Albert 1er

1875 - 1934

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Le roi Albert 1er. Source : l'album de la guerre 1914-1919. © L'illustration

Fils du prince Philippe, comte de Flandre (le frère du roi Léopold II) et de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen, Albert 1er est prince de Belgique, duc de Saxe et prince de Saxe-Cobourg-Gotha.

Le 2 octobre 1900, il épouse Elisabeth, duchesse de Bavière, dont il aura trois enfants : Léopold, futur Léopold III . Charles-Théodore, régent du royaume de 1944 à 1951 et Marie-José qui deviendra reine d'Italie durant seulement un mois, du 9 mai au 13 juin 1946.

Albert Ier prête le serment constitutionnel le 23 décembre 1909, pour devenir le troisième roi des Belges après Léopold Ier et Léopold II, souverains non d'un royaume mais d'un peuple (comme Louis-Phillipe Ier était " roi des Français ", en 1830).

Succédant à son oncle, le roi Léopold II, il trouve un pays opulent avec deux communautés, Flamands et Wallons, où prédominaient ces derniers, et doté d'une riche colonie, le Congo.

En 1914, Albert Ier rejette l'ultimatum lancé par l'empereur Guillaume II pour obtenir le libre passage de ses troupes sur le sol belge. Le 4 août, les Allemands envahissent la Belgique dont l'armée, après une lutte acharnée à Liège et à Anvers, se retranche derrière l'Yser, le 15 octobre.

Calme, modeste, presque effacé, le roi Albert va alors révéler son énergie en exigeant d'assumer personnellement sa prérogative constitutionnelle de commander l'armée. Il refuse de suivre le gouvernement belge en exil à Sainte-Adresse, dans la banlieue du Havre, et fixe son quartier général à La Panne, en Flandre-Occidentale, partageant durant toute la guerre la vie de ses soldats.

Il est admirablement soutenu par son épouse, la reine Elisabeth (1876-1965). Bavaroise de naissance (née Von Wittelsbach) et nièce de l'impératrice d'Autriche Elisabeth, épouse de l'empereur François-Joseph, elle se dévoue auprès des blessés, des réfugiés, fondant un hôpital à La Panne où elle sert comme infirmière. Leur fils, le prince Léopold, duc de Brabant, est mobilisé en 1915 comme simple soldat au 12e de Ligne, à l'âge de 13 ans.

En septembre 1918, Albert Ier participe activement à l'offensive décisive déclenchée par Foch pour la conquête de la crête des Flandres (29 septembre) et la bataille de Torhout-Tielt (14 - 18 octobre) qui aboutit à la reconquête de Bruges. Enfin, le 22 novembre 1918, accompagné de la reine Elizabeth et de ses enfants, Albert Ier rentre triomphalement à Bruxelles.

La noblesse de son attitude à la tête de son armée lui vaut le surnom de "roi-chevalier".

Au lendemain de la guerre, il représente la Belgique aux négociations de paix à Versailles, défendant les intérêts de son pays mais tentant aussi, en vain, de s'opposer à la politique d'humiliation excessive de l'Allemagne.

Fervent alpiniste, il trouve la mort en escaladant un des rochers de Marche-les-Dames, dans la vallée de la Meuse, près de Namur, le 17 février 1934.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

William Birdwood

1865-1951

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William Birdwood.
Source : Wikimedia Commons - libre de droits

William Ridell Birdwood est né à Kirkee, en Inde, le 13 septembre 1865.

Après des études au Clifton College de Bristol et au Collège militaire royal de Standhurts, il débute sa carrière dans les Royal Scots Fusiliers, en 1883. Affecté en 1885 dans la cavalerie, il sert au sein du 12e lanciers, du 11e lanciers et du Viceroy's Bodyguard, en Inde, où il prend part aux opérations sur la frontière Nord-Ouest. En 1899, il rejoint l'Afrique du Sud et l'état-major du général Kitchener, lors de la guerre des Boers menée par les colons contre la souveraineté britannique. De retour en Inde, promu major général en 1911, il est secrétaire du département de l'armée indienne l'année suivante.

En novembre 1914, Kitchener, alors ministre de la guerre britannique, le charge de former un corps d'armée avec les troupes australiennes et néo-zélandaises, qui s'entraînent en Égypte avant d'être envoyées sur le front ouest. Ce corps, l'Anzac (Australian and New-Zealand Army Corps), participe à sa première opération en débarquant dans la péninsule de Gallipoli, le 25 avril 1915, dans le but de prendre le contrôle du détroit des Dardanelles reliant la mer Égée à la mer Noire via le détroit du Bosphore. Durant la campagne, il remplace brièvement Ian Hamilton à la tête de la Force expéditionnaire méditerranéenne, puis, promu lieutenant général, il prend, à la mi-novembre 1915, le commandement de l'armée britannique des Dardanelles, alors formée de l'Anzac, du 8e corps britannique et du 9e corps.

