La nécropole nationale de Belfort

Partager :

Nécropole nationale de Belfort. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Belfort

 

La nécropole nationale de Belfort regroupe les dépouilles de soldats décédés des suites de leurs blessures dans les hôpitaux de la ville durant la Première Guerre mondiale. Créée en 1924, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour y rassembler aussi les corps exhumés du cimetière des Mobiles et d'autres cimetières communaux du Territoire de Belfort. En 1988, ont été transférés les restes mortels des combattants inhumés initialement dans le carré militaire communal de Brasse. Aujourd'hui, les corps de 919 soldats français et ceux de 8 étrangers (3 Polonais, 3 Russes et 2 Tchèques) reposent en ce lieu.

 

La bataille des Frontières en Haute-Alsace : 7-22 août 1914

Aux premiers jours d’août 1914, l’armée française se masse derrière la frontière. Avant même le début des opérations, les escarmouches se multiplient. Au cours de l'une d'elle, avant même que la guerre soit déclarée, disparaissent les deux premières victimes du conflit. Le 2 août, à Joncherey, le caporal français, Jules-André Peugeot et le lieutenant allemand, Camille Meyer meurent au cours d'un accrochage. Le 3, les Allemands se déploient en Belgique pour envelopper l’armée française.

Pour leur part, alors que la concentration n'est pas encore achevée, les Français attaquent en Alsace et en Lorraine pour reprendre les départements perdus en 1871. Le 7 août, le 7e corps d'armée (CA) s’élance ainsi depuis la trouée de Belfort et progresse rapidement. Les poteaux frontières sont arrachés et, au soir du 8 août, les Français s'emparent de Mulhouse. Les succès sont nombreux sauf dans la région d'Altkirch où de violents combats se déroulent.

Mais, l'espoir entretenu par ces victoires rapides se brise rapidement. En effet, les Allemands dépêchent de nouveaux renforts. A la hâte, les Français évacuent Mulhouse et se replient sur Belfort. La situation est des plus délicates. Pour éviter un désastre militaire, Joffre crée l’armée d’Alsace en vue de reprendre l’offensive. Le commandement de cette force de
150 000 hommes, dont cinq bataillons de chasseurs alpins (BCA) est confié au général Pau. Le 14 août, pour appuyer le mouvement offensif français conduit en Lorraine, les troupes aguerries des 28e, 12e, 22e et 30e BCA s'élancent vers le Rhin entre Moselle et Vosges. Puis, les jours suivants, l’armée d’Alsace est engagée, repoussant l'ennemi derrière l’Ill. Le 21, Colmar et la vallée de la Thur et celle de la Doller sont définitivement dégagées. Mulhouse reste défendue mais tombe une seconde fois aux mains des Français. Pour autant, le 24 août, ils abandonnent à nouveau Mulhouse. Privée d'une grande partie de ses effectifs transférés dans la Somme puis sur la Marne, l'armée d'Alsace perd toutes ses capacités offensives. Le mouvement cesse et les Français s'accrochent aux contreforts des Vosges. La trouée de Belfort n'apparaît plus comme un objectif essentiel mais chacun des belligérants cherche à contrôler les cols, comme ceux du Linge ou de l’Hartmannswillerkopf.

Les hôpitaux militaires de Belfort et des alentours, 1914-1918

En 1914, la ville fortifiée de Belfort est un élément majeur dans la défense de la France. Les quatorze forts contrôlent ainsi une trouée entre la frontière Suisse et les Vosges. Aux premiers jours de la guerre, on redoute une nouvelle occupation comme celles de 1814 et de 1871.C'est pourquoi, l'état de siège est appliqué par le gouverneur de la place. Plus de 20 000 femmes, enfants, vieillards, malades, étrangers sont ainsi évacués vers les départements voisins. Matériel, ravitaillement, bâtiments, tout est réquisitionné pour l’effort de guerre.

Mais, durant tout le conflit, Belfort reste à l’écart des grandes offensives. Le front se fixe à vingt kilomètres. Mais, la vie est rythmée par les bombardements et le flux des convois de blessés. Avec le prolongement de la guerre et la violence croissante des combats, le nombre de blessés ne cesse d'augmenter. En raison d'un tel afflux, l’hôpital militaire de 500 lits se trouve rapidement submergé. Le service de santé s’adapte et réquisitionne bâtiments publics et privés. Ainsi, la filature Dollfus Mieg et Compagnie, les écoles du faubourg de Montbéliard et de la rue de Châteaudun ou le collège Sainte-Marie sont transformés en hôpitaux temporaires. C’est dans l’une de ces structures, qu’Adolphe Pégoud, l’as français aux 6 victoires, est transféré après avoir été abattu au-dessus de Petit Croix, le 31 août 1915. Il est enterré le 3 septembre au cimetière de Brasse où il restera jusqu’en 1920 avant d’être exhumé, en 1924, pour être inhumé au cimetière Montparnasse à Paris.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Belfort
Par N 19

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument régimentaire de la Grande Guerre

La nécropole nationale de Cernay

Partager :

Nécropole nationale de Cernay. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cernay

 

La nécropole nationale de Cernay regroupe les corps de soldats tués lors des batailles du Vieil-Armand et de Steinbach à l’été 1914. Créée en 1920, ce site est aménagé jusqu'en 1936 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés au Hartmannswillerkopf, au sud de Thann et au nord de Mulhouse. En 1932, ce lieu est retenu pour réunir les corps des soldats tchèques exhumés des cimetières de Choloy (54) et des Vosges.

