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Un registre de maquis, le maquis Camille

© Musée de la Résistance en Morvan

Le Morvan, au cœur de la Bourgogne, a été́ une zone privilégiée pour l’installation des maquis. Son isolement relatif en a fait une zone refuge pour tous ceux qui cherchaient à fuir la répression et qui voulaient continuer la lutte. Le 21 novembre 1942, un petit groupe de résistants reçoit le premier parachutage allié. Sur place, des meneurs locaux constituent des embryons de maquis. Peu à peu, les maquis s'organisent et leur nombre augmente grâce aux parachutages d'armes (10 000 maquisards à l’été́ 1944). S'y côtoient des femmes et des hommes de toutes origines géographiques sociales et politiques.

Ce registre du maquis Camille est un document riche tant par les informations qu’il comporte que par la transcription de l’engagement de ces combattants volontaires. Il répertorie, dans l’ordre chronologique d’arrivée au maquis, l’identité des maquisards. Ce type de registre est souvent réalisé au cours de l’été 1944, en prévision de la libération et des demandes de reconnaissance officielle d’appartenance à la Résistance. Il nous livre de nombreuses informations permettant d’appréhender la sociologie des maquis, de répondre à des recherches familiales et de suivre certains itinéraires.

Les maquis du Morvan ont joué un rôle important en 1944, avec pour mission de freiner la retraite des troupes allemandes venant du sud, et libèrent à eux seuls l'essentiel du territoire morvandiau. La guerre a toutefois laissé derrière elle de profonds traumatismes, liés à la barbarie nazie. Le Morvan compte ainsi de nombreux villages-martyrs, dont Dun-les-Places, commune la plus touchée de Bourgogne.

 

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