Le fort Boyard

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Vue générale du fort (façade Est). Source : ©Fabien1309 - License Creative Commons - Libre de droit

A mi-distance entre l'île d'Oléron et l'île d'Aix auquel il est rattaché, le fort Boyard dresse fièrement son imposante silhouette de " navire de pierre " perché sur des écueils consolidés.

Peu après la construction de l'arsenal de Rochefort, l'emplacement de l'actuel fort est l'objet d'études qui concluent à l'impossibilité d'édifier un ouvrage de défense sur le banc de sable de la longe de Boyard.

Sébastien Le Prestre de Vauban, futur commissaire général des fortifications du Royaume, aurait ainsi écrit à Louis XIV : " Sire, il serait plus facile de saisir la lune avec les dents que de tenter en cet endroit pareille besogne ".

Privée de concrétisation du fait de considérations techniques, l'idée d'aménager un ouvrage défensif se perd. Fouras, la Rochelle, les îles d'Aix et d'Oléron sont autant de positions stratégiques qui commandent les accès à la Charente jusqu'au début du XIXème siècle. Cependant la protection de Rochefort et de sa passe par tous ces sites trop éloignés du couloir emprunté par les navires sortant de l'arsenal se révèle inefficace.

Dépouillé de ses atouts stratégiques, il constitue une cible pour les troupes allemandes qui effectuent des tirs d'essai contre ses murs lors du second conflit mondial.

Le début de sa carrière sur les écrans peut être fixé en 1966, lorsque son étage supérieur sert de cadre au décor de la scène finale du film de Robert Enrico " les aventuriers ", avec Lino Ventura et Alain Delon.

En 1980, le fort est racheté par une société de production audiovisuelle, puis cédé au conseil général de Charente-Maritime, pour être finalement destiné à l'usage que le monde entier connaît désormais ... Ne se visitant plus du fait de cette nouvelle vocation télévisuelle, ses alentours sont cependant visibles depuis de nombreux bateaux de promenade en mer qui proposent aux touristes de l'admirer de près.

Sa vocation défensive réduite à néant du fait des progrès de l'artillerie, il sert de centre de détention à partir de 1870 : prison militaire pour des soldats prussiens et autrichiens, puis lieu de détention de centaines de communards, avant d'être laissé à l'abandon après 1913.

 

Mairie de l'île d'Aix

Rue Gourgaud 17123 Ile d'Aix

Tél. 05.46.84.66.09

Fax 05.46.84.65.79

E-mail : mairie@iledaix.fr

 

 

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17123
Ile d 'Aix
05 46 84 66 09

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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Courriel : mairie@iledaix.fr

Le fort de la Rade

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Ile d'Aix - Fort de la Rade. Source : http://www.napoleoncities.eu

Le fort de la Rade doit sa physionomie et son nom actuels aux travaux napoléoniens.

Face au fort Boyard, sur la partie méridionale de l'île, la pointe Sainte-Catherine accueille dès la création de l'arsenal de Rochefort les premières fortifications de l'île d'Aix.

S'inspirant de plans conçus par Vauban, l'édification du fort de la Sommité débute en 1699 pour s'achever en 1703. Accessible par un pont-levis et entouré de douves, l'ouvrage est par la suite flanqué de cinq bastions, dont les stigmates restent visibles aujourd'hui lors des grandes marées.

Pendant la guerre de Sept Ans, en septembre 1757, la flotte anglaise commandée par l'amiral Hawke se présente dans la rade de l'île d'Aix, et détruit entièrement ce premier fort. En 1779, Montalembert, secondé par Choderlos de Laclos, entreprend la construction sur le même emplacement d'un ouvrage en bois, fort éphémère puisque détruit en 1783 sans avoir jamais livré le moindre combat.

Le fort de la Rade doit sa physionomie et son nom actuels aux travaux napoléoniens. Doté d'un imposant bâtiment central destiné à accueillir les pièces d'artillerie, le fort dispose de longs remparts permettant de faire le tour de l'ouvrage, en offrant une vue imprenable sur les îles Madame, d'Oléron et de Ré, les deux phares de l'île d'Aix, et le célèbre fort Boyard.

Divers réaménagements sont effectués durant la seconde moitié du XIXème siècle, dont des abris en béton datant de 1890.

Occupé depuis 1986 par des infrastructures touristiques, le fort de la Rade se visite toute l'année, en accès libre.