Après la Seconde Guerre mondiale, cette nécropole est réorganisée pour regrouper les corps de 1 045 soldats et prisonniers de guerre français exhumés du Haut-Rhin, d’Allemagne et d’Autriche morts pour la France entre 1940 et 1945. En ce lieu, reposent les corps de 2 238 corps français dont 1 300 en tombes individuelles, 45 Tchèques, 19 Russes, un Britannique et un Serbe. Par ailleurs, deux ossuaires conservent les restes mortels de 938 combattants.

 

La bataille de Steinbach, 25 décembre 1914 - 4 janvier 1915

À l'automne 1914, les offensives françaises conduites en Alsace et en Lorraine n'ont pas pu aboutir aux objectifs visés. Les Français se replient alors sur les contreforts des Vosges. Chacun des belligérants cherche alors à prendre le contrôle des points hauts pour dominer les cols et la plaine d'Alsace.

La 66e division d’infanterie (DI) doit ainsi reprendre la cote 425, au-dessus de Steinbach, perdue 10 jours plus tôt. Le 25 décembre, les hommes des 152e et 213e régiments d’infanterie (RI) s'élancent mais ils ne parviennent pas à enlever Steinbach et le sommet de la cote 425. L’ennemi s'accroche solidement à ses positions renforcées par un épais réseau de barbelés. Par ailleurs, chaque mur, chaque maison dissimule un tireur embusqué ou une mitrailleuse qui fauche les fantassins français. L'affrontement se transforme en une bataille de siège au cours de laquelle attaques et contre-attaques se succèdent. Le 30 décembre, tous les habitants de Steinbach sont évacués avant que le village ne disparaisse sous les obus français. Le lendemain, au cours de cinq jours de combats acharnés, le 152e RI libère, pied à pied, chaque maison, chaque rue. Pour sa part, le 213e RI atteint le sommet de la cote 425.

Les combats de l’Hartmannswillerkopf, 19 janvier 1915 – 8 janvier 1916

Le 19 janvier 1915, les Allemands s'emparent du Vieil-Armand, la montagne du Hartmannswillerkopf (HWK). Dominant la forêt de la Hart et la plaine d'Alsace, cet observatoire naturel apparaît comme l'un des enjeux locaux. Pour les Français, c'est ainsi le moyen de contrôler les mouvements ennemis. Le 22 mars, les Allemands en perdent possession. Mais en avril, au terme de violents combats, l'ennemi s'empare à nouveau du sommet. Aussitôt, le 7e BCA et le 152e RI sont engagés et parviennent à reprendre cette position. Les combats perdent en intensité jusqu'à l’automne 1915 où le HWK change trois fois de main.

En décembre 1915, seize bataillons de chasseurs français s’élancent pour reconquérir le HWK. Au cours d'une contre-attaque, le général Serret est grièvement blessé. Évacué dans la vallée, il décède le 6 janvier 1916. Cette opération est la dernière à mobiliser tant de moyens. Désormais, les Français s'accrochent aux pentes du HWK tandis que les Allemands occupent le sommet jusqu’en 1918. Quelques combats se déroulent encore mais en ce milieu de moyenne montagne, ils prennent un caractère des plus singuliers. Ainsi, les soldats se battent en ski ou en raquettes tandis que les ravitaillements se font à dos de mulets ou par funiculaires.

Au cours de la Première Guerre mondiale, près de 25 000 combattants français sont morts sur les pentes de l’Hartmannswillerkopf dénommé le Mangeur d’hommes ou la Montagne de la Mort.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Cernay
À 10 km à l'ouest de Mulhouse. À la sortie de Cernay, en direction de la route des Crêtes et de Vieil-Armand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts tchécoslovaques, 1914-1918

La nécropole nationale Le Marxberg

Partager :

Nécropole nationale Le Marxberg. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sarrebourg Marxberg

 