En mars 1916, après le remaniement de l'Anzac, il prend le commandement du 1er corps Anzac, formé des 1re et 2e divisions australiennes et de la division néo-zélandaise, envoyé sur le front de France. Général le 23 octobre 1917, il est à la tête du corps australien lorsque, au tournant de 1917-1918, les cinq divisions de l'Anzac sont réunies en un seul corps. Il reçoit le commandement de la 5e armée britannique, le 31 mai 1918, qu'il mène lors des dernières offensives donnant la victoire aux Alliés.

A l'issue du conflit, il commande l'armée du Nord, en Inde, jusqu'en 1925, puis, élevé à la dignité de maréchal, prend le commandement en chef de l'armée britannique en Inde. Retraité de l'armée en 1930, il aspire à devenir gouverneur général d'Australie mais ne peut obtenir le poste.

Il décède le 17 mai 1951, à Hampton Court Palace.

Anobli en 1916, le baron Birdwood d'Anzac et de Totnes dans le Devon a été fait Pair en 1919. Pour services rendus au cours du premier conflit mondial, il était titulaire de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre françaises, de la Croix de guerre belge, décoré de l'Ordre de la Couronne par la Belgique et de l'Ordre du Nil par l'Égypte.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Erich Ludendorff

1865-1937

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Portrait du général Ludendorf.
Source : l'album de la guerre 1914-1919. © L'illustration

 

Issu d'une famille de commerçants, Erich Ludendorff est né à Kruszewnia, dans la province de Posen (aujourd'hui Poznan, en Pologne), le 9 avril 1865.

Cadet à l'école de Ploen puis de Lichterfeld de 1877 à 1882, il est sous-lieutenant au 57e régiment d'infanterie à Wessel, lieutenant au 2e bataillon de marine à Kiel-Wilhemshaven puis au 8e grenadiers à Francfort-sur-l'Oder avant d'entrer à l'académie de guerre de Berlin. Sorti avec le grade de capitaine en 1895, il est affecté à l'état-major, où il est à la tête de la section des opérations de 1908 à 1912, et participe à l'élaboration du plan d'invasion de la France, sous les ordres de Schlieffen et de Moltke. Cette période est entrecoupée de passages plus ou moins brefs à la tête d'une compagnie d'infanterie à Thorn, à l'état-major de la 9e division d'infanterie à Glogau et à celui du 5e corps d'armée à Posen. Il est promu chef de bataillon en 1900, lieutenant-colonel en 1907 et colonel en 1911.

Affecté au 39e régiment d'infanterie à Düsseldorf, fin 1912, il prend le commandement de la 85e brigade d'infanterie à Strasbourg, en avril 1914, tout en continuant à participer à de nombreuses activités d'état-major.

En août 1914, il est quartier-maître de la IIe armée, commandée par von Bülow, et prend une part active à la prise de Liège lors de l'invasion de la Belgique. Cette action lui vaut d'être nommé chef d'état-major général de la VIIIe armée sur le front oriental, le 21 août 1914, puis, par la victoire de Tannenberg, chef d'état-major général d'Hindenburg, commandant en chef. Lorsque celui-ci succède à Falkenhayn comme chef d'état-major général des armées allemandes, à l'été 1916, Ludendorff devient premier quartier-maître général, traitant des questions d'intendance, préparant les plans militaires et dirigeant les opérations. Partisan de la guerre totale, il est l'ardent défenseur de la guerre sous-marine à outrance. Il s'oppose en cela au chancelier Bethmann-Hollweg, provoquant sa démission en juillet 1917. Il est également l'un des principaux négociateurs du traité de Brest-Litovsk (3 mars 1918) qui enlève à la Russie de nombreux territoires dont notamment la Pologne, les Pays baltes, la Finlande et l'Ukraine. Ses grandes offensives sur le front Ouest, au printemps 1918, en dépit des violents combats qui en résultent, ne peuvent cependant empêcher la défaite allemande. Il se tourne fin septembre vers le gouvernement pour qu'une demande d'armistice soit déposée. Se rétractant finalement, il démissionne en octobre 1918 et se réfugie en Suède, rejetant la responsabilité de la défaite sur les autorités civiles.

De retour en Bavière au printemps 1919, il s'investit dans la politique, se rapprochant des nationaux-socialistes et soutenant Adolf Hitler lors de sa tentative de putsch en 1923. Élu député au Reichstag en mai 1924, il se présente aux élections présidentielles de mars 1925, remportées par Hindenburg, comme candidat des nationalistes, mais n'obtient que peu de voix. Il fonde en 1926 son propre parti, le Tannenberg Bund. En 1935, il refuse l'offre d'Adolf Hitler de l'élever à la dignité de maréchal.

Outre ses Mémoires, Souvenirs de guerre (1919), il est l'auteur de nombreux ouvrages militaires et écrits politiques.

