Musée mémorial du Linge

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Tranchée du champ de bataille du Linge. - Photo d’époque. ©Mémorial du Linge

 

Le Linge est un champ de bataille où eut lieu un affrontement meurtrier entre le 20 juillet et le 15 octobre 1915.


Consulter l'offre pédagogique du musée mémorial >>>  Linge


La crête du Linge est située dans les Vosges alsaciennes.

Haute de 1 000 mètres, elle sépare les vallées d'Orbey et de Munster, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Colmar.

Classée site historique par décret du 11 octobre 1921, elle fait partie des champs de bataille les plus meurtriers de la Première Guerre mondiale. Durant ce conflit, les Allemands avaient organisé leur défense sur la ligne de crête du Linge afin d'empêcher l'avance vers Colmar des troupes françaises.

Du 20 juillet au 15 octobre 1915, les chasseurs alpins, âgés souvent de 19-20 ans, lancèrent l'assaut contre ce bastion inexpugnable. Des obus à gaz et des lance-flammes furent utilisés.

Environ 10 000 Français et 7 000 Allemands périrent au cours de cette période avant que les troupes se figent et restent face à face jusqu'à la fin du conflit, en novembre 1918. Le site que l'on visite aujourd'hui est un gros mamelon rocheux, un terrain parsemé d'abris et quadrillé par un réseau de tranchées fortifiées couvert d'une lande rase et de quelques arbres. Les barbelés d'époque n'ont pas été enlevés et le tout est admirablement bien conservé.

Il est difficile d'imaginer que ce lieu superbe, dont la pointe nord du mamelon forme un éperon rocheux d'où l'on a une vue magnifique, a été le témoin d'une pareille boucherie. Pourtant, des centaines de soldats des deux bords y reposent encore.

Au Musée Mémorial sont exposés des objets français et allemands trouvés sur place : armes, munitions, reliques et objets personnels.

Des vitrines présentent des mannequins de chasseurs français et allemands, des maquettes du champ de bataille, des photographies d'époque, des lettres écrites par des soldats, des cartes figurant les opérations tactiques. Une projection vidéo de photographies d'époque est également proposée aux visiteurs.

 


Association du Mémorial du Linge

86, route du général de Gaulle 68370 Orbey

Tel : 03 89 77 29 97

Fax : 03 89 71 31 61

info@linge1915.com

 

Accès

Le Musée Mémorial et le champ de bataille du Linge à Orbey, se situent près du col du Wettstein "Nécropole Nationale française" sur la D11V1.

Ouverture

Du Vendredi Saint au 11 Novembre 9h00 à 12h30 - 14h00 à 18h00

Tarifs

Adulte : 3 €

Groupe (+10) : 2,50 € / pers.

- 16 ans (accompagné d'un adulte) et militaire en tenue : gratuit

Primaire et collège - 20 € par classe : gratuité pour deux accompagnants

Lycée 2,50 € / pers, gratuité pour deux accompagnants

 

Réservation obligatoire pour les scolaires et possibilité de télécharger un dossier pédagogique sur www.linge1915.com

 

Tourisme 68

Musée mémorial Le Linge 1914-1918

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Infos pratiques

Adresse

86 route du général de Gaulle 68370
Orbey
03 89 77 29 97

Tarifs

Adulte : 3 EurosGroupe(+10) : 2,5 Euros/pers.-16 ans (accompagné d'un adulte) et militaire en tenue : gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 6 avril au 11 novembre de 09h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00

Fermetures annuelles

Du 12 novembre au 5 avril

Courriel : info@linge1915.com

Batterie de Longues-sur-Mer

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Bunker du Mur de l'Atlantique à Longues-sur-Mer. Source : GNU Free Documentation License

Elément du dispositif défensif allemand du Mur de l'Atlantique à 8 km au nord de Bayeux.

Elément du dispositif défensif allemand du Mur de l'Atlantique, la batterie de Longues-sur-Mer se trouve à 8 km au nord de Bayeux, dans le Calvados.

Située à l'ouest d'Arromanches-les-Bains en Normandie, Longues-sur-Mer domine l'océan du haut d'une falaise de soixante-cinq mètres, position idéale où les Allemands ont installé une batterie de quatre canons de 150 mm. Elle est des rares vestiges encore intact du Mur de l'Atlantique.

Le 6 juin 1944, dès 5 h 30, plusieurs croiseurs et un cuirassé pilonnent la position. Mais quand la flotte de débarquement se présente au large, la batterie ouvre le feu à son tour. Le HMS Ajax réplique à un kilomètre de distance au large.

Les canons allemands cessent de tirer un moment, puis recommencent . la dernière pièce tirera jusqu'à 17 heures

La batterie de Longues-sur-Mer se rend aux Britanniques le lendemain avec les 184 hommes de la garnison. Quatre canons de 150 mm d'une portée de 19,5 kilomètres équipaient cette batterie. Un poste de tir, à peine achevé le 6 juin 1944, était installé au bord de la falaise.

 

Batterie de Longues-sur-Mer

14400 Longues-sur-Mer

Tél. : 02 31 06 06 45

Fax : 02 31 06 01 66

 

Accès à partir de la D514

Ouvert toute l'année Visites guidées de Pâques à septembre

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

14400
Longues-sur-Mer
02 31 06 06 45

Tarifs

Plein tarif: 3 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

De 10h à 18h

Batteries du Mont Canisy

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Visite gratuite assurée par les guides de l'association les Amis du Mont Canisy. Photo Michel Dehaye

Le site naturel protégé du Mont Canisy, domine la mer de ses 110 mètres

Situé à Bénerville-sur-mer (Calvados), le site naturel protégé du Mont Canisy, domine la mer de ses 110 mètres.

Pendant des siècles, la position stratégique au sud de la baie de Seine de ce domaine, tour à tour fief seigneurial morcelé en 1793, poste de défense anti-sous-marins en 1917-1918, batterie côtière entre 1935 et 1940, point d'appui d'artillerie le plus important du "Mur de l'Atlantique" lui vaudra, récemment et à deux reprises, d'être transformé en positions d'artillerie côtière :

  • de 1935 à 1940, où la Marine Nationale y installera deux batteries devant concourir à la sécurité de l'estuaire et du Port du Havre.
  • de 1942 à 1944, où il deviendra un maillon important du "Mur de l'Atlantique", devant faire face à toutes tentatives de débarquement allié.

Divers éléments (casemates, encuvements, ouvrages fortifiés reliés par une galerie de 260 mètres de long abritant une garnison souterraine...), vestiges de ces deux époques, subsistent.

 

Renseignements pratiques :

Batterie du Mont Canisy

Tél. : 02 31 87 91 14

 

Horaires le samedi : 14h30 à 17h30

 

Site batteries du Mont Canisy

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Rue du Canisy 14910
Bénerville-sur-mer
02 31 87 91 14

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

La Cascade du Bois de Boulogne

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Monument de la Cascade du Bois de Boulogne. Source : GNU Free Documentation License

>> Cérémonie le 18 août 2019 - Hommage aux jeunes résistants, combattants de la liberté et de l'espoir, massacrés par les Allemands moins de dix jours avant la Libération de Paris.

Le 16 août 1944, trente cinq jeunes gens âgés de 18 à 22 ans furent fusillés derrière l'étang du Réservoir après être tombés dans un traquenard qui aboutit à leur arrestation.

 

Membres des Forces françaises de l'intérieur, francs-tireurs et partisans de la ville de Chelles, membres de l'Organisation civile et militaire de la jeunesse, Jeunes Chrétiens Combattants et membres du réseau Turma Vengeance, ils appartenaient à cinq organisations différentes.

 

Mais tous voulaient participer à la libération de Paris (25-26 août) et acceptèrent une mission de transport d'armes proposée par un soi-disant agent de l'Intelligence Service. C'est sans armes qu'ils se rassemblèrent à un rendez-vous place des Ternes.

 

À peine rassemblés, ils furent encerclés par la Gestapo puis conduits au siège de celle-ci où ils furent gardés et interrogés jusque vers 22 heures, avant d'être emmenés à la Cascade et fusillés.

 

Tous les ans, ce tragique événement est commémoré sur les lieux du drame où les vieux chênes "conservent en leur coeur les balles qui tuèrent ces adolescents".

 

Le bois fut bombardé à plusieurs reprises au cours de la Seconde Guerre mondiale, mais l'épisode le plus tragique se produisit le 4 avril 1943 où, sur les 38 bombes s'abattant sur le 16e arrondissement, 6 tombèrent sur l'hippodrome de Longchamp dont c'était la réouverture, entraînant la mort de nombreux promeneurs.

 

En souvenir de ce jour tragique, des résineux furent replantés dans les trouées occasionnées dans le massif forestier tout proche, mais beaucoup de ces arbres furent déracinés par la tempête de décembre 1999.

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Infos pratiques

Adresse

Carrefour de Longchamp - 75016
Paris

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Musée de la Résistance à Châteaubriant

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Vue du site de la Sablière. Source : MINDEF/SGA/DMPA - JP Le Padellec

La Sablière fut le témoin d’un évènement de la Seconde Guerre mondiale. Le 22 octobre 1941, 27 otages furent fusillés par les Allemands en représailles de la mort du Feldkommandant de Nantes (Loire-Inférieure) Karl Hotz, tué deux jours plus tôt par de jeunes résistants français. Suite à cette date, La Sablière se fait appeler la « Carrière des fusillés » et des rassemblements rendant hommage aux fusillés de Châteaubriant s’organisent.


Consulter l'offre pédagogique du musée >>>  Châteaubriant


Le 30 septembre 1945, « L’Amicale Des Anciens Internés Politiques de Châteaubriant-Voves » est créée. Dès lors, cette Association a pour but de maintenir le souvenir de ces hommes, objectif intégré dans la démarche du tourisme de mémoire.

Cette ambition passe par l’entretien du mémorial national érigé à Châteaubriant et par l’aménagement de la Carrière des fusillés. Le site fut classé en 1993.

Le monument inauguré le 22 octobre 1950 fut réalisé par Antoine ROHAL, sculpteur.
Depuis 1951, les alvéoles devant le monument contiennent un peu de terre des hauts lieux de la Résistance. Tout autour de la carriére sont installées en 1986 les stéles portant photographie et les indications personnelles de chaque fusillé.

