27 mai, journée nationale de la Résistance


La Résistance. La presse clandestine. Presse clandestine pour imprimer des journaux à grand format.
Sans mention de droits
© Service historique de la Défense, Vincennes
Dès l'été 1940, des mouvements de résistance à l'occupation nazie en France font leur apparition de manière progressive et dispersée. Le général de Gaulle qui, le 18 juin, lance sur les ondes de la BBC son fameux appel, est rejoint en Angleterre par une poignée de civils et de militaires qui forment le premier noyau de la "France libre". Plusieurs territoires coloniaux d'Afrique, d'Asie et d'Océanie se rallient à leur tour avant la fin de l’été.
Dans les années suivantes, sur le territoire français métropolitain partiellement puis entièrement occupé par l'armée allemande (novembre 1942), les mouvements de résistance voient leurs effectifs croitre considérablement (en raison de la dureté de l'occupation allemande, du rejet de la politique de Vichy, de la rupture du pacte germano-soviétique, du refus du Service du travail obligatoire...). Ils demeurent toutefois très isolés, leur action souffrant cruellement d'un manque de coordination. De son côté, la France libre a besoin d'une reconnaissance officielle des mouvements de résistance afin d'asseoir sa légitimité vis à vis des Alliés.
Dans ce contexte, Jean Moulin, préfet de la IIIème République révoqué par le régime de Vichy, reçoit du Général de Gaulle, au début de l'année 1942, la mission de rallier et d'unir sous une même autorité les principaux mouvements de résistance, afin de créer une véritable armée secrète œuvrant sur le territoire occupé par l'ennemi.
La première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR) se déroule le 27 mai 1943, réunissant dans un même lieu Jean Moulin, représentant le général de Gaulle, les représentants des huit principaux mouvements de résistance français ("Ceux de la Libération", "Ceux de la Résistance", "Combat", "Libération-Nord", "Libération-Sud", "l'Organisation civile et militaire", "Franc-Tireur" et "le Front national de la Résistance") ainsi que ceux des principaux partis politiques et syndicats existant avant la guerre. Ensemble, ils décident de coordonner l'action de la Résistance et de préparer, dans la perspective de la libération du territoire national, la refondation de la République.
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Le 19 juillet 2013, l'Assemblée nationale a adopté, à l'unanimité, une proposition de loi émanant du Sénat instaurant le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. Cette journée, dont la date est choisie en référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), le 27 mai 1943, fournit l'occasion d'une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du CNR. Elle est une journée à vocation pédagogique et incite les enseignants à aborder cette question en classe.
À Paris, une cérémonie a lieu rue du Four, devant le lieu où s’est tenue la première réunion du CNR.
Pour en savoir plus :
- Retrouvez le texte de référence instituant la journée nationale de la Résistance (Loi n° 2013-642 du 19 juillet 2013) : Instauration de la Journée nationale de la Résistance
- Consultez les sites du Musée de la Résistance nationale, de la Fondation de la Résistance et du Musée de la Résistance en ligne
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Retrouvez ici le message de Monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées
Accédez à un ensemble de ressources pour documenter la journée nationale de la Résistance
Des articles scientifiques et des pistes d'exploitation pédagogiques
- De nombreux articles sur la Résistance, dans l'espace Histoire et mémoires
- Des ressources variées consacrées à la Résistance, dans l'espace Educ@def
- Une exposition sur le CNR, et un ensemble de ressources pédagogiques proposées par le musée de la Résistance en ligne
- Une riche sitographie proposée par le réseau Canopé sur le même thème du Concours national de la Résistance et de la Déportation
- Une contextualisation et un ensemble de ressources à destination des enseignants proposés par le site Eduscol
La résistance Fer. Les sabotages dans les chemins de fer. Pose du plastic sur une voie ferrée. Archives SNCF. ©Service historique de la Défense, Vincennes
Des biographies et des témoignages
- La Fondation de la Résistance vous permet d'accéder aux biographies de nombreux résistants
- Découvrir l'interview d'Odile Vasselot de Régné, parue dans la revue Les chemins de la mémoire n° 273
- Faire des recherches dans la base de données de Mémoire des hommes qui recense plus de 600 000 noms de personnes identifiées pour "faits de Résistance"
Des musées et des lieux de mémoire
1) Des hauts-lieux de la mémoire nationale :
- Mont-Valérien, (Suresnes, Hauts-de-Seine)
- Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Natzwiller, Bas-Rhin)
- Le mémorial national de la prison de Montluc, (Lyon, Rhône)