Il décède à Tutzing, en Bavière, le 20 décembre 1937.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Adolphe Thiers

1797-1877

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Portrait d'Adolphe Thiers. Source : SHD terre

 

Adolphe Thiers à la fois historien et homme d'État est emblématique de la Troisième République naissante, "bourreau de la Commune" et fondateur de la République.

Marie-Louis-Joseph-Adolphe Thiers est né à Marseille dans une famille bourgeoise. Desservi par la conduite dispendieuse de son père, le jeune Adolphe effectue une brillante scolarité en tant que boursier. Après des études de droit à Aix-en-Provence, il s'installe à Paris en 1821, fréquente les milieux libéraux, et entame une carrière de journaliste au Constitutionnel avant de fonder Le National le 3 janvier 1830 avec Auguste Mignet et Armand Carrel, combattant dans ses articles la royauté de Charles X. Dès 1824, avec son ami Auguste Mignet, il entreprend un récit historique de la Révolution de 1789. Par la suite, Thiers se consacre à Napoléon et fournit le premier une relation complète, bien que partisane, de son parcours dans L'Histoire du Consulat et de l'Empire, publiée de 1845 à 1862 - il proposera d'ailleurs en 1836 et 1840 le retour des cendres de Napoléon. Ses travaux lui valent d'être élu à l'Académie française en décembre 1834.

Politiquement, Thiers est un "libéral", un homme de progrès, attaché au principe de la souveraineté nationale exprimée par des élections libres et par des représentants contrôlant l'exécutif.

Il joue un rôle actif dans la révolution de Juillet en organisant la résistance des journalistes menacés par les "Quatre Ordonnances" (textes visant à "museler" la presse), allant jusqu'à soutenir Louis-Philippe lors de sa prise de pouvoir. Ce dernier l'appelle au gouvernement aux fonctions de sous-secrétaire d'Etat aux Finances, ministre de l'Intérieur puis ministre de l'Agriculture et du Commerce. Il est alors en opposition permanente avec les légitimistes, les républicains et les bonapartistes. Pendant la Seconde République (1848-1851) Thiers compose avec un régime qu'il jugera "décevant" car trop conservateur. Parlementaire, Thiers met à bas les thèses socialistes de Proudhon, écrivant à l'occasion un petit traité grand public sur La Propriété, il soutient la loi Falloux et l'expédition de Rome. Il ira même jusqu'à soutenir le candidat Louis-Napoléon Bonaparte lors des élections présidentielles mais refusera le coup d'Etat du 2 décembre 1851, position qui lui vaudra l'exil en Angleterre, en Italie puis en Suisse.

Thiers s'efface ainsi de la scène politique dans les premières année de pouvoir de Napoléon III. Il revient en politique en opposant de gauche sous l'Empire libéral (1860-1870). "Thiers encore catalogué "orléaniste" en raison de son passé de 1830-48, est en fait le leader de la poignée de royalistes restés fidèles au libéralisme." (M. Aguhlon). Il accepte l'expédition de Crimée mais reste très critique à l'égard de la politique étrangère de Napoléon III qu'il juge trop libérale et mal appropriée dans la péninsule italienne et en Allemagne . il exigera la liquidation de l'expédition du Mexique.

À la chute du Second Empire Thiers, élu lors des dernières élections de l'Empire en 1869, participe au gouvernement de la Défense nationale, dont il finit par prendre la direction, ayant contribué activement, à partir du 10 septembre 1870, à la préparation de la paix : Jules Favre, ministre des Affaires étrangères, le sollicite au nom du gouvernement afin qu'il modère les politiques offensives des puissances européennes, notamment les ambitions de Bismarck - de 1873 à 1875 Thiers effectuera un long périple dans toutes les capitales européennes. L'armistice signé le 28 janvier 1871, Thiers est élu à la tête du nouveau gouvernement lors des élections du 8 février 1871. En chef du pouvoir exécutif, il met fin dans un bain de sang, au printemps de 1871, au mouvement communard . il est le "bourreau de la Commune". La répression de l'insurrection parisienne, mouvement des "Fédérés", est menée par Thiers avec l'armée des "Versaillais", le gouvernement étant alors installé à Versailles, qui, à la tête de 63500 hommes renforcés par les 130000 prisonniers de guerre français libérés et appuyés par Bismarck, réinvestit Paris et les communes voisines entre mars et juin 1871.

Les combats feront environ trente mille morts dans le rang des Fédérés. Quatre tribunaux d'exception jugeront les "Communards" jusqu'en 1874 : 13804 condamnations seront prononcés dont nombre d'entre elles pour les bagnes de Guyane ou de Nouvelle-Calédonie - ils ne seront amnistiés qu'en juillet 1880.

Le 24 mai 1873, la droite parlementaire qui l'a porté au pouvoir, hostile à l'orientation républicaine que Thiers donne au Gouvernement, obtient sa démission et le remplace par Mac Mahon.