La nécropole du Marxberg regroupe principalement les dépouilles de soldats morts pour la France lors la bataille de Sarrebourg en août 1914 ou décédés dans les hôpitaux de la ville. Créée durant la Première Guerre mondiale par l’armée allemande, elle est aménagée de 1925 à 1930 pour rassembler les corps exhumés d'autres cimetières de Sarrebourg ou de la région. En septembre 1945, les corps de militaires français décédés lors de l'occupation de Rhénanie sont rapatriés. Aujourd'hui, cette nécropole rassemble 1 608 corps dont 1 119 Français reposant en tombes individuelles. Deux ossuaires rassemblent, pour l’un, les restes mortels de 315 soldats et, pour l’autre, de 257. Au titre de la Deuxième Guerre mondiale, 266 Français, 77 Polonais, 69 Yougoslaves, deux Bulgares et un Tchèque reposent dans ce cimetière. Au sein de celui-ci, un monument honore le souvenir des soldats de l’armée polonaise tombés en juin 1940 : "La ville de Sarrebourg et les anciens combattants polonais en France, à la mémoire de l'armée polonaise qui s'est battue sur la terre lorraine pour notre liberté en juin 1940 – "Za wolnosc Nasza i Wasza Pour notre liberté et la vôtre".

Parmi les combattants, repose notamment le corps du capitaine Roland de Durand de Prémorel (Carré 14/18, tombe n° 36). Officier au 85e régiment d'infanterie, il meurt le 19 août 1914 à Reding où une stèle commémorative a été apposée face à la gare.

 

La bataille de Sarrebourg, août 1914

Ville annexée à l'empire allemand depuis mai 1871, la ville de Francfort est, en août 1914, l'un des principaux objectifs de la Ire armée conduite par le général Dubail. Le 18 août 1914, le 8e corps d'armée (CA) s'empare de la ville. Toutefois, ce succès est provisoire car les Français en particulier les hommes du 95e régiment d'infanterie (RI) et du 85e essuient au nord le feu violent de l'artillerie lourde allemande. Pour les Français, arrêtés par l'ennemi retranché dans des tranchées, il est impossible de progresser. De violents combats se déroulent à Reding Les pertes consenties sont importantes comme le 95e RI qui perd la moitié de son effectif.

Le 20, les Français s'élancent à nouveau mais ils sont à nouveau stoppés. La ville est partiellement détruite. Sous la pression ennemie et au regard des pertes, le général français de Maud'huy ordonne le repli général. Les combats autour de Sarrebourg montrent que l'armée française déploie, au cours de l'été 1914, une approche inadaptée de la guerre moderne, induisant des pertes élevées et conduisant suivant à des erreurs majeures.

La bataille de France, juin 1940

Le 3 septembre 1939, la guerre est déclarée contre l'Allemagne. En raison des risques encourus par les civils, une partie du territoire de la Moselle est évacuée. Fuyant les combats éventuels, les Mosellans gagnent les départements du centre et de l'Ouest de la France. Le 10 mai 1940, les Allemands envahissent les Pays-Bas, la Belgique, le Grand-duché de Luxembourg et la France, mais, très vite, les combats tournent en faveur des forces ennemies. Le 17 juin, elles pénètrent dans Metz, déclarée ville ouverte, où le préfet de Moselle est arrêté. Le 22, la France défaite signe l'armistice avec l'Allemagne nazie.

L'engagement des Polonais en France – Mai-Juin 1940

Après la défaite de la Pologne en septembre 1939, le gouvernement polonais se réfugie en France où plusieurs unités militaires se sont reconstituées et combattent, lors de la campagne de France, au sein de l'armée française. Après la défaite, certains rejoignent les rangs de la résistance française ou gagnent l'Angleterre, avant de livrer, en 1944, des combats livrés pour la libération du sol français.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Sarrebourg
À la sortie ouest de Sarrebourg, N 4

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Plaque commémorative "Aux grenadiers polonais de 1940".

La nécropole nationale de Chestres à Vouziers

Partager :

Nécropole nationale de Chestres à Vouziers. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vouziers

 

La nécropole nationale de Chestres rassemble 2 902 corps de soldats et de victimes civiles décédés lors des deux guerres mondiales. Créé en 1919 après les combats de Vouziers en 1918, ce cimetière est aménagé de 1922 à 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières provisoires ou de tombes isolées situées dans différentes communes du département des Ardennes.

Au titre de la Première Guerre mondiale, cette nécropole réunit 2 484 soldat français, dont 1 337 en ossuaire ; 110 Britanniques, 282 Tchécoslovaques dont 122 en ossuaire, 124 prisonniers civils russes (Zivilarbeiterbataillon (ZAB), dix prisonniers civils belges et trois britanniques. Au sein de ce cimetière national, reposent aussi les corps de deux combattants "Morts pour la France" au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Au sein de la nécropole, est érigé un monument dédié aux soldats tchécoslovaques. Honorant le souvenir de ces combattants, ce monument, construit en 1925, porte une épitaphe en langue tchèque qui signifie : "À la mémoire des légionnaires des 21 et 22e régiments tchécoslovaques tombés en 14-18 à côté de leurs camarades des armées alliées pour la Liberté".

