La nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines

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Nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines. © ECPAD

 

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Implantée sur la colline de la Hajus, la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines regroupe aujourd’hui les dépouilles de 248 corps de soldats français parmi lesquels 122 inconnus reposent dans deux ossuaires (45 et 77 soldats), et deux prisonniers russes (tombes 109 et 110). Une grande majorité de ces hommes ont été tués lors de offensives d’août à octobre 1914. En 1935, les tombes des militaires situées dans les cimetières communaux d’Aubure et Lièpvre ont été rassemblées en ce lieu.

Au titre de la Seconde Guerre mondiale, quatre personnes sont inhumées. Trois sont des combattants morts en juin 1940 et le dernier est un résistant, François Artz (tombe 46), abattu par les troupes d’occupation en novembre 1944.

À proximité se trouve un cimetière allemand, créé en décembre 1916, rassemblant les dépouilles de 1 036 personnes pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. A l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement. 

François Artz, un résistant inhumé à la nécropole de Sainte-Croix-aux-Mines

Originaire de Brumath (Bas-Rhin), François Artz déserte de la Wehrmacht et rejoint le maquis de Sainte-Croix-aux-Mines, organisé par Auguste Schmitt. Exploitant une scierie, celui-ci organise une filière d’évasion de prisonniers de guerre français. Après l’instauration de l’incorporation de force des Alsaciens dans la Wehrmacht, la filière prend davantage d'importance. En septembre 1944, 25 évadés et réfractaires se réfugient à la ferme de la Goutte au Grand Rombach. Au fur et à mesure, le groupe se renforce, rejoint par 13 Russes et un Yougoslave. À l'automne 1944, les escarmouches se multiplient et Auguste Schmitt est arrêté. Mais, devant l'avance des Américains, cet homme et ses compagnons sont libérés. À la ferme Marigoutte, Paul Velcin et François Artz sont accrochés par des soldats ukrainiens servant aux côtés des Allemands. Si le premier parvient à s'échapper, le second est assassiné. Son corps est enterré le 30 novembre 1944 au cimetière civil, avant d’être transféré à la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines.

 

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Sainte-Croix-aux-Mines

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La nécropole nationale de Plaine

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Nécropole nationale de Plaine. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Plaine rassemble les corps des soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et ceux de la libération de la poche de Colmar (1944-1945). Aménagée en 1919 puis en 1924 pour y regrouper les cimetières provisoires de Schirmeck, la Broque et Colroy-la-Roche, cette nécropole rassemble 1 487 corps français dont 214 reposent en tombes individuelles. Parmi ces hommes, sont inhumés 54 combattants britanniques et 33 russes, dont 17 dans une tombe collective. Trois ossuaires conservent les restes mortels de 1 273 hommes. En 1954, sont rassemblés 138 combattants tombés lors de la campagne de France en 1940 ou lors de ceux de la libération de Plaine en 1944-1945. Au centre, a été érigée, en 1923, une statue équestre de Jeanne d’Arc. Sous l’occupation nazie, pour éviter d'être détruit, ce monument fut enterré dans la nécropole et réinstallé à son emplacement d’origine à la Libération.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14–21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16,  la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des soldats des chasseurs allemands, les Jägers. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les prisonniers de guerre russes en Alsace pendant la Grande Guerre, 1914-1918

Au cours de la guerre, 3,4 millions de soldats russes sont faits prisonniers, dont 1,5 million sont détenus en Allemagne. Au printemps 1915, les autorités allemandes décrètent l'affectation de prisonniers de guerre dans des kommandos de travail pour pallier la pénurie de main d’œuvre. En Alsace, plusieurs milliers de prisonniers russes sont requis aux travaux de drainage, de coupe du bois, de construction des routes, mais aussi dans l’agriculture.

Pour ces hommes, les conditions de travail sont difficiles et le taux de mortalité est estimé à 7,3%. Au cours de la guerre, près de 100 000 prisonniers de guerre périssent en Allemagne.

 

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Plaine

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Eléments remarquables

Monument équestre de Jeanne d'Arc commémorant le sacrifice des morts de la Grande Guerre

Natzwiller

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Source : Photo Franck Segretain

Création 1957.

Déportation 1940-1945.

Aménagement 1957 à 1960.

Regroupement de corps déportés du Struthof et d'autres camps : Buchenwald, Dachau, Flossenburg, Mauthausen, Ravensbrück, Neuengamme, Sachsenhausen.

