La nécropole nationale de la Ferté Saint-Aubin

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Nécropole nationale de la Ferté Saint-Aubin. © ECPAD

 

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Située au hameau de Bellefontaine, la nécropole nationale de la Ferté Saint-Aubin regroupe 75 tombes de résistants, victimes, en 1944, de la répression nazie en Sologne. Créé en 1946, ce cimetière rassemble ainsi les restes mortels de 23 maquisards exécutés dans les bois de la Ferté Saint-Aubin, le 10 juin 1944. Par ailleurs, dans la mesure où certains corps ont été restitués aux familles ou ont été déclarés disparus, 52 tombes In Memoriam conservent le souvenir de ces combattants de l’Ombre.

Au sein de cette nécropole a été érigé un monument commémoratif qui rappelle le souvenir du combat de ces soldats de l’Ombre, victimes de la répression allemande en Sologne.

Le 6 juin 1944, les troupes anglo-américaines débarquent en Normandie. Sur l’ensemble du territoire national, les résistants se rassemblent. Quittant Paris, des étudiants des grandes écoles, membres du réseau Thermopyles, veulent gagner le maquis du Centre, disséminé dans le Loiret, en Corrèze ou encore dans les Deux-Sèvres. Après s’être investis dans la réalisation et la diffusion de journaux clandestins, ils sont décidés à prendre part à la lutte ouverte contre l’occupant. Pour beaucoup, la route fut difficile. Certains axes sont détruits par les bombardements alliés. D’autres sont empruntés par les troupes allemandes qui refluent vers la Normandie. Les gares et les voies ferrées sont particulièrement prises pour cibles. Tous ces jeunes gagnent La Ferté - Saint-Aubin, ultime étape avant de rejoindre le maquis.

Les fusillés de la ferme du By, 10 juin 1944

Arrivée le 9 juin au soir, une cinquantaine de ces jeunes atteint la ferme du By. Avant de poursuivre leur route, ils peuvent s’y reposer. Si une trentaine d’entre eux y passe la nuit, les autres sont envoyés pour des raisons de sécurité aux châteaux du Cerfbois à Marcilly-en-Villette, et des Grands-Bois à Ménestreau-en-Villette. Certains se réfugient dans les bois de la Bohardières et à Ligny le Ribault.

Dénoncés, les résistants de la ferme du By sont appréhendés par la Gestapo, renforcée par trois auxiliaires français. Dix-sept sont fusillés tandis que treize autres sont déportés. Un seul parvient à s’échapper.

A midi, le Château du Cerfbois est investi. Seize jeunes sont arrêtés. Douze sont passés par les armes tandis que quatre autres parviennent à s’échapper. Poursuivant sa traque, la Gestapo atteint le château des Grands-Bois. Ses occupants parviennent à s’enfuir mais ils se perdent dans les bois. Un à un, ils sont arrêtés. Seuls, deux y réchappent. Le propriétaire du château et les douze étudiants sont déportés vers Dachau dont huit y trouveront la mort. Seuls les étudiants cachés à Ligny-le-Ribault réussissent à échapper à l’étau de la Gestapo. En représailles, six habitants sont déportés en Allemagne.

Aujourd’hui, un monument en forme de Croix de Lorraine, érigé en bordure de la route de Vienne-en-Val, conserve leur souvenir. Un autre monument, situé dans la clairière du Cerfbois, rappelle, sur les lieux mêmes, cette tragédie. Chaque année, un hommage solennel leur est rendu. Parmi les victimes de ces fusillades, douze reposent actuellement dans le cimetière communal de Marcilly-en-Villette et dix-huit ont été inhumés au sein de la nécropole nationale de la Ferté - Saint-Aubin. Les autres ont été inhumés dans leur caveau familial. L’ensemble de ces fusillés ont reçu, à titre posthume, la Légion d'honneur, la médaille de la Résistance et la Croix de guerre 39-45.

Les fusillés du bois de Chevaux, 26 août 1944

Le 14 août 1944, à la suite d’un violent accrochage avec les troupes d’occupation, le maquis de Lorris doit abandonner son campement dans la forêt d’Orléans. Le 16, alors que les éléments de l’avant-garde américaine atteignent Orléans, les maquisards du Colonel O’Neill se rassemblent au gué Girault, entre Vitry et Châteauneuf-sur-Loire, afin de prendre part aux combats de libération du Loiret.

Le 25 août, après de durs combats sur les rives du Loiret, le Colonel O’Neill envoie un petit groupe pour recevoir la reddition de l’unité allemande retranchée à Marcilly-en-Villette. En effet, selon leurs informations, l’ennemi est prêt à se rendre. Sans arme et munis seulement d’un drapeau blanc, quatre résistants conduits par le lieutenant Bernard de Percin se présentent à l’officier allemand. Finalement, ces cinq hommes sont arrêtés.

Le lendemain, ils sont transférés à la Ferté - Saint-Aubin afin d’y être interrogés. Ils sont ensuite emmenés dans le bois de Chevaux où ils sont fusillés. Laissés à l’abandon, leurs corps sont découverts par une bergère, puis inhumés provisoirement dans une clairière voisine. Inhumés au sein de la nécropole nationale, ces cinq hommes s’appelaient Bernard de Percin, Louis Bareille, Lucien Bennetot, Maurice Legesne et Gilbert Rousset.

 

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Adresse

La Ferté - Saint-Aubin
Au sud d’Orléans, N 20, D 18

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

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Eléments remarquables

Monument commémoratif

La nécropole nationale d’Eygalayes

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Nécropole nationale d’Eygalayes. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Eygalayes regroupe les tombes des maquisards morts pour la France lors des représailles contre le maquis Ventoux, le 22 février 1944. Ce cimetière créé à l’initiative de l’abbé Roux, dans les jours qui ont suivi la tragédie, est situé à quelques kilomètres du principal lieu d’exécution. Il a été réaménagé en 1949 et 1984. Cette nécropole rassemble 35 tombes de maquisards.  Vingt d’entre elles, in memoriam, conservent le souvenir de résistants dont les dépouilles ont été exhumées puis inhumées en d’autres endroits.