 

Le fort de la Rade

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Le fort Liédot

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Fort Liédot. Panoramique façade sud-ouest. Source : © Llann Wé² - License Creative Commons - Libre de droit

En 1808, lors d'une inspection du chantier de fort Boyard, Napoléon décide de compléter le dispositif de protection de la rade de Rochefort en faisant ériger un fort sur le point culminant d'Aix, à l'extrémité est de l'île.

De forme carrée, cet ouvrage bastionné de plus de 90 mètres de côté est construit en maçonnerie, et entièrement casematé.

Quatre galeries partent des angles de la cour intérieure pour desservir les casemates placées sous les bastions, chaque courtine abritant quatre casemates vouées au logement des troupes. Protégé par un épais remblais de terre et recouvert d'un glacis d'herbe, l'ouvrage est surmonté d'un impressionnant chemin de ronde.

Du 12 au 15 juillet 1815, Napoléon passe au fort Liédot ses derniers jours sur le territoire français, avant de se livrer aux Britanniques et de partir pour Sainte-Hélène.

Lors de la guerre de Crimée menée par Napoléon III, un millier de soldats russes vaincus sont détenus au sein du fort, qui est par la suite laissé à l'abandon, l'adoption de l'artillerie rayée réduisant considérablement la capacité de résistance des fortifications maçonnées.

C'est pourquoi des essais de tir sur le fort Liédot sont effectués à partir de 1863 : si les casemates résistent bien, tous les murs exposés aux salves d'artillerie sont anéantis. Malgré cette destruction partielle, la vocation carcérale de l'ouvrage ne faiblit pas, et plusieurs centaines de communards sont emprisonnés à l'intérieur de ses murs de 1871 à 1872, dans l'attente de leur départ vers la Nouvelle-Calédonie.

Il sert de centre de détention pour prisonniers allemands pendant le premier conflit mondial, avant de remplir une mission d'une toute autre nature pendant l'entre-deux-guerres où il devient temporairement un agréable lieu de villégiature pour colonies de vacances.

De 1959 à 1961, le fort Liédot enferme pour la dernière fois à ce jour des détenus entre ses murs : le futur premier président de la République d'Algérie Ahmed Ben Bella et plusieurs de ses compagnons du FLN.

En 1989, le ministère de la défense cède le fort Liédot au conservatoire du littoral, la gestion de l'ouvrage étant aujourd'hui assurée par la commune de l'île d'Aix.  Le fort est restauré à la fin du XIXème siècle, notamment pour aménager l'installation sur ses terrasses de pièces d'infanterie de marine.

 

Le fort Liédot

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Les visites guidées s'effectuent tous les jours en juillet et août, et sur réservation de septembre à juin.

 

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Visites guidées tous les jours en juillet et août, et sur réservation de septembre à juin.

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Fort Saint-Nicolas

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Le Fort Saint-Nicolas, l'un des deux anciens forts à l'entrée de la rade de Marseille. Source : License Creative Commons - Libre de droit

Situé sur la rive sud de l'entrée du Vieux-Port de Marseille, ce fort se présente sous la forme d'un dispositif à double enceinte, fossés et bastions.

Situé sur un emplacement stratégique sur la rive sud de l'entrée du Vieux-Port de Marseille, le fort St-Nicolas se présente sous la forme d'un dispositif à double enceinte, fossés et bastions.

En 1660, Marseille est assujettie au pouvoir royal après l'attaque d'une armée de 7 000 hommes commandée par le Duc de Mercoeur.

Louis XIV décide l'édification du fort St-Nicolas pour protéger la rade de Marseille, mais aussi afin de contrôler une ville qui lui a été longtemps hostile. Les travaux sont menés suivant les plans en "étoile" du maréchal des Camps et Commissaire Général des Fortifications Louis Nicolas de Clerville, et achevés en 1664.

Vauban modifie peu l'oeuvre de son prédécesseur : il fait ajouter des batteries rasantes et la fausse braye que l'on voit encore aujourd'hui autour du bas-fort. Tout au long du XVIIIe siècle, la citadelle abrite une garnison. Le 18 mai 1790, elle est partiellement détruite par une foule de révolutionnaires qui s'attaque à la partie de l'enceinte orientée vers la ville. Soucieuse de conserver un ouvrage utile à la défense de la patrie, l'Assemblée Nationale ordonne l'arrêt des démolitions par un décret en date du 28 mai.