LA NECROPOLE NATIONALE ET LE MEMORIAL DE LA DEPORTATION

Le 23 juillet 1960, le “Mémorial aux Héros et Martyrs de la Déportation” est officiellement inauguré par le général de Gaulle alors président de la République française. “Phare” de Mémoire haut de 40 m et visible depuis la vallée, il représente une flamme et arbore la silhouette émaciée d’un déporté. Le corps du déporté inconnu, symbole de toutes les victimes de la déportation est placé à l’intérieur du caveau au pied du Mémorial, ainsi que 14 urnes renfermant de la terre symbolique ou des cendres anonymes provenant des camps de concentration situés en Allemagne. La Nécropole Nationale regroupe 1 118 tombes de Français et Françaises morts en déportation, au KL-Natzweiler ou dans d’autres camps.

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Natzwiller

En résumé

Superficie : 88 893 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 1118
Nombre de morts : 1118
1939-45 : 1118 Français

Eléments remarquables

Mémorial de la Déportation dont le caveau renferme le Déporté Inconnu. Tombe in memoriam du général Frère, mort pour la France et disparu au Struthof le 14 juin 1944. L'enceinte en barbelés, les miradors, le four crématoire, quelques baraquements, sont conservés et entretenus depuis 1953.Un musée est installé dans une baraque-dortoir.

La nécropole nationale de Grandfontaine

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Nécropole nationale de Grandfontaine. © ECPAD

 

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La nécropole nationale du Donon à Grandfontaine regroupe les corps des soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et à Schirmeck. Créée en 1923, cette nécropole rassemble ainsi 300 corps de soldats, en particulier ceux du 21e corps d'armée. Deux ossuaires conservent pour l'un les restes mortels de 110 chasseurs à pied et, pour l'autre, ceux de 72 fantassins et sapeurs. Les autres combattants (182) sont inhumés en tombes individuelles. En 1954, les corps de 24 soldats français morts en 39-45 ont été inhumés.

À l’intérieur de la nécropole, un imposant monument de pierre est dédié aux officiers, sous-officiers et soldats - Combats du Donon 21-22 août 1914. Aux alentours, de nombreux vestiges d'abris fortifiés ou de nombreuses stèles sont encore visibles.

 

Les combats de la vallée de Bruche : 14 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes du BCP subissent l'assaut des soldats des chasseurs allemands, les Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli, les Français abandonnent morts et blessés. A partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

 

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Grandfontaine
À 60 km au sud-ouest de Strasbourg, sur la D 392

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Monument aux morts du combat de Donon, 21-22 août 1914

La nécropole nationale de Badonviller

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Nécropole nationale de Badonviller. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Badonviller regroupe les corps de soldats tués dans les Vosges ou en Haute-Alsace. Aménagé de 1920 à 1935, ce cimetière rassemble 2 653 corps, dont 1 444 reposent en tombes individuelles et 1 209 dans deux ossuaires. Aux côtés de ces soldats, sont inhumés aussi 28 soldats combattants tués en 1939-1945. Au centre se dresse un monument dédié à la mémoire des hommes du 363e RI. Conçu par le sculpteur Antoine Sartorio (1885-1988), ce monument était à l’origine installé dans le cimetière provisoire de la Chapelotte situé entre la maison forestière et le col. Aujourd'hui, en ce lieu même des combats, deux autres stèles rappellent le souvenir des hommes du 358e régiment d'infanterie et des Corses du 373e RI.

Aux premières heures de la guerre, les troupes françaises se massent à la frontière attendant l’ennemi. Les 17e, 20e de Baccarat et le 21e bataillons de chasseurs alpins (BCP) de Raon-l'Etape se déploie dans ce secteur des Vosges. Le 10 août, le Ier corps d'armée bavarois franchit la frontière et se diriges vers Badonviller. Pendant un mois la ville change de mains au gré des attaques et contre-attaques. Au cours de ces premiers combats, le 20e BCP perdu un quart de ses effectifs. Les périodes d’occupation allemande sont marquées par de violentes représailles. Au prétexte d'être harcelé par des francs-tireurs, l'ennemi pille, incendie le village et se livre à de nombreuses exactions sur la population. Le 13 septembre les Bavarois évacuent définitivement Badonviller qui reste à moins d'un km du front.

