à la jonction entre la 1re et la 2e armée française, est la seule plaine entre le Grand Couronné de Nancy et les contreforts des Vosges. Son franchissement permet, à l’ennemi, de prendre les Français à revers de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec au col de la Chipotte, l'ennemi convoite un hameau de La Fontenelle, qui, à 627 m d’altitude, constitue un excellent observatoire. Après l'enlisement du front, ce site devient l'un des lieux les plus disputés. Après de violents combats, les Français atteignent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui la nécropole de Ban-de-Sapt. Fin novembre 1914, un blockhaus central y est construit, relié par un ensemble de boyaux et de tranchées.

Au cours de l'hiver 1914-1915, les pertes sont importantes en raison des nombreux combats. Sous un feu croissant de l'artillerie, l'infanterie ne parvient pas à bousculer réellement l'ennemi. Devant cet enlisement, chaque belligérant creuse, sous les positions adverses, des tunnels dont l'extrémité est remplie d'explosifs, c'est la guerre de mine.

Le 23 juin, les Allemands déclenchent une puissante opération à l'issue de laquelle ils conquièrent l'ensemble du sommet de la cote 627. Les 8 et 23 juillet, les Français déploient deux contre-attaques. Grâce à des moyens toujours plus importants, nomment en artillerie, les fantassins français délogent l'ennemi et s'emparent de l’ensemble de la colline. Ils capturent
1 500 prisonniers. Progressivement, sur la cote 627, la guerre de mines et les combats perdent en intensité. Des coups de main se succèdent aux opérations d'envergure. A partir de l’été 1918, le secteur est tenu par les Américains et il est libéré définitivement en novembre.

Au cours de ces combats, 2 244 soldats ont perdu la vie pour la conquête de cette crête. Comme à Verdun ou en Champagne, trois hameaux du Ban-de-Sapt ne seront pas reconstruits et sont considérés, à cet effet, comme "morts pour la France".

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Saint-Dié
À 80 km au sud-est de Nancy, sur la RN 420

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-18 -Stèle aux morts des 11e et 51e BCA tombés en août 1914

La nécropole nationale de Ban-de-Sapt

Partager :

Nécropole nationale de Ban-de-Sapt. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Ban-de-Sapt

 

Située sur le territoire de la commune de Ban-de-Sapt, la nécropole nationale de La Fontenelle regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de la Fontenelle de 1914 à 1918. Créée de 1921 à 1923, elle rassemble également les corps des soldats des cimetières de la Vercoste, de Martignon, de Huguenet ou Floquet, de la Croix de Gemainfaing, d’Hermanpaire, de Denipaire et de Celles-sur-Plaine. D’une superficie de 117 635 m², ce cimetière accueille près de 1 400 corps dont plus de 400 en ossuaire. À la suite d'une souscription publique lancée dans le département des Vosges, un monument en grès rose local, œuvre du sculpteur Émile-Just Bachelet, est érigé le 15 août 1925 en mémoire des soldats des Vosges.

 

Les combats de la Fontenelle 1914-1918

Au début des opérations militaires de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1ère et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun.

Mais, tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi convoite alors une hauteur du hameau de La Fontenelle, à 627 m d’altitude, et qui constitue un excellent observatoire. Après fixation du front sur les hauteurs des Vosges, ce site devient l'un des lieux les plus disputés par les deux armées.

Après de violents combats, les Français parviennent au sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui la nécropole. Fin novembre 1914, un blockhaus central y est construit, relié par un ensemble de boyaux et de tranchées. L’hiver 1914-1915 est coûteux en hommes engagés dans des assauts toujours plus meurtriers. Malgré un engagement croissant en artillerie, ces derniers ne parviennent qu'à enlever à l'ennemi quelques mètres de tranchées ou un abri. Début décembre, est inauguré un nouveau genre de combat : la guerre des mines, au cours de laquelle chaque belligérant creuse, sous les positions ennemies, des tunnels dont l'extrémité est remplie d'explosifs.

Le 23 juin 1915, les soldats allemands déclenchent une vaste attaque qui leur permet de conquérir la totalité du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants en artillerie, permettent aux troupes françaises de la 7ème armée, nouvelle appellation de l’armée des Vosges, de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines s’éteint alors sur la cote 627 où des opérations ponctuelles de coups de main succèdent aux attaques de masse jusqu’en 1918. À partir de l’été 1918, le secteur est tenu par les Américains et il est libéré définitivement en novembre.