Au sein de cette nécropole est planté un tilleul du souvenir au pied duquel ont été dispersées, en 2008, les cendres de Maxime Fischer, avocat radié du barreau de Paris en tant que juif. Réfugié à Carpentras, il avait créé avec Philippe Beyne le maquis Ventoux en accueillant de nombreux réfractaires au Service du Travail Obligatoire. Chef respecté, ce résistant est décédé en 2008.

À l’automne 1943, le maquis Ventoux, l’un des grands maquis de Provence s’installe à Izon-la-Bruisse. Malgré les dangers permanents, les 90 maquisards, trop confiants sans doute, ne respectent pas les règles les plus élémentaires de la vie clandestine. Le nombre élevé de résistants rassemblés au même endroit et les déplacements réguliers vers le village de Séderon, tout proche, mettent en péril la sécurité du maquis.

La tragédie du maquis d’Izon-la-Bruisse

Le lundi 21 février 1944, bien que prévenu, par des résistants de Montbrun-les-Bains et de Barret-de-Lioure, du passage de véhicules allemands en direction du Col de Macuégne, l’état-major du maquis rassemblé à Séderon se fait surprendre. En fin d’après-midi, un détachement de la Feldgendarmerie et de la SS contrôle ce village. Un couvre-feu est immédiatement instauré. Le lendemain tous les hommes valides sont rassemblés. Le gendarme Gamonet reconnu comme soutien du maquis d’Izon est exécuté par la Gestapo. Au terme de cette opération, les autres otages sont libérés.

Minutieusement préparée, elle se prolonge le 22 février.  Une unité de la division Brandburg avec en son sein des Français engagés dans l’armée allemande est chargée de l’opération contre le Maquis d’Izon. La réussite de la manœuvre, repose sur l’effet de surprise grâce aux renseignements fournis par un espion français infiltré. Dès 4h30, 60 hommes dont 40 Français se positionnent aux abords d’Izon-la-Bruisse et d’Eygalayes.

Simultanément, à 7h00, les deux campements d’Izon-la-Bruisse (école et ferme Jullien) et le poste de garde à la ferme Monteau en bas à Eygalayes sont attaqués. Les résistants installés dans l’école sont capturés sans qu’ils aient le temps de réagir. Ceux de la ferme Jullien se défendent et beaucoup parviennent à s’enfuir. A la Ferme Monteau, quatre hommes tombent les armes à la main, un autre en réchappe. Le plan d’attaque allemand, semble avoir voulu éviter la section installée à La Forestière dont le système de surveillance est mieux organisé. Ces hommes sont les seuls à échapper au massacre non sans avoir tenté de secourir leurs compagnons de l’école. Les assaillants incendient la mairie, l’église et la ferme Jullien. À l’école, la sentinelle, Maurice Coutand, Gabriel Mistral, le chef de section, et un blessé, Maurice Mauméjean, sont abattus. Les autres compagnons sont exécutés à la Ferme Monteau après avoir été contraints de transporter le butin rassemblé jusqu’à Eygalayes.

La neutralisation du maquis du Ventoux se solde par 40 victimes. À la mort des 34 maquisards dans l’attaque et du gendarme Gamonet, s’ajoute celle de Bruno Razzoli, de l’état-major du maquis. Arrêté à Villefranche-le-Château, il est emmené à Orange pour y être torturé, avant d’être ramené pour être exécuté le 28 février, devant la bergerie de La Geneste à Izon-la-Bruisse. Les Allemands, quittent Séderon dans l’après-midi du 22 février. En traversant Barret-de-Lioure, trois jeunes croisant leur route et sont abattus sur place. Ce même jour, la Feldgendarmerie, arrête sur dénonciation, quatre jeunes maquisards près du Col du Négron. Ils sont tous des réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) et inscrits au maquis d’Izon-la-Bruisse. Ils sont déportés en Allemagne. Deux ne reviendront pas, Louis de Bougrenet de la Tocnaye et Jean Sidéri.

 

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Adresse

Eygalayes
À l’est de Sisteron, D 170

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Eléments remarquables

Croix de Lorraine monumentale

La nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors

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Nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors. © ECPAD


En 360°, partez à la découverte des nécropoles du Vercors (Drôme/Isère)


Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette necropole_Vassieux

 

La nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors regroupe les tombes de 187 maquisards et civils morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent sur le plateau du Vercors en juillet 1944. Créée en 1948 à l'initiative de l'Amicale nationale des Pionniers et Combattants volontaires du Vercors, cette nécropole rassemble les dépouilles des victimes des combats de 1944 dont les corps avaient été inhumés dans un cimetière provisoire situé aux Pouyettes, au nord du village de Vassieux. Ce cimetière, est devenu propriété de l'État.

À l'extérieur de l’enceinte, sont conservées les structures métalliques d’un DFS 230 et d’un Gotha 242, planeurs utilisés par la Luftwaffe, au cours d’opérations aéroportées notamment à Vassieux. Attenante à la nécropole, une salle du Souvenir conserve la mémoire de toutes les victimes du Vercors ; une plaque y rappelle que le corps du sergent Raymond Anne, maquisard de Vassieux, repose dans la crypte du Mont-Valérien, symbole du sacrifice de tous les morts des maquis de France. Une autre inscription affirme : "Ils ne veulent pas de nos regrets. Ils veulent survivre par notre courage et notre foi".