 

Les combats du col de la Chapelotte, 27 janvier-15 mars 1915

Après l’échec de l’offensive française sur l’Alsace, les 1ère et 2e armées françaises reculent de l’autre côté de la frontière. Du 18 au 22 août, elles luttent pied à pied pour conserver les cols vosgiens, en particulier au Donon. Là, les combats sont des plus violents entre les chasseurs à pieds français et les troupes de montagne allemandes les Geirgsjägzer. En septembre, les Allemands, après avoir atteints la plaine de Lorraine, se replient au col de la Chapelotte. Désigné par les états-majors comme la cote 542, ce sommet est l'un des principaux théâtres de la guerre de montagne. L'objectif de chacun des belligérants est de tenir davantage ce point d’observation plutôt que d’infliger le plus de pertes à l’adversaire. Du 27 janvier au 15 mars 1915, attaques et contre-attaques se succèdent, sans résultat. Sur ce terrain difficile, le 373e RI est décimé dans ses multiples tentatives. Bloquée en surface, la guerre se déroule sous le sommet. Français et Allemands creusent des galeries dans lesquelles sont placées des charges explosives. Du 8 juin 1915 au 2 septembre 1917, la Chapelotte est secouée par 55 explosions de mines. Dans ce secteur du front, les puits atteignent 120 m de profondeur.

Pour atteindre les objectifs visés, la guerre change à nouveau de physionomie. Les duels d’artillerie et les coups de mains succèdent aux opérations de grande envergure. Des compagnies franches sont alors créées. Ces unités de volontaires comme La Vosgienne s’opposent aux troupes de choc, les Stosstruppen.

 

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Badonviller
À l’est de Lunéville, D 992

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Monument aux morts tombés au col de la Chapelotte

La nécropole nationale d’Épinal

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Nécropole nationale d’Épinal. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Épinal rassemble les corps de 1 307 soldats français dont 881reposent en deux ossuaires, 11 Russes et 9 Polonais décédés dans les hôpitaux de villes ouverts pendant la Grande Guerre ainsi que 71 Indiens morts durant la Seconde Guerre mondiale. Crée pour accueillir les sépultures de la garnison d’avant la guerre, ce cimetière est successivement aménagé en 1921-1924 puis en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires.

 

La ville d'Épinal en 1914-1918

Au début du conflit, devant la proximité des combats, les civils fuient la ville, soit 14 000 personnes sur 26 000 civils. Les vieillards sont déplacés vers la Haute-Saône, tandis que les jeunes orphelins sont accueillis à Mâcon. Pour assurer la sécurité de la ville, les hommes non mobilisés accueillent les populations fuyant les combats qui se déroulent dans le secteur de Raon-l’Étape et de Badonviller.

Tout au long de la guerre, cette place forte va subir de nombreux bombardements et devient une ville de l'arrière-front où sont aménagés entrepôts, magasins à fourrage et hôpitaux. Ces structures sanitaires sont ouvertes dans des locaux réquisitionnés, telle que les nombreuses casernes, écoles ou hôpitaux civils. À Épinal, l’Institution Notre-Dame, l’école de jeunes filles, le collège de garçons et les bureaux de la préfecture accueillent de nombreux soldats blessés dans les Vosges.

Peu à peu, à partir de 1915, la ville est bombardée par l'aviation allemande. Les dégâts matériels sont importants. En février 1916, l’un de ces avions est abattu par les canons de défense de la place. En atteignant le sol, sa cargaison de bombes explose, tuant huit civils et faisant 71 blessés (civils et militaires). Les bombardements se poursuivent. La ville devient progressivement un champ de ruines. Le 13 août 1918, 45 bombes sont lancées, tuant trois soldats, et blessant quatre personnes. A la fin de la guerre on enregistre la perte de 36 personnes, 103 blessés dont 32 grièvement.

