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La nécropole nationale de Champs

Nécropole nationale de Champs. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Champs

 

La nécropole nationale de Champs regroupe les corps de soldats décédés lors des deux conflits mondiaux, soit 2 731 Français, dont 940 en deux ossuaires, 80 Russes, un soldat inconnu belge et un Italien tombés lors des combats sur le Chemin des Dames entre 1914 et 1918 ainsi que 178 Français tués lors des combats de la Campagne de France en juin 1940. Aménagé en 1919, cette nécropole rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans de nombreux cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent de nombreux fantassins issus des colonies, notamment Dassango Temba Naba, de sang royal des Mossis de la région de Ouagadougou (Burkina-Faso), tombe n° 266. Né vers 1894, il est l’un des fils du Moogo Naaba Koom qui a régné de 1905 à 1942 ; "Naba ou Naaba" se traduit par "chef" et désigne les membres de la famille royale. Recruté en 1916, il est incorporé au 61e bataillon de tirailleurs sénégalais et a le grade de caporal. Le 61e BTS hiverne au camp du Courneau en Gironde, puis intègre le 1er corps d’armée colonial qui combat à l’ouest de Laffaux à partir du 30 mars 1917. Au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il décède le 16 avril sur les pentes du Mont-des-Singes à Vauxaillon. Par ailleurs, deux frères reposent également aux tombes n°3 et n°4, Bernard et Pierre de Kernafflen de Kerglos, vieille famille quimpéroise, respectivement, enseigne de vaisseau auxiliaire sur le front de mer de Nieuport décédé le 17 septembre 1918 à l’hôpital de Rosendaël (Nord) et capitaine du 330e RI décédé le 29 août 1918 à Champs.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

Au cours de la Campagne de France, ce secteur est le théâtre de violents combats qui affectent tant les villes que les campagnes. L’offensive allemande du 10 mai 1940 frappe les Ardennes puis l’Aisne. Sur ce le Chemin des Dames, Oeuilly reste un point stratégique où s'accrochent les hommes du 6e RI. Mais, le 21 mai, les Allemands s'en emparent. Du 5 au 7 juin 1940, les troupes françaises résistent et soutiennent la ligne de front dans le secteur bordant la rivière l’Ailette. Le 7, malgré les combats acharnés de la 27e division d’infanterie alpine entre Soissons et Fère-en-Tardenois, la Marne est atteinte le 9 juin. Les Allemands marchent ensuite vers Paris. Au-delà de ces épreuves qui désorganisent l'armée française, la population civile fuient les combats. Au cours de leur exode, les colonnes de réfugiés sont harcelées par les nombreux bombardements de l’aviation allemande. Ces combats de mai-juin 1940 engendrent des pertes importantes côté français avec plus de 100 000 morts et environ 1 850 000 prisonniers.

 

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Champs
Au nord de Soissons, D 56

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La nécropole nationale d’Effry

Nécropole nationale d’Effry. © ECPAD

 

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La nécropole nationale d’Effry regroupe les corps du lazarett, hôpital militaire allemand, créé par la VIIe armée allemande dans les locaux de l’usine Briffault. Dans ces murs, ont été internés des prisonniers civils – Zivilarbeiterbataillon (ZAB) – dans des conditions sanitaires inhumaines.  Au sein de ce cimetière sont inhumés 127 Français, entre 281 et 305 Russes, entre 227 et 229 Belges, 23 Roumains et un Italien. Toutefois, ce dénombrement n’est pas définitif car les corps ont d’abord été enterrés en fosses communes avant une réorganisation du cimetière en 1927. En 2007, un mémorial en briques a été inauguré afin de rappeler le souvenir de l’usine dans laquelle était le lazaret.

Parmi ces victimes civiles, reposent notamment les dépouilles de femmes et d'enfants parfois en bas âge, comme Madeleine Beaujeux 4 ans (tombe n°157) ou Louise Questroy 12 ans (tombe n°89). Deux sœurs, natives d'Origny-en-Thiérache, Yvonne (24 ans) (tombe 79) et Noëlla (20 ans) (tombe 77) décédées respectivement le 25 mai et 7 juin 1917 y sont inhumés ainsi qu’un père et son fils, natifs de Colligies, Eugène Grenier 21 ans et Ernest Grenier 49 ans décédés respectivement les 12 et 17 octobre 1917 (tombes 162 et 163).

Raymond Senville (ou Senneville), jeune ouvrier belge de 19 ans mort en mars 1917 (tombe collective n° 9) et des prisonniers comme l'italien - Gustave Guillianet (tombe n° 44) et le russe, Nikita Gusno (inhumé dans l’ossuaire) ou selon l’état civil Mikolei Gusero décédé le 17 avril 1917 sont également enterrés sur ce site.