Par ailleurs, dans le cimetière  communal de Vouziers, un carré militaire rassemble les dépouilles de soldats français et russes, ainsi qu’un Britannique et un Roumain.

Parmi ces combattants, repose l’aviateur Roland Garros dans une tombe privée surmontée d’un monument érigé en sa mémoire.

La nécropole est mitoyenne d’un cimetière allemand comprenant 1 843 corps de soldats allemands tombés lors des combats de l’été 1914, décédés dans les hôpitaux de Vouziers ou encore lors des offensives de septembre et octobre 1914.

Les bataille des Ardennes – Août 1914

En 1914, la bataille des Ardennes se déroule au centre et à l'est du massif forestier des Ardennes où les communications entre les armées sont particulièrement difficiles. En raison de cet isolement, le haut-commandement français ne peut avoir une vision intégrale des opérations qui opposent la Ve armée allemande aux 3e et 4e armées françaises. Pour soutenir son offensive en Alsace-Lorraine, le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, leur ordonne un mouvement à travers les Ardennes. Chargées de progresser vers le nord, elles doivent attaquer l'ennemi pour le détruire ou le rejeter vers la Meuse. Pour autant, après plusieurs jours de combats des plus meurtriers, la bataille des Frontières est perdue. En raison des échecs en Lorraine et dans les Ardennes, Joffre ordonne un mouvement rétrograde. La 3e armée se replie en direction de Verdun et la 4e armée vers Stenay et Sedan.

L’occupation dans les Ardennes et les Zivilarbeiterbataillon (ZAB)

Au terme des premières opérations militaires de l'automne 1914, les Ardennes est le seul département à être entièrement occupé, les autres le sont partiellement. Dans ces territoires, les Allemands mettent en place une administration allemande d’ordre militaire, avec notamment l’installation des Kommandantur. Les noms de rues sont modifiés ; ainsi à Vouziers, la rue Gambetta est rebaptisée  Wilhelmstrasse (rue Guillaume). L’heure allemande est également imposée dans ces territoires. Par ailleurs, l’occupation en France engendre des pénuries d’engrais, de bétail, de bras alors que les autorités ennemies veulent exploiter le mieux possible les terres locales.

Faute de volontaires, et suite à une émeute liée à une pénurie de pain en mars 1916 à Lille, les Allemands utilisent les populations urbaines comme main d’œuvre pour des travaux agricoles et "déportent" environ 22 000 personnes de la région de Lille. Femmes comme hommes sont envoyés dans des départements ruraux de l’Aisne ou encore les Ardennes. À l’automne, certains peuvent regagner Lille, mais la Belgique est occupée en octobre 1916 et les Belges sont aussi requis de manière autoritaire dans des bataillons de travailleurs civils – Zivilarbeiterbataillonen (ZAB)- en Allemagne aussi bien qu’en France à l’arrière front. Ainsi, environ 120 000 Belges sont mis au travail forcé. En 1916, les ZAB regroupent les personnes ayant refusé de travailler pour l’occupant.

Parmi les personnes inhumées dans ce cimetière, des Belges ou encore des Russes appartenant à ces groupes de travailleurs. Ces régions ne sont libérées qu’en 1918, Rethel le 6 novembre, Charleville le 9 et Sedan le 10 novembre 1918.

Les combats de la IVe armée et de la brigade Tchécoslovaque sur le front de Vouziers

Un décret du 16 décembre 1917 ratifie la formation d’une armée tchécoslovaque indépendante en France. Auparavant les Tchécoslovaques volontaires ne pouvaient servir que dans la Légion étrangère. Son centre de commandement est implanté à Cognac (Charente-Maritime). Le 21e régiment de chasseurs tchécoslovaques (RCT) est créé en janvier 1918 à Cognac et le 22e RCT en mai 1918 à Jarnac. Le 23e RCT est formé le 3 décembre 1918 et sert en Slovaquie en 1919. L’effectif total de l’armée  tchécoslovaque comprenait 12 000 hommes. Début juin 1918, les 21e et 22e RCT sont affectés dans les Vosges et stationnent près de Darney, au camp militaire Kleber. Fin juin, la brigade gagne le front d’Alsace, notamment le secteur de Sentheim – Aspacht-le-Haut – Mittelbach. Ils sont ensuite associés à la 53e division d’infanterie française envoyée en Argonne ou ils contribuent en octobre à la victoire après de violents combats près des communes de Vouziers, Chestres, Vandy et Terron-sur-Aisne. Les pertes y sont importantes : 27 officiers et 1157 hommes.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Vouziers
À 30 km de Rethel. À la sortie nord de Vouziers, sur la D 947

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts des 21e et 22e régiments tchécoslovaques 1914-18

La nécropole nationale de Minaucourt-Le Mesnil-Les Hurlus

Partager :

Nécropole nationale de Minaucourt. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici   vignette necropole_Minaucourt-Le Mesnil

 

Située sur la commune de Minaucourt-Le Mesnil-Les Hurlus, la nécropole nationale du Pont du Marson regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différentes offensives qui se déroulèrent de 1914 à 1918 dans ce secteur âprement disputé. Elle fut aménagée par étapes successives de 1922 à 1929, sur l'emplacement du cimetière provisoire créé durant la bataille de Champagne, en 1915, alors dénommé le Pont du Marson. Le cimetière rassemble plus de 21 000 Français dont plus de 12 000 en ossuaires, 25 combattants tchèques et 2 Serbes. Un soldat français tué lors de la Seconde Guerre mondiale y est également enterré. Un monument dédié aux héros de la Grande Guerre y a été érigé à partir des pierres de l'ancienne église de Massiges.