En septembre 1921 le maire d’Épinal, Augustin Baudouin a demandé la croix de guerre pour sa ville : "Située à quelques kilomètres de la ligne de feu, dont à un moment donné elle a été séparée par moins de 25 km, à la bifurcation de nombreuses lignes de chemin de fer aboutissant à Saint-Dié, Nancy, Neufchâteau, Dijon, sur le passage des troupes se rendant sur le front, Épinal n’a cessé d’être pendant toute la durée des hostilités le point de mire de l’ennemi. (…) Épinal a été continuellement en alerte pendant toute la durée des hostilités ; que ses habitants ont eu à souffrir dans leurs personnes et leurs biens ; que plus de 250 torpilles ont été jetées sur la ville pendant le cours des hostilités, sans compter les bombardements par mitrailleuses et les accidents inévitables provenant des tirs de défense de la Place". En octobre 1921, cette ville reçoit cette décoration, tout comme en 1939-1945.  En 1954, ces deux décorations sont intégrées aux armoiries de la ville.

 

Des soldats hindous du Commonwealth, victimes d'un bombardement en 1944

Des soldats inhumés dans cette nécropole sont issus des troupes du Commonwealth et originaires d’Inde. Prisonniers de guerre, ces hommes sont internés au Frontstalag 315 à Chantraine près d’Épinal. Le 11 mai 1944, une escadrille américaine bombarde le secteur. Par erreur, les casernes, comme celle de Chantraine, sont en grande partie détruites. 500 Hindous y trouvent la mort, tandis que plus de 2000 partent se réfugier dans les forêts autour d’Épinal.

 

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Épinal
À 75 km au sud-est de Nancy, sur la RN 57

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Monument aux morts 1914-18

La nécropole nationale de Rambervillers

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Nécropole nationale de Rambervillers. © ECPAD

 

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Créée dès 1914, la nécropole nationale de Rambervillers regroupe les corps de soldats décédés lors de la bataille de la Mortagne et ceux qui ont succombé, en 1918, dans les hôpitaux militaires de la ville. Elle rassemble 1 547 Français, dont 881 reposent en deux ossuaires, 24 Russes, onze Britanniques, onze Polonais, et un Chinois (tombe n°169) pour la Première Guerre mondiale, et deux combattants français tombés lors de la campagne de France en 1940.

 

La bataille de la Mortagne, 24 août - 13 septembre 1914

Conformément aux objectifs du plan XVII, le général Joffre conduit, à la mi-août 1914, deux mouvements offensifs. L'un est porté en Alsace par la 1re armée et l'autre en Lorraine par la 2e armée. Plus symbolique que stratégique, chacune de ces actions visent à reprendre les départements perdus en 1871. Malgré quelques succès initiaux, ces offensives s'enrayent. La manœuvre tournante des Allemands en Belgique, les combats qui se déroulent à la frontière et la résistance de l'ennemi en Alsace contraignent Joffre à engager un mouvement rétrograde. Ainsi, la 2e armée se replie hâtivement vers le Grand Couronné de Nancy où elle s'y déploie.

L'ennemi talonne les Français dans leur retraite. De brefs mais violents accrochages leur infligent aux Français des pertes importantes. Le 24 août 1914, les Allemands marchent en direction de la Trouée de Charme, lieu hautement stratégique. Située à la jonction de la 1ère et la 2e armée française, cette Trouée, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, est le seul point qui permettrait aux Allemands de prendre les Français à revers puis de marcher sur la Meuse et d’enlever la position fortifiée de Verdun.

Aussi, les Français s'accrochent aux pentes ouest des Vosges, où se déroule la bataille de la Mortagne. Adoptant une posture défensive, ils résistent vaillamment aux assauts allemands.  Situé dans l'axe sud de l'attaque dirigée vers Rambervillers, le col de la Chipotte est au cœur de tous les enjeux. Du 26 août au 11 septembre, de violents combats s'y déroulent où s'illustrent chasseurs, fantassins et coloniaux français. En ce lieu âprement disputé, le col de la Chipotte, surnommé le "col de la mort" près de 4 000 Français y perdent la vie. Au terme de ces combats et du sursaut allié sur la Marne, l’ennemi ne peut plus poursuivre sa manœuvre et se retranche sur des positions précédemment fortifiées, libérant ainsi Saint-Dié. D'octobre 1914 à la fin de la guerre, en novembre 1918, ce front de Lorraine se stabilise et ne connaît plus que quelques actions aux effets limités.

La mobilisation des travailleurs issus des colonies britanniques et françaises

Au cours de la guerre, chaque pays d'Europe mobilise les ressources de son empire. Pour contribuer ainsi à l'effort militaire, des milliers d'hommes sont recrutés et affectés dans des unités militaires ou dans des bataillons de travailleurs. Sur le front ouest, beaucoup de Chinois sont engagés. Cette main-d’œuvre venue d'Extrême Orient, 100 000 hommes pour l’armée britannique, 40 000 pour l’armée française et 10 000 pour le corps expéditionnaire américain, est engagée dans les usines ou les ports. Permettant de suppléer les pertes importantes, ils apportent un soutien précieux dans l'aménagement de cantonnements et des axes de communication situés à l'arrière du front.