Le 4 janvier 1794, Bonaparte, Inspecteur des côtes de la méditerranée écrit au ministre de la guerre : "Le fort St-Nicolas n'est pas susceptible de défense. Les trois enceintes qui fermaient la ville du côté de ce fort ont été démolies et le rendent accessible de tous les côtés. Il est pourtant indispensable de le mettre en état de défense au moins contre les efforts de quelques malveillants. Il faudrait pour cet objet relever une des trois enceintes. Je vais faire placer des pièces de canon sur le fort de manière à maîtriser la ville". Cette lettre vaut au futur empereur une convocation par la Convention, les représentants du peuple invoquant le danger d'une "bastille marseillaise".

La citadelle n'est restaurée qu'en 1834, au moyen de pierres grisâtres qui tranchent avec les teintes rosées de celles utilisées à l'origine. Sur ordre de Napoléon III, des travaux routiers scindent la citadelle en deux forts distincts, et ouvrent un boulevard à la circulation : baptisé boulevard de l'Empereur en 1864, il devient boulevard Victor Hugo en 1870, boulevard du Pharo en 1871, puis boulevard Charles Livon en 1922.

En 1887, les autorités militaires renomment le Fort St-Nicolas supérieur qui devient le fort Entrecasteaux, du nom d'un navigateur français. Le bas fort St-Nicolas prend le nom de fort Ganteaume, en hommage à un ancien vice-amiral, préfet maritime de Toulon. Le 14 janvier 1969, l'ensemble du fort est classé monument historique.

Dès 1696, cinq protestants accusés d'espionnage pour le compte de Guillaume d'Orange sont enfermés au fort St-Nicolas. En 1823, à la suite de l'expédition d'Espagne, le fort reçoit 569 prisonniers. Par la suite, la citadelle sert de séjour aux soldats condamnés à de courtes peines par les tribunaux militaires. En 1939, elle accueille deux hôtes célèbres : Jean Giono, qui évoque dans son roman "Noé" la cellule où il fût reclus vingt jours sans lumière et Habib Bourguiba, futur président de la République tunisienne.

 

Fort Saint-Nicolas

Impasse Clerville 13007 Marseille

 

Accès. Il est possible d'accéder en voiture à une terrasse du fort qui offre un superbe point de vue sur le Vieux-Port.

Les seules visites possibles sont organisées par l'office de tourisme.

Liens Office du tourisme de Marseille Tél. 04.91.13.89.00 Fax 04.91.13.89.20 e-mail : info@marseille-tourisme.com

Site Office du tourisme de Marseille

 

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Impasse Clerville 13007
Marseille
04 91 13 89 00

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Visite organisée par l'office de tourisme

Fort de Bouc

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Le fort de Bouc. Source : ECPAD

Connu sous les noms de Caserne Suffren de Martigues et fort Vauban, ce fort est situé à l'entrée de l'étang de Caronte qui relie la mer méditerranée à l'étang de Berre.

Située en bordure de mer, la commune de Port-de-Bouc est créée le 2 septembre 1866 par détachement de Fos et Martigues. Elle se trouve actuellement au coeur de la zone industrielle de Martigues, dans le grand port pétrolier de Lavéra.

Le Fort de Bouc est propriété de la commune de Martigues. Connu également sous les noms de Caserne Suffren de Martigues et fort Vauban, le fort de Bouc est situé sur l'ancien îlot de Bouc, à l'entrée de l'étang de Caronte qui relie la mer méditerranée à l'étang de Berre. Élevé sur la rive sud du Passe qui traverse Port-le-Bouc, le fort est rattaché à la terre depuis le comblement du canal de Canevielle.

A l'origine, au XIIe siècle, il s'agit d'une simple tour carrée en pierres apparentes veillant sur l'abri naturel de Bouc et de Martigues. En 1536, Charles-Quint envahit la Provence et charge l'amiral génois Andréa Doria d'enlever l'îlot et le fort. Défendue vaillamment par les Martégaux, la place reste invaincue. Au XVIIe siècle, Richelieu fait enfermer de nombreux prisonniers politiques au sein du fort, dont Laurent de Coriolis, Président du Parlement d'Aix, coupable de s'être rangé aux côtés de Gaston d'Orléans, et qui finit ses jours au sein de cette prison d'État en 1644.

Sur ordre de Louis XIV, Vauban améliore l'ouvrage en 1664 en flanquant la tour de puissants remparts. La citadelle est désormais une fortification bastionnée, dotée d'un système de défense caractéristique qui supprime les angles morts et les secteurs sans feu.