 

L’Aisne occupée

En septembre 1914, après la bataille de la Marne, les armées allemandes reculent jusqu’au plateau du Chemin des Dames, entre Laon et Soissons : la vallée de l’Aisne représente plus ou moins les limites de la ligne de front. Le nord du département est en contact direct avec le front de la Somme dès juillet 1916, puis celui du Chemin des Dames en avril 1917 et mai 1918. A l’arrière-front, la présence militaire ennemie est dense. Les civils vivent aux côtés de l'occupant et subissent les aléas de la situation militaire. Peu à peu, ils sont évacués vers l’arrière. L’occupation en France engendre des pénuries de main d'œuvre, de bétail et d'engrais. Aussi, les autorités allemandes veillent à exploiter les ressources dont elles disposent. Faute de volontaires, et après une émeute en raison de la pénurie de pain en mars 1916 à Lille, elles choisissent de réquisitionner la main d’œuvre urbaine. Ainsi, ils "déportent" environ 22 000 personnes de la région de Lille pour effectuer les travaux agricoles. Hommes et femmes sont alors envoyés dans les départements ruraux de l’Aisne ou des Ardennes. A l’automne, certains regagnent Lille. En octobre 1916, les Belges sont requis de manière autoritaire dans des bataillons de travailleurs – Zivilarbeiterbataillonen (ZAB) pour rejoindre l'Allemagne ou les territoires occupés de France où les conditions de vie sont très dures. Près de 120 000 Belges sont mis au travail forcé. Les hommes seuls sont d’abord employés par l’armée, puis, en 1917, la "levée générale" est décrétée pour toutes les femmes de 15 à 45 ans. Les malades des ZAB sont envoyés à l’hôpital de la VIIe armée allemande à Effry, dans l’Aisne, véritable mouroir.

 

Le lazarett d’Effry

Installé dans les locaux déserts de l’ancienne usine Briffault, près de l’Oise, le lazarett d'Effry est un immense hangar de 900 m² où s'entassent près de 1400 à 1600 personnes de nationalité française, belge, roumaine et russe. Dépourvus de soins, ces malades s’entassent, au cours du rigoureux hiver 1917, dans cet hôpital où les privations sont nombreuses. Dans le hangar, il n’y a pas d’aération. Vivant dans l'obscurité, les détenus français ou belges sont demi-vêtus. Les Roumains, les Russes, sont nus. Privés souvent de couvertures, les malades dorment à même le sol sur la paille infestée de vermine. La nourriture est rare. Les maigres provisions attribuées par l’armée au lazarett sont détournées par les officiers. Rapidement, des épidémies de diphtérie ou de dysenterie se propagent. La moyenne des décès est de 5 à 6 morts par jour, mais selon les périodes, il peut y avoir jusqu’à 20 à 30 décès par jour. Malheureusement, les conditions sont telles qu'il est difficile d'en connaître le chiffre précis.

Aujourd’hui, il subsiste de l’histoire de ces personnes, un cahier d’écoliers où sont retranscrits les noms de 710 personnes décédés dans cet "hôpital" à compter du 6 mars 1917, mais il y en avait avant cette date. Beaucoup n’ont pu être réellement identifiés et inhumés en tombe individuelle car les corps étaient entassés dans des fosses communes.

En janvier 1919, les habitants d’Effry saisissent le président de la République française pour qu’une enquête soit diligentée auprès de la Commission d’enquête sur les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens en vue de sanctionner le docteur Michelsohn, médecin chef du lazarett civil d’Effry.

 

Oscar Michelsohn, le docteur tortionnaire du lazarett d'Effry

Oscar Michelsohn suit l’itinéraire du lazarett local d’abord basé à Chauny, puis à Effry, et enfin à Trélon. Il recrute son personnel notamment le sous-officier Martin, qui détourne 600 kg de denrées en neuf mois. Il rafle, parmi les civils de Thiérache, des infirmières, des religieuses ainsi que le docteur Jules Pichard, médecin à Chauny qui se dévouent auprès des malades et partagent, parfois, le même destin que toutes les femmes du camp.

Considéré comme un monstre, le docteur Michelsohn se montre des plus violents à l'égard des malades privées de soins et de nourriture. Après la guerre, les villageois, groupés derrière Jules Pichard, cherchent à obtenir une condamnation judiciaire de Michelsohn. Le 28 juin 1922, Oscar Midelsohn est jugé à Leipzig mais il est acquitté.

