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La nécropole nationale de Belfort

Nécropole nationale de Belfort. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Belfort

 

La nécropole nationale de Belfort regroupe les dépouilles de soldats décédés des suites de leurs blessures dans les hôpitaux de la ville durant la Première Guerre mondiale. Créée en 1924, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour y rassembler aussi les corps exhumés du cimetière des Mobiles et d'autres cimetières communaux du Territoire de Belfort. En 1988, ont été transférés les restes mortels des combattants inhumés initialement dans le carré militaire communal de Brasse. Aujourd'hui, les corps de 919 soldats français et ceux de 8 étrangers (3 Polonais, 3 Russes et 2 Tchèques) reposent en ce lieu.

 

7-22 août 1914. La bataille des Frontières en Haute-Alsace 

Aux premiers jours d’août 1914, l’armée française se masse derrière la frontière. Avant même le début des opérations, les escarmouches se multiplient. Au cours de l'une d'elle, avant même que la guerre soit déclarée, disparaissent les deux premières victimes du conflit. Le 2 août, à Joncherey, le caporal français, Jules-André Peugeot et le lieutenant allemand, Camille Meyer meurent au cours d'un accrochage. Le 3, les Allemands se déploient en Belgique pour envelopper l’armée française.

Pour leur part, alors que la concentration n'est pas encore achevée, les Français attaquent en Alsace et en Lorraine pour reprendre les départements perdus en 1871. Le 7 août, le 7e corps d'armée (CA) s’élance ainsi depuis la trouée de Belfort et progresse rapidement. Les poteaux frontières sont arrachés et, au soir du 8 août, les Français s'emparent de Mulhouse. Les succès sont nombreux sauf dans la région d'Altkirch où de violents combats se déroulent.

Mais, l'espoir entretenu par ces victoires rapides se brise rapidement. En effet, les Allemands dépêchent de nouveaux renforts. À la hâte, les Français évacuent Mulhouse et se replient sur Belfort. La situation est des plus délicates. Pour éviter un désastre militaire, Joffre crée l’armée d’Alsace en vue de reprendre l’offensive. Le commandement de cette force de 150 000 hommes, dont cinq bataillons de chasseurs alpins (BCA) est confié au général Pau. Le 14 août, pour appuyer le mouvement offensif français conduit en Lorraine, les troupes aguerries des 28e, 12e, 22e et 30e BCA s'élancent vers le Rhin entre Moselle et Vosges. Puis, les jours suivants, l’armée d’Alsace est engagée, repoussant l'ennemi derrière l’Ill. Le 21, Colmar et la vallée de la Thur et celle de la Doller sont définitivement dégagées. Mulhouse reste défendue mais tombe une seconde fois aux mains des Français. Pour autant, le 24 août, ils abandonnent à nouveau Mulhouse. Privée d'une grande partie de ses effectifs transférés dans la Somme puis sur la Marne, l'armée d'Alsace perd toutes ses capacités offensives. Le mouvement cesse et les Français s'accrochent aux contreforts des Vosges. La trouée de Belfort n'apparaît plus comme un objectif essentiel mais chacun des belligérants cherche à contrôler les cols, comme ceux du Linge ou de l’Hartmannswillerkopf.

 

1914-1918. Les hôpitaux militaires de Belfort et des alentours

En 1914, la ville fortifiée de Belfort est un élément majeur dans la défense de la France. Les quatorze forts contrôlent ainsi une trouée entre la frontière Suisse et les Vosges. Aux premiers jours de la guerre, on redoute une nouvelle occupation comme celles de 1814 et de 1871.C'est pourquoi, l'état de siège est appliqué par le gouverneur de la place. Plus de 20 000 femmes, enfants, vieillards, malades, étrangers sont ainsi évacués vers les départements voisins. Matériel, ravitaillement, bâtiments, tout est réquisitionné pour l’effort de guerre.

Mais, durant tout le conflit, Belfort reste à l’écart des grandes offensives. Le front se fixe à vingt kilomètres. Mais, la vie est rythmée par les bombardements et le flux des convois de blessés. Avec le prolongement de la guerre et la violence croissante des combats, le nombre de blessés ne cesse d'augmenter. En raison d'un tel afflux, l’hôpital militaire de 500 lits se trouve rapidement submergé. Le service de santé s’adapte et réquisitionne bâtiments publics et privés. Ainsi, la filature Dollfus Mieg et Compagnie, les écoles du faubourg de Montbéliard et de la rue de Châteaudun ou le collège Sainte-Marie sont transformés en hôpitaux temporaires. C’est dans l’une de ces structures, qu’Adolphe Pégoud, l’as français aux 6 victoires, est transféré après avoir été abattu au-dessus de Petit Croix, le 31 août 1915. Il est enterré le 3 septembre au cimetière de Brasse où il restera jusqu’en 1920 avant d’être exhumé, en 1924, pour être inhumé au cimetière Montparnasse à Paris.