Le plateau du Vercors

Le Vercors, qui culmine à plus de 2 300 m d’altitude, représente une véritable forteresse naturelle de soixante kilomètres de long sur trente de large. Ce site devint un lieu de refuge pour toutes les victimes des mesures de discriminations politiques ou raciales de l’occupant et du régime de Vichy. Avec l’occupation de la zone sud, en novembre 1942, le Vercors devint aussi un lieu de résistance pour ceux qui refusaient l’idée d’une France soumise. Les réfractaires au Service de travail obligatoire vinrent grossir les rangs des maquis. Après la dissolution de l'armée d'armistice, des éléments du 11e régiment de cuirassiers, conduits par le lieutenant Geyer, s'installèrent dans la forêt de Chambarand. De son côté, le 6e bataillon de chasseurs alpins gagna les maquis de l'Isère. Ces deux unités participeront aux combats du Vercors.

En 1942, Pierre Dalloz et Jean Prévost eurent l’idée de transformer le massif en "Cheval de Troie pour commandos aéroportés", afin que le Vercors, situé sur les arrières de l’ennemi, appuie un débarquement allié attendu en Provence. Accepté par Jean Moulin et le général Delestraint, commandant de l’Armée Secrète, ce projet fut approuvé par la France Libre et devint le "plan Montagnards". Sa mise en œuvre fut confiée à Alain Le Ray puis, après Narcisse Geyer,  à François Huet, chefs militaires successifs du Vercors en liaison avec Eugène Chavant, chef civil du maquis. Au début 1944, le Vercors rassemblait près de 500 personnes, souvent très jeunes, ravitaillées par une population généralement favorable, approvisionnés en armes et en médicaments par de rares parachutages alliés.

Le 8 juin 1944, le Vercors répondit à l’ordre de mobilisation générale. Au fil des jours, plus de 3000 volontaires rejoignirent le Vercors. Le 3 juillet, Yves Farge et Eugène Chavant, rétablirent la République sur le massif. Les parachutages permirent progressivement d’équiper le maquis mais seulement en armes légères peu adaptées au combat en montagne. Les principales voies d’accès furent verrouillées et le massif devint pour l’ennemi un enjeu militaire symbolique.

Les combats du 21 au 27 juillet 1944

Le 21 juillet 1944, au travers de l’opération "Bettina", le général Karl Pfaum, commandant la 157ème division d’infanterie de réserve, engage plus de 10 000 hommes avec un appui aérien. Le massif montagneux est encerclé de toutes parts. Pendant que l’ennemi s’élance à l’assaut sur trois axes, la Luftwaffe largue une vingtaine de planeurs au-dessus de Vassieux et des hameaux environnants. La Résistance est prise au dépourvu d’autant que les maquisards, s’affairent à terminer l'aménagement d’un terrain d'atterrissage pour des avions de transport lourd, comme le Douglas DC3/C47/Dakota. Certains croient voir arriver les renforts alliés tant espérés. Les maquisards réagissent au mieux. Cependant, Vassieux tombe aux mains des commandos aéroportés. Ils abattent sans distinction résistants et civils. Au soir de cette intervention, 11 villageois ont été fusillés et 101 résistants tués. Face cette offensive générale, les groupes de résistants voisins alertés par les évènements à Vassieux, notamment des éléments du 11ème régiment de cuirassiers, contre attaquent et contraignent les Allemands à se retrancher dans les ruines du  village.

Dès l'après midi du 22 juillet, les conditions météorologiques sont mauvaises, interdisant tout renfort aérien en hommes et en matériel. Le 23, un nouveau raid aérien permet aux Allemands de recevoir des renforts. Les combats s’intensifient. Durant trois jours dans le village et aux alentours, les Allemands exécutent l’ordre reçu de "tout détruire". Sans distinction, combattants ou civils, hommes, femmes, enfants ou vieillards sont assassinés. Sur les 150 maisons du village, 140 sont complètement démolies. L'église, la mairie et l'école connaissent le même sort. Ce même 23 juillet, le verrou de Valchevrière au nord cède après d’âpres combats où tombe le lieutenant Chabal. Dans l’après-midi le commandement militaire donne l’ordre de dispersion et le retour au maquis. Cet ordre a sauvé un grand nombre de maquisards. Cependant, ceux qui tentèrent de franchir les lignes allemandes ont subit de lourdes pertes.

Le 24, les Pas de l’Est sont franchis par l’ennemi (Pré-Grandu) qui atteint d’autre part le col du Rousset. Les maquisards blessés mais valides évacuent la Grotte de la Luire, transformée en hôpital. Le 25, les différents détachements allemands font leur jonction. La Chapelle-en-Vercors est pillée, 16 otages exécutés. Le 27, les Alliés bombardent le terrain d'aviation de Chabeuil au sud du plateau, mais il est trop tard. Ce même jour, à la Grotte de la Luire, les grands blessés sont achevés par des éléments de la 157e DI qui conduit, partout, des actions répressives.

Après 56 heures de combats acharnés et inégaux, le Vercors est à genoux. Plus de 600 résistants et une centaine d’Allemands sont tués. La population civile paie un lourd tribut : 201 personnes sont tuées, 41 autres sont déportées, 573 maisons sont détruites. Cependant, le Vercors se relèvera : plus de 1500 maquisards reprirent le combat au sein des 6ème BCA et 11ème cuirassiers, unités du Vercors, tandis que la reconstruction du plateau sera engagée.

Pour le prix de son martyre, Vassieux-en-Vercors devient par décret du 4 août 1945, "ville compagnon de la Libération". Un honneur rare qui n'a échu qu'à quatre autres villes : Paris, Nantes, Grenoble et l'île de Sein.

 


 

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Adresse

Vassieux-en-vercors
Au nord de Die D 178

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

 

Création en 1947 par l’association des pionniers et combattants volontaires du Vercors.

 

Combats du plateau du Vercors (juillet 1944).

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Adresse


Saint-Nizier-du-Moucherotte

La doua

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

Création en 1952.

Hôpitaux de la ville (1939-1940) . résistance (1940-1945).