 

La nécropole nationale d'Effry

En 1917, les morts d’Effry sont ensevelis dans des fosses communes qui sont ouvertes en 1927, date à laquelle le site est aménagé par le Ministère des Pensions. En 1993, sous l'impulsion d'élus locaux, le Ministère des Anciens combattants et victimes de guerre finance la réhabilitation de la nécropole. Le 14 mai 1994, sous le haut patronage de François Mitterrand, président de la République, l’ossuaire rénové est inauguré. Cette date devient alors le jour officiel de commémoration du calvaire des prisonniers d’Effry.

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Effry
À l’est de Saint-Quentin, au sud de Maubeuge, entre D 31 et D 491

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La nécropole nationale de Le Sourd

Nécropole nationale de Lemé. © Guillaume Pichard

 

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Aménagé de 1934 à 1936, ce cimetière est créé par l’armée allemande en 1916 pour inhumer notamment les combattants de la bataille de Guise les 28 et 29 août 1914, puis plus tard ceux décédés en octobre 1918. Inauguré en présence de Guillaume II, il accueille depuis lors d’autres corps de soldats tombés et exhumés des cimetières de l’Aisne. Cette nécropole rassemble 1 333 combattants français dont 571 en ossuaire, 727 Allemands, 25 Russes, deux Italiens et un Roumain au titre de 1914-1918.  Pour la Deuxième Guerre mondiale, trois Français et deux victimes civiles sont inhumés.

Parmi les soldats inhumés, on peut signaler celle d’un lieutenant du 71e régiment d’infanterie (RI), Pierre de Raguenel de Montmorel, décédé le 29 août 1914. Trois de ses frères, également officiers, perdent également la vie durant ce conflit. Du côté allemand, repose dans ce cimetière Friedrich von Bismarck, Oberstleutnant, petit-fils du Chancelier Otto von Bismarck, décédé le 5 novembre 1916. De nombreux monuments à la mémoire de régiments allemands et français ont été érigés en ce lieu.

 

La bataille de Guise, 28-30 août1914

Après la bataille des Frontières et la perte de Charleroi, l’objectif est de ralentir l’avancée de l’ennemi. Ce secteur est tenu par la 5e armée du général Lanrezac, qui doit s’opposer aux troupes du général von Bülow.

Au soir du 27 août, la 5e armée est menacée sur ses deux flancs. Lanrezac envisage déjà l'éventualité d'une retraite sur Laon. Le 28, les Britanniques ne peuvent soutenir les Français. Des divisions de réserve remplacent alors l'armée de French à Renansart. Joffre rejoint le quartier général de Lanrezac et engage le 10e corps d’armée (CA). Cette unité doit garder l’Oise mais est très vite submergée par un ennemi supérieur en nombre. Celui-ci entre dans Saint-Quentin. Les Français reprennent l'offensive par le sud. Quant au mouvement visant à reprendre Saint-Quentin, il est conduit par toutes des forces diverses. Devant la supériorité de l’ennemi, l’action du 10e corps ne peut réussir. Les Allemands progressent. Le général Franchet d’Esperey lance alors le 1er corps d’armée, précédé d’une forte préparation d’artillerie. Cette action conduite de Jugueuse à Vervins fait reculer l’ennemi. Le 1er corps s’empare de Jonqueuse, Bertaignemont, Clanlieu, Puisieux puis parvient à refouler le Xe corps sur Guise. Grâce à ce soutien, le 10e corps reprend la Garde, Saint-Richaumont, Colonfay et le Sourd.

La présence de troupes allemandes au sud de l'Oise le 29 août oblige le général Lanrezac à limiter l'offensive sur Saint-Quentin afin de réaliser une bataille d'arrêt sur l'Oise. Si les Français réussissent à reprendre un avantage sur l’ennemi, le corps expéditionnaire britannique ne peut suivre la manœuvre. Malgré les ordres de Joffre, Lanrezac préconise alors un repli. C’est pourquoi, le 3 septembre, Lanrezac est limogé. La ville de Saint-Quentin est occupée jusqu’au 2 octobre 1918 et occupe, pour les Allemands, une place stratégique essentielle dans leur organisation. Le quartier général de la 2e armée s'y trouve ainsi jusqu'en février 1917. D’octobre à novembre 1918, une "seconde bataille de Guise" a lieu dans ce même secteur où les Français parviennent à repousser les armées allemandes.