Elle passe également par l’organisation de commémorations et de conférences. Actuellement, le titre est « Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt ».

Pour transmettre cette histoire au public, le Musée de la Résistance à Châteaubriant,implanté dans la ferme qui jouxtait la carrière où ont été fusillés 27 hommes dont Guy Môquet, est inauguré en 2001 par l’Amicale. En 2007, l’Amicale délègue la gestion et l’animation du Musée à l’« Association des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant ». Des expositions permettent de mieux comprendre la vie des internés et la Résistance dans le pays de Châteaubriant. Chaque année, une exposition en lien avec le thème du Concours National de la résistance et de la Déportation.

L’Office de Tourisme Intercommunal du Castelbriantais propose des visites guidées payantes de la Carrière et du Musée. Le Musée peut également être visité de manière libre et gratuite. Des documents sont mis à la disposition du public.

 

 

 

Sources : ©Musée de la Résistance à Châteaubriant
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Infos pratiques

Adresse

La Sablière, Carrière des Fusillés 44110
Châteaubriant
02 40 28 60 36 (ou office de tourisme : 02 40 28 20 90)

Tarifs

Gratuité (sauf office de tourisme)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Mercredi et samedi de 14H à 17H et sur rendez‐vous pour les visites de groupes en téléphonant

Fermetures annuelles

Le Musée est fermé au public du 23 décembre 2015 au mardi 12 janvier 2016 inclus, la réouverture s’effectue le mercredi 13 janvier 2016 à 14h.Office de tourisme de référence - 29 Place Charles de Gaulle ‐ BP 203 ‐ 44146 CHATEAUBRIANT Cedex - Tel. : 02 40 28 20 90

Ecomusée de Saint-Nazaire

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L'Ecomusée de Saint-Nazaire. Source : © Saint-Nazaire Tourisme & Patrimoine

L'Ecomusée, un voyage dans l'histoire de la ville.

L'écomusée de Saint-Nazaire, est situé sur le port face aux Chantiers Navals. Il présente une exposition permanente et des expositions temporaires ou des animations commémoratives sur des thèmes maritimes ou sur l'histoire de Saint-Nazaire.

Le cuirassé Jean Bart

La mise sur cale du cuirassé Jean Bart commence le 12 décembre 1936 dans une nouvelle forme de construction (appelée par la suite la forme Jean Bart) aux Ateliers et Chantier de la Loire à Saint-Nazaire. En mai 1940. les troupes allemandes enfoncent le front français. Bien qu'inachevé, le cuirassé doit quitter précipitamment sa forme de construction le 19 juin 1940 sous les attaques aériennes de trois bombardiers allemands. Sous le commandement du Capitaine de vaisseau Ronarc'h avec à son bord 375 marins et officiers de la Marine, 159 ouvriers et ingénieurs civils des chantiers navals nazairiens, le cuirassé Jean Bart arrive à Casablanca (Maroc) le 22 juin 1940. Le 25 août 1945, il regagne la France pour être achevé à Brest jusqu'en 1950. Il participe à la campagne de Suez en 1956. Il est désarmé et ferraillé en 1970.

 

Le cuirassé Jean Bart. Source : Photo Jean-Pierre Le Padellec

 

Principales caractéristiques du navire 1ère version non achevée de 1936 :

Longueur : 248 m

Largeur : 33 m. 08

Tirant d'eau : 9 m 17

Déplacement : 38 450 tonnes

Vitesse moyenne en service: 32 noeuds

Puissance de l'appareil propulsif : 150 000 CV

Nombre de lignes d'arbre d'hélice : 4

Armement :

- 8 canons de 380 mm dans 2 tourelles quadruples

- 15 canons de 152 mm dans 5 tourelles triples

- 12 canons de 100 mm dans 6 tourelles doubles

- 12 canons de 37 mm dans 6 affûts doubles

- 24 mitrailleuses de 13.2 mm dans 6 affûts quadruples

- 3 hydravions Loire-Nieuport et 2 catapultes.

Constructeurs: Ateliers et Chantier de la Loire et Chantier de Penhoët Saint-Nazaire

Armateur : Marine Nationale

 

La guerre de 1940 à 1945

Le port occupé

Pendant la Seconde guerre mondiale, le port de Saint-Nazaire devient un lieu stratégique important. Le 12 juin 1940, le front est enfoncé par les troupes de la Wehrmacht et 40000 soldats britanniques, polonais, tchécoslovaques refluent vers le port de Saint-Nazaire pour tenter d'embarquer vers la Grande-Bretagne. Le 17 juin, trois mille réfugiés, soldats et civils, trouvent la mort à bord du paquebot Lancastria qui quittait Saint-Nazaire et l'estuaire de la Loire, Le 19 juin, le cuirassé Jean Bart, alors en construction à Saint-Nazaire, sort de l'estuaire pour échapper aux troupes allemandes qui pénètrent dans la ville le 21 juin. Dès janvier 1941. l'occupant commence la construction de la base sous-marine, ainsi qu'une série de bunkers le long du littoral et à l'entrée de l'estuaire et du port. Ce port fortifié sera attaqué par un raid surprise d'un commando britannique, le 27 mars 1942, nommé raid Chariot. Le commando britannique réussit à neutraliser des équipements du port dont la grande forme écluse Joubert située entre les deux bassins du port grâce à l'explosion du destroyer Campbeltown.

Le Campbeltown

Longueur : 101 m

Largeur : 9,90 m

Tirant d eau : 3,30 m

vitesse max. : 35 noeuds

Le Campbeltown était un vieux destroyeur américain, appelé Buchanan, et mis en service en 1920, lorsqu'il fut cédé par les Etats-Unis à l'Angleterre en septembre 1940, avec 49 autres unités, en échange de l'utilisation des bases britanniques du Newfoundland et des West Indies. Dès sa sélection pour l'Opération Chariot, le Campbeltown fut envoyé au Chantier naval de Portsmouth pour y être modifié. Il s'agissait non seulement d'y installer à l'avant 5 tonnes d'explosifs noyées dans du ciment, mais aussi de transformer sa silhouette particulièrement reconnaissable, avec sa forme effilée et ses 4 cheminées. Les cheminées arrière furent donc retirées et celles de l'avant taillées en sifflet, de façon à lui donner l'allure d'un torpilleur allemand, type "Möwe-Class". Enfin, iI fut peint aux couleurs habituelles des navires opérant dans la Manche, de manière à passer le plus inaperçu possible. En trois semaines, le navire bélier de l'Opération Chariot était prêt.

 

Prisonniers britanniques du commando Chariot, le 28 mars 1942. Source : collection privée

 

Naufrage du Lancastre le 17 juin 1940. Source : collection privée

 

Les bombardements de la ville et du port

La base sous-marine allemande de Saint-Nazaire constitue un objectif stratégique à atteindre pour les bombardiers alliés. C'est en fait la ville et ses habitants qui vont être les principales victimes de cinquante bombardements provoquant 479 morts, plusieurs centaines de blessés et une ville détruite à 85%. Dès le début de l'occupation, Saint-Nazaire est bombardée par l'aviation britannique. C'est à partir de 1943 que les "forteresses volantes" des Américains vont prendre la relève, déversant des centaines de bombes explosives et incendiaires. Devant l'impossibilité de neutraliser la base sous-marine, les Alliés décident en 1943 de rendre la ville inhabitable et le fonctionnement du port difficile, avec des bombardements à haute altitude.

 

Poste de Défense anti-aérienne allemande surplombant le bassin de Saint-Nazaire. Source : collection privée

 

Le bombardement incendiaire du 28 février 1943 va détruire à lui seul près de la moitié de la ville. Il sera suivi par d'autres, comme celui du 29 mai 1943 regroupant en un seul raid 170 bombardiers sur Saint-Nazaire. A partir du 1er mars 1943, un plan d'évacuation totale des habitants est organisé. Désormais, les Nazairiens se trouvent répartis dans la Brière voisine et dans les différentes communes de la Presqu'île guérandaise.

 

Bombardements du port de Saint-Nazaire par l'armée américaine le 29 mai 1943. Source : collection privée

 

Le port libéré

A partir de juin 1944, l'ensemble du territoire français va être libéré, sauf les poches de résistance allemande autour des bases sous-marines. De septembre 1944 à mai 1945, la région de Saint-Nazaire est encerclée par les troupes alliées américaines et les unités françaises de résistants, sur un rayon de trente kilomètres au Nord et au Sud de l'estuaire de la Loire. Le centre de cette forteresse de Saint-Nazaire étant la base sous-marine.

 

Cérémonie officielle de reddition de la poche de Saint-Nazaire, à Bouvron le 10 mai 1945.
Le général allemand Junck remet symboliquement son arme au général américain Kroemer. Source : ECPAD

 

Le 10 mai 1945, le général allemand Junck accepte la reddition de la poche de Saint-Nazaire et de ses 28000 soldats. Le 11 mai, les troupes alliées pénètrent dans la ville détruite, puis dans la base sous-marine et saisissent un U-Boot, le U-510 type IX, un pétrolier, un navire-hôpital, deux mouilleurs de mines, une douzaine de dragueurs, une dizaine de remorqueurs et une quinzaine de patrouilleurs. Le U-510 sera par la suite intégré dans la marine nationale française sous le nom de "Commandant Bouan". L'état-major allié installe son Q.G. à bord du navire-hôpital allemand, le München.

 

Visite officielle du général de Gaulle à Saint-Nazaire le 23 juillet 1945. Source : collection privée

 

Le 23 juillet, le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, visite la ville et les chantiers navals en ruines. Il inscrira sur le livre d'or de la ville cette simple phrase : "A Saint-Nazaire qui est un exemple et un espoir".

Appel à la population

Les autorités allemandes affirment que "les civils français ont participé hier soir à des actes de guerre contre l'armée d'occupation.

 

Appel à la population. Source : Photo Jean-Pierre Le Padellec

 

Nous ne pouvons pas croire que cela se soit produit. Nous devons seulement porter immédiatement à la connaissance de nos concitoyens l'avis qui vient de nous être donné : La population entière sera tenue pour responsable de tout nouvel attentat. Si les coupables ne sont pas découverts sur le champ, le dixième des habitants du quartier où le fait se sera produit sera fusillé sans Jugement sans préjudice de mesures plus générales pouvant frapper l'ensemble de la population. Ainsi donc tout coup porté à l'armée allemande sera un coup porté à des Français. Nous faisons à nouveau un appel pressant à la population pour qu'elle conserve son calme et sa dignité. Saint-Nazaire, le 31 Mars 1942, P. TOSCER, Maire. GEORGELIN, GARREC, GAUFFRIAU, GRIMAUD, adjoints.