Le fort est remis au ministère de la Guerre le 1er juin 1932, avant d'être occupé par le service des Phares et Balises. Lors du second conflit mondial, les troupes allemandes s'installent au sein du fort pendant l'occupation.

La tour de la citadelle est aujourd'hui surmontée d'une tourelle cylindrique accueillant un phare haut de trente-deux mètres, électrifié depuis 1936 et perpétuant ainsi la mission des anciens farots moyenâgeux.

 

Accès À 10 km à l'ouest de Martigues par la N 568. A 45 km à l'ouest de Marseille par l'A 55.

 

Office de Tourisme Rond point de l'Hôtel de ville 13500 Martigues Tél. 04 42 42 31 10 Fax : 04 42 42 31 11 E-mail : info@martigues-tourisme.com

 

Site de l'office du tourisme de Martigues

 

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13117
Martigues
04 42 42 31 10

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Sur réservation l'été

Fort du Mont-Alban

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Le fort du Mont-Alban. Source : ECPAD

Edifié en 1557, le fort du Mont-Alban flanque la citadelle St-Elme et la darse de Villefranche-sur-mer construites à la même époque.

Au milieu du XVIe siècle, Nice est l'un des points essentiels du dispositif de défense des États de Savoie face aux envahisseurs turcs, alliés aux Français depuis 1543. La rade de Villefranche-sur-mer, en raison de sa profondeur et de sa situation abritée, est le principal port commercial de la région jusqu'à l'ouverture du port de Nice au XVIIIe siècle. Ce fut aussi le port de guerre de la Savoie pendant quatre siècles.

En 1557, le fort du Mont-Alban est édifié sur ordre d'Emmanuel Philibert, Duc de Savoie, par André Provana de Leyni, à partir de plans dus à l'architecte et ingénieur militaire Domenico Ponsello.
Cet ouvrage massif est conçu comme complément des forteresses de Nice et de Villefranche-sur-Mer, et pour contrôler leur liaison : au nord du Mont Boron, le fort du Mont-Alban flanque la citadelle Saint-Elme et la darse de Villefranche-sur-mer construites à la même époque, et protège l'ouest de la cité.

Bâti au sommet d'une colline de 220 mètres d'altitude, il offre une superbe vue panoramique sur les alentours : la rade de Villefranche-sur-Mer et les confins italiens d'un côté, la baie de Nice et l'Estérel de l'autre. De forme polygonale, le fort du Mont-Alban mesure une quarantaine de mètres de côté, et s'adapte à la forte dénivellation du terrain.

Le 21 mars 1661, il se rend aux troupes du Duc de la Ferté, sans avoir combattu. Par la suite, il est pris à plusieurs reprises par les troupes françaises, dont une fois par le Prince de Conti en 1744. En 1792, il est à nouveau occupé par les Français. Le fort sert de prison à partir de la fin du XVIIIe siècle, avant le rattachement de Nice à la France en 1860. En 1944, il est bombardé à l'occasion des combats de la Libération. Les murs d'enceinte et les fossés subsistants aux fronts Nord, Ouest, et Sud ont été classés monuments historiques en 1913. Malgré les nombreux assauts subis, et du fait de l'absence de modification majeure depuis son édification, il reste un exemple précieux d'un ouvrage du XVIe siècle parfaitement conservé.

Seul l'extérieur du fort est accessible, l'intérieur de l'ouvrage ne se visitant pas.

 

Office du tourisme et des congrès de Nice 5, Promenade des anglais 06000 Nice Tél. : 0 892 707 407 Fax : 04 92 14 46 49 e-mail : info@nicetourism.com

 

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Nice
08 92 70 74 07

Avallon, statue du Maréchal de Vauban par Bartholdi

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Statue de Vauban à Avallon. © Christophe Finot

Le 14 juillet 1866, le comité du monument à Vauban reçut Bartholdi à Avallon et adopta d'emblée le projet initial du mémorial conçu par le sculpteur...

 

"Rien n'a manqué à la solennité des fêtes d'Avallon, pour l'inauguration de la statue de Vauban. Les pluies de la veille avaient cessé, les nuages du matin se dissipaient, et c'est sous les doux rayons d'un soleil d'automne, illuminant la scène, empourprant les paysages enchanteurs qui lui servaient de cadre, que sont apparus les traits du grand homme dont on honorait la mémoire.