 

Ce cimetière militaire témoigne du caractère meurtrier des offensives de Champagne et plus encore des combats qui eurent lieu sur le site de la Main de Massiges, à quelques kilomètres, dont la configuration naturelle rappelle la forme d'une main. Parmi les soldats français, repose notamment la dépouille de Georges Pancol (Tombe 4060). Jeune poète, il rejoint à sa demande le front alors qu'il était administrateur en Indochine. Sa dernière lettre destinée à sa fiancée évoque : "La canonnade gronde partout. Le temps est superbe et si doux. Je n'ai aucun pressentiment funèbre. Comment le pourrais-je par un tel soleil. Et pourtant... Comme le passé est loin et comme l'avenir est proche". Nommé au grade de lieutenant au 3e RIC,  il meurt, le 25 septembre 1915, dans le secteur de Ville-sur-Tourbe.

Les batailles de Champagne - 1914-1918

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec de la "Course à la mer", la guerre de mouvement disparaît sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent.

Dans la région, les Allemands occupent la position de la Main de Massiges contre laquelle un premier assaut est lancé. Le 21 septembre 1914, les ruines du village sont aux mains des Français. Le 21 décembre, les Marsouins du 1er corps colonial attaquent le secteur Beauséjour – Main de Massiges. En quelques semaines, les Français ont déjà perdu 12 000 hommes dans ce secteur.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé. Du côté allemand, on a recourt à la guerre de mines, dont les explosions créent d'énormes cratères notamment à Perthes.

Au cours de l'été, pour rompre le front, le général Joffre décide de mener une nouvelle offensive. L’effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville sur Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée des canons français.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre 1915. Les Français enlèvent facilement les premières lignes, à l’exception notamment à la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand. En deux semaines, pour la possession de la Main, les Français subissent la perte de 15 000 hommes, prisonniers compris.

Mais cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. Les troupes s'épuisent et doivent faire face à de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées perdent 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques difficiles et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouvelles attaques. Le front revient à un calme relatif.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des opérations. Mais engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le maréchal Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy. Dans le secteur de Minaucourt, les Français franchissent la Dormoise puis marchent vers les Ardennes jusqu'en novembre 1918.

Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont mais aussi de dix-huit nécropoles, conserve le souvenir de ces combats acharnés.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Minaucourt-le-Mesnil-les-Hurlus
Au nord-est de Châlons-en-Champagne D 66

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe

Partager :

Nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Jonchery-sur-Suippe

 

Située à quelques kilomètres au nord-ouest de Suippes, la nécropole nationale de Jonchery regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés en Champagne de 1914 à 1918, en particulier lors de l’offensive de septembre 1915. Créée en 1915, elle est aménagée de 1922 à 1929 afin d’inhumer les corps provenant de tombes isolées ou des cimetières provisoires de la région (Perthes, Cuperly, Bouy, Tahure…). Aujourd’hui, cette nécropole rassemble les corps de 7 906 corps de combattants français dont près de 3 009 reposent dans quatre ossuaires. Par ailleurs, au sein de ce lieu de mémoire, sont inhumés quatre soldats tchèques, dont l’un Joseph Staniz, est mort le 11 novembre 1918.

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparait sur le front ouest. La « Course à la Mer » est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’entèrent. C’est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé où se multiplient les coups de mains.

Les offensives de Champagne, 1915-1918

À l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre, fidèle à sa doctrine, décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée occupent de solides positions dont les secondes lignes, situées à contre pente, sont dissimulées des observations aériennes.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque débute le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Quelques points de résistance persistent notamment à la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges". Très vite, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte contre lesquelles les assauts se multiplient, en vain. Au cours de ces attaques et contre-attaques, Français et Allemands perdent 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. En raison de la bataille de Verdun, le front connaît un calme relatif même si quelques opérations précises sont conduites.