Aménagement de 1953 à 1984.

La Nécropole de la Doua a été inaugurée en 1954. Ce lieu honore la mémoire des combattants français, ressortissants des anciens territoires coloniaux et protectorats et alliés tombés lors des guerres de 1914-1918 et 1939-1945.

La Doua a été également un haut lieu de la Résistance française. Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux détenus de Montluc arrêtés pour faits de Résistance y furent exécutés. Une plaque adossée au "Mur des fusillés" commémore le souvenir du sacrifice de 78 patriotes fusillés par les Allemands sous l'occupation, près de la butte située au centre de la Nécropole. Ce site abrite également les sépultures des militaires des contingents tués en Indochine, Algérie et au Liban.

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Adresse

30, avenue Albert-Einstein Villeurbanne 69100
Villeurbanne
Tel : 09 64 18 59 77

Horaires d'ouverture hebdomadaires

de 10H00 à 18H00

En résumé

Accès :
  • Prendre le Boulevard périphérique est de Lyon (boulevard Laurent Bonnevay) Sortir à Villeurbanne - Croix Luizet
  • Tram T1, arrêt IUT Feyssine
Superficie : 86 499 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 6 040
Ossuaires (2) : 306
Nombre de morts : 6346
1914-18 : 3 209 Français
38 Belges
66 Italiens
55 Russes
2 Roumains
2 Serbes2 Tchécoslovaques
1939-45 : 2 616 Français
39 Britanniques
2 Soviétiques
1 Yougoslave
Autres conflits : Liban : 1 Français

Eléments remarquables

Mur du souvenir. Butte des fusillés.

La nécropole nationale de Thônes

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Nécropole nationale de Thônes. © ECPAD

 

Pour accéder aux panneaux d'information de la nécropole,
cliquer ici vignette_Thones_ 2 ici vignette_Thones_1 et ici vignette_Thones_3_Special

 

Dans la nuit du 27 au 28 mars 1944, après que le capitaine Anjot ait donné au maquis des Glières l’ordre de dispersion, vingt-cinq maquisards, conduits par les lieutenants Bastian et Jourdan, sont pris sous le feu des Allemands dans le défilé de Morette, sur le territoire de la commune de La Balme de Thuy. Une dizaine d’entre eux en réchappent. Les blessés et les prisonniers sont exécutés, les  corps abandonnés sur place.

Quatre jours plus tard, après que douze maquisards aient été fusillés à Thônes, au Villaret, un officier allemand  donne l’ordre au maire, Louis Haase, de faire disparaitre les corps dans une fosse commune. Ce dernier, sollicité pour les victimes de Morette par son homologue de La Balme de Thuy, François Deléan, veut donner à tous ces morts  une sépulture décente. Devant son insistance courageuse, le commandement allemand accepte que des obsèques aient lieu, mais de nuit et en seule présence du maire et du curé. 

Les premières tombes sont creusées dès le lendemain 1er avril à Morette, à la limite des deux communes de Thônes et de La Balme de Thuy, face aux cascades qui descendent du Plateau.

La nécropole des Glières

Dans les semaines qui suivent, discrètement, on y regroupe aussi les corps retrouvés dans les environs. Ainsi, le 2 mai, sont acheminées quatre dépouilles transférées du Plateau, dont celle de Tom Morel.

Au lendemain de la libération du département par les seules forces de la Résistance le 19 août 1944, Julien Helfgott, rescapé d’un peloton d’exécution, consacre durant plusieurs mois toute son énergie à l’identification et au regroupement des corps de ses camarades, tels ceux du capitaine Anjot et de ses compagnons, tombés à Nâves.

Dès l’automne 1945, le cimetière prend sa forme définitive ; on y compte 105 tombes, dont 88 sont celles de maquisards des Glières.

Le parcours de la plupart de ces hommes est retracé dans le musée édifié en ces lieux par les Rescapés à partir de 1962.

Le 5 février 1949 le site est reconnu comme "Cimetière Militaire National". En 1984, il devient la "Nécropole nationale des Glières à Morette" gérée par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG), établissement public du Ministère de la Défense en charge de ces lieux de mémoire.

Le maquis des Glières

Le 31 janvier 1944, aux ordres du lieutenant Morel, dit Tom, 150 hommes de l’Armée Secrète venus de Manigod se regroupent sur le plateau des Glières pour réceptionner les parachutages d’armes nécessaires aux maquis. Rejoints par un groupe de Républicains Espagnols, puis par deux groupes de Francs-Tireurs et Partisans français, renforcés d’autres formations de l’AS, les effectifs s’étoffent et atteignent 460 à la fin mars. Les forces de répression de Vichy sont partout repoussées.

Mais l’investissement du plateau par la Wehrmacht épaulée par la Milice contraint le capitaine Anjot, successeur de Tom Morel, tombé le 10 mars à Entremont, à ordonner la dispersion le 26 mars. Tués, fusillés ou déportés, 129 maquisards y laissent la vie mais les maquis se reconstituent et, après un nouveau parachutage sur Glières le 1er août, la Haute-Savoie est libérée par les seules forces de la Résistance dès le 19 août 1944.

L’esprit des Glières

Dès l’époque, Glières est magnifié depuis Londres par la radio de la France Libre, comme l’image de la vraie France à libérer, face à la France asservie et dévoyée de Vichy.

Avec ceux de l’Armée Secrète, largement issus des Jeunesses Catholiques et encadrés par les officiers et sous-officiers du 27e BCA, avec ceux des Francs Tireurs Partisans d’inspiration communiste, avec les Républicains Espagnols, avec les Réfractaires au Service du Travail Obligatoire, venus de toute la France, de tous milieux, de toutes opinions, de toutes religions, derrière leur devise "vivre libre ou mourir", les hommes des Glières relèvent les valeurs de la France, alors bafouées et trahies.

