François Haxo

1774-1838

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François Haxo. Source : SHD

Né lorrain, originaire de Lunéville ( Meurthe-et-Moselle ), capitaine à 22 ans, François Nicolas Benoît Haxo participe aux campagnes de 1794 et 1795 dans les armées de la République.

En 1796, il est élève de la toute nouvelle École Polytechnique, créée deux ans auparavant. Ingénieur, il entreprend des travaux de fortifications aux frontières. Sous le premier empire, en 1810, il mène les travaux du fort de Bard ( Jura ) puis des fortifications en Italie, suivies d'autres pour améliorer la défense du détroit des Dardanelles, en Turquie.

C'est en 1811 que Napoléon Ier le nomme à la tête du génie de l'armée d'Allemagne où il exécute de gros travaux à Meldin, à Dantzig où il créée des batteries casematées. Gouverneur de la place de Magdebourg puis chef du génie de la Garde impériale en 1813, sa carrière ne s'arrête pas à la chute de l'Empire car, sous la Restauration, il exerce les fonctions d'inspecteur général des fortifications. Durant plusieurs années, il oeuvre aux fortifications frontalières, à la remise en état de forteresses essentielles à la défense du royaume.

 

MINDEF/SGA/DMPA Daniel Bax et Pierre Hervet

Sébastien Le Prestre de Vauban

1633-1707

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Vauban à Cambrai Photo SHAT

 

Sébastien Le Prestre de Vauban est né le 4 mai 1633 dans le Morvan, à Saint-Léger-de-Foucherets. Agé de dix-huit ans, il est cadet au régiment de Condé. C'est l'époque de la Fronde des Princes animée par Louis de Bourbon dit le Grand Condé, le vainqueur de Rocroi en 1643, en rébellion contre la reine régente Anne d'Autriche et son premier ministre, le cardinal Mazarin.

Vauban se rallie à Mazarin et au jeune roi Louis XIV après l'arrestation de Condé en 1650. Il peut diriger son premier siège de ville en Argonne puis il obtient d'être nommé, grâce aux études qu'il mène, ingénieur du roi en 1655.

Joignant théorie et pratique, il s'attèle aux problèmes de défense sur les pas des ingénieurs des fortifications d'Henri IV, les Errard, Chastillon, de Beins, de Bonnefons. Il améliore, invente, met en place . écrit aussi son traité sur l'attaques des forteresses en 1705.

Nommé lieutenant-général en 1688, il reçoit la dignité de maréchal de France le 14 janvier 1703. Sa carrière tout entière est consacrée au roi et au royaume : il construit ou réaménage plus de 300 forteresses, dirige plus de 50 sièges . ses prises de places sont célèbres : Tournai, Douai, Lille, Maastricht, Mons, Besançon, Namur, Luxembourg, etc.

Dès 1673, il fortifia le royaume qu'il nomma " le pré carré " en Flandres et dans le Nord, en Ardennes, Alsace, Rhénanie, en Franche-Comté, Alpes, Bretagne, Roussillon, sans omettre la façade maritime. Il créée des places-fortes avec des échelonnements de défense à Lille, Besançon, Belfort, etc.

Il fut bâtisseur, urbaniste ainsi qu'ingénieur de l'armement, stratège et tacticien, gestionnaire et économiste, comme ingénieur civil. Il écrit et fait publier son Projet de dîme royale, en 1707, préconisant l'impôt unique. Il a écrit aussi un mémoire en 1689 où il désapprouve la révocation de l'Edit de Nantes, au nom de la liberté de conscience.

Épuisé par sa vie de labeurs immenses, il décède le 30 mars 1707 à Paris.

Son corps repose en l'église de Bazoches ( Nièvre ), près de son château acquis en 1675, tandis que son coeur se trouve déposé en l'église du Dôme, aux Invalides, à Paris, par décision de l'Empereur Napoléon, depuis le 28 mai 1808.


« Le Roi me tenant lieu de toutes choses après Dieu, J'exécuterai toujours avec joie tout ce qui lui plaira de m'ordonner. Quand je saurais même y devoir perdre la vie. »

Vauban, Lettre de Vauban à Chamillart, Paris, 16 janvier 1706.

Ville assiégée par Vauban : ville prise.

Ville défendue par Vauban, ville imprenable.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Robert, Georges Nivelle

1856-1924

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Né à Tulle dans une famille protestante franco-britannique par sa mère, le 15 octobre 1856, Robert Nivelle se révèle être un bon élève en plus de son bilinguisme. Il intègre l'Ecole Polytechnique (promotion 1876) dont il sort diplômé dans le corps des artilleurs en 1878.

Nivelle commence sa carrière militaire en Outre-Mer. Il rejoint le corps expéditionnaire français envoyé en Chine lors de la révolte des Boxers (été 1900), et sert ensuite en Afrique où il est particulièrement apprécié pour ses qualités relationnelles.

Devenu colonel au début de la Première Guerre mondiale, il se fait à nouveau remarquer par sa conduite exemplaire en Alsace et, en septembre 1914, lors de la bataille de l'Ourcq. Il lance en effet son infanterie contre les lignes du 4e corps de la 1e armée du général von Kluck, autour de Meaux, sauvant ainsi la capitale de la menace allemande. Il est alors promu général de brigade en même temps que Philippe Pétain, en octobre 1914.

Devenu général de division l'année suivante, Robert Nivelle reçoit le commandement de la IIe armée française au mois de mai 1916, alors qu'il sert sur le front de Verdun à la tête du 3e corps de ladite armée depuis février.
    