Au cours de ces opérations, 2 244 soldats perdent la vie pour la conquête de cette crête. À l’instar de Verdun, trois hameaux du Ban-de-Sapt ne sont pas reconstruits après-guerre. Aujourd'hui, la nécropole est située sur l'ancien champ de bataille qui a été aménagé, effaçant en grande partie les vestiges de ces combats, notamment les entonnoirs de mines.

Sur le chemin d’accès à la nécropole, une stèle rappelle les lieux où sont tombés sur le champ d’honneur le lieutenant-colonel Dayet, commandant le 133e RI (régiment d’infanterie), et le capitaine Burelle en 1915.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Ban-de-Sapt
Au nord de Saint-Dié, D 49

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument "Aux soldats des Vosges", 1914-1918

La nécropole nationale de Senones

Partager :

Nécropole nationale de Senones. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Senones

 

Créée en 1920 et aménagée jusqu'en 1935, la nécropole nationale de Senones regroupe les corps de 818 Allemands, 795 Français dont 372 reposent dans deux ossuaires, onze Roumains, six Roumains et six Russes décédés en Haute-Alsace. Après la Grande Guerre, sont rassemblés les restes mortels de combattants inhumés dans différents cimetières provisoires du secteur de Senones, du Ménil, de Moyenmoutier, de la Petite-Raon, de La Forain.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles. À ce titre, en 1920, Senones est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 Les combats de la Roche Mère Henry, 1914-1915

 Dès les premières semaines du conflit, le front n’est pas fixé dans le secteur de Moyenmoutier et Senones. Même si les Allemands ont conquis le massif de la Roche Mère Henry et Senones, ils restent contenus par les Français. Point stratégique permettant de dominer le secteur de Senones, La Roche Mère Henry est, pour les Français, un objectif essentiel dans le contrôle de la région. Le 31 octobre 1914, ils lancent une offensive contre les fortifications ennemies construites sur ce massif. Au terme de cette opération, les Français s'établissent en contrebas et poursuivent leur effort. Le 10 décembre, une nouvelle offensive leur permet de détruire des blockhaus allemands. À partir de cette date, la guerre de mines s'intensifie. Le secteur très atteint, fut surnommé dès le début 1915 le "Pelé".

 Les combats de la Fontenelle, 1914-1918

 Au début des opérations de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1e et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, puis de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi cherche à s'emparer du hameau de La Fontenelle. Située à 627 m d’altitude, cette position constitue un excellent observatoire. Après que le front se soit figé sur les hauteurs des Vosges, ce site devient alors l'un des lieux les plus disputés de cette zone.

Après de violents combats, les Français occupent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui une nécropole. Au cours de l'hiver 1914-1915, des assauts toujours plus meurtriers sont lancés. Malgré un appui-feu de plus en plus intense, ces actions ne parviennent pas aux objectifs visés et se limitent à la conquête de quelques mètres de tranchées ou d'un abri.

 En juin 1915, les Allemands déclenchent une vaste offensive qui leur permet de s'emparer du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants, permettent aux Français de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines perd progressivement en intensité même si des hommes continuent de mourir lors d'actions ponctuelles. En novembre 1918, ce secteur est libéré définitivement en novembre par les Américains.

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Senones
À 70 km au sud-est de Nancy, sur la RN 42

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Croix monumentale, 1914-1918

La nécropole nationale d’Épinal

Partager :

Nécropole nationale d’Épinal. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Epinal

 

La nécropole nationale d’Épinal rassemble les corps de 1 307 soldats français dont 881reposent en deux ossuaires, 11 Russes et 9 Polonais décédés dans les hôpitaux de villes ouverts pendant la Grande Guerre ainsi que 71 Indiens morts durant la Seconde Guerre mondiale. Crée pour accueillir les sépultures de la garnison d’avant la guerre, ce cimetière est successivement aménagé en 1921-1924 puis en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires.

 

La ville d'Épinal en 1914-1918

Au début du conflit, devant la proximité des combats, les civils fuient la ville, soit 14 000 personnes sur 26 000 civils. Les vieillards sont déplacés vers la Haute-Saône, tandis que les jeunes orphelins sont accueillis à Mâcon. Pour assurer la sécurité de la ville, les hommes non mobilisés accueillent les populations fuyant les combats qui se déroulent dans le secteur de Raon-l’Étape et de Badonviller.