Dès le samedi, la ville était encombrée de visiteurs qui avaient bravé l'incertitude du temps. Dimanche, vers midi, arrivait d'Auxerre un convoi qui aurait suffi à lui seul à faire une foule. Il amenait, avec les personnages officiels, les députés de I'Yonne, maires, conseillers généraux, et tous ceux qui s'étaient fait un devoir de prendre part à cette sorte de fédération départementale.

La population avallonnaise s'était de son côté, portée à leur rencontre, et la bienvenue était donnée par le chef de la municipalité, M. Mathé, dont l'attitude digne, simple et modeste répond si bien au magistrat type républicain. Vers deux heures, un cortège partant de l'hôtel de ville allait chercher à la sous-préfecture les représentants du gouvernement. La cérémonie de l'inauguration a commencé par un discours de M.Raudot, président de la commission pour l'érection de la statue (...) Mais il appartenait surtout au maire plébéien de la ville d'Avallon de mettre en relief le côté le plus grand peut-être de la gloire de Vauban, et c'est ce qu'a fait M.Mathé avec une logique pleine d'élévation. C'est au nom du peuple et comme homme du peuple qu'il a restitué à Vauban sa gloire la plus pure et la meilleure, celle d'avoir étudié le mal social, d'en avoir gémi dans sa propre grandeur et d'y avoir cherché remède. Le discours de M. Mathé a été accueilli aux cris chaleureux et fréquemment répétés de: "Vive la République !".

Les fêtes d'Avallon, texte signé EM. G, extrait du journal L'Yonne du 28 octobre 1873. In. Almanach Historique et Statistique de l'Yonne - édition de l'année 1874.

 

Le 14 juillet 1866, le comité du monument à Vauban reçut Bartholdi à Avallon et adopta d'emblée le projet initial du mémorial conçu par le sculpteur et présenté en ces termes au maire de la commune : « l'architecture est harmonie avec le caractère du personnage. Les lignes de fortification que l'on appelle le front de Vauban y sont employées. L'agencement général s'accorde avec la décoration de votre promenade, avec les pentes de la place, sans troubler l'aspect symétrique du monument ». Mais cette belle unanimité se heurta aux critiques du Conseil des bâtiments civils dont Félix Duban était l'un des représentants : « les détails par lesquels l'auteur a voulu exprimer le génie de Vauban, offrent, qu'on nous permette de le dire, quelque chose de puéril, de recherché. Cela doit être banni d'un monument élevé à la mémoire d'un homme tel que Vauban. La force, la simplicité paraissent ici nécessaires pour caractériser les mérites et les qualités du personnage qu'il supporte. ». En janvier 1867, celui-ci conseilla donc aux élus municipaux d'Avallon « de ne pas donner leur approbation au projet qui leur est soumis, à inviter son auteur à chercher pour la disposition générale et l'emplacement une combinaison plus simple, et, pour le piédestal de la statue, des formes plus sobres et plus fermes ».

Bartholdi céda aux demandes de ce représentant de l'administration et présenta finalement une statue empreinte d'une louable austérité qui fut agréée. Celle-ci fut fondue par Barbedienne en 1872 et le monument inauguré, conjointement avec un tronçon de chemin de fer, le 26 octobre 1873.

La statue, en bronze, fut placée à l'extrémité de la place d'armes, devenue promenade des terreaux en 1723. Encore visible aujourd'hui, Le maréchal y est représenté la main gauche appuyée sur la hanche, la droite tenant le bâton de commandement dont l'extrémité repose sur des attributs de fortification. D'une hauteur de trois mètres, l'oeuvre repose sur un socle de même hauteur en granit gris provenant de Saint-Léger-Vauban et sur lequel est simplement inscrit le nom du célèbre Ingénieur du roi Louis XIV.

Entre le premier projet présenté en 1866 et l'inauguration officielle en 1873, sept années s'écoulèrent. Le différent avec Félix Duban n'explique pas totalement ce long délai . en 1870, le conflit franco-allemand est venu bouleverser la vie de Bartholdi. A l'adresse du maire de la ville d'Avallon s'étonnant de son retard, il s'expliqua d'ailleurs en ces termes : "Après la guerre, lassé de tout et retrouvant mon pays natal prussifié, j'ai résolu de faire un voyage aux Etats-Unis, où on m'avait proposé depuis longtemps de venir pour des travaux d'arts ...".