La Nécropole de Morette, avec ses étoiles de David parmi les croix latines et ses cocardes de la République espagnole aux côtés de la cocarde française en offre une émouvante illustration.

Assurer la pérennité d’un héritage

Dès l’automne 1944, sous l’impulsion du lieutenant Louis Jourdan, alias Joubert, seul officier survivant, les "Rescapés des Glières", comme ils se désignent, se constituent en association. Leur but est d’honorer la mémoire de leurs camarades disparus et d’aider les familles, mais aussi de faire vivre les valeurs dont ils sont porteurs. Ainsi aménagent-ils la Nécropole de Morette telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ils y installent un musée de la Résistance. Ils y organisent des cérémonies riches de sens et d’émotion.

En 1973, sur le plateau des Glières, ils font ériger par le sculpteur Émile Gilioli un "Monument national à la Résistance", inauguré par André Malraux.

L’âge venu, pour assurer la pérennité de leur héritage, ils décident une large ouverture de leur Association, aujourd’hui "Association des Glières, pour la mémoire de la Résistance" et le don de leurs biens au Conseil Général de la Haute-Savoie, à charge pour celui-ci d’en assurer la gestion et de ménager un accueil  sur les sites de Morette et du plateau des Glières.

Au nom de l’État, propriétaire de  la Nécropole, l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, chargé de veiller à la reconnaissance et à la solidarité de la nation pour le monde combattant et au soutien des victimes de guerre, concourt à cette pérennité.

Faire vivre l’esprit des Glières

Aujourd’hui, avec l’appui de l’Association des Glières, les médiateurs du "service mémoire et citoyenneté" du Conseil Départemental accueillent et guident les milliers de visiteurs qui, chaque année, affluent en ces lieux.

Parmi eux, des milliers d’enfants des écoles sous la conduite de leurs enseignants reçoivent à Morette ou au plateau des Glières une contribution, toujours actuelle, à leur éducation à la citoyenneté : ces lieux inspirés leur disent ce qu’est la France où nous devons vivre au-delà de nos différences, la France de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

 

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Adresse

Thônes Morette
À l’est d’Annecy, D 909

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Eléments remarquables

Mur du souvenir aux morts du bataillon des Glières - Monument aux morts des Glières

La nécropole nationale de Floing

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Nécropole nationale de Floing. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Floing regroupe 2 237 corps de victimes des deux guerres. Créé en 1960, ce cimetière est aménagé pour rassembler les corps exhumés dans les cimetières communaux du département des Ardennes. Pour 1914-1918, 333 soldats français, et pour 1939-1945, 1 957 militaires français, dont des résistants, deux Serbes et un Espagnol y reposent.

 

L’offensive française en Argonne en octobre 1918

En octobre 1918, le front ennemi est rompu. Après leur succès en Champagne, les armées françaises soutenues par la 1ère armée américaine atteignent les positions de la ligne Hindenburg qui sont progressivement franchies. Malgré des pertes importantes, l’ennemi résiste vigoureusement. Le 14 octobre, le 85e régiment d’infanterie (RI) reçoit l’ordre de couvrir le flanc droit de la division, en liaison à gauche avec le 27e RI notamment lors de la prise du cimetière communal de Le Thour. Les Français s’installent alors dans ce village, situé à l’intersection de plusieurs petites vallées. Dominant le cimetière et ses abords, le terrain permet le déploiement d’une action combinée en vue d’atteindre rapidement les éléments de tranchées occupés par l’ennemi. Le régiment occupe ce secteur jusqu’au 21 octobre. Le 24, l’ennemi tente une contre-attaque infructueuse. Le lendemain, les 95e RI, 27e et 85e RI doivent enlever une partie de la Hunding Stellung, ligne de défense allemande située au nord de l’Aisne. Cette position allemande est protégée par un important réseau de fils de fer. L’attaque est un succès.

Au cours des opérations des 25 et 29 octobre, plus de 800 soldats allemands, dix canons, une batterie complète de 150 mm et une centaine de mitrailleuses sont saisis. L’ordre est donné de poursuivre l’ennemi au nord de l’Aisne.

Mai 1940, la campagne de France

De septembre 1939 à juin 1940, les troupes de l’Empire sont mobilisées. Engagées au cours de la campagne de France, elles luttent contre l’invasion allemande. Le 11 mai, le 2e régiment de Spahis marocains est ainsi engagé sur la Semoy en Belgique. Le 14, cette unité s’illustre à Vendresse et à La Horgne. Pendant deux jours, les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1re division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne.

L’armistice du 22 juin 1940 débouche sur une réorganisation de l’armée française. Cadres et hommes de troupe sont, pour beaucoup, démobilisés et de nombreuses unités sont désarmées. Dorénavant, les effectifs de l’armée de l’armistice se limitent aux troupes utiles au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.

Des combattants de l’ombre et de la Liberté

Parmi les résistants inhumés à Floing repose notamment le corps d’Emile Paris. Celui-ci, aux côtés de son frère Adrien, est l’un des premiers à rejoindre le maquis d’Autrecourt, première organisation clandestine des Ardennes, fondée par Ernest Cardot en février 1943. Il y assure des missions de ravitaillement. Arrêté en juin 1943, après la mort d’Ernest Cardot, Emile Paris est condamné, le 31 août, à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville. Le 1er novembre 1943, sur le plateau de Berthaucourt à Mézières, il est fusillé. Alphonse Masier, dessinateur industriel, résistant au sein de l’Organisation civile et militaire (OCM) est fusillé le 23 septembre 1943. Tous deux reposent au sein de la nécropole de Floing.

Aux côtés de combattants de l’ombre, est inhumé Robert Rouyer, lieutenant au régiment d’infanterie de marine du Pacifique. Mort le 17 juin 1944 à Acquapendente (Italie), son corps est transféré à la nécropole de Floing en 1963.