Tout au long de la guerre, cette place forte va subir de nombreux bombardements et devient une ville de l'arrière-front où sont aménagés entrepôts, magasins à fourrage et hôpitaux. Ces structures sanitaires sont ouvertes dans des locaux réquisitionnés, telle que les nombreuses casernes, écoles ou hôpitaux civils. À Épinal, l’Institution Notre-Dame, l’école de jeunes filles, le collège de garçons et les bureaux de la préfecture accueillent de nombreux soldats blessés dans les Vosges.

Peu à peu, à partir de 1915, la ville est bombardée par l'aviation allemande. Les dégâts matériels sont importants. En février 1916, l’un de ces avions est abattu par les canons de défense de la place. En atteignant le sol, sa cargaison de bombes explose, tuant huit civils et faisant 71 blessés (civils et militaires). Les bombardements se poursuivent. La ville devient progressivement un champ de ruines. Le 13 août 1918, 45 bombes sont lancées, tuant trois soldats, et blessant quatre personnes. A la fin de la guerre on enregistre la perte de 36 personnes, 103 blessés dont 32 grièvement.

En septembre 1921 le maire d’Épinal, Augustin Baudouin a demandé la croix de guerre pour sa ville : "Située à quelques kilomètres de la ligne de feu, dont à un moment donné elle a été séparée par moins de 25 km, à la bifurcation de nombreuses lignes de chemin de fer aboutissant à Saint-Dié, Nancy, Neufchâteau, Dijon, sur le passage des troupes se rendant sur le front, Épinal n’a cessé d’être pendant toute la durée des hostilités le point de mire de l’ennemi. (…) Épinal a été continuellement en alerte pendant toute la durée des hostilités ; que ses habitants ont eu à souffrir dans leurs personnes et leurs biens ; que plus de 250 torpilles ont été jetées sur la ville pendant le cours des hostilités, sans compter les bombardements par mitrailleuses et les accidents inévitables provenant des tirs de défense de la Place". En octobre 1921, cette ville reçoit cette décoration, tout comme en 1939-1945.  En 1954, ces deux décorations sont intégrées aux armoiries de la ville.

 

Des soldats hindous du Commonwealth, victimes d'un bombardement en 1944

Des soldats inhumés dans cette nécropole sont issus des troupes du Commonwealth et originaires d’Inde. Prisonniers de guerre, ces hommes sont internés au Frontstalag 315 à Chantraine près d’Épinal. Le 11 mai 1944, une escadrille américaine bombarde le secteur. Par erreur, les casernes, comme celle de Chantraine, sont en grande partie détruites. 500 Hindous y trouvent la mort, tandis que plus de 2000 partent se réfugier dans les forêts autour d’Épinal.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Épinal
À 75 km au sud-est de Nancy, sur la RN 57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-18

La nécropole nationale de Rambervillers

Partager :

Nécropole nationale de Rambervillers. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rambervillers

 

Créée dès 1914, la nécropole nationale de Rambervillers regroupe les corps de soldats décédés lors de la bataille de la Mortagne et ceux qui ont succombé, en 1918, dans les hôpitaux militaires de la ville. Elle rassemble 1 547 Français, dont 881 reposent en deux ossuaires, 24 Russes, onze Britanniques, onze Polonais, et un Chinois (tombe n°169) pour la Première Guerre mondiale, et deux combattants français tombés lors de la campagne de France en 1940.

 

La bataille de la Mortagne, 24 août - 13 septembre 1914

Conformément aux objectifs du plan XVII, le général Joffre conduit, à la mi-août 1914, deux mouvements offensifs. L'un est porté en Alsace par la 1re armée et l'autre en Lorraine par la 2e armée. Plus symbolique que stratégique, chacune de ces actions visent à reprendre les départements perdus en 1871. Malgré quelques succès initiaux, ces offensives s'enrayent. La manœuvre tournante des Allemands en Belgique, les combats qui se déroulent à la frontière et la résistance de l'ennemi en Alsace contraignent Joffre à engager un mouvement rétrograde. Ainsi, la 2e armée se replie hâtivement vers le Grand Couronné de Nancy où elle s'y déploie.