Adolphe Thiers décède le 3 septembre 1877. Un cortège funèbre et 384 couronnes suivi par Gambetta et Hugo, en dépit du refus de sa famille de procéder à des obsèques officielles, donneront une dimension nationale au dernier voyage de cet homme d'État aux multiples facettes.

 

Sources : Aguhlon (Maurice), "Adolphe Thiers", dans : Célébrations nationales 1997, Paris, Direction des Archives de France. Mourre (Michel), Dictionnaire encyclopédique d'histoire, Paris, Bordas, 1996 (1978)
Sources complémentaires : Guiral (Pierre), "Thiers (Adolphe)", dans : Tulard (Jean), Dictionnaire du Second Empire, Paris Fayard, 1995

Maurice Sarrail

1856-1929

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Portrait du général Sarrail.
Source : l'album de la guerre 1914-1919. © L'illustration

Né à Carcassonne, le 6 avril 1856, Maurice (Paul-Emmanuel) Sarrail entre à Saint-Cyr en 1875, choisit l'infanterie, puis sert en Algérie où il prend part à de nombreuses campagnes, notamment dans le Sud-Tunisien. Il est admis à l'école de guerre en 1883 et, à partir de 1885, accomplit divers stages dans les états-majors. En 1900, alors que les passions soulevées par l'affaire Dreyfus sont encore en pleine effervescence, le général André, ministre de la guerre, le choisit comme officier d'ordonnance : de là datent les amitiés qu'il noue dans les milieux politiques de gauche et qui favorisèrent souvent sa carrière, comme aussi les animosités qui en furent la rançon.

Commandant de l'école de Saint-Maixent, il s'y fait le champion des idées démocratiques. Il devient ensuite, pendant quelques années, commandant de la Chambre des députés avant d'être appelé, de 1907 à 1911, aux fonctions de directeur de l'infanterie au ministère de la Guerre. Général de division en 1911, il commande, au début de la guerre, le 6ème corps d'armée. Le 2 septembre, il remplace à la 3ème armée le général Ruffey et, en cette qualité, prend une part glorieuse à la bataille de la Marne. Son armée, qui était placée entre la forteresse de Verdun et le défilé de Sainte-Menehould, tente contre les forces allemandes une heureuse offensive.

À l'ordre de retraite, elle recule d'une cinquantaine de kilomètres sans perdre le contact avec Verdun, de sorte qu'à la reprise de l'offensive générale, elle est en mesure de repousser victorieusement l'armée du Kronprinz. Si Verdun, à ce moment là, avait cédé, c'était toute la victoire de la Marne qui se trouvait compromise. Comme Gallieni dans le camp retranché de Paris et Foch dans les marais de Saint-Gong, Sarrail fut un des artisans de la victoire de la Marne qui sauva la France.

À la fin de 1915, le général Sarrail reçoit le commandement en chef des armées alliées d'Orient. Il organise, dans des conditions difficiles, le camp retranché de Salonique et ordonne l'offensive qui aboutit à la prise de Monastir, en novembre 1916.

Il est relevé de son commandement le 14 décembre 1917.

S'il n'eut pas le temps de recueillir personnellement les fruits de deux années d'efforts persévérants, il laissa du moins à ses successeurs, le général Guillaumat puis le général Franchet d'Esperey, une situation solidement établie qui devait servir de base à l'offensive finale.

En avril 1918, le général Sarrail passe au cadre de réserve. L'année suivante, il se présente à Paris, aux élections législatives, mais il n'est pas élu. Il sera, plus tard, réintégré dans les cadres de l'armée active sans limite d'âge, récompense accordée à tous les généraux ayant commandé en chef devant l'ennemi.

En novembre 1924, il est nommé Haut-commissaire de la République française en Syrie et commandant en chef de l'armée du Levant, en remplacement du général Weygand. Suite à la révolte des Druzes et sa manière violente à redresser la situation, il est rappelé en France. Remplacé à Beyrouth par M. Henry de Jouvenel, il rentre à Paris, fin 1925 et met un terme à sa carrière militaire.

Atteint d'une affection pulmonaire, il succombe à Paris, le 23 mars 1929. Il est inhumé aux Invalides.

 

Distinctions : Grand-croix de la Légion d'honneur Médaille militaire avec la Croix de guerre.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Douglas Haig

1861-1928

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Portrait de Sir Douglas Haig. Source : l'album de la guerre 1914-1919. © L'illustration

 

Douglas Haig naît à Édimbourg (Écosse), en 1861, dans une famille de fabricants de whisky. Son père, John, lui fait suivre des études classiques. Diplômé du Clifton College et du Brasenose College à Oxford, il s'inscrit à l'Académie Militaire de Sandhurst en 1864 et rejoint le 7ème régiment de Hussards.

Douglas Haig fait ses classes en Inde, en 1886, où il conquiert ses premiers galons. Il est ensuite envoyé en service actif au Soudan (1898) avant de prendre part à la guerre des Boers (1899-1902) sous les ordres du Major-General, Sir John French. Promu au rang de colonel, Haig retourne en Inde en 1903, où il assure diverses fonctions administratives (comme colonel et inspecteur général de la cavalerie) auprès de Lord Kitchener.