Bartholdi répondit néanmoins à la commande de la ville bourguignonne. Il enchaîna avec un autre projet, qui sera l'un des plus personnel et les plus passionnant de sa vie : le lion de Belfort. Le 5 décembre 1871 en effet, la ville de Belfort lança un concours pour l'érection d'un monument "en témoignage de reconnaissance pour les victimes du siège de 1870-71" durant lequel Denfert-Rochereau, du haut de la citadelle dessinée par Vauban, s'illustra vaillamment.

Denfert-Rochereau qui, pour l'anecdote, était présent à Avallon, lors de l'inauguration de la statue du Maréchal, comme le rapporta le journal l'Yonne du 28 octobre 1873 : " L'hôte fêté entre tous et par tous a été le colonel Denfert, l'héroïque défenseur de Belfort, dont l'ombre de Vauban a dû saluer la présence à cette solennité. On avait célébré le héros mort, Denfert l'a fait revivre en buvant à l'instruction du peuple, qui fera les Vauban de l'avenir (...). Le banquet s'est terminé par un discours de M. Lepère, auquel il appartenait, comme président du conseil général de résumer toutes les bonnes paroles qui avaient été prononcées. il a rattaché l'oeuvre de Vauban à la révolution de 1789 . c'était la synthèse et la morale de cette belle journée.

 

Statue du Maréchal de Vauban

Place Vauban Rue Mathe 89200 Avallon

 

Site du musée Bartholdi de Colmar

Bartholdi 2004

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Rue Mathe 89200
Avallon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessibilité toute l'année

Ecomusée du Morvan - Maison Vauban

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Salle d'exposition. Source : Maison du Tourisme du Parc du Morvan

Maison à thème du Parc naturel Régional du Morvan, l'écomusée Vauban présente la vie et l'œuvre du Maréchal.

Créée en septembre 1980 par quelques habitants de Saint-Léger-Vauban, village où Sébastien le Prestre a été baptisé et où l'on suppose qu'il est né, « l'association des amis de la maison Vauban » a pour objectif de faire connaître l'oeuvre multiforme du Maréchal en agissant comme centre de renseignements, par la publication d'ouvrages de Vauban ou sur Vauban.

En 1983, à l'occasion des cérémonies commémoratives du 350ème anniversaire de la naissance de Vauban, l'association publia ainsi son premier ouvrage intitulé « Vauban, sa vie, son oeuvre ».

Elle en a édité à ce jour 14 autres parmi lesquels « Vauban et le Morvan » de D.AUGER ou bien encore « Vauban artisan du bien public » de G.HACHON.

Surtout, « les amis de la maison Vauban » ont décidé de publier en partie certains écrits oubliés du Maréchal, tels le « Projet d'une dîme royale » ou la « description géographique de l'élection de Vézelay ».

L'autre mission de l'association consiste à gérer l'écomusée Vauban appelée également maison Vauban. Etablie en 1980 dans une ancienne salle de classes désaffectée, l'exposition Maison Vauban, réalisée avec l'aide du Conseil Municipal, du Conseil Général de l'Yonne et du Parc Naturel Régional du Morvan, présente la vie et l'oeuvre du célèbre ingénieur.

En mars 1996, elle a rejoint les maisons à thème du Parc Naturel et s'est installée sur la place du village, dans une ancienne maison morvandelle, demeure et atelier du peintre et sculpteur bourguignon Marc HENARD (1919-1992) dont les oeuvres sont encore visibles à l'église Saint-Léger-Vauban et à l'abbaye de la Pierre-qui-vire.

L'écomusée se compose de trois salles d'exposition richement illustrées et documentées où sont présentées : Vauban le morvandiau, l'ingénieur militaire et l'honnête homme dans son siècle.

Un audiovisuel de 20 minutes et un DVD de 15 minutes créés en 2003 viennent compléter la visite (traduction ou version en anglais et allemand). La maison Vauban est donc à découvrir car elle met en valeur les aspects les moins connus du Maréchal : le géographe, le philosophe et le réformateur de la pensée économique et sociale.

 

Association des Amis de la maison Vauban

4 Place Vauban - 89630 Saint-Léger-Vauban

Tel : 03 86 32 26 30 - Fax : 03 86 32 28 80

Email : maison.vauban@wanadoo.fr

 

Site de l'écomusée du Morvan - Maison Vauban

Association Vauban

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Adresse

4 Place Vauban - 89630
Saint-Léger-Vauban
03 86 32 26 30

Tarifs

Plein tarif : 5 €Tarif réduit(dont groupes + de 10) : 4 €Enfants de 8 à 15 ans : 1 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 4 avril au 11 novembre de 10H à 13H et de 14H30 à 18H30, et toute l'année sur rendez-vous pour les groupes de 10 personnes et plus.Avril, mai, octobre et novembre :week-ends, jours fériés et vacances scolaires toutes zones confondues (sauf mardi).Juin et septembre : du mercredi au dimanche inclus.Juillet et août : 7J/7.