L'ennemi talonne les Français dans leur retraite. De brefs mais violents accrochages leur infligent aux Français des pertes importantes. Le 24 août 1914, les Allemands marchent en direction de la Trouée de Charme, lieu hautement stratégique. Située à la jonction de la 1ère et la 2e armée française, cette Trouée, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, est le seul point qui permettrait aux Allemands de prendre les Français à revers puis de marcher sur la Meuse et d’enlever la position fortifiée de Verdun.

Aussi, les Français s'accrochent aux pentes ouest des Vosges, où se déroule la bataille de la Mortagne. Adoptant une posture défensive, ils résistent vaillamment aux assauts allemands.  Situé dans l'axe sud de l'attaque dirigée vers Rambervillers, le col de la Chipotte est au cœur de tous les enjeux. Du 26 août au 11 septembre, de violents combats s'y déroulent où s'illustrent chasseurs, fantassins et coloniaux français. En ce lieu âprement disputé, le col de la Chipotte, surnommé le "col de la mort" près de 4 000 Français y perdent la vie. Au terme de ces combats et du sursaut allié sur la Marne, l’ennemi ne peut plus poursuivre sa manœuvre et se retranche sur des positions précédemment fortifiées, libérant ainsi Saint-Dié. D'octobre 1914 à la fin de la guerre, en novembre 1918, ce front de Lorraine se stabilise et ne connaît plus que quelques actions aux effets limités.

La mobilisation des travailleurs issus des colonies britanniques et françaises

Au cours de la guerre, chaque pays d'Europe mobilise les ressources de son empire. Pour contribuer ainsi à l'effort militaire, des milliers d'hommes sont recrutés et affectés dans des unités militaires ou dans des bataillons de travailleurs. Sur le front ouest, beaucoup de Chinois sont engagés. Cette main-d’œuvre venue d'Extrême Orient, 100 000 hommes pour l’armée britannique, 40 000 pour l’armée française et 10 000 pour le corps expéditionnaire américain, est engagée dans les usines ou les ports. Permettant de suppléer les pertes importantes, ils apportent un soutien précieux dans l'aménagement de cantonnements et des axes de communication situés à l'arrière du front.

Ces unités de travailleurs sont complétées par l’Indian Labour Corps, regroupant 48 000 travailleurs essentiellement originaires du nord-est de l’Inde. Assurant les mêmes tâches que les Chinois, certains de ces hommes vont construire le terrain d'aviation d'Azelot (Meurthe-et-Moselle) destiné aux équipages de l'armée de l'air britannique. Dix de ces travailleurs et un officier affecté sur ce terrain d'aviation reposent aujourd'hui au sein de cette nécropole. Il en est de même pour quelques ouvriers d’origine indochinoise inhumés notamment en tombe 371, 376, 319.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse


Rambervillers

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte

Partager :

Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saint-Benoit-la-Chipotte

 

Située sur les contreforts des Vosges, la nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte rassemble les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de la Mortagne (24 août au 13 septembre 1914). Créée en 1919, elle est réaménagée de 1920 à 1935 afin de regrouper les corps de soldats exhumés de cimetières provisoires de la région entre Rambervillers et Saint-Dié. Ce cimetière a fait l’objet d’une réfection complète en 1975. D’une superficie de 7 070 m2, il regroupe les restes mortels de près de 2 000 soldats français dont près de 900 sont repartis en deux ossuaires.

 

Bataille de la Mortagne, 24 août - 13 septembre 1914

Malgré le large mouvement effectué, en Belgique, par l’armée allemande, le général Joffre lance, deux offensives, l'une en Alsace par la 1re armée et l'autre conduite par la 2e armée en Lorraine afin de reprendre les départements perdus en 1871. Hormis des quelques succès initiaux qui font espérer une victoire rapide, cette tentative se solde par un échec. La 2e armée doit se replier hâtivement en direction du Grand Couronné de Nancy où elle s'y déploie en demi-cercle au nord, entre la Moselle et la Meurthe.

Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charme, point de jonction entre la 1re et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun.

Se déroulant sur les pentes ouest des Vosges moyennes, la bataille de la Mortagne est une succession d’accroche où l’offensive est menée par les troupes allemandes, l’armée française gardant une posture défensive à la suite de prélèvements de soldats envoyés renforcer le front de la Marne. Situé dans l'axe sud de l'attaque dirigée vers Rambervillers, le col de la Chipotte est ainsi au cœur de tous les enjeux.