Mais, l'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le général Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy et marche toujours plus au nord vers les Ardennes, où l’armistice de novembre 1918 interrompt leur progression.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Jonchery-sur-Suippe
Au nord de Châlons-sur-Marne, D 3

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale Le Mont Frenet à La Cheppe

Partager :

Nécropole nationale Le Mont Frenet. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_La Cheppe

 

La nécropole Le Mont Frenet est l’un des 34 cimetières nationaux situés dans le département de la Marne. Elle regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés en Champagne en 1914-1918. Créée en 1915, cette nécropole rassemble initialement les corps des soldats décédés des suites de leurs blessures dans l’ambulance 3/65 située au Mont Frenet. Implantée à un embranchement de voies ferrées, elle permettait, grâce à la route de Suippes-Châlons un traitement rapide des blessés. Située à l’emplacement même de l’ambulance 3/65, le cimetière rassemble 2 307 corps dont 2 282 de soldats français, douze Britanniques, trois tchèques et un américain. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, neuf soldats français y sont inhumés. Après la guerre, il est agrandi pour regrouper des tombes isolées et certains cimetières militaires provisoires tels que Beauséjour, Tahure et Sainte-Marie-à-Py.

Parmi les soldats, repose Hill Stanley (1896-1918), volontaire américain, ayant servi dans les rangs du service médical de l’armée française. Le 14 août 1918, il succombe à ses blessures à la Veuve (51), après un mois d’agonie.

 

Les batailles de Champagne - 1914-1918

En dépit du sursaut français de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement le mouvement disparaît sur le front ouest. La "Course à la Mer" est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’enterrent. C'est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotages", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé.

Au cours de l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre, fidèle à sa doctrine, décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre pente se trouve une deuxième ligne de tranchée dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque est déclenchée le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Malgré quelques points de résistance notamment à la butte du Mesnil, la progression est rapide. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges", point clé du dispositif allemand.

C’est au cours de cette offensive, qu’un hôpital d’évacuation (HOE) est ouvert au Mont Frenet. Disposant d'une ambulance chirurgicale automobile (Auto-Chir), offerte par la Croix-Rouge russe, cette unité médicale accueille les nombreux blessés sous des baraques ou hangars préfabriqués.

Mais, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte. L'ensemble du front devient un véritable charnier. Les troupes s'épuisent et doivent lutter contre de puissantes contre-attaques. Au cours de ces assauts, les deux armées ont perdu 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. Le front connaît un calme relatif car quelques nouveaux assauts y sont conduits.

L'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Reims, restée sous le feu continuel de l'artillerie allemande, est à nouveau menacée. Engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le général Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie une large manœuvre. Dans la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin puis de Sommepy. Elle progresse rapidement plus au nord et pour atteindre les Ardennes où l'Armistice du 11 novembre 1918 est signé. Aujourd'hui, la région de Suippes, au travers des vestiges de villages de Perthes, Hurlus, Mesnil, Tahure et Ripont, conserve le souvenir de ces combats acharnés.

 

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

La Cheppe
Au nord-est de Châlons-sur-Marne, D 77

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Sillery

Partager :

Nécropole nationale de Sillery. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sillery

 

Rassemblant près de 12 000 corps, cette nécropole nationale, située à 5 km au sud-est de Reims, regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés pour la défense de Reims, de septembre 1914 à l’automne 1918. Ce cimetière est aménagé à partir de 1923 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région, en particulier celui de la Neuvillette, de la Ferme d’Alger et de Prunay. Aujourd’hui, au titre de la Grande Guerre, 11 228 soldats français dont 5 548 inhumés dans deux ossuaires, et 2 Tchèques y reposent. Les nombreux soldats issus des unités coloniales sont tombés pour la défense du fort de la Pompelle. Par ailleurs, depuis 1953, les corps de 29 combattants morts pour la France en 1939-1945 ont été rassemblés. En ce lieu reposait jusqu'en 1933, avant son transfert vers Prague, de la dépouille de Lumir Brezovsky, premier volontaire tchécoslovaque tué le 10 décembre 1914 à Marquise.

 

Les batailles de Champagne – 1914-1918

En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre. C'est le début de la guerre de position. Tout au long de l'année 1915, le général Joffre lance en Champagne différentes offensives. En dépit de l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud, enlève, au cours de l'automne, de nombreuses positions, dégageant ainsi définitivement Reims. Poursuivant leur effort, talonnant l'ennemi, ils repoussent les Allemands jusque dans les Ardennes.

La défense de Reims, ville symbole de la Grande Guerre

Située sur les chemins d'invasion, la ville de Reims accueille de nombreux réfugiés belges et ardennais. Le 4 septembre 1914, les Allemands pénètrent dans cette ville, puis l'abandonnent, le 12 septembre pour se replier sur la ceinture fortifiée de Reims. Les Français parviennent à s'emparer du fort de la Pompelle et celui de Montbré. Située au plus près du front, Reims subit près de 1 051 jours de bombardement tout au long de la guerre. Au cours de l'un d'eux, la cathédrale de Reims est incendiée. Les civils ne sont pas tous évacués et certains continuent même de travailler la vigne. Les combats sont des plus violents autour de la Pompelle et de la ferme d'Alger. Au printemps 1918, l'ensemble des civils est évacué. En mai, le projet d'abandonner Reims est évoqué. En juillet, Reims est encerclée, constituant une menace constante pour l'ennemi. En mars 1918, les Allemands y déploient une vaste opération au cours de laquelle sont engagés plusieurs chars (dont des tanks britanniques pris à l'ennemi et des chars allemands A7V Sturmanzerwagen). Du 15 au 17 juillet, d'ultimes tentatives sont vainement lancées par les Allemands.