 

Les combats de Lemé – Le Sourd, 29 août 1914

Le 28 août 1914, les troupes du 10e CA doivent suspendre leur retraite après la bataille de Charleroi. Sur la rive gauche de l’Oise, plusieurs actions sont prévues au petit matin du 29 août sur le secteur de Guise et de Saint-Richaumont. L’ennemi descend vers le sud et se heurte aux armées françaises. La surprise est totale mais les Allemands attaquent immédiatement. Le 136e RI de Saint-Lô se déploie sous un feu ennemi.  À 9h, les Bretons des 48e RI de Guingamp, 71e RI de Saint-Brieuc, appuyés par les canons du 7e régiment d’artillerie de campagne de Rennes (RAC), prennent position sur la crête dominant Colonfay. Les pertes sont importantes des deux côtés. À 11h30, le 48e RI se replie, tandis que les Allemands s’emparent de la cote 164, à l’est de Colonfay.

Dans le village du Sourd, le 71e RI lutte contre les régiments de la Garde allemande. Les mitrailleuses françaises empêchent la progression de l’ennemi. Mais en raison des pertes consenties, les Français doivent se replier. Dans l’après-midi, les canons de 75 mm stoppent l’avancée du 3e régiment de la Garde vers Sains-Richaumont. Les Allemands se fixent alors sur le front Puisieux-le Sourd Lemé. Le 30 août, le 10e CA évacue Lemé.

 

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Lemé-Le Sourd 02140
À l’est de Saint-Quentin, D 773

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Eléments remarquables

Monuments commémoratifs 1914-1918

Nécropoles nationales de Soupir

Le cimetière Italien de Soupir. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec

Cimetière italien de Soupir

Ce lieu de mémoire partagée se situe à 19 kilomètres après la sortie de Soupir, en direction de Chavonne, au bord de la route départementale n° 925. La jeune nation italienne a laissé 4851 de ses enfants sur les champs de batailles du grand-Est de la France. Tombés en majorité pendant l'année 1918, ces héros sont inhumés dans les cimetières de Bligny dans la Marne (3040 tombes et un ossuaire de 400 corps), de Metz-Chambière dans la Moselle (89 tombes), et de Soupir dans l'Aisne (592 tombes).

Le lieu a été l'objet d'une lutte acharnée dès le 6 novembre 1914, tenu par le 4e Régiment de Marche de Tirailleurs (R.M.T.) . le lieutenant-colonel Girardon y ayant enlevé plusieurs lignes de tranchées ennemies, et ayant capturé plus de 400 prisonniers. L'endroit a été aménagé après-guerre afin d'abriter les morts des combats de 1918 livrés par le IIe Corps d'Armée italien.

Le cimetière de Soupir accueille 592 tombés dans le secteur du Chemin des Dames. Faisant face à l'entrée, au fond de ce lieu de recueillement, hommage des italiennes à leurs combattants, une sculpture de F. Cian a été inaugurée en 1921. Deux livres en bronze, ouverts, trônent au centre du cimetière. Celui de gauche est en français, celui de droite est en italien, portent l'inscription suivante : « D'avril à novembre 1918, le IIe Corps d'armée Italien, constitué par les 3e et 8e divisions réparties respectivement dans les brigades d'infanterie « Brescia » et « Alpi » a combattu dans le secteur de Reims, entre Vrigny et Jaulgonne, dans le secteur des Argonnes et dans celui de l'Aisne à l'est de Soissons encadré successivement dans les 5e, 10e et 3e armées françaises. La grande unité italienne, commandée par le Général Alberico Albricci, eut plus de 9 000 morts dans leurs durs et victorieux combats.

592 d'entre eux reposent dans ce cimetière militaire réalisé et pris en charge par le commissariat général Onoranze al caduti in guerra (Ministero della difesa-Roma).

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D925 02160
Soupir
03 20 62 12 39

Victor-Emmanuel II

1820 -1878
Portrait de Victor-Emmanuel. Source www.fuhsd.net

 

Roi de Sardaigne puis d'Italie Turin, 14 mars 1820 , Rome, 9 janvier 1878

 

Victor-Emmanuel témoigne de la situation de la péninsule italienne au XIXe siècle. Fils de Charles-Albert et de la reine Thérèse, fille du grand duc de Toscane Ferdinand, il concentre l'autorité des deux principales maisons italiennes. Son mariage avec Adélaïde d'Autriche témoigne de l'influence des Habsbourg de Vienne depuis Charles Quint. Cette alliance le désert dans l'opinion italienne lorsque le 23 mars 1849, en pleine guerre contre l'Autriche, son père abdique en sa faveur.

