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Une médaille à l’effigie de Félix Eboué

© Collection Maurice Bleicher

 

En juin 1940, l’armée française est battue, Paris occupé dès le 14 juin. Le 22, l’armistice est signé. Pourtant, la France peut encore compter sur un vaste empire colonial. Si la plupart des gouverneurs restent fidèles au maréchal Pétain, Felix Eboué, alors gouverneur du Tchad, refuse la défaite. Il reconnaît précocement l’autorité du général de Gaulle, avec qui il prend contact dès le mois de juillet.  

Le 26 août 1940, le Tchad se rallie officiellement à la France Libre. Il est rapidement suivi par la quasi-totalité des territoires de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) – Congo, Oubangui-Chari – et le Cameroun. Le chef de la France libre dispose désormais d’une base territoriale à partir de laquelle il peut reprendre la lutte et qui lui donne une nouvelle légitimité auprès des alliés Britanniques. En octobre, de Gaulle se rend à Fort-Lamy où il est accueilli par Félix Eboué qu’il nomme membre du Conseil de Défense de l'Empire puis, le 12 novembre 1940, gouverneur général de l'Afrique équatoriale française.

Il meurt le 17 mai 1944 et fait son entrée au Panthéon le 20 mai 1949.

La médaille présentée ici a été frappée par la Monnaie de Paris. A l'avers, on peut y voir l'effigie de Félix Eboué portant notamment sa croix de Compagnon de la Libération reçue en 1941. Au revers, sur fond de carte du Tchad, la médaille représente un buste de femme portant une coiffure traditionnelle et une citation du général de Gaulle saluant le ralliement du Tchad à la France : « Par sa résolution, le Tchad a donné le signal du redressement à l’empire français tout entier. Général de Gaulle. 26 août 1940. »


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