Montrant une aptitude particulière pour la carrière militaire, Douglas Haig devient le plus jeune Major-General de l'armée britannique lorsqu'il est nommé directeur de Formation Militaire en 1906, au Ministère de la Guerre. Il collabore alors étroitement avec le secrétaire d'État à la guerre, R. B. Haldane, à la mise en place d'une armée territoriale, ainsi que d'un corps expéditionnaire britannique (British Expeditionary Force).

Général de corps d'armée en 1914, il reçoit le commandement du 1er Corps d'Armée de la BEF en France et en Belgique où il s'illustre au cours des combats de Mons et d'Ypres. Jusqu'alors commandant en second des forces britanniques en France, sous les ordres du général French, il prend la tête de la BEF élargie en décembre 1915, French obtenant le commandement suprême des forces britanniques. Après février 1916, il subit les pressions de l'état-major français pour accélérer les préparatifs de l'offensive prévue sur la Somme, à l'été 1916, et créer ainsi une diversion au front de Verdun.

Lancé avec ses troupes dans les combats de la bataille de la Somme, de juillet à novembre 1916, il participe activement à la percée alliée du front sur 12 km, opérations qui occasionnent une perte de 420 000 hommes dans les rangs de l'armée anglaise et lui vaudront le surnom de "boucher de la Somme", puis aux assauts sanglants autour de Passchendaele en 1917 (troisième bataille d'Ypres) qui lui permettront d'obtenir le bâton de Maréchal et d'être désigné par Pershing comme "l'homme qui a gagné la guerre".

En 1918, Douglas Haig est l'artisan de la victoire anglaise sur le front occidental (fronts de la Somme, de l'Aisne). Membre du Conseil militaire d'armistice réuni à Senlis par Foch, il donne son assentiment aux conditions militaires d'un armistice avec les empires centraux.

Ses coûteux succès militaires cependant lui vaudront après-guerre des critiques de la part des politiques, tel David Lloyd George, Premier Ministre britannique et des organes de presse britanniques qui qualifieront le 1er juillet 1916 de "jour le plus sanglant pour l'armée britannique".

De retour du front, Douglas Haig assure, jusqu'à sa mise à la retraite en 1921, le commandement en chef des forces britanniques sur le territoire national.

Sorti de l'active et ayant obtenu le titre de comte, il consacre une grande part de son temps aux vétérans par le biais de la Légion britannique Royale.

Il décède à son domicile londonien en 1928. Ses obsèques donneront lieu à une cérémonie nationale.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Louis Franchet d'Espèrey

1856-1942

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Portrait de Louis Franchet d'Espèrey.
Source : l'album de la guerre 1914-1919. © L'illustration

 

Fils d'un officier de cavalerie des chasseurs d'Afrique, Louis, Félix, Marie, François Franchet d'Espèrey est né à Mostaganem le 25 mai 1856.

Sorti de Saint Cyr en 1876, il sert en Afrique du Nord dans le premier régiment de tirailleurs algériens.

Il est admis à suivre les cours de l'École supérieure de guerre en 1881, mais il n'y entrera qu'avec la promotion suivante, afin de participer à l'expédition de Tunisie contre les Kroumirs.

À sa sortie de l'école, il rejoint le Tonkin pour deux ans et participe aux combats de Lang-Son et de Lao-Qay.

À son retour en France, en 1886, il est à l'état-major de l'armée puis au Cabinet de Freycinet, ministre de la guerre, avant de commander un bataillon à Toul puis le 18e bataillon de chasseurs à pied de Nancy. En 1900, commandant de la zone française de Pékin, il participe à l'expédition de Chine contre les Boxers.

Revenu en France, il commande successivement le 69e régiment d'infanterie à Nancy puis la 77e brigade d'infanterie à Toul. Promu colonel en 1903, il commande le 60e régiment d'infanterie à Besançon.

En 1912, le général de division Franchet d'Espèrey sert près de Lyautey, comme commandant des troupes d'occupation du Maroc occidental et participe à diverses opérations de pacification dans les secteurs de Tadla, de la Chaouïa, du Grand Atlas.

À la déclaration de guerre, il commande le 1er corps d'armée à Lille. Durant la bataille des frontières, il est à Charleroi, en Belgique, puis mène, à Guise, sur l'Oise, une contre-attaque victorieuse contre les troupes allemandes. Le 3 septembre, Joffre lui confie la 5e armée qui constitue un élément déterminant dans la victoire de la Marne. Il commande les groupes d'armées de l'Est en 1916, puis du Nord en 1917. En juin 1918, il remplace le général Guillaumat à la tête des armées alliées d'Orient qu'il mène à la victoire finale. Son offensive victorieuse de la Moglena, dans les Balkans, marquée par la prise de Dobro Polje, contraint les Bulgares à signer l'armistice en septembre 1918. C'est ensuite, en quelques semaines, l'effondrement de la Turquie et de l'Autriche-Hongrie puis la demande d'armistice allemande.