 

Commerce triangulaire

Depuis toujours, l'estuaire de la Loire est un axe de circulation pour les navires marchands. De nombreux navires négriers ont parcouru dans les deux sens cet estuaire depuis le XVIle siècle jusqu'au début du XIXe siècle.

 

"La vue du Cap Français et du navire la Marie-Séraphique" . aquarelle anonyme XVIIIe siècle. Source : cliché Ville de Nantes-Musée du Château des ducs de Bretagne

 

Les navires négriers étaient armés par les armateurs nantais avec des équipages recrutés jusque dans la Presqu'île guérandaise. Ils partaient avec des produits manufacturés et des objets de pacotilles servant de monnaies d'échange pour charger des esclaves capturés sur la côte Ouest de l'Afrique (Sénégal, Golfe de Guinée.) Ces esclaves transportés jusqu'aux Antilles étaient échangés contre des marchandises tropicales (bois, sucre, café...) acheminées jusqu'à Nantes. Ainsi Nantes, premier port négriers français, a transporté 450.000 Africains vers l'Amérique Centrale soit 40 % de ce trafic maritime.

L'abolition de l'esclavage

Avec la Révolution française, l'Assemblée constituante vote le 26 août 1789, le texte de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", véritable fondement philosophique et juridique de la République française. La principale innovation de ce texte est résumée dans son article 1er : "Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". En droit seulement car il y a des limites comme pour les esclaves non reconnus au départ comme de vrais citoyens dans les colonies françaises (Antilles). Si les esclaves dans ces colonies sont libérés en 1794, le commerce triangulaire continue jusqu'en 1848 où la Seconde République française impose son abolition définitive.

La sculpture de Mayo

A partir de 1863, un bac assure la traversée régulière de l'estuaire entre Saint-Nazaire et la rive sud à Mindin. Le développement des liaisons entre les deux rives ne cesse d'augmenter, avec des bacs transportant passagers, animaux et véhicules. A partir de 1959, les liaisons se font avec des bacs amphidromes donnant une place importante au fret des véhicules à moteur, jusqu'à la mise en service du pont de Saint-Naraire en 1975. Dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de la Révolution française en 1989, Jean-Claude Mayo, artiste sculpteur, d'origine réunionnaise, réalise une oeuvre à partir des ducs d'Albe de l'ancien embarcadère du bac de Mindin. Son oeuvre se compose de parties en bois pouvant suggérer les membrures d'un vaisseau négrier. Trois personnages en bronze soulignent les étapes de l'abolition de l'esclavage :

 

D'abord l'esclave enchaîné. Source : petit-patrimoine.com

 

Ensuite celui qui lutte pour sa libération. Source : petit-patrimoine.com

 

Enfin l'esclave libéré qui regarde l'avenir.  Source : petit-patrimoine.com

 

La sculture Mayo. Source : Photo Jean-Pierre Le Padellec

 

Renseignements pratiques :

Ecomusée

Avenue de Saint-Hubert 44600 Saint-Nazaire

Tél. : 02 51 10 03 03

Fax : 02 51 10 12 03

E-mail : ecomusee@mairie-saintnazaire.fr

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Infos pratiques

Adresse

Avenue de Saint-Hubert 44600
Saint-Nazaire
02 51 10 03 03

Tarifs

Tarif adulte : 3 € Tarif enfant (de 4 - 17 ans): 2 € Entrée payante du 1er avril au 30 septembre, entrée gratuite pour tous le reste de l'année.

Casemate du Pont Saint Louis

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Petit bunker près de l'ancienne douane supérieur. Photo : Tangopaso

La casemate se trouve sur une petite place face au local des douanes françaises...

La casemate du Pont Saint Louis se trouve sur une petite place face au local des douanes françaises à gauche de la route nationale 5, à 7 mètres à peine de la frontière.

Elle comprend la casemate elle-même, une barrière antichar et un dispositif de mines permanent (DMP) situé à 20 mètres en arrière au carrefour de Garavan, en face du poste de police français actuel. Elle comporte aussi une barrière antichar complétée d'un champ de mines, soit deux rangées de 6 trous dans lesquels prennent place des piquets Ollivier (obus de 105 mm surmontés d'un piquet en acier). La barrière antichar est consolidée par des jambes de force et l'obstacle est complété par des barbelés.

A l'origine, une tranchée conduisait vers la porte à double battant sur laquelle prenait place un support pour un FM 24/29 utilisé pour la défense rapprochée de la tranchée d'accès. Cette position permettait de lancer des grenades ou des fusées de signalisation afin de demander des tirs d'artillerie (fusée verte) ou le repli éventuel de l'équipage (fusée rouge).

Construction de l'ouvrage

L'ouvrage est construit par une entreprise civile, pour un coût de 0,34 millions de francs de l'époque. A titre comparatif, l'ouvrage du Cap Martin a coûté 17 millions de francs. L'avant-projet date du 1er octobre 1930, mais un projet du 14 mars 1940 aurait permis d'acquérir des locaux supplémentaires. Le gros oeuvre est terminé en août 1932 après de multiples péripéties, en particulier des problèmes de trémie pour le canon de 37 mm. En 1934, l'ouvrage reçoit son armement définitif. La casemate est enfin terminée, malgré les doutes formulés par le général Besson inspectant l'ouvrage en avril 1938 : "ce blockhaus ne tiendra pas 5 minutes... ".

Description de l'ouvrage

On entre dans un étroit couloir long d'une douzaine de mètres, large de 0,80 mètre et haut de 1,70 mètre qui conduit à la chambre de tir. En face de l'entrée se trouve une petite salle de 2 mètres sur 2 contenant le système de ventilation, une boîte filtrante et un cadre servant aussi à la ventilation. A l'extérieur, sont installés l'antenne du poste radio OTCF et le câble du téléphone reliant l'ouvrage avec le Cap Martin. La chambre de tir renferme un créneau FM 24/29 et un créneau dans lequel s'interchangeaient le canon antichar de 37 mm modèle 1934 et les mitrailleuses Reibel. Compte tenu de la proximité de la frontière et du champ de tir réduit (6 mètres de large et 10 mètres de long) le canon est toujours resté dans le créneau et le jumelage de mitrailleuses n'a jamais servi. Une goulotte lance-grenades est située à droite du créneau antichar.

L'équipage de la casemate est formé du 96e bataillon alpin de forteresse et composé du sergent Bourgoin, du caporal Lucien Robert, des alpins Gaston Chazarin, Marcel Guzzi, Nicolas Petrio, André Garon, Paul Lieutaud et commandé depuis le 17 juin 1940 par le sous-lieutenant Charles Gros. La casemate et son équipage ont été cités à l'ordre de l'Armée par le général René Olry.

 

La casemate du Pont Saint Louis

Esplanade Jojo Arnaldi 06500 Menton

Tel. : 06 64 26 34 61 ou 06 69 48 69 57

 

Accès : Bus lignes 3 et 8 gare sncf Menton

Ouvert au public toute l'année sur RDV et de juin à septembre, le samedi sur RDV, le dimanche de 9H à 12H et de 14h à 18h

Tarifs Groupe (+ de 10 personne) : 1€ 50 Adultes : 1€00 Enfants (- de 10 ans) : 0€50 Gratuit (sur présentation de la carte) pour Police, gendarmerie, douane, anciens combattants,militaires

 

Document au format Pdf - 5 Mo Juin 1940 - la glorieuse défense du Pont Saint-Louis - Source : www.maginot.org

 

AMICORF

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Esplanade Jojo Arnaldi 06500
Menton
06 64 26 34 61 06 69 48 69 57

Tarifs

Groupe (+ de 10 personne): 1,50 € Adultes: 1 € Enfants (- de 10 ans): 0,50 € Gratuit : Policiers, gendarmes, douaniers, anciens combattants, militaires

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert toute l'année sur RDV. De juin à Septembre, ouvert le samedi sur RDV et le dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h

Citadelle de Mont-Louis

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Vue aérienne de la citadelle de Mont-Louis. ©Office du tourisme de Mont-Louis

Construite par Vauban de 1679 à 1681, la citadelle de Mont-louis jouera un grand rôle dans le traité des Pyrénées à la Révolution française...

Depuis sa création en 1679, Mont-Louis vit une histoire militaire tout à fait particulière. Au-delà des décisions politiques de Louis XIV, des plans éclairés de l'architecte Vauban et de la très active et rigoureuse surveillance du ministre de la guerre, Louvois, et depuis 326 ans, les acteurs de cette place sont les soldats ! Suite au Traité des Pyrénées en 1659 et à la demande du roi Louis XIV qui souhaite sécuriser ce territoire nouvellement restitué par l'Espagne, Vauban, Commissaire général des fortifications conçoit cette place-forte ex nihilo en 1679. La situation stratégique privilégiée, au carrefour des territoires du Conflent, du Capcir et d la Cerdagne, détermine le choix définitif du site. De plus, cet emplacement permet d'avoir à proximité matériaux, pacages, moulins, bois et cultures.

Mont-Louis est conçu selon un étagement en deux zones : la citadelle et la ville.

 

Au projet original, une ville basse pour les vivandiers, écuries et magasins à fourrage, ainsi qu'une redoute ne furent jamais édifiées, faute de moyens.

 

Pour la citadelle militaire, dont la portée de la vue s'étend du Canigou à la Sierra del Cadi, les défenses s'organisent autour des principes caractéristiques à Vauban : bastions, courtines talutées et demi-lunes. Si la chapelle, l'arsenal, deux magasins à poudre sont réalisés, il manquera toujours la maison du gouverneur, le logement des aumôniers et la halle prévue "pour mettre les soldats à couvert".

 

Vauban organise ensuite, selon des principes simples, l'agencement interne de la ville neuve pour loger une petite bourgeoisie d'artisans avec des casernes d'infanterie, de part et d'autre de l'unique porte d'entrée. Elle répond ainsi aux exigences militaires, offre un urbanisme pratique, présentant un aspect ordonné et sobre, où les lieux du commandement, du combat et des activités civiles s'intègrent harmonieusement.


