La nécropole nationale Le Trottoir

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Nécropole nationale "le Trottoir", les Éparges. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  necropole_Les Eparges-Trottoir

 

La nécropole nationale dite "le Trottoir" rassemble les dépouilles de soldats morts pour la France lors combats des Hauts-de-Meuse de 1914 à 1918. Créé en 1915, le cimetière fut réaménagé successivement en 1922, 1924, 1933 et 1934 pour accueillir les corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés dans les cimetières des environs des Éparges ou de Mesnil-sous-les-Côtes. Le site regroupe 2960 corps de soldats français dont 852 en ossuaire.

Au premier rang à droite, dans la nécropole repose Robert Porchon, ami et compagnon d’armes de Maurice Genevoix. Né en 1894, cet homme, originaire du Loiret, entra à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1913. Au début de la guerre, il fut affecté comme sous-lieutenant d’active au 106e RI où il retrouva Maurice Genevoix, ancien camarade de lycée. Il fut tué le 19 (ou 20) février 1915 à la suite d’une blessure par éclat d’obus. Immortalisé dans le témoignage de Maurice Genevoix, Ceux de 14, Robert Porchon, dans ses lettres comme dans son journal, a transmis également un éclairage des plus intéressants sur la guerre.

Les combats aux Éparges

Situé au sud-est de Verdun, l'éperon des Éparges domine de ses 346 mètres la plaine de la Woëvre. Occupé par les Allemands à partir du 22 septembre 1914, cet observatoire naturel, puissamment fortifié, devient pour les Français un enjeu militaire de premier ordre. Réduisant le saillant de Saint-Mihiel, sa conquête permettrait de dégager Verdun. Aussi, en janvier 1915, le général Joffre souhaite dégager les côtes de Meuse pour occuper ce promontoire et surveiller ainsi les mouvements ennemis placés sous le feu des batteries d’artillerie française. L’objectif est aussi de détourner les réserves ennemies de Champagne où la IVe armée française conduit des actions plus importantes pour  rompre le front.

Les assauts se succèdent de février à avril 1915. Le 17 février 1915, le jeune normalien, Maurice Genevoix, conduit à la tête de ses hommes l'assaut pour reprendre le village des Éparges alors aux mains des troupes allemandes. A la faveur de l'explosion de deux mines, la 12e division d'infanterie enlève les premières lignes ennemies. Toutefois, ils doivent les abandonner. Attaques et contre-attaques se succèdent. Les Français ne parviennent pas à bousculer les Allemands solidement installés dans cette "citadelle" redoutable. Dans chaque camp, les pertes sont considérables et la vie est pour les survivants un enfer. Très vite, les Éparges deviennent une "montagne de boue" balayée par le feu de l'artillerie. A cette période, Français comme Allemands ont compris l’importance considérable de l’artillerie pour préparer les assauts et défendre le terrain. Genevoix, devenu romancier dira plus tard à ce propos  dans Ceux de 14 : "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et nous l'avons fait".

À partir de mi-avril, la guerre change de visage. Il faut déloger les Allemands du point X, situé à l'extrémité orientale de la crête. Le lundi de Pâques, l’ultime assaut est lancé. Au prix de pertes importantes, les Français investissent 80% de la crête. Mais les Allemands occupent encore cette position. Tour à tour, prenant provisoirement l'ascendant sur l'autre, chaque belligérant s'acharne au travers d'une guerre de mines toujours plus violente. Celle-ci se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Elle ne procure aucun gain territorial aux belligérants, malgré l'explosion au total de 46 charges allemandes et 32 françaises. Sur une longueur de seulement 800 m, ces mines creusent de spectaculaires cratères dont 18 sont toujours visibles. En septembre 1918, l’offensive franco-américaine libère la crête des Éparges, devenu le tombeau de milliers de disparus.