À l'issue du conflit, commandant les troupes d'occupation à Constantinople jusqu'en 1920, il dirige les opérations d'Ukraine, de Bessarabie.

En 1921, le général Franchet d'Espèrey est élevé à la dignité de maréchal de France.

Devenu inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord, il consacre son temps et son talent à l'Armée d'Afrique. Il entreprend également la réalisation des voies transsahariennes et est gravement blessé à Gabès, le 19 mars 1933, dans un accident d'automobile alors qu'il allait étudier une liaison Tunisie-Maroc par le Sud. Durant cette période, représentant de la France lors de cérémonies officielles ou chargé de missions en Europe centrale et en Afrique, il entame la rédaction de ses Mémoires et publie diverses études.

Élu à l'académie française en 1934, il fonde "les Amitiés africaines", oeuvre sociale à l'origine des "Dar el Askri" (maisons du combattant) qui regroupe les anciens combattants musulmans et leur vient en aide.

En 1940, il se retire dans le Tarn, à Saint-Amancet, où il décède le 8 juillet 1942. Il est inhumé le 24 octobre 1947 dans la crypte de l'église Saint-Louis-des-Invalides, à Paris.

Il était Grand-Croix de la Légion d'honneur et titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1914-1918.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

 

John Pershing

1860-1948

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Portrait de John Joseph Pershing.
Source : l'album de la guerre 1914-1919. © L'illustration

 

John Joseph Pershing est né le 13 septembre 1860 à Linn Country, un village du Missouri. Sa famille était d'origine alsacienne - un de ses ancêtres avait émigré en Amérique au milieu du XVIIIe siècle. A 22 ans, après avoir été instituteur, il entre à l'Académie militaire de West Point. Il en sort en 1886 et suit alors une carrière militaire classique : sous-lieutenant en Arizona, professeur de science militaire et de tactique à l'Université du Nebraska (1891) où il étudie également le droit, 10e Régiment de cavalerie du Montana. Lieutenant à Washington (1897), il participe à la guerre de Cuba, puis à la répression de l'insurrection des Moros aux Philippines.

En 1901, le capitaine Pershing est attaché militaire à Tokyo et suit de près la guerre russo-japonaise. En 1906, il est nommé général de brigade et remplit une nouvelle mission aux Philippines avant de faire un séjour en Europe où il étudie le français et, en 1914, il reçoit le commandement de la Division de l'Ouest, à San Francisco. Il participe à la répression de la révolte de Pancho Villa au Mexique. En août 1915, sa femme et trois de ses enfants périssent dans un incendie à San Francisco.

Le 10 mai 1917, le président Wilson le charge de commander le Corps expéditionnaire américain en Europe. Le 13 juin 1917, le général Pershing arrive à Paris.

Treize jours plus tard, les premières troupes américaines débarquent à Saint-Nazaire. Jusqu'au 11 novembre 1918, le général Pershing n'aura de cesse de créer sur le front français une grande armée américaine autonome.

Le général Pershing quitte la France le 1er septembre 1919 . le 29 septembre, le Congrès américain déclare qu'il a bien mérité de la patrie.

Au lendemain de la guerre, Pershing est nommé Commandant en chef de l'état-major des armées américaines (1921). Il accède au cadre de réserve en 1924. Dès lors il se retire de la vie publique, n'intervenant de façon officielle que dans les cérémonies commémoratives auxquelles il participe chaque année en qualité de président fondateur de 1"American Battle Monuments Commission", l'organisme qui gère les nécropoles et les mémoriaux américains en Europe. Il participe ainsi en 1937 à l'inauguration de sa propre statue à Versailles. Il se rend en France pour la dernière fois en mai 1939. Il publie "Mes souvenirs de la guerre" en 1931, ouvrage qui sera couronné par le Prix Pulitzer l'année suivante (publié en France à la librairie Pion).

Le 4 août 1940, il adresse pour la dernière fois au peuple américain un message radiophonique dans lequel il prend position contre l'hitlérisme.

En 1944, il entre à l'hôpital Walter Reed à Washington . c'est là qu'il recevra le général de Gaulle en juillet de la même année.

John J. Pershing décède le 15 juillet 1948, et est inhumé au cimetière national d'Arlington en présence du président Harry S. Truman.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Woodrow Wilson

1856-1924

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Portrait de Woodrow Wilson. Source : domaine public

 

Woodrow Wilson est le vingt-huitième président des États-Unis. Il engage son pays dans la Première Guerre mondiale, en avril 1917, après trois ans de neutralité et, au sortir de la guerre, oeuvre à la réconciliation des pays européens, ce qui lui vaut le prix Nobel de la paix en 1919.