Flamme du mémorial du Mont-Valérien. © Charlotte Bourdon - ONACVG
2) Une sélection de musées :
Des documents iconographiques
- Une vidéo de l’INA, tirée des Actualités cinématographiques françaises du 1er juin 1945 et illustrant, rue du Four à Paris, la cérémonie officielle pour l'inauguration d'une plaque à la mémoire des fondateurs du CNR par le président du Gouvernement Provisoire de la République Française, le général de Gaulle.
- Un objet emblématique : le brassard FFI du comité parisien de libération
- Une exploitation pédagogique de photos de la Résistance, proposée par le musée de la Résistance en ligne
Un diaporama pour illustrer la Résistance

Boris Vildé, fondateur du réseau du musée de l'Homme, fusillé au Mont-Valérien le 23 février 1942
© Collection particulière

Jeunes maquisards de Gacé (Orne), manipulant un fusil-mitrailleur pris à l'ennemi
© SHD

Marie-Madeleine Fourcade, cheffe du réseau Alliance, l'un des plus importants de France
© Collection Méric

Un résistant français se préparant au combat, 1944
© Collection particulière

Pierre Brossolette, membre du BCRA, parachuté en France pour unifier les mouvements de résistance de la zone nord. Arrêté et torturé par la Gestapo, il se donne la mort le 22 mars 1944 après avoir donné un nom à ses tortionnaires, le sien. Ses cendres ont été transférées au Panthéon le 27 mai 2015
© Collection particulière

Résistants devant leur poste-radio
© SHD

Berty Albrecht, responsable du mouvement Combat. Arrêtée par la Gestapo le 27 mai 1943, elle est transférée dans la prison de Fresne où elle se donne la mort.
© Collection particulière

Instruction de jeunes maquisards sur le maniement des armes

Jean Moulin et sa sœur Laure photographiés dans les Alpilles.
Sans mention de droits
© Service historique de la Défense, Vincennes

Lettre du général de Gaulle adressée à Jean Moulin, 22 octobre 1942.
© Fondation Charles de Gaulle

La résistance. La presse clandestine. Une imprimerie clandestine en ordre de marche.
Photo Philippe Viannay, droits réservés
© Service historique de la Défense, Vincennes

La résistance Fer. Les sabotages dans les chemins de fer. Sabotage de voies de chemin de fer en Auvergne.
Photo madame Roldès
© Service historique de la Défense, Vincennes

La résistance. Réseaux de renseignements et d'action français. Sous-réseau S III du réseau F2. James Quartier et le poste émetteur, côté suisse.
Sans mention de droits
© Service historique de la Défense, Vincennes

Jeune résistante corse, 1943
© Collection particulière

Journaux des trois principaux mouvements de résistance qui seront à la base de la constitution des MUR
© SHD

Combats de rue lors de la libération de Marseille, 1944
© ECPAD

Août 1944, des Parisiens transportent les sacs de sable nécessaires à la construction des barricades
© ECPAD

Août 1944, des Parisiens érigent des barricades à paris
© ECPAD

Défilé de résistants lors de la libération de Toulouse, août 1944
© Collection particulière

FFI à Belfort, lors de la reconquête de la ville par la 2ème DIM
© ECPAD

Plaque apposée au 48 rue du four (Paris 6ème)