D'une très grande brutalité, ces combats au cours desquels Français et Allemands alignent des pertes similaires (10 000 tués ou disparus) préfigurent la violence des offensives de Verdun ou de la Somme en 1916 où triomphe l'artillerie.

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Infos pratiques

Adresse

55160 Les Eparges
À 25 km au sud-est de Verdun, par la D 903 puis la D 154

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Trésauvaux

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Nécropole nationale de Trésauvaux. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Tresauvaux

 

La nécropole nationale de Trésauvaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors combats des Hauts-de-Meuse. Créé en 1915, le cimetière est aménagé jusqu'en 1934 pour rassembler les corps d'autres soldats exhumés de cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées situées dans les secteurs des Eparges, ou de Mesnil-sous-les-Côtes. En ce lieu, reposent 2 960 corps de combattants dont 852 sont inhumés en ossuaire.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant ainsi à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats qui perdurent tout au long du conflit. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé restent des secteurs les plus actifs.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. A la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête de 346 m est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le Point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

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Adresse

Trésauvaux
Au sud-est de Verdun, D 203

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Mont-sous-les-Cotes

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

1915 : création (Combats des Hauts-de-Meuse).


1922 : aménagement.


1930 : regroupement de corps exhumés des cimetières militaires des Eparges, de Mont-sous-les-Côtes.


1998 : réfection totale.

 

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Adresse


Mont-villers, bonzée

La nécropole nationale de Dieue

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Nécropole nationale de Dieue. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Dieue

 

La nécropole nationale de Dieue regroupe les dépouilles de soldats  morts pour la France lors des combats des Hauts de Meuse de 1914 à 1918. Créé dès 1914, ce cimetière rassemble les corps des soldats défunts dans les unités médicales installées dans ce village. En 1922, ce site fut réaménagé et rassembla, jusqu'en 1927, les restes mortels exhumés des cimetières des villages voisins (Ailly-sur-Meuse, Dugny-sur-Meuse, les Eparges, Haudainville, Maizey, Mouilly, Ranzières, Vacherauville et Vaux-lès-Palameix). D’une superficie de 2 025 m², cette nécropole rassemble plus de 300 soldats français inhumés en tombes individuelles.

 

Combats des Hauts de Meuse

Grâce au sursaut français sur la Marne et à la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la 5e armée allemande bat en retraite. Elle se retranche dans la plaine marécageuse de la Woëvre où elle tient des positions préparées à l'avance. Le 20 septembre, les Allemands attaquent d’Etain à Pont-à-Mousson parvenant à atteindre la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, ils creusent un saillant dans le front français mais ils sont stoppés par le 16e corps d’armée. Les Allemands s’organisent solidement sur leurs positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers. A la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs, au sud de Saint-Mihiel, restent des plus actifs.

Dominant cette plaine, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline saute par l’explosion des mines souterraines creusées par les sapeurs du Génie des deux camps. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse. Stoppée par une forte résistance ennemie, elle ne peut s’emparer de la crête.

Du 22 au 26 février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher autour du fort de Moulainville, bombardé durant des semaines par les Allemands. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine contre le saillant de Saint-Mihiel. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, lui prenant 16 000 prisonniers. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Dieue, un village à proximité d’unités médicales

Durant les opérations de 1915, Dieue accueille de nombreux cantonnements et deux quartiers généraux. Décrété hôpital militaire, ce village reçoit de nombreux blessés, en particulier ceux des 68e et 28e divisions. L’ambulance 2/14 est répartie dans certaines maisons du village dont l’une d’elles (Place du Jeu-de-Quilles) porte encore sur sa façade une croix rouge. Provenant du triage opéré par les ambulances divisionnaires de la Calonne, les grands blessés sont opérés et soignés. Ils sont ensuite emportés à l’hôpital d’orientation et d’évacuation du Petit-Monthairon, puis convoyés vers l’hôpital de Queue-de-Mala. Ils sont évacués enfin par train ou par voitures sanitaires vers les hôpitaux de Bar-le-Duc.