Ces unités de travailleurs sont complétées par l’Indian Labour Corps, regroupant 48 000 travailleurs essentiellement originaires du nord-est de l’Inde. Assurant les mêmes tâches que les Chinois, certains de ces hommes vont construire le terrain d'aviation d'Azelot (Meurthe-et-Moselle) destiné aux équipages de l'armée de l'air britannique. Dix de ces travailleurs et un officier affecté sur ce terrain d'aviation reposent aujourd'hui au sein de cette nécropole. Il en est de même pour quelques ouvriers d’origine indochinoise inhumés notamment en tombe 371, 376, 319.

 

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Rambervillers

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La nécropole nationale de Gerbéviller

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Nécropole nationale de Gerbéviller. © ECPAD

 

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Située au lieu-dit du Grand Rupt, la nécropole nationale de Gerbéviller regroupe les corps de 2 167 soldats morts pour la France lors de la bataille de la Trouée de Charmes (Août 1914). Créée en 1920, en même temps que le cimetière allemand voisin, elle témoigne de l’extrême violence des combats qui se sont déroulés dans la région pour endiguer l’avance allemande de 1914. En 1924, ce site connaît de nouveaux aménagements en vue de réunir les corps exhumés des cimetières voisins (Charmes, Haroué, Moyen ou Chenevièvres). Pour la Première Guerre mondiale, la nécropole rassemble 728 tombes individuelles et 1 439 corps inhumés en tombes collectives. Parmi les 2 167 soldats se trouvent trois combattants tués au cours de la Seconde Guerre mondiale.

 

Les batailles de la Trouée de Charmes : Rozelieures et Rambervilliers (24 août – 11 septembre 1914)

Au début du mois d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique neutre un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général français Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1870.

Malgré quelques succès notamment à Mulhouse, les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, consentant à d’importants sacrifices, la 1re armée du général Dubail et la 2e armée du général de Castelnau sont contraintes de se replier. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. Harassés, les hommes de la 1ère armée se déploient dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée prend position sur les hauteurs du Grand Couronné de Nancy où se joue, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, portent leur principal effort à la jonction des deux armées françaises, point supposé le plus faible. L'action se conduit à la Trouée de Charmes, point de passage naturel entre les massifs montagneux du Grand Couronné au nord et le ballon des Vosges au sud. En forçant ce passage, l’aile gauche de l’armée allemande peut rejoindre l’aile droite qui marche sur la Marne, encerclant ainsi une grande partie des armées franco-britanniques.

Le 24 août, l’assaut est lancé. L’effort principal de l’armée allemande se porte sur les positions de la 1e armée de Dubail au sud. Le 8e corps, bien que durement éprouvé depuis quatre jours, s’emploie à entraver la marche de l’ennemi qui dépasse la Meurthe, puis la Mortagne. Le terrain n’est abandonné qu’après de violents combats notamment autour de Baccarat ou à Gerbéviller qui tombe le soir malgré la défense du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP), qui se replie devant un adversaire dix fois supérieur en nombre. En représailles, la ville et ses habitants restés sur place, subissent les exactions des troupes du Prince Rupprecht de Bavière. Soixante civils sont exécutés et le village, après avoir été pillé, est incendié.

Au soir de cette journée, les Français parviennent à endiguer les vagues d’assauts allemands. Dans un ultime effort, ils repoussent même l’ennemi et reprennent Rozelieures. L’ennemi, bien que parvenu à quelques kilomètres de Charmes, est bloqué devant la Moselle. Le lendemain, encouragé par ce succès, de Castelnau, lance une nouvelle offensive. Attaques et contre-attaques se succèdent. Les positions perdues sont reprises. Plus à l’est, les Allemands conduisent un nouvel effort, notamment dans le secteur de Rambervilliers. L’armée de Dubail, à l’image du 21e corps, défend pied à pied ses positions. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains au prix de lourdes pertes.