 

Élément remarquable

Monument régimentaire de la Grande Guerre

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Practical information

Address

2 rue Louis Aragon, 90000
Belfort

Weekly opening hours

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Fère-Champenoise

Nécropole nationale de Fère-Champenoise. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Fère

 

Situé au lieu-dit les Ouches, la nécropole nationale de Fère-Champenoise regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de première bataille de la Marne (Septembre 1914) et lors de la campagne de France en juin 1940. Créée au lendemain des combats qui se déroulèrent principalement dans les marais de Saint-Gond et sur les deux Morins, elle est aménagée de 1919 à 1934 pour accueillir d’autres corps de soldats exhumés de cimetières militaires ou de tombes isolées de la Marne, de l’Aube et de la Haute-Marne. Il y est érigé, depuis 1928, un monument commémoratif dédié aux souvenirs des soldats français tombés en 1914-1918. Le cimetière rassemble près de 6 000 corps de soldats français dont plus de 3 000 en ossuaire et quelques étrangers (Britanniques, Tchèques…)  morts au cours de la Première Guerre mondiale. Au début des années 1950, cette nécropole regroupe les restes mortels de 169 français et de 3 belges tués lors des batailles de l’Aisne et de Champagne en mai-juin 1940, et à la libération en 1944.

 

6-9 septembre 1914. Combats des marais de Saint-Gond - Bataille des deux Morins 

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante allemande. Malgré leur épuisement, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres où Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le 6 septembre, les troupes françaises sont déployées sur les rives du Grand-Morin et luttent âprement contre les Allemands qui accentuent leur poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupant à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie. La Garde prussienne s'y enlise.

Le village de Fère-Champenoise, défendu par les Zouaves et les tirailleurs marocains, est pris par les troupes allemandes le 8 septembre. Au prix d'importants sacrifices, les Françaises luttent avec la dernière énergie pour stopper l’avance ennemie, mais les 9e et 11e corps d'armée sont enfoncés. Les Français s'accrochent et parviennent à stopper la progression de la Garde qui s'empare de Fère-Champenoise. Le 9 au soir, le château de Mondement, au nord-ouest de Fère-Champenoise, à la limite sud des marais de Saint-Gond, est à nouveau occupé par les Français. Les Allemands sont contenus en Champagne, mais leur aile droite cède sur l’Ourcq. Le 10 septembre, ils sont rejetés au-delà des marais. Craignant que ses armées soient coupées de leurs arrières, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées. Les ruines de Fère Champenoise sont évacuées hâtivement. Foch y installe son poste de commandement.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet d'une part de redresser une situation militaire gravement compromise et d'autre part d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. C'est une victoire de toute l'armée française, en particulier celle des soldats anonymes tombés pour la défense de la nation. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou sont portés disparus. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

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Practical information

Address

72 boulevard de la Haute Épinette 51230
Fère-Champenoise

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Visites libres toute l’année

Summary

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

Centre européen du résistant déporté – Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof

© Photo CERD/Aurélie FEIX

Le Centre européen du résistant déporté (CERD) a été construit sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé à 800 mètres d’altitude, sur les contreforts vosgiens. Il est une introduction à la visite du camp. Avec ses 2 000 m² de surface d’exposition, il apporte un éclairage interactif sur la montée du nazisme et sur les résistants qui se sont engagés contre la barbarie.


 

- Agenda des événements -
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Consulter l'offre pédagogique du CERD >>>  Struthof


 

Les vestiges du seul camp de concentration situé sur le territoire français actuel sont conservés au cœur des Vosges, à 800 mètres d’altitude. Le 1er mai 1941, au lieu-dit « Le Struthof », en Alsace annexée de fait par l’Allemagne du IIIe Reich, les nazis ouvrent un camp de concentration, le Konzentrationslager (KL) Natzweiler. Le prétexte : la présence, sur la montagne, d’un filon de granite rose, que les déportés devront exploiter pour les besoins architecturaux du IIIe Reich.