Château de Bazoches

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Vues du château.

A 10 kilomètres de Vézelay, dans le Morvan, découvrez le magnifique château de Bazoches, demeure familiale du Maréchal de Vauban.

"A l'égard de ma destination pendant cet hiver, le roi ne me saurait faire un plus grand plaisir que de me permettre d'aller passer deux mois de temps chez moi dans ma pauvre famille, et ce, d'autant plus que depuis trois ans, je n'y ai été que deux fois . encore a-t-il fallu partir quinze jours après, sans jamais avoir eu le temps de faire pour cinq sols d'affaires. Je vous supplie donc d'avoir la bonté de m'obtenir congé pour cela, la saison est peu propre pour séjourner dans un aussi mauvais pays que le mien, mais j'aime beaucoup mieux y être dans le coeur des plus cruels hivers que de n'y point aller du tout". Lettre de Vauban à Louvois, de Mannheim, 6 novembre 1688. In. Anne BLANCHARD, Vauban, chap. XVIII : "Chez moi", p. 458, Paris, Fayard, 1996.

 

A 10 kilomètres de Vézelay, sur l'emplacement de l'ancienne voie romaine allant de Sens à Autun, se dresse le château de Bazoches, ancienne demeure familiale du Maréchal de Vauban, aujourd'hui propriété privée classée monument historique en 1994 et ouverte au public depuis 1997.

Construit au XIIème siècle (vers 1180) par Jean de Bazoches, le château féodal, de forme trapézoïdale, est constitué de trois tours rondes et d'un donjon rectangulaire auxquels s'est jointe au XIVème siècle, une tour plus importante avec chemin de ronde et mâchicoulis.

Successivement propriété des seigneurs de Bazoches, Chastellux, Montmorillon et la Perrière, Bazoches fut acquis en 1675 par Vauban grâce à une gratification de 80.000 livres que lui accorda le roi Louis XIV à la suite du siège victorieux de Maastricht (1673). Le château avait été jadis propriété de Jacques Ier Le Prestre, grand-père du Maréchal, à la suite de son mariage en seconde noce avec Françoise de la Perrière, fille reconnue mais non légitime du comte de Bazoches. C'est à la suite d'une succession douteuse que le père de Vauban, Albin ou Urbain Le Prestre, né du second lit, fut ruiné et contraint d'abandonner le château pour se fixer à Saint-Léger-Foucheret.

Dès son installation au château, Vauban y fit de nombreux aménagements et le transforma en garnison militaire. C'est dans la grande galerie récemment reconstituée, que Vauban, fondateur du Génie, réalisa les études et les plans de plus de trois cents ouvrages et places fortes et qu'il élabora les méthodes d'attaque et de défense des fortifications qui firent de lui un maître incontesté de la stratégie des sièges et de l'architecture militaire.

Avec un peu d'imagination, on peut donc facilement se représenter l'activité débordante qui devait régner dans cette partie du château d'où partaient, après étude, les instructions de Vauban. Des estafettes à cheval étaient constamment prêtes à gagner les quatre coins du pays emportant dans des fourreaux cylindriques en métal, les plans et les ordres du Maréchal. Ce qui nécessita d'ailleurs l'aménagement de vastes écuries capables d'accueillir une cinquantaine de chevaux. C'est également en ce lieu que furent médités et rédigés les douze volumes illustrés de ce qu'il appela avec humour ses "oisivetés", ensemble de réflexions portant sur une multitude de sujets tels que l'agriculture, les forêts, les monnaies, les sciences...

Il faut mentionner aussi les nombreuses études se rapportant aux problèmes fiscaux, économiques et politiques de son époque. Son écrit sur la région et "la description géographique de l'Election de Vézelay" (1696) rassemble ainsi de nombreux renseignements sur la population et les ressources de 55 paroisses de ce territoire.