En cette période de paix provisoire, les soldats seront l'essentiel de la main d'oeuvre, en particulier les régiments de Vierzet-Famechon, Stoppa Brendelé, Furstemberg et Castries. Ces soldats sont nombreux, - 3.700 sont présents lors de la visite de Louvois en 1680 - installés aux abords de Mont-Louis, journellement mal payés pour une rude tâche, souvent effectuée dans des conditions difficiles, soumises en particulier à la rigueur du climat de Mont-Louis. Ils sont encadrés par des artisans spécialisés (maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, menuisiers, forgerons, puisatiers...), puis surveillés par les intendants et ingénieurs à la solde du roi. Le prestige de l'uniforme est sacrifié à la petitesse de ces travaux de terrassier.

 

En 1681, soit vingt-neuf mois après le voyage de Vauban, l'essentiel des travaux est terminé, la place est considérée en état de défense. Et le 26 octobre, le premier gouverneur, François de Fortia, marquis de Durban prend possession des lieux lors d'une fastueuse célébration, au milieu "de grandes acclamations de Vive le Roi ! des peuples de Cerdagne qui s'y trouvèrent en grand nombre et ravis de voir telle cérémonie". Dès lors, Mont-Louis marque l'ultime frontière militaire méridionale et permet de garder un oeil sur la place-forte de Puigcerdà en Cerdagne espagnole. L'excellence du choix perdurera au fil des siècles jusqu'à nos jours.


En 1793, la place est au coeur des événements militaires de Cerdagne. Mont-Louis devient Mont-Libre. Profitant du chaos côté français, le roi d'Espagne prétend mettre à la raison les régicides français et ses troupes envahissent tout le territoire des Pyrénées-Orientales. En Cerdagne, le général Dagobert repoussera par deux fois les Espagnols. En juillet 1793, les troupes espagnoles qui occupent le Col de la Perche sont mises en déroute et en septembre, celles installées au-dessus de Canaveilles sont défaites de belle manière. Le général Dagobert poursuivra son oeuvre en investissant la Cerdagne espagnole et Puigcerdà, où il mourra en 1794. (Monument Dagobert, place de l'église).

La paix intervient le 1er août 1795, Mont-Libre joue alors essentiellement un rôle d'entrepôt pour l'armée de Cerdagne. Le 24 octobre 1803, Mont-Libre redevient Mont-Louis. A partir de 1808, Mont-Louis devient un vaste camp de passage et un hôpital pour l'armée d'Espagne. Avec la Restauration, la valeur défensive de Mont-Louis apparaît plus liée à la topographie qu'à la citadelle elle-même. Les travaux reprennent avec fébrilité à partir de 1887 pour revaloriser l'organisation défensive de Mont-Louis, en particulier sur les alentours.


Les derniers conflits mondiaux verront leur flot d'émigrés entassés dans l'enceinte de la citadelle, lors de la guerre d'Espagne en 1936 avant une occupation allemande, puis une libération par les Forces Françaises Libres. En 1946, la citadelle retrouve sa fonction première de place-forte militaire, avec l'installation du 11e BPC, puis en 1964, du Centre National d'Entraînement Commando.

 

Ce pôle d'expertise français dans le domaine de la formation commando, instruit les cadres (officiers, sous-officiers et militaires du rang) des armées de terre et de l'air, de la gendarmerie nationale ou des armées étrangères, mais c'est aussi un centre de formation avec des compétences spécifiques pour les journalistes reporters de guerre, étudiants STAPS, sportifs de haut niveau et personnel des ministères de la justice ou de l'intérieur...

 

Mais la citadelle conserve un élément d'architecture unique, le Puits des Forçats, avec son immense roue permettant l'alimentation en eau de la place (visitable toute l'année). Les murs de la ville renferment également le premier four solaire à double concentration construit en 1949, (visitable toute l'année). Son église, dédiée au vocable de St Louis, est construite à partir de 1733, sur le modèle de la chapelle de la citadelle. A l'intérieur, une série de retables baroques roussillonnais des XVIIe et XVIIIe siècles avec un très beau Christ en bois peint polychrome (XVIIe siècle) d'inspiration rhénane.

 


Office du Tourisme de Mont -Louis

3 rue Lieutenant Pruneta - 66210 Mont-Louis

Tél. ou fax : 04.68.04.21.97

E-mail : otmontlouis@wanadoo.fr

 

www.mont-louis.net

 

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

66210
Mont-Louis
Tél. ou fax : 04.68.04.21.97

Tarifs

Visites Citadelle Plein tarif : 5,50 €Tarif réduit : 5 €Tarif enfant (7 à 10 ans) : 2 €Tarif jeune (11 à 18 ans) : 2,50 €Gratuit pour les moins de 7 ansVisites guidées : durée de visite environ 1 heure

Horaires d'ouverture hebdomadaires

• Citadelle/ puits des forçats :- Octobre à Mars : tous les jours sauf week-end à 11h30 et 14 h.- Avril à Juin et Septembre : tous les jours sauf dimanche à 11h30 et 14 h- Juillet/Août :10h30, 11h30, 14h, 15h, 16h tous les jours• Four solaire : fermé de novembre à avril - Avril à Octobre : tous les jours à 10 h, 11 h, 14 h, 15 h et 16 h – été : 17h

Fermetures annuelles

Durant les vacances de Noël.Le 1er janvier, 1er mai, 11 novembre, 25 décembre.Le dimanche et le week-end en novembre, décembre et janvier.

La nécropole nationale de Saint-Hilaire-le-Grand

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Nécropole nationale de Saint-Hilaire-le-Grand. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saint-Hilaire

 

Située au lieu-dit l'Espérance, la nécropole nationale de Saint-Hilaire-le-Grand regroupe les dépouilles de soldats russes engagés en Champagne. 915 corps y sont enterrés dont 426 reposent en ossuaire. Parmi ces combattants, est également inhumée la dépouille de Wladimir Reksine, officier russe au 23e régiment de marche des volontaires étrangers (RMVE), mort pour la France le 8 juin 1940 à Saconin-et-Breuil (Aisne). Dans son recueil de nouvelles, Solitude de la pitié, Jean Giono rappelle le souvenir de son ami Yvan Kossiakoff dont la dépouille repose au sein de cette nécropole nationale (tombe 372). Selon lui, ce combattant aurait été fusillé en juillet 1917 au camp de Chalons. Mais, il n’est pas attesté que des soldats russes aient été exécutés à cette période. Selon toute vraisemblance, Jean Giono aurait donc imaginé cette exécution en référence au soulèvement russe de La Courtine (Creuse).

 

Les batailles de Champagne, 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparaît sur le front ouest. Chacun des belligérants s’enterre, c’est le début de la guerre de position.

Tout au long de l'année 1915, le général français Joffre lance en Champagne différentes offensives. Malgré l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes ennemies. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En 1917 d'importants combats se déroulent sur les Monts de Champagne.

En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de violentes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée française enlève de nombreuses positions notamment dans le secteur de Navarin et à Sommepy. Poursuivant leur effort en direction de Mézières et de Sedan, les Français progressent rapidement vers les Ardennes. Sur un front de 400 km, les alliés entament la poursuite, talonnant l’ennemi jusqu’au 11 novembre 1918.

Le corps expéditionnaire russe

Après un accord avec la France, le gouvernement russe impérial met sur pied quatre brigades d'infanterie de 44 000 hommes. Deux d'entre elles débarquent à Salonique pour se battre sur le front d'Orient, jusqu'à leur dissolution en janvier 1918.

La 1re brigade du général Lokhviski arrive, au printemps 1916, à Marseille, Brest et La Rochelle pour gagner le camp de Mailly. Tandis que certains Russes défilent, le 14 juillet 1916, d’autres rejoignent le secteur d'Aubérive. Débarquée à l’été, la 3e brigade relève, en octobre, ces éléments jusqu'au début de 1917. Rattachée à la 5e armée française, ces deux brigades prennent part à l'offensive Nivelle. Au matin du 16 avril, elles attaquent les positions allemandes situées au nord-est de Reims et se distinguent notamment lors de la prise de Courcy. Le 20, elles sont relevées par des unités françaises. Les pertes sont importantes.

Devant l'échec général de l'offensive, de vives tensions ébranlent les troupes françaises et n’ont pas épargné le corps expéditionnaire russe qui, depuis la révolution de février 1917, est marqué par les événements de Russie et l'abdication du tsar Nicolas II. Les tensions sont vives parmi les soldats, opposés politiquement. D'abord évacués sur le camp de Neufchâteau, ces hommes sont transférés, en juillet 1917, vers celui de La Courtine. En septembre, des soldats russes se mutinent contre leurs officiers et exigent, du gouvernement provisoire, leur retour. Ce mouvement est réprimé avec la plus grande fermeté. Les deux brigades sont dissoutes.

En novembre 1917, les soldats russes les plus engagés sont internés sur l’île d’Aix. Les autres peuvent rallier l'armée française ou se porter volontaire comme travailleur militaire. La majorité choisit cette option. Parmi eux, se trouve Rodion Malinovski qui s’illustre, au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de Stalingrad. Refusant l’une ou l’autre de ces propositions, 1 300 réfractaires sont expédiés en Algérie. En 1919, tous ces hommes regagnent Odessa.

La nécropole de Saint-Hilaire-le-Grand, un site majeur pour la mémoire du corps expéditionnaire russe

Créé en 1916, ce cimetière militaire rassemble plus d'une centaine de tombes. Après la guerre, cette nécropole devient le cimetière de regroupement des sépultures russes. De 1922 à 1934, près de 750 corps, inhumés initialement à Châlons-sur-Vesle, Sézanne, y sont enterrés en tombes individuelles ou en ossuaire. En 1957, 1960 et 1972, une dizaine d'autres corps sont transférés dont six proviennent de Forbach. En 1988, 35 autres corps exhumés du cimetière communal de Charleville y sont ensevelis.