Au milieu de la forêt, la lutte est acharnée et sanglante. Du 26 août au 11 septembre, chasseurs, fantassins et coloniaux résistent aux assauts successifs de l'ennemi. Les corps à corps sont nombreux. Le col de la Chipotte change plusieurs fois de main. Surnommé notamment le "col de la mort", celui-ci constitue un élément essentiel de la bataille des frontières. Près de 4 000 Français y perdirent la vie.

Renonçant à leur attaque, l’ennemi se replie, libérant ainsi Saint-Dié, et se retranche sur des positions précédemment fortifiées qu’il ne va plus quitter jusqu’à la fin de la guerre. En octobre 1914, le front de Lorraine se stabilise jusqu’à l’armistice de 1918.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse


Saint-Benoît-la-Chipotte

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monuments aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Ménil-sur-Belvitte

Partager :

Nécropole nationale de Ménil-sur-Belvitte. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Menil_sur_Belvitte

 

Créée en 1914 au terme des combats de la Mortagne, la nécropole nationale de Ménil-sur-Belvitte rassemble 1 096 Français dont 197 reposent en ossuaire. En 1924, ce site est aménagé pour réunir les corps exhumés de cimetières militaires provisoires de la région. A l'initiative de l'abbé Collé, curé du village et délégué local du Souvenir Français, un monument a été érigé, face à la nécropole, afin de commémorer les 13e, 14e, 15e, 21e corps d'armée. Dans l'église paroissiale, un vitrail rappelle aussi l'engagement de ces unités. Au cours de la guerre, ce prêtre avait transformé son presbytère en infirmerie. Dès 1915, il crée un musée avec des objets glanés sur les champs de bataille alentours. En 1944, cette collection disparaît lors du repli des troupes d'occupation. Parmi les combattants inhumés au sein de cette nécropole, reposent le corps du commandant Baille (Tombe n°412) et ceux des lieutenants Rochet et Simyan (Tombes n°459-504), décédés en 1914, initialement inhumés à côté de l’église.

 

La bataille de la Mortagne, 24 août - 13 septembre 1914

Conformément aux objectifs du plan XVII, le général Joffre conduit, à la mi-août 1914, deux mouvements offensifs. L'un est porté en Alsace par la 1e armée et l'autre en Lorraine par la 2e armée. Plus symbolique que stratégique, chacune de ces actions visent à reprendre les départements perdus en 1871. Malgré quelques succès initiaux, ces offensives s'enrayent. La manœuvre tournante des Allemands en Belgique, les combats qui se déroulent à la frontière et la résistance de l'ennemi en Alsace contraignent Joffre à engager un mouvement rétrograde. Ainsi, la 2e armée se replie hâtivement vers le Grand Couronné de Nancy où elle s'y déploie.

L'ennemi talonne les Français dans leur retraite. Marchant sans répit, ces derniers sont harassés. De brefs mais violents accrochages leur infligent des pertes importantes. Le 24 août 1914, les Allemands marchent en direction de la Trouée de Charme, lieu hautement stratégique. Située à la jonction de la 1ère et la 2e armée française, cette Trouée, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, est le seul point qui permettrait aux Allemands de prendre les Français à revers puis de marcher sur la Meuse et d’enlever la position fortifiée de Verdun.

Aussi, les Français s'accrochent aux pentes ouest des Vosges, où se déroule la bataille de la Mortagne. Adoptant une posture défensive, ils résistent vaillamment aux assauts allemands. Situé dans l'axe sud de l'attaque dirigée vers Rambervillers, le col de la Chipotte est au cœur de tous les enjeux.

Le 24 août 1914, le 157e RI atteint Saint-Dié. Le 25, il se dirige vers Ménil. Les Allemands repoussent le 21e corps puis convoitent le col de la Chipotte. Le 26, le village du Ménil ainsi que le bois d’Anglemont sont au cœur des combats. Le 27, à l'exception du nord du village, les Français s'emparent du Ménil où la lutte a été des plus acharnées. Le 28, disparaît le sous-lieutenant Paoli (Tombe n°505), tué dans une maison incendiée volontairement par les Allemands. Les combats se poursuivent dans la région notamment à Saint-Barbe. Pour se protéger du feu de l'artillerie ennemi, les Français creusent les premières tranchées. Le 12 septembre, le 157e RI franchit le col de la Chipotte, laissant, au milieu de la forêt, derrière plus de 400 militaires tués à l'ennemi.