Les combattants morts en 1915 appartenaient aux 8e, 11e, 51e, 67e, 106e, 110e, 128e, 132e RI et 25e BCP, dont les divisions luttaient aux Éparges ou à la Tranchée de Calonne. Inhumé dans d’autres secteurs, il subsiste par exemple au Petit-Monthairon la stèle portant le numéro des unités qui étaient enterrés là et sont aujourd’hui à Dieue. Juste après la guerre est construit un mémorial à la mémoire des 284 soldats inhumés alors dans ce lieu. Il rappelle le nom des unités dont sont issus l’ensemble des combattants de ce cimetière et originaire des toutes les régions de France et de ses colonies.

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Adresse

Dieue
À 12 km au sud de Verdun, sur le CD 964

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Sommedieue

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Nécropole nationale de Sommedieue. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sommedieue

 

Implantée à proximité d’un ancien hôpital militaire, l’ambulance 9/2, la nécropole nationale de Sommedieue regroupe les corps de 164 soldats français décédés en Hauts de Meuse et aux Eparges en 1914-1918. Créé en 1915, ce cimetière est aménagé jusqu'en 1935 afin d'y rassembler les dépouilles d'autres combattants inhumés initialement dans le carré communal de Sommedieue.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé resteront ensuite des secteurs où les combats perdureront tout au long du conflit.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. À la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête de 346 m est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

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Adresse

Sommedieue
À 15 km au sud-est de Verdun, D 159

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Buzy-Darmont

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Nécropole nationale de Buzy-Darmont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Buzy-Darmont

 

La nécropole nationale de Buzy-Darmont regroupe 2 270 soldats français dont 1 416 ont été inhumés dans deux ossuaires, 52 Russes et huit Roumains décédés lors de la Première Guerre mondiale aux cours de la bataille de la Woëvre. Ce site est aménagé en 1924 afin d'y rassembler les corps de soldats inhumés de cimetières provisoires de la région d’Etain et de la Woëvre. En ce lieu est érigé un monument-ossuaire sur lequel figurent les noms de villages.

 

Les combats des Hauts de Meuse, 1914-1918

Au terme du sursaut allié sur la Marne et de la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie, le 13 septembre 1914, dans la plaine marécageuse de la Woëvre. Le 20, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson, parvenant ainsi à atteindre Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. Arrêtés par le 16e corps d’armée, les Allemands organisent solidement leurs positions. Situés entre Verdun et Saint-Mihiel, les Hauts de Meuse sont, durant l’année 1915, le théâtre de violents combats qui perdurent tout au long du conflit. La tranchée de Calonne, le bois des Chevaliers, le bois d'Ailly ou le bois Brûlé restent des secteurs très actifs durant toute la guerre.

Dominant la Woëvre, la crête des Eparges haute de 346 m, qui domine la plaine environnante, est âprement disputée. Des milliers d'hommes y périssent. A la suite de nombreuses explosions de mines souterraines, le sommet des Eparges disparaît. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse mais ne peut bousculer l'ennemi, en particulier aux Eparges. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre et se retranchent autour du fort de Moulainville pour défendre la ville. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière. La ville de Saint-Mihiel est libérée et le saillant est complètement dégagé. Le front se stabilise plus au nord jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Les combats aux Eparges

Depuis le 22 septembre 1914, cette crête est occupée par les Allemands. Dès le 25 octobre, plusieurs régiments français sont engagés pour déloger l'ennemi. En janvier 1915, le Grand Quartier Général français engage une puissante offensive visant à prendre le contrôle du sommet des côtes de Meuse pour surveiller les mouvements ennemis dans la plaine de la Woëvre. Par ailleurs, l’objectif de cette action est de soutenir l'action conduite par la IVe armée française de Champagne. Attaques, contre-attaques et corps à corps se succèdent. En avril 1915, avec la guerre de mines, les combats prennent un nouveau visage. La lutte pour le Point X est des plus acharnée. La guerre de mines se prolonge jusqu'en septembre 1917 et décline ensuite. Malgré l'explosion de 46 charges ennemies et de 32 françaises, elle ne procure aucun gain territorial mais modifie à jamais le paysage. Sur une longueur de 800 m, la crête des Eparges est éventrée par 18 cratères, révélant la violence des combats. Les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus ; les pertes allemandes sont comparables.