Le 16 mai 1937, l'association des officiers anciens combattants sur le front français, fondée en 1923, inaugure, avec les Anciens de la Division marocaine, une chapelle commémorative dédiée aux 4 000 soldats russes tombés en France et à Salonique. Érigée aux abords de la nécropole, cette chapelle est réalisée par l'architecte Albert Benoît dans le style orthodoxe. Au sein de cette nécropole nationale, est érigé un monument dédié au souvenir des fantassins russes du 2e régiment spécial.

 

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Infos pratiques

Adresse

51600
Saint-Hilaire-le-Grand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Place forte de Perpignan

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Palais des Rois de Majorque. Source : ©Renalias Josep - License Creative Commons - Libre de droit

Elle a été le théâtre des invasions, l'enjeux lors des guerres de succession d'Espagne, des guerres napoléoniennes, et des combats contre le nazisme

 

Perpignan est une ville frontière des Pyrénées-orientales et un lieu de passage.

 

Située sur Via Domitia - dont l'actuelle autoroute n° 9 est l'héritière -, elle a été le théâtre des invasions, la proie des rivalités franco-catalanes, enjeux lors des guerres de succession d'Espagne, puis des guerres napoléoniennes, et des combats contre le nazisme.

 

Possession des souverains de Majorque, Perpignan est élevée au rang de capitale par Jacques II, dit "le Conquérant" qui s'y installe en 1276, faisant construire le Palais à cette fin . il s'agit de la plus ancienne demeure royale de France. Son fils, Jacques III, est chassé par Pierre IV d'Aragon. Le Palais des Rois de Majorque devient alors une résidence temporaire des rois aragonais - il y abritera le pape Benoît XIII en 1408.

 

Le bâtiment est un palais-forteresse de style gothique, organisé autour de trois cours, dont l'entrée est protégée par un fossé et une barbacane crénelée. Ses premiers maîtres d'oeuvre sont Ramon Pau et Pons Descoyl. Avec les guerres franco-espagnoles du XVIème siècle, Perpignan passe du statut de ville-frontière à celui de citadelle, verrou de la frontière : Charles Quint dote en 1540 la citadelle d'une ligne de fortification bastionnée excentrée . Philippe II d'Espagne l'entoure de remparts en briques rouges (en1587) dont le tracé, plus régulier, est de forme hexagonale.

Après son incorporation au royaume de France par le Traité des Pyrénées en 1659, Perpignan devient une véritable ville de garnison.

 

 

Vauban renforce le système défensif en ajoutant des ouvrages fortifiés à l'extérieur et à l'intérieur de l'enceinte de Phillippe II : six demi-lunes sont ajoutées à l'enceinte de Philippe II, il propose de construire des espaces pour le logement des hommes à l'intérieur de la citadelle, et, afin de remédier aux expulsions occasionnées par l'extension de la place d'armes, il propose de construire une "ville neuve" au nord qu'il inclut dans son tracé du mur extérieur de la ville. L'architecte militaire l'incorpore dans un savant dispositif de défense du front catalan. Il ferme les axes de communication par l'ensemble Collioure - Port-Vendres - Fort de Bellegarde.


Afin de prévenir une éventuelle invasion par des cols secondaires (ceux des vallées du Tech et de la Cerdagne), il conçoit Prats-de-Mollo, le Fort des Bains, Mont-Louis et Villefranche-de-Conflent. L'arrière du dispositif est renforcé par Perpignan.

La Révolution et l'Empire développent le caractère militaire de la cité en allant jusqu'à requérir pour la troupe nombre de monuments publics et emprises religieuses.

 


Office de Tourisme de Perpignan

Palais des Congrès - Place Armand Lanoux BP 215 66002 Perpignan Cedex

Tel : 04.68.66.30.30

Fax : 04.68.66.30.26

E-mail : contact-office@perpignan.fr

 

 

Palais des Rois de Majorque

4 rue des Archers 66000 Perpignan

Tél : 04 68 34 48 29

 

Horaire été : fermeture à 18h Horaire hiver : 9h à 17h

 

Fermé le 01/01, 05/01, 01/11 et 25/12

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Place Jean Moulin 66000
Perpignan
Tel : 04.68.66.30.30Télécopie : 04.68.66.30.26 Palais des Rois de Majorque4 rue des Archers66000 PerpignanTél : 04 68 34 48 29

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert 7/7 toute l'année.Du 1er septembre au 31 mai : de 9h à 17hDu 1er juin au 30 septembre : de 10h à 18h

Fermetures annuelles

Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre.

Mémorial du camp de Rivesaltes

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©David Maugendre

Le Mémorial du Camp de Rivesaltes est construit au milieu des vestiges des baraquements, témoins du destin de plus de 60 000 personnes. Ce lieu unique rend compte des traumatismes du second vingtième siècle : la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre mondiale et les guerres de décolonisation. Lieu de mémoires ouvert sur le monde contemporain, il a pour vocation la diffusion de la connaissance historique.


Consulter l'offre pédagogique >>>  Rivesaltes

 


Inauguré en octobre 2015, le Mémorial est construit au milieu des vestiges des baraquements, témoins du destin de plus de 60 000 personnes. Cette marque dans l’espace en fait un lieu unique, qui rend compte des traumatismes du vingtième siècle : la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre mondiale et les guerres de décolonisation. Le Mémorial du Camp de Rivesaltes est également un bâtiment contemporain hors du commun qui a valu l’Équerre d’argent à son architecte, Rudy Ricciotti.

L’histoire du camp de Rivesaltes est unique en France. Camp militaire à son origine, il fut utilisé, entre 1941–1942, 1945–1948 et 1962–1966, comme lieu de rétention par l’État français. Tant par sa durée que par le nombre de personnes qui y furent internées, emprisonnées ou reléguées, le camp de Rivesaltes est aujourd’hui considéré comme le plus grand camp d’internement d’Europe occidentale. 

Il n’y a pas un camp de Rivesaltes, mais des camps de Rivesaltes : camp des réfugiés de la guerre d’Espagne, camp des "indésirables" de Vichy durant la seconde Guerre mondiale, camp de regroupement des juifs déportés dans le cadre du génocide, camp de transit des harkis après la guerre d’Algérie.
Pour comprendre comment les destins de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants, déplacés de forces, internés arbitraires ou réfugiés, se rejoignent en un même lieu, la longue table centrale retrace les fonctions successives de ce camp et les conditions de vie dans ces îlots sans fin. Sur les côtés, six grands panneaux restituent cette histoire dans la grande histoire du XXe siècle, celle des guerres et des violences faites aux civils. Quatre films monumentaux projettent sur les murs les images de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants, dont on entend les témoignages grâce aux tablettes numériques sur tiges métalliques.

Le déplacement forcé des populations, l’appréhension de l’Autre comme un « indésirable » et cette forme d’enfermement constituent comme un fil rouge de l’histoire du camp et des histoires des personnes qui y furent internées ou reléguées. Ouvert sur le monde contemporain au travers de ses collaborations scientifiques comme de sa programmation artistique et culturelle, le Mémorial interroge les thématiques qui font son histoire et perdurent massivement aujourd’hui. 

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Avenue Clément Ader 66600
Rivesaltes
04 68 08 39 70

Tarifs

Tarif plein : 9,50€ / Tarif réduit : (demandeurs d'emplois, étudiants, groupes à partir de 10 pers., pass patrimoine) : 6,50€ / Gratuité pour : - 18 ans, les bénéficiaires des minimas sociaux, les journalistes détenteurs d'une carte de presse, les enseignants dans le cadre de la préparation de projets éducatifs avec le Mémorial, les témoins, les donateurs et prêteurs au profit du Mémorial du Camp de Rivesaltes, les titulaires de laissez-passer, les mécènes / Visioguide "Les voix du Mémorial" inclus dans le prix du billet d'entrée

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Basse saison : 10h-18h tous les jours sauf lundi / Haute saison : 10h-18h tous les jours

Neuf-Brisach

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Vue aérienne de Neuf-Brisach. Source : ©Denis DONTENVILLE. http://www.fotocommunity.de

Créée en 1697, Neuf-Brisach est la seule et magnifique illustration du troisième système de Vauban

En application des traités de Ryswick, la France doit rendre, en 1697, les places situées sur la rive droite du Rhin dont Brisach. Elle perd ainsi sa tête de pont en Allemagne et laisse le centre de l'Alsace sans défense. Dépêché sur place, Vauban élabore, dès 1698, trois projets dont le troisième, le plus abouti, est retenu par Louis XIV le 6 septembre 1698. Vauban, fort de son expérience et s'appuyant fortement sur le tracé réalisé à Landau, imagine une place à corps d'enceinte double devant permettre de prolonger la résistance de la place et la rendre moins vulnérable au tir par ricochets qu'il a lui-même inventé.

La place, parfaitement octogonale, est composée d'une enceinte intérieure, l'enceinte dite "de sûreté", dont les courtines bastionnées sont flanquées de tours bastionnées et d'une enceinte extérieure dite "de combat". Cette dernière est formée de deux niveaux défensifs. Le premier est constitué par les contre-gardes servant de plate-forme d'artillerie qui masquent les tours bastionnées et par les tenailles protégeant les courtines. Le second niveau est formé par des demi-lunes placées en avant des tenailles dont seules celles en regard des portes disposent d'un réduit et par le chemin couvert qui entoure l'ensemble de la place.

Intra-muros, Neuf-Brisach s'organise en 48 quartiers disposés autour d'une place d'armes. C'est ainsi que Neuf-Brisach sera construite ex-nihilo sur la rive gauche du Rhin t à peu de distance d l'ancienne ville de Brisach. Les travaux, commencés dès 1700, furent menés avec célérité puisqu'en mars 1702, la place pût être mise en état de défense.

Cependant le retour à la France de Brisach, en 1703, faillit sonner le glas pour Neuf-Brisach. C'est ainsi que, faute de crédits, l'ouvrage à couronne qui figurait dans le projet de Vauban fut abandonné et la première pierre de l'église Saint-Louis ne fut posée qu'en 1731 alors que la construction de l'hôtel du gouverneur ne sera entreprise qu'en 1772.

Seuls quelques travaux de modernisation seront réalisés au milieu du XIXème afin de palier à quelques défauts, tout particulièrement l'absence de casemates. Il s'agira aussi d'adapter sa défense, après la construction du canal du Rhône au Rhin qui longe le glacis à l'est, par l'adjonction d'une lunette couvrant une écluse. Après quelques alertes en 1814 et 1815, ce n'est qu'en 1870 que Neuf-Brisach connaîtra son premier siège : investie dès le 6 octobre 1870, elle subira de violents tirs d'artillerie du 2 au 10 novembre avant de capituler le 11 novembre.

