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La nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre

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Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Rupt-en-Woevre

 

La nécropole de Rupt-en-Woëvre regroupe les corps de 170 soldats en sépultures  individuelles tombés lors des combats des Hauts de Meuse. Créée en 1915, elle est aménagée en 1927 puis en 1967. Dans cette nécropole, est érigé un monument rappelant l’engagement de ces soldats issus de plusieurs régiments d’infanterie, d’artillerie, du génie. Au sein du cimetière communal, un carré militaire rassemble quelques tombes de combattants morts pour la France.

 

Les combats aux Éparges

Depuis le 22 septembre 1914, les Allemands occupent les Éparges, crête qui à 346 m, domine la plaine de Woëvre et se situe à mi-chemin de Verdun et de Saint-Mihiel. En janvier 1915, le Grand Quartier Général français (GQG) prévoit une offensive de dégagement des côtes de Meuse pour disposer d'une vue sur la plaine de la Woëvre et surveiller le ravitaillement allemand en provenance de la place de Metz. Cette opération doit aussi soutenir la 4e armée française déployée en Champagne.

En dépit des assauts répétés des hommes du 132e et 106e régiment d'infanterie (RI), l’ennemi s'accroche et ne peut être délogés. Les combats sont d'une rare violence et s'achèvent souvent en corps à corps. L'artillerie se déchaîne, en vain. Au-delà de la résistance de l'adversaire, ces actions sont contrariées par les mauvaises conditions climatiques, transformant ce secteur en une "mer de boue" collante. Les corvées de ravitaillement demandent de terribles efforts où de nombreux soldats perdent la vie. Les assauts se succèdent de février à avril 1915. Le 17 février 1915, l'écrivain-combattant Maurice Genevoix est engagé à la tête de ses hommes. Ils doivent prendre d'assaut le village des Éparges, occupé par les troupes allemandes. D'un seul élan, après avoir été chassés de la crête, ils réoccupent l'ensemble de cette position. De cette expérience, il témoigne dans Ceux de 14 : "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et nous l'avons fait." A cette période, Français et Allemands comprennent l’importance considérable de l’artillerie pour préparer les assauts et défendre le terrain. En deux heures, près de 20 000 obus s'abattent sur cette parcelle de terre. Au cours de la première quinzaine d’avril 1915, le point C tombe aux mains des Français. Quant au point X, il est encerclé. Cette position, située à l'extrémité de ce promontoire, constitue la clef de ce secteur. En effet, du point X, chacun peut observer son adversaire.

A partir de mi-avril, la guerre change de visage aux Éparges. Il faut déloger définitivement les Allemands du point X, solidement accrochés à cette position et protégés par des abris souterrains desquels ils surgissent après les bombardements français. Comme à l'époque des sièges des châteaux forts, chacun des belligérants a recours à la guerre des mines, procédé antique par lequel on creuse, sous les positions ennemies, des tunnels. A leur extrémité, des charges explosives y sont placées. Après la déflagration, les soldats se ruent pour occuper les lèvres de l'entonnoir. Avec l'explosion de 46 charges allemandes et de 32 françaises, la guerre des mines, avec ses 18 entonnoirs, marque ainsi à jamais le paysage des Éparges.

Le 21 février 1916, les Allemands lancent une vaste offensive sur Verdun. La 3e division d'infanterie (DI) est placée en état d'alerte tout comme l'ensemble des régiments sur le front de la Meuse. Le 272e RI quitte ces emplacements de Vaux-les-Palameix pour Rupt-en-Woëvre. L'épicentre de la bataille se déplace de quelques kilomètres et la bataille des Eparges perd progressivement en intensité. La guerre de mines se prolonge encore jusqu'en septembre 1917. Sans gains territoriaux probants, ce procédé est abandonné. En septembre 1918, à la suite de l'offensive américaine sur Saint-Mihiel, le site des Éparges est définitivement libéré. Au total, les Français ont perdu 50 000 hommes dont 10 000 tués ou disparus. Du côté allemand, les pertes sont comparables.

Rupt-en-Woëvre en 1914-1918

Durant les premiers mois de 1914, Rupt-en-Woëvre accueille une ambulance, la 11/6, unité médico-chirurgicale, de la 12e DI. Le bourg constitue une position de réserve et regorge de cantonnements et de dépôts de munitions. La commune est décorée de la Croix de Guerre le 21 août 1921.

 

  • Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre. © ECPAD

  • Les combats sur la crête des Éparges. © MINARM/SGA/DMCA/Joëlle Rosello

  • Maison bombardée du village de Rupt en Woëvre, avril 1915. Au fond, se distingue le clicher du village. © Collections BDIC

  • Carrière du carrefour des Trois-Pierres près de Rupt en Woëvre, juin 1915. Les ressources de cette carrière sont exploitées par les artilleurs pour l'empierrement des routes. © Collections BDIC

  • Bivouac et cuisine roulante d'infanterie installée au Bois-le-Soff (n-e de Rupt en Woëvre), septembre 1915. © Collections BDIC

  • Auto-camion de 75mm contre avions en position aux abords de Rupt en Woëvre, avril 1916. © Collections BDIC

  • Commandant de Rosendal photographié devant l'entrée du poste de commandement de la 3e division d'infanterie, mai 1916. © Collections BDIC

  • Batterie d'une pièce de 95mm en position près de Rupt en Woëvre, mai 1916. © Collections BDIC

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    Informationen

    Anschrift

    Rupt-en-Woëvre
    Au sud-est de Verdun, D 21

    Wöchentliche Öffnungszeiten

    Visites libres toute l’année

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    Comité départemental du tourisme de la Meuse

    33, rue des Grangettes

    55012 Bar-le-Duc Cedex

    Tél. : 03 29 45 78 40

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