 

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Adresse

Floing
Au nord de Sedan, D 205

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La nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt

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Nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cambronne_les_Ribecourt

 

Créée en 1950, la nécropole nationale de Cambronne-lès-Ribécourt est une nécropole de regroupement. En effet, à cette date, ont été rassemblées les dépouilles de soldats français morts pour la France au cours de la campagne de France (mai-juin 1940) et lors des combats de la libération du territoire nationale (1944-1945). Au titre de la Seconde de la Guerre mondiale, on recense 2 106 soldats et résistants ainsi que trois Polonais, un Espagnol, et un Roumain. De 1972 à 1974, ce site est aménagé à nouveau pour y réunir les restes mortels de 126 combattants de la Grande Guerre. L'ensemble des corps, y compris ceux de la Grande Guerre, a été exhumé dans les départements de l'Eure, de l'Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. L'aménagement de ce site est ainsi fonction de son histoire car les tombes de 1939-1945 sont disposées en arc de cercle à l'entrée, tandis que celles de 1914-1918 sont alignées au fond de la nécropole.

Parmi les 2 237 combattants ici rassemblés, reposent notamment les corps du Chef de bataillon Bouquet, du capitaine Speckel et des tirailleurs Lena Faya et Aka Tano exécutés sommairement, en juin 1940, au bois d'Eraines. Au sein de la nécropole de Cambronne-lès-Ribécourt ont été également réunies les dépouilles du paquebot Meknès. En pleine mer, le 24 juillet 1940, ce navire est torpillé faisant 430 victimes, parmi lesquelles Christian Werno.

En France, le 5 juin 1940, la situation militaire est critique. Privée du soutien du corps expéditionnaire britannique évacué de Dunkerque l’armée française lutte contre un adversaire bien plus supérieur. Celui-ci se retourne alors vers le sud et attaque vers Paris, Dijon et Rouen. Les Français s'accrochent à une nouvelle ligne de défense sur la Somme. Adoptant une tactique défensive, rappelant celle du hérisson, ils défendent âprement village ou bosquet. Toutefois, le 7 juin, les Allemands percent, sur la Somme, dans l’Oise et sur l'Aisne.

Les massacres du Bois d'Eraine, 10 juin 1940

Éprouvés après douze jours de combats dans la région de Sarre-Union (Bas-Rhin), les hommes de la 4e division d'infanterie coloniale (DIC) doivent refouler au nord de la Somme les éléments ennemis qui l’ont franchie, et établir une tête de pont à Corbie (Somme). Mais, le 7 juin, ils se replient sur l’Oise. Le 9, ils atteignent de nouvelles positions qu'ils ne peuvent tenir. Une grande partie des hommes est encerclée à Angivillers (Oise). Sur les neuf mille combattants que comporte initialement la division, un millier peut poursuivre le combat. Ces derniers cherchent alors à progresser, selon trois axes, vers le sud. Ceux qui suivent les deux premiers axes aboutissent les uns dans les boqueteaux au nord de Maimbeville, les autres dans le bois d’Eraine où ils sont rapidement repérés. Le bois est alors fouillé par une compagnie du régiment Gross Deutschland. Très vite, les Allemands y aperçoivent le Capitaine Méchet qui est abattu. Un bref combat s’engage. Mais, rapidement, le commandant Bouquet ordonne de cesser le feu. Les prisonniers sont désarmés, fouillés et regroupés puis, officiers en tête, ils sont conduits à la ferme d’Eloge-les-Bois située à un kilomètre environ du lieu de la capture. Le corps du lieutenant Méchet est porté par des tirailleurs et enterré près de la ferme.

Accusant les troupes noires de crimes et de massacres, les Allemands séparent Africains et Européens et, parmi ces derniers, les officiers des sous-officiers et hommes de troupe. Un dialogue s'instaure entre les officiers allemands et français. Ces derniers cherchent à préserver la vie de leurs hommes, en particulier celles des tirailleurs. Insistant sur la loyauté de ceux-ci, ils demandent qu’ils soient traités en soldats. Le capitaine Speckel, alsacien d’origine, intervient en faveur de ses hommes. Toutefois, pour les Allemands, les officiers français portent la responsabilité des crimes dont leurs subordonnés sont accusés. Ils sont alors exécutés sommairement. Quant aux sous-officiers et hommes de troupes d’origine européenne, ils empruntent, le lendemain, les chemins de la captivité.

Au cours de l’été et de l’automne de 1940, les maires des communes qui ont été le théâtre de combat répertorient les tombes de militaires qui se trouvent sur leur territoire. Leur regroupement soit dans une nécropole particulière comme à Erquinvillers, soit dans les cimetières des villages est progressivement autorisé par les autorités allemandes. La commune de Cressonsacq ne peut ouvrir une tombe collective située en lisière nord du bois d’Eraine et signalée par une croix portant l’inscription : "ici sept corps". L’autorisation de procéder à l’exhumation lui est enfin accordée dans les premiers jours de juin 1941. Elle est pratiquée le 11 juin 1941 en présence d’un officier allemand de la Kommandantur de Compiègne. Les témoins découvrent dix corps : ceux du chef de bataillon Bouquet, des capitaines Ris et Speckel, des lieutenants Brocart, Erminy, Planchon et Roux, du sous-lieutenant Rotelle ainsi que ceux des tirailleurs Lena Faya et Aka Tano. Tous ont été tués d’une balle dans la nuque.

La bataille du Matz, 9-13 juin 1918

Au printemps 1918, le rapport de force entre les armées alliées et allemandes bascule en faveur de ces dernières. Fort de cette supériorité numérique, l’état-major allemand déclenche de puissantes offensives sur la Somme et l’Oise. Le front est rompu. Pour la première fois depuis 1914, une armée réussit à avancer sur des dizaines de kilomètres. Fin mai, une troisième action est lancée dans l’Aisne, puis une quatrième dans l'Oise.