Le destin militaire de Neuf-Brisach ne s'achèvera pas pour autant. Les Allemands transformeront profondément les remparts comme la structure urbaine de l'antique place forte pour en faire l'élément central de la tête de pont de Neuf-Brisach destiné à protéger par de nombreux ouvrages, très modernes, un important point de passage sur le Rhin. Au mois de juin 1940, le franchissement du Rhin par les Allemands dans le secteur de Neuf-Brisach sera marqué par d'intenses combats avant que la ville ne devienne, transitoirement, le plus grand camp de prisonnier de France. Neuf-Brisach sera une nouvelle fois très sévèrement bombardée, cette fois par les troupes américaines, à la fin du second conflit mondial.


Office du tourisme

Point I Neuf-Brisach 6, place d'Armes 68600 Neuf-Brisach

Tél. 03 89 72 56 66

Fax : 03 89 72 91 73

E-mail : info@tourisme-rhin.com

 

Tourisme 68

Fortifications Neuf-Brisach

Office de tourisme des bords du Rhin

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

68600
Neuf-Brisach
Tél. 03 89 72 56 66Fax : 03 89 72 91 73

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Musée du Maréchal Joffre

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Maison natale du Maréchal Joffre Source : site mairie-rivesaltes.fr

En hommage au soldat élevé à la dignité de Maréchal de France en 1916, la commune a acquis sa maison natale et en a fait un musée

Le maréchal Joffre est né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes. Afin de rendre hommage au soldat qui fut élevé à la dignité de Maréchal de France en 1916, la commune a acquis sa maison natale et en a fait un musée.

L'inauguration a eu lieu le 10 janvier 1987 par M. Boyon, alors secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Défense.

Au rez-de-chaussée, anciennement l'écurie, l'atelier de tonnellerie et le hall d'entrée, la présentation met en valeur les grands moments de la vie du Maréchal. Deux sculptures représentent l'homme de 14. Une trentaine de panneaux comportant 200 photographies retracent son parcours. Un tableau évoque les grandes batailles de la Première Guerre mondiale.

Au premier étage de l'appartement familial, le visiteur découvre le cabinet de travail meublé avec ses éléments originaux. Y sont exposés également des tableaux historiques et des cadeaux des catalans espagnols et d'Amérique du sud. L'antichambre rassemble des objets (képi, épée et bicorne d'académicien) et des mannequins équipés en fantassins de 1914-1915, ainsi que des tenues du Maréchal. La chambre natale et la cuisine ont été reconstituées.

Un dernier étage, qui servit de pailler, est principalement dédié à la bataille de la Marne. Un plan en relief animé et des projections en reconstituent les grands moments. Un film d'une cinquantaine de minutes retrace les principaux événements de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale. A l'extérieur, une statue équestre du Maréchal Joffre borde la promenade.

 

Musée Maréchal Joffre

11, rue du Maréchal à Joffre - 66600 Rivesaltes

Tél : 04 68 64 24 98 ou 04 68 64 04 04

Fax : 04 68 38 50 88

 

Horaires

Ouvert tous les jours de 8h à 12h et de 14h à 18h sauf le week-end

De juin à septembre de 8h à 12h et de 14h à 18h sauf le week-end de 14h à 18h

Fermé les jours fériés Entrée libre

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Infos pratiques

Adresse

11 rue du Maréchal à Joffre - 66600
Rivesaltes
04 68 64 24 98 04 68 64 04 04

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert la semaine de 8h à 12h et de 14h à 18h.De juin à septembre de 8h à 12h et de 14h à 18h sauf le week-end de 14h à 18h

Fermetures annuelles

Fermé les jours fériés et les week-end d'octobre à mai.

Tour Royale de Toulon

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Tour Royale à Toulon. Auteurs : © Jodelet / Lépinay. Source : License Creative Commons - Libre de droit

Construite en 1513 sur ordre du roi Louis XII, la tour Royale fut édifiée afin de défendre l'entrée du port de Toulon.

Historique du monument

Dès le début du XVIème siècle, les habitants de Toulon se préoccupèrent vivement de mettre leur ville à l'abri d'une attaque par mer. Et si avec son enceinte fortifiée datant du XIVe siècle, Toulon pouvait se considérer comme à l'abri d'une soudaine attaque venant de la terre, sa rade restait entièrement ouverte aux flottes ennemies. Sur les instances de la province, alarmée par le conseil de ville, le roi Louis XII ordonna, en 1513, la construction à l'entrée du port, d'une fortification en forme de tour pour en défendre l'accès.

Appelée primitivement tour Royale, cette fortification fut immédiatement dénommée Grande tour ou Grosse tour par la population, étonnée de ses dimensions.

Par délibération municipale du 16 juillet 1513, le conseil de ville décida que cette tour serait élevée au cap dit de la Manègue, à l'entrée du port, comme le désirait le roi.

L'exécution des travaux fut mise sous la direction d'un ingénieur italien de grand mérite, Jean-Antoine de la Porta, qui arriva au port dans les premiers jours de mai 1514. Les travaux furent inaugurés le 14 mai, date des premiers terrassements, par des réjouissances publiques, et se poursuivirent, souvent arrêtés par des difficultés financières, durant dix ans. La Grosse tour fut complètement achevée et armée en mai 1524. Le commandement en était alors confié au triste sire que fut le capitaine Jehan du Mottet, connu pour la lâcheté avec laquelle il la livra aux Impériaux, sans combat, contre 500 écus d'or, lorsque ceux-ci envahirent la Provence en 1524.

Les ennemis y trouvèrent 3 canons et 9 autres pièces d'artillerie, qu'ils conduisirent à leur camp devant Marseille, en faisant ouvrir la première route des gorges d'Ollioules, afin d'éviter l'âpre montée du col du Corps de Garde. Parmi les canons enlevés se trouvait cette fameuse coulevrine, nommée la Lézarde, qui fit, plus tard, tant de mal aux Français à la journée de Pavie (24 février 1525) et qui décida en partie de la victoire.

En 1529, la Grosse tour fut réarmée, c'est ainsi qu'elle put résister en juillet et août 1536, lorsque la flotte d'Andréa Doria entra à Toulon. Elle ne put cependant l'empêcher de séjourner en rade durant la nouvelle invasion de la Provence par Charles Quint. À l'occasion des persécutions dont souffrirent en province les protestants à la suite de la Saint-Barthélémy, une vingtaine de familles de Réformés trouvèrent un asile sûr à la Grosse tour.

Elle ne joua aucun rôle actif durant le siège de 1707 . mais comme elle était puissamment armée, les bâtiments de la flotte anglaise de l'amiral Showel n'osèrent forcer la rade. Cette forteresse, qui avait été longtemps la seule défense de Toulon du côté de la mer, n'était déjà plus, vers la fin du XVIIème siècle, susceptible de rendre d'utiles services. Pourtant, en 1746, elle était encore armée de quinze canons de 24, dix de 18, quatre de 12 et deux de 6, soit au total trente et un canons.

À partir de 1770, date à laquelle le fort Lamalgue fut terminé, la Grosse tour ne joua plus un grand rôle dans la défense de la rade. La Révolution la transforma en geôle . de nombreuses victimes furent enfermées et y périrent. Il en fut de même durant la contre-révolution de 1793. Le 19 mai 1798, Joséphine, se rendit à la Tour pour saluer Bonaparte à son départ pour l'expédition d'Égypte.

Si elle fut une agréable prison en 1809 pour l'équipage de la frégate anglaise la Proserpine, capturée sous Sicié le 27 février, c'est plus rudement qu'elle hébergea, pendant la durée du Premier Empire, de nombreux réfractaires qui attendaient leur jugement ou leur départ pour les compagnies de pionniers. En 1825, la chapelle fut supprimée et le petit cimetière désaffecté. Vingt et un canons armaient la Tour en 1844.

Durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, elle abrita dans ses souterrains l'or de la Banque de France. On abandonna en 1900 le projet d'y installer une batterie de deux canons de 370 mm. Dès lors, la Grosse tour servit de magasin aux constructions navales, au service des torpilles, etc.

Vint la guerre de 1914-1918 . des prisonniers de guerre allemands y furent internés. Durant la guerre de 1939-1945, elle était occupée par les Allemands et armée de pièces diverses et notamment de canons anti-aériens. Elle a été plusieurs fois touchée et très abîmée au cours des bombardements alliés de 1943-1944. Il a été procédé en 1947-1948 à un déblaiement des décombres ainsi qu'à quelques menues réparations. Elle est classée monument historique depuis le 11 avril 1947.

Descriptif du monument

Tour à canon de forme quasi-circulaire de 60 mètres de diamètre dont l'épaisseur de mur varie de 5 m à 3 m, elle comprend un noyau central, une batterie basse casematée avec huit embrasures, une plate-forme au niveau de l'accès par un pont-levis, une terrasse supérieure protégée par une muraille massive formant parados. Elle est ceinturée par un large fossé. Plusieurs modifications de l'ouvrage ont été effectuées au cours du temps : ajout de deux batteries basses à la fin du XVIIe siècle dont les embrasures sont aujourd'hui bouchées . implantation d'une caserne sur la plate-forme puis d'un logement de gardien . aménagement des terrasses supérieures pour recevoir l'artillerie DCA.

Le noyau central renferme un ensemble de locaux disposés sur trois niveaux superposés, reliés par des escaliers à vis. Outre deux citernes, on y trouve des salles voûtées servant de magasins et de cachots. L'ensemble était à l'origine éclairé par la lumière naturelle. Les neuf alvéoles casematées sont desservies par une galerie annulaire. Une rampe à canons reliant le magasin aux terrasses supérieures permettait l'acheminement de l'artillerie et des munitions.

 

Ce monument historique, dont le ministère de la défense est affectataire, fait partie d'un protocole Culture Défense, signé le 17 septembre 2005.