 

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Buzy-Darmont
À 30 km à l'est de Verdun, sur la RN 3

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale des Quatre-Vents

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Nécropole nationale des Quatre-Vents. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Senoncourt

 

Implantée à proximité de l'ancienne ambulance 9/2, la nécropole nationale des Quatre-Vents regroupe les corps de 531 soldats français décédés, tout au long de la guerre, lors des combats qui se sont déroulés dans le secteur de Verdun. Créé en 1916, ce cimetière est aménagé en 1920 pour rassembler aussi les dépouilles de combattants inhumés initialement à Recourt-le-Creux.

 

Les combats des Hauts de Meuse 1914-1918

Après le sursaut allié sur la Marne et la résistance du fort de Troyon, la Ve armée allemande se replie dans la plaine marécageuse de la Woëvre. De leurs positions, le 20 septembre 1914, les Allemands lancent une nouvelle attaque et atteignent la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, un saillant est creusé dans le front français. L'ennemi organise solidement ces nouvelles positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers. À la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs, au sud de Saint-Mihiel, sont des plus disputés.

Dominant la plaine de la Woëvre, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline disparaît après l’explosion souterraine de nombreuses mines. Du 5 au 14 avril 1915 les Français attaquent en Woëvre et sur les Hauts de Meuse, mais ils ne peuvent s’emparer de la crête et déboucher sur la plaine. Du 22 au 26 février 1916, en raison de la pression ennemie sur Verdun, les Français évacuent leurs positions et se retranchent autour du fort de Moulainville. En 1917, les combats se font plus rares. Le 12 septembre 1918, l’offensive franco-américaine permet de dégager le saillant de Saint-Mihiel et de repousser l’ennemi vers la frontière. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Landrecourt et Senoncourt, des villages de l’arrière front

Landrecourt ou encore Senoncourt-lès-Maujouy ne constituent pas des points stratégiques dans le déroulement des combats. Pour autant, des unités médico-chirurgicales sont implantées dans ces deux villages, les ambulances 3/6 et 9/2. En raison de sa proximité avec une ligne de chemin de fer, Landrecourt accueille un important dépôt de munitions, permettant d'approvisionner l'ensemble du secteur. De même, à Landrecourt, le Fort Jamin, ouvrage du système défensif de Verdun, est équipé de tourelles et d’observatoires et devient aussi un lieu de détention pour les prisonniers allemands. Plus à l’ouest, à Souilly où l'état-major français organise la résistance du front, des camps militaires, un hôpital et un camp de prisonniers sont aménagés.

 

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Senoncourt-lès-Maujouy
À 14 km au sud-ouest de Verdun, par la D 34 puis la D 159

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La nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse

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Nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Dugny-sur-Meuse

 

La nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse regroupe 1 386 Français morts pour la France, notamment lors de la bataille de Verdun. Créée en 1916, puis aménagée jusqu'en 1934, elle rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans des cimetières militaires provisoires comme celui de Thierville. Les restes mortels de 124 combattants parmi lesquels ceux des victimes de l'incendie du tunnel de Tavannes ont été rassemblés dans un ossuaire. Depuis 1962, ont été réunies, en ce lieu, les 135 dépouilles des soldats morts en 1940 dans le département, notamment ceux du 9e régiment de tirailleurs marocains (RTM) tués en mai-juin.