Le 9 juin, après avoir essuyé un violent bombardement, les troupes franco-américaines, entre Montdidier et Noyon, subissent les assauts des XVIIIe et VIIe armées allemandes. Les combats sont d’une extrême violence mais l'ennemi s'est enfoncé de neuf kilomètres dans les lignes françaises. Le 11, les Français contre-attaquent, surprenant l'adversaire qui est rejeté au-delà du Matz. Le 13, l'offensive allemande est brisée. Le front se stabilise à dix kilomètres de Compiègne.

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Cambronne-lès-Ribécourt
Au nord de Compiègne, N 32

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La nécropole nationale de Neuville-Saint-Vaast

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Nécropole nationale de Neuville-Saint-Vaast. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Neuville

 

Située sur la commune de Neuville-Saint-Vaast, la nécropole nationale de La Targette rassemble les corps de soldats morts pour la France en Artois où se sont déroulés de violents combats entre 1914 et 1918. Créée en 1919, elle subit, de nombreux aménagements de 1923 à 1935. En 1956, les dépouilles de militaires décédés majoritairement lors des combats de 1940 y sont transférées. Aujourd’hui, témoignant du caractère meurtrier des offensives d’Artois de 1915, cette nécropole nationale regroupe 11 443 Français dont 3 882 ont été rassemblés dans deux ossuaires au titre de la Grande Guerre. Concernant la Seconde Guerre mondiale, 593 Français, 170 Belges dont 169 reposent en ossuaire et quatre Polonais.

Parmi les soldats français, repose notamment Henri Gaudier dit Henri Gaudier-Brzeska (tombe n° 936), peintre et sculpteur, précurseur du mouvement artistique anglais en France, le vorticisme. Sergent au 129e RI, il meurt le 5 juin 1915 à l’âge de 23 ans à Neuville-Saint-Vaast.

Pour la Seconde Guerre mondiale, sont inhumées les dépouilles de Paul Nizan (tombe 8189) et de Jeanne Bartet (tombe 8352). Cette dernière, infirmière militaire à l’Union des Femmes de France de Bordeaux, a été tuée le 21 mai 1940 à proximité de l’ambulance n° 257 (Labroye). Le corps de Paul Nizan repose sous la tombe 8189. Quant à Paul Nizan, ce romancier, essayiste, journaliste et traducteur, est tué le 23 mai 1940 à Oudricq lors de l'offensive allemande contre Dunkerque.

Un monument a été érigé à la mémoire des soldats du 15e corps d’armée tombés en août 1914.

À proximité se trouvent le cimetière britannique de Cabaret Rouge, mais aussi le plus grand cimetière allemand d’Europe, le cimetière de la Maison blanche, avec plus de 44 000 tombes. Au nord de la Targette, en direction de Souchez, deux monuments dont l’un est placé à l’entrée du cimetière tchécoslovaque, honorent le souvenir des engagés volontaires polonais et tchécoslovaques dans la Légion étrangère.

Après le sursaut allié sur la Marne (6-12 septembre 1914), l’ennemi ne peut être repoussé aux frontières. Dans un ultime effort, chacun des belligérants essaie de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, le front se fixe à la fin d’octobre 1914 de la Mer du Nord à la frontière suisse. Après avoir brièvement occupé la ville d'Arras, les Allemands s’installent sur les crêtes qui dominent le pays minier. Au cours de l'hiver 1915, quelques tentatives françaises sont lancées contre ces positions solidement fortifiées. Au printemps, le général Joffre y prépare une importante opération en vue de rompre les lignes ennemies.

Les batailles d’Artois 1914-1918

Le 9 mai 1915, l’offensive débute sur un front de dix kilomètres. La prise de Neuville-Saint-Vaast constitue un objectif majeur. Mais les Allemands y ont solidement organisé leur position. Devant ce village dont chacune des maisons est hérissée de mitrailleuses, quatre lignes de tranchées ont été creusées. À proximité, se dresse le Labyrinthe. Cet ensemble de tranchées flanquées de fortins et de blockhaus est considéré comme imprenable. Au centre du dispositif, le 33e corps d'armée progresse rapidement. En quelques heures, les tirailleurs algériens et les légionnaires de la division marocaine atteignent leur objectif situé sur la crête de Vimy. La percée est réussie mais elle ne peut être exploitée. Très vite, la brèche est refermée.

Le 10 mai, à Carency, à Neuville-Saint-Vaast notamment au Labyrinthe, à la Targette et à Ablain-Saint-Nazaire les combats perdurent. Dans ces bourgs en ruines, chaque cave est transformée en blockhaus, qu’il faut enlever l’une après l’autre. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes. Au cours de ces corps-à-corps, les Français subissent des pertes importantes mais parviennent, à s’emparer du Labyrinthe, le 17 juin. Au terme de cette action, l'offensive est interrompue.

Durant l’été 1915, l'artillerie de chaque camp se déchaîne. Le 25 septembre, Joffre relance les opérations appuyées par la 1re armée britannique. En mars 1916, pour soulager les Français menacés à Verdun, les Britanniques relèvent la 10e armée. Le 9 avril 1917, les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy. Le 3 octobre 1918, les ruines de Lens sont libérées par les Britanniques.

La bataille d’Arras, mai 1940

Le 20 mai 1940, devant la progression des Allemands, le front allié menace d’être rompu. L’ennemi est aux portes d’Arras et de Lens. Le 21, l’infanterie britannique contre-attaque. Celle-ci avance rapidement. Les prisonniers sont nombreux. Pour autant, au prix de pertes importantes, l’ennemi résiste, brise cet élan et contre-attaque.

Cette action est stoppée par les Français de la 3e division légère mécanisée, permettant ainsi de retarder le mouvement général de la guerre éclair (Blitzkrieg) et préservant ainsi, pour quelques jours, les positions sur Dunkerque.