La chapelle-mausolée de la nécropole nationale de Sillery

Dédiée aux soldats privés de sépultures, une chapelle-mausolée a été érigée au sein de cette nécropole. Cette démarche a été portée par l'abbé Fendler, curé de Sillery et président du Comité du Mausolée des batailles de Champagne. Présenté en 1925, à l'exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris, ce monument a été érigé grâce à une souscription internationale et fut conçu par l'architecte Adolphe Prost. Encadrant la porte en fer forgée réalisée le ferronnier d’art, Marcel Decrion, les sculptures ont été réalisées, dans le béton frais, par Edouard Sediey. Elles représentent des scènes allégoriques tels qu’un génie de la guerre, les yeux bandés, un poignard à la main chevauchant une monture au galop. Le vitrail est du maître verrier Jacques Simon. À l'intérieur du mausolée ont été apposées trois plaques commémoratives déposées par des familles. La première pierre de cet édifice a été posée le 19 septembre 1926 lors de la cérémonie commémorative des combats de la Pompelle et de Sillery.

Par ailleurs, en ce lieu, un monument rappelle aussi la mémoire des soldats de la 97e division d'infanterie territoriale, tués lors des combats de Sillery (19-20 octobre 1915).

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Sillery
À 10 km au sud-est de Reims, sur la D 8

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Chapelle-mausolée aux morts privés de sépultures des batailles de Champagne 1914-18 _ Monument aux morts de la 97e division d'infanterie territoriale de 1915

La nécropole nationale de Fère-Champenoise

Partager :

Nécropole nationale de Fère-Champenoise. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Fère

 

Situé au lieu-dit les Ouches, la nécropole nationale de Fère-Champenoise regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de première bataille de la Marne (Septembre 1914) et lors de la campagne de France en juin 1940. Créée au lendemain des combats qui se déroulèrent principalement dans les marais de Saint-Gond et sur les deux Morins, elle est aménagée de 1919 à 1934 pour accueillir d’autres corps de soldats exhumés de cimetières militaires ou de tombes isolées de la Marne, de l’Aube et de la Haute-Marne. Il y est érigé, depuis 1928, un monument commémoratif dédié aux souvenirs des soldats français tombés en 1914-1918. Le cimetière rassemble près de 6 000 corps de soldats français dont plus de 3 000 en ossuaire et quelques étrangers (Britanniques, Tchèques…)  morts au cours de la Première Guerre mondiale. Au début des années 1950, cette nécropole regroupe les restes mortels de 169 français et de 3 belges tués lors des batailles de l’Aisne et de Champagne en mai-juin 1940, et à la libération en 1944.

 

Combats des marais de Saint-Gond - Bataille des deux Morins, 6 - 9 septembre 1914

Le 25 août 1914, trois semaines après la déclaration de guerre et l'échec de la bataille des frontières, le général Joffre ordonne le repli général, afin de stopper la progression vers Paris de l'aile marchante allemande. Malgré leur épuisement, les armées françaises font volte-face et tiennent une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres où Verdun constitue le pivot. Au centre du dispositif, se trouvent les 5e et 9e armées françaises, soutenues par le corps expéditionnaire britannique.

Le 6 septembre, les troupes françaises sont déployées sur les rives du Grand-Morin et luttent âprement contre les Allemands qui accentuent leur poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême ; Français et Allemands occupant à tour de rôle le terrain à grand renfort d’artillerie. La Garde prussienne s'y enlise.

Le village de Fère-Champenoise, défendu par les Zouaves et les tirailleurs marocains, est pris par les troupes allemandes le 8 septembre. Au prix d'importants sacrifices, les Françaises luttent avec la dernière énergie pour stopper l’avance ennemie, mais les 9e et 11e corps d'armée sont enfoncés. Les Français s'accrochent et parviennent à stopper la progression de la Garde qui s'empare de Fère-Champenoise. Le 9 au soir, le château de Mondement, au nord-ouest de Fère-Champenoise, à la limite sud des marais de Saint-Gond, est à nouveau occupé par les Français. Les Allemands sont contenus en Champagne, mais leur aile droite cède sur l’Ourcq. Le 10 septembre, ils sont rejetés au-delà des marais. Craignant que ses armées soient coupées de leurs arrières, l’État-major allemand ordonne alors le repli, dans l’Aisne où ils occupent des positions précédemment fortifiées. Les ruines de Fère Champenoise sont évacuées hâtivement. Foch y installe son poste de commandement.