Tenus en échec, les Allemands accentuent, le 4 septembre, leur effort sur le Grand Couronné. Pourtant, au bord de la rupture, les armées françaises contiennent l’ennemi. Le 7, ils reprennent l’initiative et conquièrent les bois de Champenoux et de Velaine. A compter du 11 septembre, l’étau allemand se desserre enfin sur le Grand Couronné. Avec la victoire française sur la Marne, les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand.

Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné prend fin. Les villes de Pont-à-Mousson et de Lunéville sont reprises sans combat. De Parroy, à l’est de Nancy au col de Saales, le front se fige.

Après ces combats d’une extrême violence, le front de Lorraine ne connaît plus d’opération d’envergure.

 

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Infos pratiques

Adresse

Gerbeviller
Au sud de Lunéville, D 914

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Bayon

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Nécropole nationale de Bayon. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bayon

 

La nécropole nationale de Bayon regroupe les dépouilles de soldats tombés lors de la bataille de la trouée de Charmes et celles de blessés qui ont succombé à l'hôpital complémentaire n°2 installé dans l'hospice des Sœurs de Saint-Charles. Créée en 1914, ce cimetière militaire rassemble les corps de 169 soldats français dont 96 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires conservent le souvenir de 69 combattants. Aux côtés de ces combattants morts en 1914-1918, reposent trois soldats français, un soldat polonais et quatre soldats allemands tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au sein de la nécropole, est érigé le monument aux morts de la commune de Bayon, marquant ainsi l'attachement symbolique de la population locale à ces morts dont le souvenir est aussi rappelé, au travers d'un vitrail, dans l'église de la paroisse.

La bataille de la trouée de Charmes, 24 août–11 septembre 1914

Au début du mois d’août 1914, les Allemands déploient en Belgique "neutre" un large mouvement pour envelopper l’armée française. Conformément aux orientations du plan  XVII, le général Joffre forcent les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871. En dépit de quelques succès comme à Mulhouse, la résistance ennemie s'avère plus importante. En raison de pertes importantes et de menaces plus au nord, les Français se replient derrière la frontière. Au soir du 20 août, le mouvement offensif en Lorraine est brisé. La 1re armée se déploie dans les Vosges et la 2e armée occupe les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy où va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.

Du côté allemand, le haut commandement est convaincu que les Français ne peuvent subir un nouveau choc. Poursuivant leur effort, plus de 500 000 hommes s’élancent vers la trouée de Charmes, point de jonction entre les deux armées françaises et supposé le plus faible du dispositif car éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. Une fois franchie cette trouée, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite en vue d'encercler une grande partie des forces franco-britanniques.

Le 24 août, les Allemands portent leur effort principal contre les positions de la 1re armée du général Dubail situées au sud du dispositif français. Au terme de quatre jours de résistance, le 8e corps ne peut entraver la marche de l’ennemi. La Meurthe, puis la Mortagne sont franchies. Les combats sont des plus violents autour de Baccarat ou de Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne toute la journée, sous le feu de l’artillerie allemande, les chasseurs du 2e Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP) se replient devant un adversaire dix fois supérieur, abandonnant Gerbéviller. En représailles, les troupes allemandes font subir à la ville et aux habitants de nombreuses exactions. Mais, plus largement, les vagues d’assauts allemandes n'ont pu atteindre tous les objectifs visés. Le secteur de Charmes est atteint mais l'ennemi reste bloqué devant la Moselle.

Plutôt que subir le choc, le général de Castelnau lance une offensive générale. L'ensemble des positions perdues sont reprises. Plus à l'est, au niveau de Rambervillers, l'ennemi tente en vain de porter un nouvel effort. L’armée de Dubail défend pied à pied les pentes vosgiennes où les corps à corps se multiplient. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change cinq fois de mains. Les pertes sont importantes.

Le 4 septembre, tenus en échec au sud, les Allemands lancent une nouvelle offensive à l'est. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent, le 7, à enrayer ce mouvement et à reprendre les bois de Champenoux et de Velaine. À partir du 11 septembre, en raison du sursaut allié sur la Marne, l’étau allemand se desserre dans ce secteur âprement disputé. Progressivement, les combats perdent en intensité et les opérations en Lorraine française deviennent secondaires pour le commandement allemand. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné s'achève. Les villes de Pont-à-Mousson et Lunéville sont reprises sans combat. Le front se fixe définitivement sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.