 

Renseignements pratiques :

Office du tourisme de Toulon

Place Raimu 83000 Toulon

Tél. : 04 94 18 53 00

 

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Infos pratiques

Adresse

Avenue de la Tour Royale 83000
Toulon
Tél. : 04 94 18 53 00

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Le Bastion Saint-Jean

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Avesnes-sur-Helpe, fortification et collégiale.© Havang(nl)

Cette cité accrochée au flanc d'une falaise rocheuse est fondée par Wédric Le Barbu au XIème siècle

Le Bastion n° 6 dit "bastion Saint-Jean" est situé sur la commune d'Avesnes-sur-Helpe, dans le département du Nord, région du Nord-Pas-de-Calais. Cette cité accrochée au flanc d'une falaise rocheuse est fondée par Wédric Le Barbu au XIème siècle. La Maison d'Avesnes donnera naissance à Philippa de Hainaut, future reine d'Angleterre, qui obtiendra la grâce des Bourgeois de Calais.

L'édifice a été implanté à la limite Sud Est de la ville contre un éperon rocheux, faisant face aux hauteurs de la Malassise et de Guersignies au sud . il domine la vallée de l'Helpe. Les premiers éléments castraux sont bâtis dès le XIème siècle . deux remparts ceintureront la ville aux XIIIème et XIVème siècles. Dans la seconde moitié du XVIème siècle, lieu de rivalité franco-espagnole pour le contrôle des Pays-Bas, la ville d'Avesnes est pourvue de six bastions construits d'après les plans de Devanter et de Guichardin.

Un "Bastion en avant de la tour Saint-Jean" est connu dans les sources écrites en 1559. Il présente la forme d'un "as de pique" et a la particularité de posséder un saillant tronqué. Devenu exigu pour faire face aux progrès de l'artillerie, le Bastion Saint-Jean est englobé dès 1650 dans un nouvel ouvrage de plan polygonal comprenant deux faces et deux flancs, du double en superficie, configuration actuellement visible. Les chambres de tir et les galeries de contre-mines deviennent ainsi rapidement obsolètes car trop éloignées des nouveaux parements.

La partie supérieure du bastion, au Sud, occupe deux-tiers de la surface, et culmine à plus de vingt mètres au-dessus du fossé. La partie inférieure, plus réduite, contrôle l'ouvrage hydraulique qui commande l'inondation des abords Est de la ville, le Pont des Dames et flanque la courtine. Les deux niveaux sont séparés par une traverse de terre dont la fonction est d'empêcher le tir par ricochet et la prise en enfilade de toute la banquette de tir de la face gauche à partir des hauteurs du Sud. Une rampe, à sa gauche, permet la communication entre les deux niveaux. Neuf années plus tard, Avesnes intègre le royaume de France. Vauban modifie les lieux, de 1690 à 1723, en ajoutant un cavalier à la gorge du bastion destiné à dominer l'ensemble de l'ouvrage tout en permettant la surveillance de ses abords Sud et Est. Les deux niveaux du bastions seront ornés de jardins à la française au cours du XVIIIème siècle.

En 1831-1832, le bâtiment, exigu et vétuste, fait l'objet d'un campagne de rénovation et de modernisation, avant d'être finalement déclassé en 1867. Le bastion et son emprise sont alors vendus.

Inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historique en 1995, le Bastion Saint-Jean a été restauré entre juin 1999 et septembre 2001.

 

Le bastion Saint-Jean

Office du tourisme d'Avesnes-sur-Helpe

41, place du Général Leclerc BP 208 - 59363 Avesnes-sur-Helpe

Tél./Fax : 03.27.56.57.20

E-mail : ot.avesnes@wanadoo.fr

 

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Adresse

59440
Avesnes-sur-Helpe
Tél./Fax : 03.27.56.57.20

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Cimetière britannique de La Ville-aux-Bois

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Cimetière britannique de La Ville-aux-Bois. Photo Garitan

Cette nécropole, située au lieu-dit "la Musette", en direction de Berry-au-Bac, contient 564 corps...

Cette nécropole est située au bord de la N44, au lieu-dit "la Musette", en direction de Berry-au-Bac, et contient 564 corps (563 Britanniques et 1 Néo-Zélandais auxquels il convient d'ajouter ceux d'un pilote britannique et d'un soldat français de la Seconde Guerre mondiale) dont 413 n'ont pu être identifiés. Elle fut édifiée après l'armistice par le regroupement des tombes, isolées ou provenant de petits cimetières, de soldats tous tués en 1918.

Le village de La Ville-au-Bois fut capturé en avril 1917 par les troupes françaises, lors de l'offensive sanglante du Chemin des Dames. Le 27 mai 1918, le secteur était aux mains de la 50ème division britannique lorsque les Allemands lancèrent leur troisième offensive du printemps, qui les mena à Château-Thierry. Au cours de ces combats, le 2ème Devons et la 5ème batterie de la 45ème brigade du Royal Field Artillery (Artillerie de campagne) furent anéantis et reçurent la Croix de Guerre pour leur sacrifice.

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Infos pratiques

Adresse

la Musette 02160
La Ville-aux-Bois-lès-Pontavert

Système défensif et fortifications autour de Langres

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Vue panoramique de la citadelle. Source : Office de Tourisme du Pays de Langres

Le système fortifié de Langres est l'un des rares à ne pas avoir subi le feu de l'ennemi.

Cette caractéristique des fortifications du Pays de Langres et des quatre lacs en font l'un des systèmes les mieux préservés par rapport à leur état d'origine.

Contexte

A la suite de la guerre de 1870, l'annexion par l'Empire allemand de l'Alsace et de la Moselle prive la France des défenses naturelles constituées par le Rhin et l'essentiel du massif des Vosges. L'ensemble du dispositif défensif français est à réadapter. Cette tâche sera menée à bien par le général du Génie Raymond Séré de Rivières.

Constatant le désavantage des nouvelles frontières et donc l'impossibilité d'arrêter l'ennemi sur celles-ci, il décide la mise en oeuvre de "rideaux défensifs" destinés à favoriser la concentration et le mouvement des troupes. Appuyés à chaque extrémité par des places puissamment fortifiées (Verdun, Toul, Epinal et Belfort), ces rideaux sont constitués d'un chapelet de forts détachés interdisant le passage. Ils laissent libre deux grandes trouées (Charmes et Stenay) destinées à la manoeuvre des troupes.

Offrant appuis et débouchés à une offensive française ou canalisant une percée allemande, ce système est complété en profondeur par la réalisation d'immenses camps retranchés de seconde ligne (Besançon, Dijon et Langres). Ils interviennent en appui des rideaux en coordonnant une offensive ou un repli stratégique.

Entrepris à partir de 1874, cet effort colossal sera pratiquement achevé en une dizaine d'années.

Dispositif

Hérité directement du milieu du XVIIème siècle, sa modernisation a débuté dès le milieu du XIXème siècle : construction de la citadelle (1842-1860), restauration de l'enceinte urbaine (1844-1856), commencement des forts de la Bonnelle et de Peigney (1869). La guerre de 1870 vient interrompre brusquement ces travaux. Les leçons tirées du conflit crédibilisent définitivement la fortification détachée tout en éloignant celle-ci du corps de place en raison des progrès rapides de l'artillerie. A partir de 1874, le dispositif langrois est destiné à : soutenir une armée de réserve réunie autour de Langres constituer un appui à une armée forcée d'abandonner les Vosges ou la Franche-Comté mettre à l'abri du bombardement la ville et les approvisionnements de la citadelle maîtriser les voies de chemin de fer et en interdire l'usage à l'ennemi.

Jusqu'en 1893, le camp retranché va se transformer. à l'issue d'un demi-siècle de travaux acharnés, il sera constitué de plus d'une quarantaine d'ouvrages (citadelle, 8 forts détachés, 20 batteries et ouvrages d'infanterie, 9 magasins souterrains, 4 puits stratégiques) reliés par 60 km de routes stratégiques.

Le fort de Montlandon ou Mortier fut construit entre 1883 et 1885 à 10 km à l'Est de Langres. D'une surface de 8,50 hectares, il pouvait accueillir 7 officiers et 350 hommes. Aujourd'hui, le fort est reconverti en ferme auberge. Goûter, repas, vente de produits du terroir et visite du fort et de la ferme y sont proposés. Visite possible Statut : Propriété privée.

Le fort du Cognelot ou Vercingétorix, construit entre 1874 et 1877 devait pouvoir contrôler le noeud ferroviaire de Culmont-Chalindrey, assurer la protection d'une armée battant en retraite vers le plateau, servir de pivot à une armée pour garnir les crêtes Est et Sud-Est du plateau en interdisant l'investissement de ce dernier par l'ennemi.

Situé à 8 kilomètres au Sud-Est de Langres, le fort du Cognelot, a une surface de 29 hectare. Il pouvait accueillir 13 officiers et 623 hommes(allant jusqu'à 1 083 en temps de guerre). Se devant d'être autonome, les réserves étaient prévues pour 3 mois : outre les 100 000 rations individuelles, ce sont 585 mètres-cubes d'eau (6 litres par homme et par jour) dont il fallait disposer. Visite guidée, individuelle tous les dimanches des mois de juillet et août sauf en cas de manifestations . groupes : toute l'année sur réservation.

Le fort de Peigney ou Constance Chlore, construit entre 1869 et 1875, ce fort se situe à 2,5 km à l'Est de Langres. C'est un fort de place, de forme trapézoïdale, couvrant 18 hectares. Il pouvait ainsi accueillir 8 officiers, 18 sous-officiers et plus de 336 hommes. Son armement était composé de 49 pièces d'artillerie (plus 22 en réserve) Statut : propriété de la Sécurité Civile.

Le fort de la Pointe de Diamant ou Defrance est le plus petit fort du dispositif. Avec le fort de la Bonnelle, il était chargé de contrôler le plateau à l'Ouest de la place. Situé à 3,2 kilomètres de Langres il fut construit entre 1874 et 1877. D'une superficie de près de 12 hectares 76, il pouvait accueillir 8 officiers, 18 sous-officiers, 334 hommes de troupe et 29 pièces d'artillerie. Statut : propriété d'une entreprise privée, le fort est à l'abandon et n'est donc pas ouvert aux visites.