 

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Adresse

62580 Neuville-saint-vaast
Au sud de Lens, au nord d’Arras, D 937

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Centre européen du résistant déporté – Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof

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© Photo CERD/Aurélie FEIX

Le Centre européen du résistant déporté (CERD) a été construit sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé à 800 mètres d’altitude, sur les contreforts vosgiens. Il est une introduction à la visite du camp. Avec ses 2 000 m² de surface d’exposition, il apporte un éclairage interactif sur la montée du nazisme et sur les résistants qui se sont engagés contre la barbarie.


 

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Consulter l'offre pédagogique du CERD >>>  Struthof


 

Les vestiges du seul camp de concentration situé sur le territoire français actuel sont conservés au cœur des Vosges, à 800 mètres d’altitude. Le 1er mai 1941, au lieu-dit « Le Struthof », en Alsace annexée de fait par l’Allemagne du IIIe Reich, les nazis ouvrent un camp de concentration, le Konzentrationslager (KL) Natzweiler. Le prétexte : la présence, sur la montagne, d’un filon de granite rose, que les déportés devront exploiter pour les besoins architecturaux du IIIe Reich.

52 000 personnes, originaires de l’Europe entière, sont déportées au KL Natzweiler ou dans son réseau de plus de 50 camps annexes, répartis des deux côtés du Rhin. 60 % sont des déportés politiques et des résistants. Le KL Natzweiler a notamment été désigné par Heinrich Himmler pour recevoir tous les Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) européens, ces résistants condamnés à mort et destinés à disparaître. D’autres catégories sont toutefois présentes : Juifs, Tsiganes, homosexuels, détenus de droit commun, asociaux, Témoins de Jéhovah, ou encore les femmes juives hongroises déportées en 1944, non exterminées pour les besoins de l’industrie de guerre du IIIe Reich.

Plus de trente nationalités européennes sont représentées parmi les déportés, avec une majorité de Polonais, de Russes et de Français.

À la fin de l’année 1943, le four crématoire, préalablement installé près de l’auberge du Struthof, est démonté et réinstallé dans une baraque du camp. Il permet d’éliminer plus facilement les morts, qui se font toujours plus nombreux.

Le 25 novembre 1944, un détachement de la 3e division d’infanterie américaine découvre le camp. Il est vide, car les nazis ont commencé son évacuation dès septembre. Mais le calvaire continue jusqu’à fin avril 1945 pour les déportés, transférés à Dachau et dans les camps annexes de Natzweiler.

De 1941 à 1945, environ 17 000 déportés meurent dans la nébuleuse Natzweiler, dont 3 000 dans le camp souche.

Le 23 juillet 1960, le général de Gaulle inaugure, sur le site, le Mémorial aux Héros et Martyrs de la déportation, ainsi que la nécropole nationale du Struthof, qui contient les dépouilles de 1117 déportés – hommes et femmes – français exhumés de différents camps et prisons d’Allemagne.

Aujourd’hui, l’ensemble du site est classé monument historique, propriété du ministère des Armées et géré par l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).

  • Le CERD, passerelle vers l’histoire

Lieu de mémoire et de culture, le Centre européen du résistant déporté (CERD), grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, a été réalisé par l'architecte Pierre-Louis Faloci. Il accueille les visiteurs sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, devenu haut lieu de la mémoire nationale en 2014.

Inauguré le 3 novembre 2005 par le président de la République française, Jacques Chirac, le CERD rend hommage à ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l'oppression.

Conçu comme un lieu d'information, de réflexion et de rencontre, le CERD est une introduction à la visite du camp lui-même. Il est bâti sur un socle historique, la Kartoffelkeller, cave en béton armé de 110 mètres de long et 20 mètres de large, construite par les déportés en 1943.

Avec ses 2 000 m² de surface d'exposition, le CERD présente, à travers des salles pédagogiques, des projections de films, des expositions temporaires, permanentes ou artistiques, l'histoire des Résistances qui, dans toute l'Europe, se dressèrent contre la domination fasciste et nazie.

Géré par l'ONaCVG, le CERD emploie une trentaine de personnes et accueille près de 200 000 visiteurs par an, dont 100 000 élèves.

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Route départementale 130 67130
Natzwiller
03 88 47 44 67

Tarifs

Billet individuel - Plein tarif : 8€, tarif réduit : 4€, gratuité : enfants de moins de 10 ans, carte combattant, invalidité / Offre duo : l’achat d’un billet individuel au CERD-Struthof ouvre au tarif réduit au Mémorial Alsace-Moselle, à Schirmeck (Valable un an à partir du jour d’achat) / Groupes : réservation obligatoire à partir de 10 personnes, au moins deux mois à l’avance - Visite par des non scolaires (à partir de 10 personnes) : 4 € par personne - Visite par des scolaires : gratuit / Ateliers et visites pédagogiques (pour les scolaires) : gratuit, sur réservation / Tél. : + 33 (0)3 88 47 44 57 - Courriel : resa.groupes@struthof.fr

Horaires d'ouverture hebdomadaires

La visite libre est possible tous les jours, sans réservation - Les caisses ferment 30 min avant le site historique - Du 1er février au 15 avril : de 9h à 17h30, du 16 avril au 30 septembre : de 9h à 18h30, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h à 17h30 / Le bâtiment abritant la chambre à gaz est ouvert : du 1er février au 15 avril : de 9h30 à 17h, du 16 avril au 30 septembre : de 9h30 à 18h, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h30 à 17h / En raison des conditions climatiques de montagne, tout ou partie du site historique peut être fermé sans préavis : en cas de fortes chutes de neige ou de verglas

Fermetures annuelles

Janvier, dimanche de Pâques, 1er mai, 24, 25 et 31 décembre

Site Web : www.struthof.fr
Courriel : info@struthof.fr