52 000 personnes, originaires de l’Europe entière, sont déportées au KL Natzweiler ou dans son réseau de plus de 50 camps annexes, répartis des deux côtés du Rhin. 60 % sont des déportés politiques et des résistants. Le KL Natzweiler a notamment été désigné par Heinrich Himmler pour recevoir tous les Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) européens, ces résistants condamnés à mort et destinés à disparaître. D’autres catégories sont toutefois présentes : Juifs, Tsiganes, homosexuels, détenus de droit commun, asociaux, Témoins de Jéhovah, ou encore les femmes juives hongroises déportées en 1944, non exterminées pour les besoins de l’industrie de guerre du IIIe Reich.

Plus de trente nationalités européennes sont représentées parmi les déportés, avec une majorité de Polonais, de Russes et de Français.

À la fin de l’année 1943, le four crématoire, préalablement installé près de l’auberge du Struthof, est démonté et réinstallé dans une baraque du camp. Il permet d’éliminer plus facilement les morts, qui se font toujours plus nombreux.

Le 25 novembre 1944, un détachement de la 3e division d’infanterie américaine découvre le camp. Il est vide, car les nazis ont commencé son évacuation dès septembre. Mais le calvaire continue jusqu’à fin avril 1945 pour les déportés, transférés à Dachau et dans les camps annexes de Natzweiler.

De 1941 à 1945, environ 17 000 déportés meurent dans la nébuleuse Natzweiler, dont 3 000 dans le camp souche.

Le 23 juillet 1960, le général de Gaulle inaugure, sur le site, le Mémorial aux Héros et Martyrs de la déportation, ainsi que la nécropole nationale du Struthof, qui contient les dépouilles de 1117 déportés – hommes et femmes – français exhumés de différents camps et prisons d’Allemagne.

Aujourd’hui, l’ensemble du site est classé monument historique, propriété du ministère des Armées et géré par l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).

  • Le CERD, passerelle vers l’histoire

Lieu de mémoire et de culture, le Centre européen du résistant déporté (CERD), grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, a été réalisé par l'architecte Pierre-Louis Faloci. Il accueille les visiteurs sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, devenu haut lieu de la mémoire nationale en 2014.

Inauguré le 3 novembre 2005 par le président de la République française, Jacques Chirac, le CERD rend hommage à ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l'oppression.

Conçu comme un lieu d'information, de réflexion et de rencontre, le CERD est une introduction à la visite du camp lui-même. Il est bâti sur un socle historique, la Kartoffelkeller, cave en béton armé de 110 mètres de long et 20 mètres de large, construite par les déportés en 1943.

Avec ses 2 000 m² de surface d'exposition, le CERD présente, à travers des salles pédagogiques, des projections de films, des expositions temporaires, permanentes ou artistiques, l'histoire des Résistances qui, dans toute l'Europe, se dressèrent contre la domination fasciste et nazie.

Géré par l'ONaCVG, le CERD emploie une trentaine de personnes et accueille près de 200 000 visiteurs par an, dont 100 000 élèves.

 


 

 

 

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Practical information

Address

Route départementale 130 67130
Natzwiller
03 88 47 44 67

Prices

Billet individuel - Plein tarif : 8€, tarif réduit : 4€, gratuité : enfants de moins de 10 ans, carte combattant, invalidité / Offre duo : l’achat d’un billet individuel au CERD-Struthof ouvre au tarif réduit au Mémorial Alsace-Moselle, à Schirmeck (Valable un an à partir du jour d’achat) / Groupes : réservation obligatoire à partir de 10 personnes, au moins deux mois à l’avance - Visite par des non scolaires (à partir de 10 personnes) : 4 € par personne - Visite par des scolaires : gratuit / Ateliers et visites pédagogiques (pour les scolaires) : gratuit, sur réservation / Tél. : + 33 (0)3 88 47 44 57 - Courriel : resa.groupes@struthof.fr

Weekly opening hours

La visite libre est possible tous les jours, sans réservation - Les caisses ferment 30 min avant le site historique - Du 1er février au 15 avril : de 9h à 17h30, du 16 avril au 30 septembre : de 9h à 18h30, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h à 17h30 / Le bâtiment abritant la chambre à gaz est ouvert : du 1er février au 15 avril : de 9h30 à 17h, du 16 avril au 30 septembre : de 9h30 à 18h, du 1er octobre au 30 décembre : de 9h30 à 17h / En raison des conditions climatiques de montagne, tout ou partie du site historique peut être fermé sans préavis : en cas de fortes chutes de neige ou de verglas

Fermetures annuelles

Janvier, dimanche de Pâques, 1er mai, 24, 25 et 31 décembre

Site Web : www.struthof.fr