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Infos pratiques

Adresse

Bayon
Au sud-ouest de Lunéville, D 9

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Friscati

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Nécropole nationale de Friscati. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vitrimont

 

Située, au lieu-dit du Mouton noir, la nécropole nationale de Friscati regroupe les restes mortels de soldats tués lors des combats autour de Lunéville ou ceux décédés dans des hôpitaux militaires. Aménagée à l’emplacement d’un cimetière provisoire et à l'initiative d'une institutrice de Lunéville, Marie-Marguerite Wibrotte, la nécropole de Vitrimont-Friscati est agrandie jusqu'en 1936 pour y réunir les dépouilles de soldats inhumés initialement dans la région du Léomont. Rassemblant 3 713 corps, cette nécropole est la plus importante des trois cimetières militaires du Grand-Couronné de Nancy. Trois ossuaires conservent le souvenir de 1 683 soldats tandis que 2 026 reposent en tombes individuelles.

 

À l'entrée de la nécropole a été érigé, en 1927, un arc de triomphe surmonté d'un poilu perpétuant le souvenir des défenseurs de Lunéville. Deux plaques sont apposées sur ce monument. La première rend hommage aux 37 soldats du 2e Bataillon de Chasseurs à Pied tombés à Vaucourt. La seconde est dédiée aux soldats américains de 1917-1918 et aux résistants des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) tués lors de la Seconde Guerre mondiale. Au sommet de la nécropole se dresse un monument érigé à la mémoire du maréchal Lyautey. Jusqu’à leur transfert aux Invalides, en 1961, les cendres du maréchal ont été conservées en ce lieu, proche du château de Crévic, où il avait vécu avant la guerre.

La bataille du Grand Couronné de Nancy, 24 août – 11 septembre 1914

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le Général Joffre porte ses efforts en Alsace et en Lorraine. En dépit de premiers succès, les Français ne peuvent bousculer les Allemands. Au contraire, au soir du 20 août, ce mouvement offensif s'enraye. Talonnés par l'ennemi, les Français sont contraints de se replier. La 1e armée se déploie dans le secteur des Vosges, tandis que la 2e armée prend position sur les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Là, va se jouer, le sort de la Lorraine française.

Pour leur part, les forces ennemies rassemblant plus de 500 000 hommes portent son principal effort à la jonction des deux armées françaises. Les combats se déroulent au niveau de la trouée de Charmes, secteur des plus vulnérables. Au lendemain de la prise de Lunéville, les Allemands lancent, le 24 août, une puissante offensive. Au sud de la Trouée, les Français de la 1ère armée subissent ce choc. Au nord, sur les pentes du Léomont, les 26e, 37e, 69e et 79e régiments d’infanterie s'accrochent, interdisant l’accès à Nancy. Pendant trois semaines, les combats font rage. Les corps à corps sont nombreux. Les villages d'Hudivillier, d'Anthelupt ou de Deuxville sont détruits et en flamme. Quant à la colline de Léomont, position des plus disputée, elle change à huit reprises. Au soir du 24 août, les assauts ennemis sont enrayés à quelques kilomètres de Charmes. Les Allemands sont ainsi bloqués devant la Moselle. Le 25, la 2e armée du général de Castelnau est engagée dans une contre-offensive qui permet de reprendre les positions perdues. La tentative allemande de passer plus à l’est, par Rambervilliers, se solde par un nouvel échec. Pour sa part, la 1e armée a défendu pied à pied les pentes vosgiennes comme au col de la Chipotte.

Tenus en échec, les Allemands lancent, le 4 septembre, un nouvel assaut contre le Grand Couronné. A nouveau, les Français parviennent à se dégager de cette pression, reprenant même les bois de Champenoux et de Velaine. A partir du 11, l’étau allemand se desserre sur le Grand Couronné. Désormais, après la victoire alliée sur la Marne, les opérations en Lorraine française deviennent accessoires pour le commandement allemand. Le 13, les combats cessent. Les Français reprennent Pont-à-Mousson et Lunéville. Le front se fige sur cette ligne où jusqu'à la fin de la guerre ne seront conduites plus aucune opération d’envergure.

 

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Adresse

Vitrimont
À l’ouest de Lunéville, D 97

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Chapelle - Monument aux morts de la bataille de Lunéville - Plaque aux morts de 1940 et aux morts américains de 1918 et de 1944 - Stèle aux morts de Verdun