Woodrow Wilson est le fils d'un pasteur presbytérien qui l'élève dans la rigueur et l'attachement à ses valeurs. Après des études de droits à l'Université de Princeton, il devient avocat (Atlanta 1882-1883) et professeur de sciences politiques dans diverses institutions (1890-1910). Elu gouverneur démocrate de l'Etat du New Jersey en 1910, il est choisi par le Parti démocrate comme candidat à l'élection présidentielle du 5 novembre 1912 qu'il remporte grâce à la division de ses adversaires républicains, Théodore Roosevelt et William Taft.

Wilson est favorable à un pouvoir exécutif fort et met en place un ambitieux programme démocratique et économique. Il abaisse les droits de douane, réforme le système bancaire en créant une réserve fédérale facilitant le crédit et renforce la loi antitrust autorisant les grèves et le boycott par les ouvriers. Sur le terrain politique, il fait voter une loi interdisant le travail des enfants, instaure le droit de vote féminin, met en place l'impôt sur le revenu et un système de retraite pour les salariés fédéraux, et réduit la journée de travail à 8 heures.

En politique extérieure, Wilson n'est pas partisan de l'interventionnisme mais il développe néanmoins une diplomatie active et renforce la prédominance américaine sur le continent en tentant d'y imposer une démocratie à l'américaine. Mais il ne souhaite pas que les États-Unis s'engagent dans les conflits européens, au nom de la doctrine Monroe qui refuse que les États-Unis interviennent en Europe et se mêlent des problèmes internationaux.

Dès le 4 août 1914, il déclare la neutralité américaine dans le conflit en affirmant "cette guerre n'est pas la notre". Il sera d'ailleurs réélu pour un second mandat, en novembre 1916, notamment sur le thème "Il nous a préservé de la guerre" (He kept us out of war), indiquant néanmoins, dans son discours d'investiture, que cette position sera probablement très difficile à tenir. Ainsi, victime de la reprise de la guerre sous-marine à outrance menée par les Allemands - elle avait été suspendue après la mort d'une centaine de citoyens américains dans le torpillage du paquebot Lusitania, le 7 mai 1915 - et indigné par les manœuvres allemandes pour entraîner le Mexique dans une guerre contre les États-Unis - télégramme du secrétaire d'État allemand des affaires étrangères Zimmermann - le président Wilson demande au Congrès le droit d'entrer en guerre contre l'Allemagne, demande approuvée le 6 avril 1917. Un mois plus tard, le 18 mai, il rétablit le service militaire obligatoire qui était aboli depuis la fin de la guerre de Sécession (1865).
 

Wilson organise l'effort de guerre et fournit aux Alliés une aide matérielle, morale et militaire (En octobre 1918, près de deux millions de soldats américains sous le commandement du général Pershing auront débarqué pour combattre en France). Il cherche également à prendre la direction politique de la coalition et définit les buts de guerre des Alliés. Le 8 janvier 1918, dans un discours au Congrès, il formule un programme en quatorze points définissant les objectifs de paix. Ces Quatorze points prônent la fin du colonialisme, l'abandon des obstacles économiques entre les nations, la garantie de la liberté des mers, l'autodétermination des peuples et la création d'une Société des Nations en vue de fournir "des garanties mutuelles d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux grandes nations comme aux petites".

Certains points de son programme serviront de base au Traité de Versailles de 1919.

De retour aux États-Unis, Wilson présente lui-même le Traité de Versailles pour ratification par le Congrès mais il se heurte à un puissant courant isolationniste qui refuse de signer un traité les contraignant à intervenir dans un nouveau conflit.

Par deux fois, en novembre 1919 et en mars 1920, le Congrès rejette le Traité de Versailles et se prononce contre l'adhésion à la SDN. Désavoué par le Congrès et une majorité du peuple américain, Wilson connaît donc l'ultime ironie de voir son propre pays refuser de se joindre à la Société des Nations mais ses efforts de réconciliation des pays européens lui valent néanmoins le prix Nobel de la paix en 1919 (reçu en 1920).

Épuisé physiquement par l'effort qu'il a déployé pour l'établissement de la paix, il subit une attaque d'apoplexie qui le laisse pratiquement paralysé. Il restera cloîtré à la Maison Blanche jusqu'en 1921, après la victoire écrasante du candidat républicain conservateur, Warren Harding.

Il se retire alors dans sa demeure de Washington où il décède, le 3 février 1924.

Il est inhumé dans la cathédrale de Washington.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Dimitri Amilakvari

1906-1942

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Portrait de Dimitri Amilakvari. Source : Musée de la Légion Etrangère

 

 

Né dans la village de Bazorkino en Géorgie (région de Chida Kartlie), Dimitri Amilakvari est Prince de la Maison Zedguinidze et Grand Ecuyer de la Couronne de Géorgie.