Ayant succédé à Pétain le 19 avril 1916, il conduit les engagements victorieux de Vaux, de la cote 304, et la reprise du fort de Douaumont, le 24 octobre 1916, aux cotés de son subordonné, le général Mangin. Ces victoires ponctuelles lui valent une popularité grandissante auprès des troupes malgré le peu de respect pour les vies humaines qu'il manifeste alors, lançant sans relâche ses hommes à l'assaut.

À la suite de ces victoires, Robert Nivelle apparaît comme le successeur désigné de Joffre, jugé trop statique après deux ans de combats de tranchées et élevé à la dignité de maréchal de France. Le général Nivelle bénéficie également de contacts très étroits avec l'état-major anglais en raison de son origine familiale. Il prend ses fonctions de commandant en chef de l'armée le 12 décembre 1916 en promettant une victoire rapide à la commission de l'Armée à la Chambre. Guidé par sa foi dans la rupture, il décide de rompre avec la guerre de position pour revenir à une offensive dynamique en attaquant de front les lignes allemandes fortifiées du secteur du Chemin des Dames avec l'appui de troupes britanniques dont Lloyd George lui a confié le commandement.

Bravant les réticences de ses généraux arguant le manque de préparation des soldats, mais aussi de nombreux chefs militaires comme Lyautey, éphémère ministre de la guerre, et surtout Pétain et des autorités politiques, inquiètes de la possibilité d'un revers, il lance l'offensive du Chemin des Dames le 16 avril 1917. Cet assaut, qu'il espérait éclair, tourne court : les Allemands, ayant saisi une copie de son plan d'attaque dans une tranchée qu'ils avaient conquise, ont renforcé leurs positions et opposent une résistance farouche . l'opération est un échec coûteux en hommes (350.000 hommes hors de combat pour un gain de terrain insignifiant) et en matériel. George Nivelle s'obstine, suspend l'assaut le 21 avril avant de le reprendre au début du mois de mai. Les troupes sont démoralisées, elles perdent la confiance en leurs chefs . les premières mutineries éclatent. Nivelle est remercié et remplacé le 15 mai 1917 par Philippe Pétain.

Une commission d'enquête est alors instituée. Dirigée par le général de division Henri Joseph Brugère, elle statue sur la responsabilité du général Nivelle : "Pour la préparation comme pour l'exécution de cette offensive, le général Nivelle n'a pas été à la hauteur de la tâche écrasante qu'il avait assumée".

Tombé en disgrâce, il rejoint l'Afrique du Nord en décembre 1917 afin d'y prendre la tête du 19e corps d'armée à Alger en qualité de commandant des troupes françaises d'Afrique du Nord, fonction qu'il assume jusqu'à sa retraite en 1921 . il retourne alors en métropole, s'installe à Paris où il décède trois ans plus tard.

 

Source : MINDEF/SGA/DMPA

Drôle de guerre

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©Photographe inconnu / SCA / ECPAD / 1940

Saluons les JO de Pyeong Chang et ses sports d’hiver avec cette photographie de course de ski de randonnée dans le Jura, datée de l’extrême fin de l’hiver 1939-1940, hiver aux températures très rudes.

Le « bataillon auxiliaire ottoman »

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Les zouaves au siège de Puebla (1863) – © Photo RMN-Grand Palais - F. Raux
Les zouaves au siège de Puebla (1863) – © Photo RMN-Grand Palais - F. Raux

Plusieurs années d’instabilité politique et de crise financière au Mexique conduisirent son président, Benito Juárez à suspendre en 1861 le remboursement  des prêts contractés auprès des puissances européennes. À cette annonce, les Européens (la France, le Royaume-Uni et l'Espagne), encouragés par les conservateurs malmenés par le régime libéral de Juarez, se décident à intervenir militairement.

La bataille de Penang, octobre 1914

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L’Emden à TsingTao, 1914 - © Archives Fédérales Allemandes
L’Emden à TsingTao, 1914 - © Archives Fédérales Allemandes

Le maquis du Mont-Mouchet

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Sur le plateau du Mont-Mouchet, le monument commémoratif érigé près d'une ferme détruite par les combats de juin 1944. Copyright collection particulière.

« La Marseillaise, chant de guerre, chant de liberté »

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02/12/2016 - Colloque - « La Marseillaise, chant de guerre, chant de liberté »

« L’année de La Marseillaise » s’est achevée le vendredi 2 décembre 2016 par un colloque scientifique sur le site du ministère de la Défense.

Cette manifestation a regroupée des chercheurs français et étrangers, qui, d’un point de vue historique ou musicologique, se sont penchés sur la longue histoire des significations et des appropriations de l’hymne national.

 

► Programme

 

La captation de cet événement a été réalisée par l'Établissement de Communication

et de Production Audiovisuelle de la Défense. © ecpad

La fortification dans le Nord

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La citadelle conçue par Vauban. Source : Site officiel de la ville de Maubeuge
La citadelle conçue par Vauban. Source : Site officiel de la ville de Maubeuge

La bataille de la Somme

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Soldats britanniques franchissant une tranchée. © SHD

L'offensive alliée sur la Somme avait pour objectif de rompre le front allemand en Picardie. Entre juillet et novembre 1916, les combats opposèrent des soldats d'une vingtaine de nations. Tous belligérants confondus, cette bataille fit 1 200 000 morts, blessés et disparus. La Somme est ainsi un lieu de mémoire pour de nombreux peuples.