Du 5 au 12 septembre, la bataille de la Marne permet d'une part de redresser une situation militaire gravement compromise et d'autre part d’arrêter le plan allemand d’invasion de la France. Paris est sauvée. C'est une victoire de toute l'armée française, en particulier celle des soldats anonymes tombés pour la défense de la nation. Au cours des mois d’août et septembre 1914, 250 000 jeunes Français meurent, sont blessés ou sont portés disparus. Mais, en dépit de ce succès militaire, les troupes anglaises et françaises, épuisées, ne trouvent pas la force de repousser l’envahisseur au-delà des frontières. Dans un ultime sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre de mouvement s'enraye. Le conflit s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse


Fère-champenoise

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges

Partager :

Nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Villiers-Saint-Georges

 

Situé au lieu-dit La Sente de Beauland la nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats en septembre 1914. Créé au lendemain des affrontements, ce cimetière est réaménagé en 1918 pour y rassembler d’autres combattants de la seconde bataille de la Marne morts au combat ou décédés dans l’ambulance installée sur la commune. En 1922, les corps de soldats dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille y sont également inhumés. Le cimetière abrite 60 corps, 59 Français et un combattant volontaire de l'armée tchèque, Mentl Fransisck.

 

La bataille des Deux Morins, combats majeurs de la bataille de la Marne, 6-9 septembre 1914

Après avoir ordonné le repli, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance pour couvrir Paris. Celle-ci s'étire sur plus de trois cents kilomètres. L’ennemi est aux portes de Paris. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif.

Dans ce secteur du front atteint par les avant-gardes ennemies, au soir du 5 septembre, les éléments français, notamment le 228e régiment d’infanterie (RI) achèvent leur retraite et se préparent comme l’ensemble des autres unités françaises à faire volte-face. En effet, l’élan allemand se brise devant l’offensive de la 6e armée du général Maunoury sur l’Ourcq. Le 6 septembre, Joffre ordonne d'engager une bataille décisive dont dépend le sort de la France. Dans ces circonstances, le général Franchet d'Espérey attaque aux côtés du corps expéditionnaire britannique et s'engage dans la brèche entre les armées allemandes. Sur l'ensemble du front, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, exécutent cette manœuvre mais se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Le même jour, dans ce secteur de Villiers-Saint-Georges où le général de Maud’huy a installé son poste de commandement au château de Flaie, les Français remontent vers le Nord, pour attaquer l'ennemi qui se trouve à Montceaux-lés-Provins. Dans ce secteur, le 6e RI de Saintes et le 123e RI de La Rochelle reprennent l’offensive mais sont accablés par les tirs de l’artillerie allemande qui cherche à retarder la progression de ces unités. Les combats d’infanterie sont rares mais les duels entre l’artillerie française et les canons ennemis sont intenses. Rapidement Villiers-Saint-Georges est aux mains des Français qui poursuivent leur effort vers le Nord.

Les Allemands se sont retranchés dans chaque village ou se sont enterrés dans des tranchées creusées à la hâte. La vallée des Deux Morins tenue par la 9e armée du général Foch qui se déploie entre Courtacon et Sézanne, devient alors le théâtre de violents combats pour y déloger l’ennemi. En raison du duel d'artillerie que se livrent les deux adversaires, le sort de la bataille est incertain. Plusieurs villages comme Esternay ou Courgivaux sont conquis de haute lutte. Les pertes sont importantes.

Le lendemain, les troupes du général Franchet d’Esperey enfoncent les positions allemandes mais doivent ralentir leur mouvement pour venir en aide à l’armée du général Foch en difficulté dans les marais de Saint-Gond. Quelques unités poursuivent leur progression dans la vallée du Grand Morin en direction de la Marne. Celle-ci est franchie le 9 septembre en dépit des lourdes pertes infligées par l’artillerie allemande entre Château-Thierry et Dormans. Le même jour, à l’ouest de Mondement, pivot des combats du marais de Saint-Gond, la retraite est effective. A l’est, le 12 septembre, l’ennemi décroche. Les Allemands sont contenus dans la région. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, sous la menace de voir leurs lignes coupées en deux, ils se replient sur des positions fortifiées situées plus au Nord ou sur l’Aisne. L’armée française, faute de moyens humains et de munitions, ne peut poursuivre les troupes ennemies.

Citée à l'ordre de l'armée en 1922, Villiers-Saint-Georges fait partie des positions les plus avancées atteintes par l’ennemi en septembre 1914 et accueille, au cours de la guerre, un hôpital militaire. Les corps des soldats morts dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille, sont rassemblés dans le cimetière militaire au sein duquel est érigé le monument aux morts de la commune.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Villiers-Saint-Georges
À l’ouest de Sézanne, D 15, D 403

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918