Parmi les soldats inhumés à Dugny repose le corps du général Ernest-Jean Aimé, commandant la 67e DI, tombé le 6 septembre 1916 au fort de Souville, inhumé tombe n° 1665. Cet officier-général, né en 1858, choisit, à l’âge de 11 ans, la vie militaire. Colonel au début de la guerre, il reçoit le commandement de la 21e brigade d'infanterie, puis celui de la 67e division d'infanterie. Le 6 septembre 1916, assurant une mission de reconnaissance près du fort de Souville, il est blessé mortellement par un éclat d’obus. A titre posthume, il est cité à l'ordre de l'Armée : Officier Général de la plus haute valeur militaire et morale. Tué glorieusement sur le champ de bataille, alors qu'il allait sur la ligne de feu, reconnaître le terrain du combat et soutenir le moral de ses troupes qui étaient sur le point de se lancer à l'assaut.

La bataille de Verdun, 21 février 1916 – 2 novembre 1916

Le 21 février 1916 l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des batailles les plus emblématiques de l'histoire de la Première Guerre mondiale.

Après avoir bombardé la rive droite de la Meuse et de la ville de Verdun, les Allemands avancent sur le terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours malgré la résistance du 30e corps d’armée (CA), qui défend le bois des Caures, où tombe le colonel Driant. Le 25 février, l’ennemi s'empare du fort de Douaumont. Le même jour, le général Pétain est chargé de défendre et d'organiser ce front. La route Bar-le-Duc/Verdun devient la Voie Sacrée, axe sur lequel sont transportés, jour et nuit, renforts et munitions.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la Ve armée allemande élargit alors son action à la rive gauche de la Meuse. Mais, le 9 avril, accrochés à la cote 304 et au Mort-Homme, les Français repoussent les Allemands. La bataille devient pour les troupes engagées, "l’enfer de Verdun". Le duel d'artillerie se fait plus intense. Tranchées et abris sont écrasés. Attaques et contre-attaques se succèdent où les fantassins luttent pied à pied. Du 21 février au 15 juillet, près de 40 millions d’obus de tous calibres sont consommés. La bataille de Verdun devient une bataille d'usure où, sans relâche, les unités françaises se succèdent. Au bout de quelques jours, les survivants sont relevés. Au total, les trois quarts de l’armée sont engagés à Verdun. Au 15 juillet, Français et Allemands enregistrent la perte de 275 000 tués, blessés ou prisonniers. Le 6 juin, après jours de résistance, le fort de Vaux est enlevé par les Allemands. Au Mort-Homme et à la cote 304, la lutte continue. Le 23, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, l'ultime offensive allemande échoue contre le fort de Souville. En effet, depuis le 1er juillet, les Allemands sont obligés de dégarnir le front en raison de l’offensive franco-anglaise sur la Somme.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, tout comme le fort de Vaux en novembre. En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme, dégageant ces positions de la pression ennemie.

Le village de Dugny-sur-Meuse, base arrière à la bataille de Verdun

En 1874, un ouvrage fortifié est construit à Dugny afin d'assurer la protection de Verdun. Durant la guerre, il n’a pas de rôle militaire prépondérant car il abrite essentiellement les états-majors des unités impliquées dans les combats du secteur de Verdun. Après la chute de Douaumont, il est régulièrement bombardé et partiellement détruit. La prise du fort de Vaux l'expose davantage aux pilonnages. Au cours de la guerre, situé à six kilomètres au sud de Verdun, sur la rive gauche de la Meuse, ce village sert de base logistique pour les Français. Le 25 février 1916 au moment de l'attaque, le général Herr, commandant la région fortifiée de Verdun (RVF) puis le général Pétain installent leur quartier général avant que celui-ci soit installé en mairie de Souilly. Le poste de commandement de Herr est implanté dans le château de La Tour-Loisel à Dugny, tandis que celui du général Pétain est installé à L’hôpital, aménagé dans la commune. Le 18 août 1917, il est bombardé et plusieurs blessé et membres du personnel sanitaire y trouvent la mort.