Le fort de Saint-Menge ou Ligniville Partie intégrante du dispositif défensif langrois du XIXe siècle, le fort de Saint-Menge (ou de Ligniville, nom du premier préfet de Haute-Marne) se situe à 8 km au nord de Langres. C'est un fort d'arrêt, de forme trapézoïdale, couvrant une surface de 22 ha. Il est équipé de deux batteries et d'un camp retranché. Sa construction, sur un éperon barré au débouché de la vallée de la Marne, commença en 1874. Une fois terminé, en 1881, il pouvait accueillir 19 officiers, 37 sous-officiers, 754 hommes de troupe et 68 pièces d'artillerie. Statut : propriété privée. Ne se visite pas.

Le fort de la Bonnelle ou Décres A peine commencé lors de la guerre de 1870, c'est le seul ouvrage du dispositif langrois à avoir essuyé le feu de l'ennemi à l'occasion du contournement de la place par les Prussiens en janvier 1871. Son édification commencée en 1869 s'achève finalement en 1885, avec deux phases de travaux (1869-1875 / 1881-1885). C'est un fort de place, de forme trapézoïdale, avec une superficie de 18 hectares. Il pouvait accueillir 13 officiers, 50 sous-officiers, 610 hommes de troupe, 4 chevaux et 45 pièces d'artillerie. Statut : propriété de la commune de Saint-Geosmes, le fort ne se visite que sur demande pour des groupes constitués. Contact : OTSI Pays de Langres.

Le fort de Dampierre ou Magalotti est le plus éloigné des 8 forts de la ceinture de Langres mais aussi le plus grand. Construit entre 1874 et 1879 entre la vallée de la Coudre et celle de la Traire, c'est le premier fort de France par sa superficie (52 hectares). Il est entouré de quatre kilomètres de fossés et fut conçu pour accueillir 43 officiers, 146 sous-officiers et 1 350 hommes de troupe. Son immensité n'a d'égale que sa capacité en armes puisqu'il pouvait contenir 142 pièces d'artillerie. Statut : propriété du Ministère de la défense. Ne se visite pas.

Le fort de Plesnoy ou Médavy fut construit entre 1877 et 1881 à 11,8 km au Nord-Est de la Ville de Langres. C'est un fort d'arrêt de 38 hectares conçut pour accueillir 25 officiers, 48 sous-officiers, 768 hommes (plus 300 artilleurs) et 47 pièces d'artillerie. Il est entouré de 4 batteries dans une accolée au fort, et d'une poudrière détachée au Bois Salicault. Statut : propriété privée. Fermé au public.

 

Renseignements

Office de Tourisme du Pays de Langres

BP16 - 52201 Langres cedex

Tél : 03 25 87 67 67

Fax : 03 25 87 73 33

 

La Citadelle de Langres

52200 LANGRES

Tél. : 03 25 87 67 67

Fax : 03 25 87 73 33

E-mail : info@tourisme-langres.com

 

Pays de Langres

 

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Infos pratiques

Adresse

52200
Langres
03 25 87 67 67

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visite du Fort de Bonnelle uniquement sur RDV

Stèle aux quatre généraux

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Stèle aux quatre généraux. © brunalon - Source : http://brcremont02.skyrock.com/

Stèle en hommage aux quatre hommes de guerre, Alphonse Juin, Jean de Lattre de Tassigny, Marie-Pierre Koenig et Philippe Leclerc de Hauteclocque.

Ville romaine dès le premier siècle avant notre ère, le site de Laon a été un enjeu stratégique de pouvoir pour le contrôle de la région nord-est.

Lieu de passage en direction de Paris, la cité a connu et subit les mouvements de troupes de la guerre de 1870, 1914-1918 et 1939-1945.

La stèle aux quatre généraux a été inaugurée sur la place du monument aux morts le 18 juin 2006 par Mme Ratte, préfet de l'Aisne.

Elle fait face au monument aux morts des deux guerres mondiales, des théâtres d'opérations extérieures, et de l'Afrique du Nord.

Commémoration de la Libération de la ville des troupes allemandes, il se compose d'un panneau dans lequel est découpée une croix de Lorraine encadrée par les plaques biographiques des quatre généraux français, figures de la résistance, de la libération d'une nation et de son entrée dans l'ère contemporaine :

Alphonse Juin (1888-1967), Jean de Lattre de Tassigny (1887-1952), Marie-Pierre Koenig (1898-1970) et Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947).

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Adresse

Rue du Mont de Vaux 02000
Laon
03 23 20 28 62

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Mémorial dédié à Joost van Vollenhoven

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Mémorial dédié à Joost van Vollenhoven. Source : J.P. le Padellec

Le mémorial est situé au bord de la route départemental n° 2 (Villers-Cotterêts à Longpont). Il rend hommage au capitaine van Vollenhoven du régiment d'infanterie coloniale du Maroc, décédé le 20 juillet 1918 à la suite d'une blessure par balle de mitrailleuse à la tête, devant la ferme de Mont-Ramboeuf, à proximité de Parcy-Tigny, lors de l'offensive de la 10e Armée du général Mangin.

Né le 21 juillet 1877 à Rotterdam dans une vieille famille de notables néerlandais, Joost van Vollenhoven passe la plus grande partie de son enfance en Algérie où ses parents se sont établis comme commerçants.

Après sa licence en droit et sa naturalisation française obtenue le 4 février 1899, il est admis la même année à l'École coloniale. Il accomplit ses huit premières années de carrière dans d'importantes missions politiques, administratives et diplomatiques, d'abord au ministère des Colonies, puis en A.O.F. et en A.E.F., puis à nouveau à Paris. Il reçoit la Légion d'Honneur à titre civil en 1912 et est nommé, à 35 ans, Gouverneur des Colonies et Secrétaire général de la Fédération indochinoise, avant d'en assurer la fonction de Gouverneur général par intérim à la déclaration de guerre de 1914.

Il rejoint, à sa demande, le front au mois d'avril 1915, avec le grade de sergent d'infanterie coloniale, affecté au régiment d'infanterie coloniale du Maroc. Il est nommé sous-lieutenant le 21 mai.

Blessé et plusieurs fois cité, il se résout en mai 1917 à accepter le poste de Gouverneur général à Dakar, fonction dont il démissionne huit mois plus tard, en désaccord avec la politique de recrutement des soldats africains. De retour au front, il est cité à nouveau en avril 1918 et promu capitaine au R.I.C.M. Le 19 juillet 1918 il est blessé à la tête près du village de Parcy-Tigny, lors de l'offensive de la 10e Armée du Général Mangin, engagée depuis le 18 à partir de la forêt de Villers-Cotterêts.

Joost van Vollenhoven décède dans la matinée du 20 juillet. Il est inhumé dans la forêt de Villers-Cotterêts, à proximité du village de Longpont.

La citation à l'ordre de l'Armée du 28 juillet 1918 est inscrite sur le mausolée de Van Vollenhoven : "Officier d'une valeur et d'une vertu antiques, incarnant les plus belles et les plus solides qualités militaires, mortellement frappé au moment où, électrisant la troupe par son exemple, il enlevait une position ennemie opiniâtrement défendue. À placer au rang des Bayard et des La Tour d'Auvergne, et à citer en exemple aux générations futures, ayant été l'un des plus brillants parmi les plus braves".

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Adresse

02600
Longpont

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre

Plateau de Californie

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Sculpture de Haim Kern. ©la paisible GCCD - Source : Jalons pour l'Histoire sur le Chemin des Dames

A proximité de l'Ailette, le Plateau de Californie est un haut lieu de mémoire de la Grande Guerre

Le Plateau de Californie, à proximité de l'Ailette dans le secteur géographique du Chemin des Dames, est un haut lieu de mémoire de la Grande Guerre associé à la vaine offensive de Nivelle en avril 1917 et aux mutineries.

Le site tire son nom d'un saloon américain appelé "La Californie" crée par Henry Vasnier avant 1914. S'y trouvait alors aussi un service d'hôtellerie, un zoo, et un jardin exotique de plantes amérindiennes, à côté de vignes, de terres agricoles et maraîchères et de bois. Le 18e Régiment d'Infanterie (R.I.) est étroitement lié au destin de ces lieux.

Placé en réserve au moment de l'assaut du16 avril 1917, il est engagé à partir du 4 mai, lors de la prise de Craonne et du plateau de Californie, combats au cours desquels il perd 40% de ses effectifs. Traumatisés, ses hommes, alors au repos à Villers-sur-Fère, refusent de rejoindre le front le 27 mai 1917, initiant ainsi les premières mutineries.

Douze soldats sont déférés devant le conseil de guerre le 7 juin . cinq sont condamnés à mort au motif de "révolte sous les armes", dont un est gracié, un autre s'échappe et trois sont fusillés, le 12 juin à Maizy. La colline de Craonne est classée zone rouge, au même titre que 18 000 autres hectares dont les sols ont été totalement détruits par l'intensité des combats, et dont la plus grande partie allait être confiée à l'Office national des forêts. Des pins y ont été plantés.

Sorti de l'oubli depuis les années 1990, l'endroit a fait l'objet d'aménagements : belvédère, table d'orientation, parking, signalétique, sentiers balisés au coeur des vestiges de tranchées et des trous d'obus.

Sculpture- monument édifié à la mémoire des soldats du 18e R.I. sur un ancien abri bétonné allemand.

Cette réalisation est une commande publique du ministère de la culture et de la communication, en partenariat avec le conseil général de l'Aisne. Le sculpteur Haim Kerner en est l'auteur.

Edifié en 1998 à la mémoire des combattants de toutes les guerres, ce monument de bronze teinté en bleu-horizon, est constitué de têtes toutes identiques, emprisonnées dans du fil de fer barbelé symbolisant les mailles de l'histoire avec l'inscription "Ils n'ont pas choisi leurs sépultures". Il est inauguré le 5 novembre 1998, à l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de 1918, par le Premier ministre Lionel Jospin.

Plaque au 18e R.I.

Cette plaque dédiée au 18e R.I. se situe sur le plateau de Californie, à l'extrême rebord oriental. Elle a été implantée en 1927 sur le sommet d'un ancien abri bétonné allemand, et porte la dédicace : "À la gloire du 18e R.I. de Pau (Béarn - Pays Basque - Gascogne), régiment d'élite chargé d'enlever le plateau de Craonne, position jugée inexpugnable, l'a pris d'assaut dans un élan superbe. Citation à l'armée - 4-5 mai 1917".

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02160
Craonne

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accès libre