Riche de 14 propositions visant à résorber le problème de la pauvreté de cette région du royaume, la description est un important témoignage sur la population française et la mentalité des nobles à l'aube du XVIIIème siècle. Elle annonce "le projet d'une dixme Royale" où Vauban, constatant l'extrême misère du royaume et l'inefficacité du système fiscal de l'époque, se propose de lever un impôt unique et d'unifier la perception de la gabelle. Novateur, ce texte qu'il publia sans autorisation légale en 1707 lui valut la semi-disgrâce du roi.

Le maréchal ne passa finalement que très peu de temps à Bazoches. Il n'y venait que lorsqu'il disposait d'un exceptionnel congé, notamment en 1687, 1690, 1696, 1701 et 1704. Il y retrouvait sa femme, et ses filles, Jeanne la cadette, née le 28 octobre 1678, et Charlotte son aînée.

C'est dans cette demeure familiale que Vauban mourut le 30 mars 1707. IL fut inhumé le 16 avril suivant dans l'église de Bazoches, en la chapelle Saint Sébastien qu'il avait fait construire.

Aujourd'hui les actuels propriétaires, descendants de Charlotte de Vauban, conservent avec soin, parmi un riche mobilier, de nombreux souvenirs de leur illustre ancêtre tels l'armure de siège du Maréchal, considérée par les officiers du Génie comme une relique. Outre la galerie de 150 m2 qui peut désormais être réservée pour l'organisation de déjeuners ou de dîners, le visiteur pourra notamment découvrir l'antichambre et la chambre de Vauban ainsi que son bureau, le salon jaune et la cour intérieure dont les décors du XVIIème siècle ont été récemment restaurés.

 

Château de Bazoches

58190 BAZOCHES

Tél : 03.86.22.10.22

Fax : 03.86.22.12.37

E-mail : chateau.bazoches@wanadoo.fr

 

La visite est libre (guidée, sur demande par écrit, pour les groupes). La durée de la visite est d'environ 1 heure 30. Texte de la visite en français, anglais, allemand, espagnol, italien, hollandais, japonais. Le château est entièrement meublé et chauffé

Horaires et tarifs : A consulter sur le site du Château de Bazoche

 

Site officiel du Chateau de Bazoches

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Infos pratiques

Adresse

Bourg Bassot 58190
Bazoches
Tél : 03.86.22.10.22Fax : 03.86.22.12.37

Tarifs

Adultes 8,00 €Adultes (avec carte famille nombreuse) 6,00 €Etudiants (avec carte) 6,00 €Enfants de 7 à 14 ans 4,00 €Groupe (+ 20 personnes) : Adultes 6,00€, Enfants de 7 à 14 ans 4,00 € Gratuit : Enfants de - 7 ans,handicapés.

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les jours du 25 mars au 5 novembre de :de 09h30 à 12h et de 14h15 à 18h (17h à compter du 01/10) Visite guidée en hiver (du 6 novembre au 24 mars) sur rdv

Musée Serge Ramond, Verneuil-en-Halatte

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Graffiti militaires datant de la Seconde Guerre Mondiale. Source : site memoiredesmurs.com

Premier musée européen consacré à la sauvegarde des marques, symboles, graffiti gravés ou sculptés par l'homme, depuis la Protohistoire à nos jours...

3500 moulages suggérant aux visiteurs ce qu'étaient tous les rêves d'évasion et les préoccupations des prisonniers, des soldats, des dilettantes... leurs espoirs, leurs souffrances...

La collection la plus singulière du Musée : l'accumulation en un seul lieu de tous les témoignages des soldats de la Première Guerre mondiale, qui apporte une réflexion sentimentale profonde.

Tous les graffitis sculptés sous terre, il y a 80 ans, dans la pénombre et le froid des carrières, constituent le patrimoine hérité de ces hommes, de leur trace passagère et de leur mémoire !

 

Musée Serge Ramond - Musée de la Mémoire des Murs

Place de Piegaro – 60550 Verneuil-en-Halatte
Tél/fax : 03 44 24 54 81

musee@memoiremurs.com

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Infos pratiques

Adresse

Place de Piegaro - 60550
Verneuil-en-Halatte
Tél/fax infos et réservations groupes : 03 44 24 54 81Tél. conservateur : 03 44 25 30 10

Tarifs

Adultes : 4,60 €Enfants : 2,30 € (de 8 à 16 ans)Groupes adultes : 3,80 €Groupes scolaires : 1,80 € (gratuité pour les enseignants et les accompagnateurs)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert tous les joursde 14 h à 18 h(sauf mardi et jours fériés)Visites guidées surrendez-vous pour les groupes