L’incendie du tunnel de Tavannes 1914-1918

Du 4 au 5 septembre 1916, un incendie, aux origines encore inconnues, se déclare dans le tunnel reliant Tavannes à Souville. Protégés de l'artillerie ennemie, de nombreux soldats y vivent et y travaillent, dans des conditions déplorables, au sein du poste de communication, du poste de secours, ou au sein du dépôt de munitions et de marchandises. Les flammes gagnent très vite les dépôts. Les déflagrations et les fumées sont telles que l’évacuation est impossible. Des centaines de soldats décèdent asphyxiés. Après une semaine d'incendie, on relève plus de 500 victimes, parmi lesquelles le personnel médical et paramédical de la 73e division d'infanterie (DI). Aujourd'hui, leurs corps reposent au sein de la nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse.

 

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Infos pratiques

Adresse

Dugny-sur-meuse
À 8 km au sud de Verdun, par la D 34

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d’Haudainville

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Nécropole nationale d’Haudainville. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Haudainville

 

La nécropole nationale d’Haudainville regroupe les tombes de 210 Français décédés lors des batailles de Verdun. Créée en 1916, puis aménagée jusqu'en 1927, elle rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans des cimetières militaires provisoires de la région comme celui de Benoite-Vaux ou celui du cimetière communal d’Haudainville.

 

La bataille de Verdun, 21 février 1916 – 2 novembre 1916

Le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des batailles les plus emblématiques de l'histoire de la Première Guerre mondiale.

Après avoir bombardé la rive droite de la Meuse et de la ville de Verdun, les Allemands avancent sur le terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours malgré la résistance du 30e corps d’armée (CA), qui défend le bois des Caures, où tombe le colonel Driant. Le 25 février, l’ennemi s'empare du fort de Douaumont. Le même jour, le général Pétain est chargé de défendre et d'organiser ce front. La route Bar-le-Duc/Verdun devient la Voie Sacrée, axe sur lequel sont transportés, jour et nuit, renforts et munitions.

Bloquée devant Vaux et de Douaumont, la Ve armée allemande élargit alors son action à la rive gauche de la Meuse. Mais, le 9 avril, accrochés à la cote 304 et au Mort-Homme, les Français repoussent les Allemands. La bataille devient pour les troupes engagées, « l’enfer de Verdun ». Le duel d'artillerie se fait plus intense. Tranchées et abris sont écrasés. Attaques et contre-attaques se succèdent où les fantassins luttent pied à pied. Du 21 février au 15 juillet, près de 40 millions d’obus de tous calibres sont consommés. La bataille de Verdun devient une bataille d'usure où,, sans relâche, les unités françaises se succèdent. Au bout de quelques jours, les survivants sont relevés. Au total, les trois quarts de l’armée sont engagés à Verdun. Au 15 juillet, Français et Allemands enregistrent la perte de 275 000 tués, blessés ou prisonniers. Le 6 juin, après jours de résistance, le fort de Vaux est enlevé par les Allemands. Au Mort-Homme et à la cote 304, la lutte continue. Le 23, 80 000 fantassins allemands, précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, l'ultime offensive allemande échoue contre le fort de Souville. En effet, depuis le 1er juillet, les Allemands sont obligés de dégarnir le front en raison de l’offensive franco-anglaise sur la Somme.

Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, tout comme le fort de Vaux en novembre. En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme, dégageant ces positions de la pression ennemie.