Contraint de signer le traité de Milan, le 6 août 1849, Victor-Emmanuel reste fidèle aux engagements de son père et à la politique dynastique de former un état italien unifié et libre. Il conserve ainsi le statut constitutionnel du Piémont (proclamation de Moncalieri), contrairement aux exigences de l'Autriche, même s'il doit accepter l'occupation d'une partie du Piémont par les troupes impériales. Il se pose en champion de la liberté, ce qui lui vaudra le surnom de re galatuomo (roi gentilhomme). Il sait s'entourer en la personne du comte de Cavour notamment qu'il nomme Premier Ministre en 1852.

Sa politique extérieure vise à affirmer l'identité et la présence italiennes dans le concert des nations. Il envoie le général La Marmora en Crimée en 1855 et gagne ainsi un siège au congrès de Paris. L'entrevue de Plombières en juillet 1858 entre le Comte de Cavour et Napoléon III et l'accord militaire de janvier 1859 lui permettent de trouver un allié dans sa lutte contre Vienne et d'ouvrir la dynastie par le mariage de Clotilde avec le prince Jérôme, cousin germain de Napoléon III.

Lors des combats de la guerre de 1859, Victor-Emmanuel se distingue à la bataille de Palestro. Peu après la victoire de Solférino, il entre en libérateur à Milan et poursuit l'unification par les armes de l'Italie en dépit de la défection de Napoléon III qui signe à Villafranca un armistice avec l'Autriche. Les troupes sardes annexent ainsi Parme, Modène et les Romagnes au cours l'année 1860. En échange de l'accord français il doit céder Nice et la Savoie par le raité de Turin le 24 mars 1860.

Le royaume des Deux Siciles est soumis par l'expédition de Garibaldi, "l'expédition des Mille", soutenue en secret par le gouvernement Piémotais. L'unification de la péninsule achevée militairement, Victor-Emmanuel se fait reconnaître roi d'Italie par le Sénat (cent-vingt-neuf voix contre deux).

Roi constitutionnel à partir du 14 mars 1861 il mène une politique modérée, tempérant l'ardeur des partisans de Garibaldi, s'efforçant d'apaiser les conflits avec le Saint-Siège, tout en poursuivant l'oeuvre économique et diplomatique de Cavour.

 

Bénéficiant de la médiation de Napoléon III (entrevue de Biarritz en octobre 1865), il s'allie à la Prusse de Bismarck dans la guerre austro-prussienne de 1866, et incorpore la Vénétie à la suite des traités de Prague et de Vienne. La défaite française de 1870, difficile alliée, lui donne l'occasion d'occuper Rome militairement en 1870 et d'y faire son entrée le 2 juillet 1871.

La consolidation intérieure mais surtout l'affirmation territoriale du nouvel état occupe ses dernières années de règne. C'est ainsi qu'il inaugure une politique "offensive" d'occupation et de maîtrise des frontières. L'opposition à la France de la Troisième République se concrétisera dans les Alpes par la fortification du col de Tende en réaction au système Séré de Rivières.

 

Source : Mindef/SGA/DMPA

1914-1918. Les Italiens en France

23 avril 1918. Les unités italiennes du général Albricci traversent le village de Lhuître, dans l’Aube, pour monter au front. © ECPAD
24 avril 1918. Lhuître, Aube. Arrivée de troupes italiennes. Compagnie de mitrailleurs. © Amédée Eywinger/ECPAD/Défense 

26 mai - 11 juin 1942. La bataille de Bir Hakeim

Légionnaires français attaquant une position ennemie à Bir Hakeim, le 12 juin 1942. © Imperial War Museum
Légionnaires français attaquant une position ennemie à Bir Hakeim, le 12 juin 1942. © Imperial War Museum

 

Du 26 mai au 11 juin 1942, la 1re Brigade française libre tient tête à l'Afrika Korps et à ses alliés italiens sur le front de Libye. Elle ne décroche de sa position de Bir Hakeim qu'après avoir permis le repli des troupes britanniques.

1918. Les temps forts d'une année de combat

Emprunt libération. © Cliché Noël Mazières/Archives départementales de l'Aube.
Emprunt libération. © Cliché Noël Mazières/Archives départementales de l'Aube.

Octobre - novembre 1942. La bataille d'El Alamein

Le général Sir Bernard Montgomery. © Imperial War Museum
Le général Sir Bernard Montgomery. © Imperial War Museum

La bataille d'El Alamein demeure la plus célèbre victoire des Alliés en Afrique du Nord face aux troupes germano-italiennes du maréchal Rommel.

L'année 1944 en France. Les opérations militaires et la restauration de la vie politique

Axes principaux de l'avance des Alliés entre juin et septembre 1944. © DMPA
Axes principaux de l'avance des Alliés entre juin et septembre 1944. © DMPA