Le traité de Brest-Litovsk et la Révolution sonnent le glas de la Russie tsariste et permettent à la nation kartvel de déclarer son indépendance le 26 mai 1918. La jeune république sociale-démocrate ne tarde pas à vaciller cependant, sous les pressions de Bolcheviks russes et de la menace turque sur la frontière sud-ouest (Erzurum). Le 25 février 1921, finalement, l'Armée Rouge investit la Transcaucasie, la Fédération transcaucasienne des Républiques socialistes soviétiques (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) est créée. Les élites tsaristes et républicaines sont pourchassées.

La famille Amilakvari prend alors le chemin de l'exil : Constantinople puis la France . Dimitri n'est alors âgé que d'une dizaine d'années. En digne descendant de la noblesse d'épée géorgienne (son grand-père, Ivane est général et son père, le prince Giorgi est colonel de l'armée de la République démocratique de Géorgie), Dimitri Amilakvari se fait admettre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1924.

Il en sort deux ans plus tard et intègre la Légion Étrangère : un premier poste au 1er RE à Sidi-Bel-Abès puis le 4e RE à Marrakech en 1929 au sein duquel il prend part à la campagne du haut-Atlas et se distingue en mai 1932 lors des combats d'Aït-Atto. Il est cité à nouveau l'année suivante lors des combats du Djebel Baddou.

Capitaine au 1er RE de Sidi-Bel-Abès en 1939 puis au 2e bataillon de groupement de haute montagne en février 1940, il reçoit alors la nationalité française. C'est avec la 13e Demi-brigade de Légion étrangère qu'il est engagé dans la Seconde Guerre mondiale. Il prend part aux opérations du corps expéditionnaire en Norvège, en qualité de commandant de la compagnie d'accompagnement du 2e Bataillon. Valeureux combattant, Dimitri Amilakvari gagne trois citations supplémentaires qui lui valent d'être élevé à la dignité de Chevalier de la Légion d'Honneur.

Homme d'honneur et de convictions, "Bazorka", comme il aime se faire appeler en hommage à son village natal, décide en juin 1940 de poursuivre le combat aux côtés du général de Gaulle. Trois jours après son retour sur les côtes bretonnes, il s'embarque le 19 juin de Saint-Jacut de la Mer avec quelques hommes de la 13e, et rejoint l'Angleterre le 21, via l'île de Jersey.

Légionnaire FFL, Dimitri Amilakvari rejoint Dakar au mois de septembre 1940 pour participer à l'opération "Menace", avant de partir à la conquête de l'AOF pétainiste (Gabon, Cameroun), de rallier l'Erythrée puis les territoires du Levant. "Bazorka" est incorporé à la Brigade d'Orient au début de 1941 et prend part, à la tête de la compagnie d'accompagnement du 1er Bataillon de Légion étrangère à la victoire de Keren (mars 1941) et à la prise de Massaouah (8 avril). Il s'illustre à nouveau pendant la campagne de Syrie en juin 1941 et décroche ses galons de chef de bataillon. Le 16 septembre suivant, il prend le commandement de la 13e DBLE et est promu lieutenant-colonel une semaine plus tard. Combattant de valeur, meneur d'hommes, il réorganise ses troupes qu'il entraîne à la guerre dans le désert, conduite qui lui vaudra de recevoir des mains du général Catroux le drapeau de la 13e, le 19 octobre 1941, à Homs.

Engagé dès le début de la campagne de Libye, "Bazorka" commande une Jock column : groupement tactique constitué d'éléments d'infanterie motorisée, d'une batterie d'artillerie tractée, d'un peloton d'automitrailleuses, d'une section de canons antichars de 75 mm et d'éléments légers de DCA, du génie et de transmissions radio. Il fait preuve d'audace et de bravoure aux côtés du général Koenig (1ère BFL) pendant la bataille de Bir-Hakeim (26 mai - 11 juin 1942). Le général de Gaulle lui remet alors en personne la Croix de la Libération au camp de El Tahag (Egypte) le 10 août 1942.

Début octobre 1942, le lieutenant-colonel Amilakvari et ses deux bataillons font face aux divisions de l'Afrika Korps de Rommel dans le secteur d'El Alamein, en Egypte. Ils sont envoyés en tête à l'assaut du piton de l'Himeimat, de 80 mètres de haut. Cette mission est accomplie au matin du 24 octobre lorsque les panzers allemands mènent une contre-offensive. Ses unités battent en retraite au milieu des champs de mines et des tirs ennemis.

"Bazorka", mitrailleuse au bras, est atteint à la tête par un obus.

À El Alamein, au lieu même de son trépas une croix blanche rappelle le courage et le sacrifice de ce Prince franco-géorgien, figure mythique de la Légion Etrangère et parrain de la 143e promotion de St-Cyriens. A l'occasion du 100ème anniversaire de sa naissance, Géorgiens et Français ont inauguré, le dimanche 19 novembre 2006, une rue Amilakvari dans la métropole provinciale de Gori ainsi qu'une salle au musée ethnographique local.

 

Sources : Ordre de la Libération et MINDEF/SGA/DMPA