 

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Adresse

Haudainville
À 6 km au sud-est de Verdun, par la CD 964

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La nécropole nationale de Belleray

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Nécropole nationale de Belleray. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Serre_Hebuterne

 

Créée en 1916, la nécropole nationale de Belleray regroupe les corps de 1 123 soldats français décédés lors de la bataille de Verdun. En 1951, les corps de 111 combattants français morts pour la France en Meuse, lors de la campagne de France, sont rassemblés en ce lieu. Parmi ces soldats, est inhumée la dépouille de Louis-François Franchet d’Esperey, fils du maréchal Franchet d'Espérey. Ce jeune officier au 401e régiment d'infanterie est tombé le 2 octobre 1916 à Fleury-devant-Douaumont.

En septembre 1914, au terme de la première bataille de la Marne, la ligne de front se fige autour de la ceinture fortifiée de Verdun. Tout au long de l'année 1915, de violents combats se déroulent aux Eparges ou en Argonne afin de dégager la ville de Verdun.

La bataille de Verdun, 21 février 1916 – 2 novembre 1916

Le 21 février 1916, l'opération Gericht conçue par le général Falkenhayn est lancée contre les positions françaises. De février à novembre 1916, Français et Allemands vont s'affronter au cours de l'une des batailles les plus emblématiques de l'histoire de la Première Guerre mondiale.

Après avoir bombardé la rive droite de la Meuse et de la ville de Verdun les Allemands avancent sur le terrain ravagé et progressent de 6 km en quatre jours malgré la résistance du 30e corps d’armée (CA), chargé de défendre le bois des Caures, où tombe le colonel Driant. Le 25 février, l’ennemi s'empare du fort de Douaumont. Le même jour, le général Pétain est chargé de défendre et d'organiser ce front. La route Bar-le-Duc/Verdun devient la Voie Sacrée, axe sur lequel sont transportés, jour et nuit, renforts et munitions.

Bloqués devant Vaux et Douaumont, les Allemands élargissent leur action à la rive gauche de la Meuse. Le 9 avril, accrochés à la cote 304 et au Mort-Homme, les Français les repoussent. La bataille devient pour les troupes engagées, "l’enfer de Verdun". Le duel d'artillerie se fait plus intense. Du 21 février au 15 juillet, près de 40 millions d’obus de tous calibres sont consommés. La bataille de Verdun devient une bataille d'usure où, sans relâche, les unités françaises se succèdent. Au bout de quelques jours, les survivants sont relevés. Au 15 juillet, Français et Allemands enregistrent la perte de 275 000 tués, blessés ou prisonniers. Le 6 juin, vaincue par la soif, la garnison du fort de Vaux se rend. Au Mort-Homme et à la cote 304, la lutte continue. Le 23, 80 000 fantassins allemands précédés d’un déluge d’obus à gaz, prennent le village de Fleury. Le 11 juillet, l'ultime offensive allemande échoue contre le fort de Souville. En effet, depuis le 1er juillet, les Allemands sont progressivement obligés de dégarnir le front en raison de l’offensive franco-anglaise sur la Somme. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est repris, tout comme le fort de Vaux en novembre. En août 1917, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme, dégageant ces positions de la pression ennemie.

La bataille de France, 5 juin - 25 juin 1940

De mai à juin 1940, les unités françaises sont engagées pour enrayer l'invasion allemande, c'est la campagne de France. Le 5 juin, les Allemands poursuivent leur mouvement dans la Somme en vue d'atteindre Paris. Le 9, l'ennemi s'empare de Rouen. Après une résistance désespérée entre Rethel et l'Argonne, le dispositif français ne plus contenir les troupes allemandes. Le 12 juin, Langres, Dijon et Belfort sont atteints. Désorganisés, les Français se replient mais ne peuvent plus tenir de nouvelle ligne de défense. Le 14, les Allemands entrent dans Paris, à Orléans le 17, à Rennes et à Nantes le 19, puis le 22 juin, à La Rochelle. Le 21 juin, en forêt de Rethondes à Compiègne, est signé l’armistice, fixant les conditions de l’occupation par l’Allemagne de la France.

 

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Adresse

Belleray
A 5 km au sud de Verdun, au bord de l'autoroute A 4 – E 50

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