Du 26 août au 11 septembre, de violents combats s'y déroulent où s'illustrent chasseurs, fantassins et coloniaux français. En ce lieu âprement disputé, le col de la Chipotte, surnommé le "col de la mort", près de 4 000 Français y perdent la vie. Au terme de ces combats et du sursaut allié sur la Marne, l’ennemi ne peut plus poursuivre sa manœuvre et se retranche sur des positions précédemment fortifiées, libérant ainsi Saint-Dié. D'octobre 1914 à la fin de la guerre, en novembre 1918, ce front de Lorraine se stabilise et ne connaît plus que quelques actions aux effets limités.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse


Menil-sur-Belvitte

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Croix monumentale commémorative 1914-1918

La nécropole nationale de Neufchâteau

Partager :

Nécropole nationale de Neufchâteau. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Neufchateau

 

La nécropole nationale de Neufchâteau regroupe 833 Français, 12 Allemands, deux Polonais et un Russe décédés lors de la Première Guerre mondiale ainsi que 47 Français morts pour la France en 1939-1945. Aménagé jusqu'en 1924, pour inhumer les dépouilles de soldats décédés dans les hôpitaux de la ville. En 1934-1935, sont rassemblés les corps exhumés de cimetières provisoires de la région de Neuchâteau, ainsi que du sud-est du département des Vosges. En 1962, y sont également regroupés les corps des soldats décédés durant la Seconde Guerre mondiale. Reposent aussi, en ce lieu, les restes mortels de cinq aviateurs britanniques de la Royal Air Force tombés le 29 juillet 1944. En 2012, les cendres de l’un des deux survivants du crash de cet avion, Thomas Harvell, décédé à l’âge de 87 ans, ont été enterrées selon sa volonté, aux côtés de ses camarades du 514e Squadron.

 

Les batailles de la trouée de Charmes : 24 août – 11 septembre 1914

Au début d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique un large mouvement visant à envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements annexés en 1871.

Malgré quelques succès initiaux notamment à Mulhouse les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, la 1re et la 2e armée enregistrent des pertes importantes. Au soir du 20 août, cette action est brisée. Engageant un mouvement de repli, elles franchissent à nouveau la frontière. Harassés, les hommes de la 1re armée se déploient dans le secteur des Vosges, tandis que ceux de la 2e armée prennent position sur les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Là, va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers le point supposé faible du dispositif : la trouée de Charmes, jonction entre les deux armées françaises. Le haut commandement allemand est convaincu que les Français ne pourront tenir ce secteur vulnérable, éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. En forçant ce passage, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite sur la Marne, encerclant ainsi une grande partie des armées franco-britanniques.

Le 24 août, l’assaut est lancé. L’effort principal de l’armée allemande se porte sur les positions de la 1rearmée. Le 8e corps bien que durement éprouvé s’emploie à entraver la marche de l’ennemi. Pourtant, l'ennemi franchit la Meurthe et la Mortagne. Les combats sont particulièrement violents à Baccarat ou à Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne, sous le feu de l’artillerie allemande, les hommes du 2e chasseurs sont submergés par un ennemi nettement supérieur en nombre. Les Allemands s'emparent de Gerbéviller qui, au terme du repli français, est pillée, incendiée et une partie de la population est exécutée.

Au soir de cette journée, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à reprendre Rozelieures. L’ennemi atteint le secteur de Charmes mais ne peut franchir la Moselle. Le lendemain, devant ce succès, le général de Castelnau lance une offensive générale. Les positions perdues sont progressivement reprises. Plus à l'est, les Allemands lance un nouvel effort vers Rambervilliers. Mais cette action est un échec. La 1re armée, à l’image du 21e corps, défend pied à pied les pentes vosgiennes. Très vite, les combats se transforment en de violents corps à corps. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change ainsi cinq fois de mains.

Tenus en échec, devant la trouée de Charmes, les Allemands attaquent, le 4 septembre, le Grand Couronné. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent à s'accrocher et renverser, le 7 septembre, la situation générale. Les bois de Champenoux et de Velaine retombent sous le contrôle des Français. À partir du 11 septembre, la pression ennemie se desserre autour du Grand Couronné. En effet, la victoire alliée sur la Marne, contraint les Allemands à renoncer à conduire de nouvelles opérations en Lorraine française. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné cesse. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Peu à peu, le front se fixe sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

88300
Neufchâteau

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Superficie : 6 206 m²

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918, 1939-1945.