Chapitre 1 : Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux

Visites

Musée de l’Air et de l’Espace - La France puissance spatiale et nucléaire via les maquettes échelle 1 de la fusée Diamant A et d'Astérix, premier satellite français, témoignent de la place qu’occupe la France dans le domaine spatial.

Musée du Service de Santé des Armées (Paris, Val de Grâce)

La Cité de la Mer (Cherbourg) – exposition et visite du Redoutable, premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français

 

Séquences pédagogiques

Sur le site de l’ECPAD

Sur le site du Centre de la Doctrine et de l’Enseignement du Commandement (CDEC)

 

Des sites internet

 

Bibliographie indicative

  • ANOPEX, OPEX : des vies pour la France. Une histoire des opérations extérieures depuis 1963, Historien-Conseil 2019
  • Jacques Baud, La guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur, Paris, Éditions du Rocher, 2003
  • Patrick Boureille, « L'outil naval français et la sortie de la guerre froide (1985-1994) », Revue historique des armées, n°245, 2006;  p. 46-61
  • Colombe Camus, La Guerre contre le terrorisme. Dérives sécuritaires et dilemme démocratique, Ed. du Félin, 2007
  • Jérôme Cario (dir.), Lutte ou guerre contre le terrorisme, Paris, CHEM-CEREM, Le Fantascope éditions, 2008
  • Simon Catros, « Le 11 septembre dans les manuels scolaires » : analyse de manuels scolaires face aux enjeux de l'enseignement de l'histoire du temps présent, Recherches en didactiques, Les cahiers de Théodile, n° 29, premier semestre 2020
  • CESM, Le fait maritime au cœur du contexte stratégique mondial : zones maritimes d'intérêt stratégique,  Études marines, hors-série 10/2011, p. 22-33
  • Ibidem, Agir : l'ambition de la Marine de demain : la marine nationale en opération, Études marines, hors-série 10/2011,  p. 44-60 
  • Philippe Chapleau et Jean-Marc Maril (dir.), Dictionnaire des opérations extérieures de l’armée française, Co-édité par le Ministère des armées – ECPAD et édition Nouveau Monde, Paris, 2O18.
  • Barthélémy Courmont et Darko Ribnikar, Les guerres asymétriques, Conflits d'hier et d'aujourd'hui, terrorisme et nouvelles menaces, Paris, Dalloz/IRIS, 2009
  • Hervé Coutau-Bégarie (dir.), Stratégies irrégulières, Paris, Economica, 2010
  • Vincent Desportes, L'Amérique en armes : anatomie d'une puissance militaire, Paris, Economica, 2002
  • Guillaume Furgolle, « Quelle forme pour la guerre au XXIe siècle ? »,  Revue défense nationale, n°810, 05/2018
  • Sarah Guillet, De l’asymétrie capacitaire à l’asymétrie des buts de guerre – repenser le rapport de force dans les conflits irréguliers, Paris, IRSEM, 2013 (
  • Charles Janier, Dictionnaire Opex : Opérations extérieures de l'armée française depuis 1945, Paris, SPE Militaria, 2015.
  • Henry Laurens et Mireille Delmas-Marty (dir.), Terrorismes. Histoire et droit, CNRS éditions, 2010
  • Christian Malis (dir.), La guerre irrégulière, Paris, Economica, 2011
  • Jenny Raflik, Terrorisme et mondialisation. Approches historiques, Paris, Gallimard, 2016.
  • Cyrille P. Coutansais, « La terre est bleue », les arènes, 2015.
  • Guy Jacques, et Paul Tréguer, « Conquêtes antarctiques », CNRS éditions, 2018
  • Nathalie FAU, Benoît de Tréglodé, « Mers d’asie du sud-est », CNRS éditions, 2018
  • Eric Mottet, Frédéric Lasserre et Barthélémy Courmont, « Géopolitique de la mer de chine méridionale », Presse de l’université du Québec, 2017
  • Les grands dossiers de Diplomatie n°55, « géopolitique des mers et des océans », affaires stratégiques et relations internationales, février 2020.
Corps 2

 

Chroniques du CERPA

  • 24 mars 1999 début de l’opération Allied Force (Kosovo)

En février 1998, une guerre civile éclate au Kosovo après la guerre d’ex-Yougoslavie ayant duré 4 ans. En mars 1999, le secrétaire général de l’OTAN, après accord de l’ONU, donne l’ordre d’engagement aux forces aériennes de l’Alliance. Une semaine plus tard, les raids aériens de l’OTAN cessent et le Kosovo est placé sous administration provisoire de l’ONU.

  • 17 janvier 1991 : première victoire aérienne de l’opération Desert Storm

À la suite de l’invasion du Koweït, la Guerre du Golfe menée par les Nations-Unies est lancée. Desert Storm a vocation à neutraliser les forces vives de l’Irak, ses voies de communications et sa défense aérienne. En une demi-journée, l’opération Desert Storm connaît sa première victoire aérienne.

 

Carnets du Temps

  • Pauline Pic, « Le Groenland, territoire arctique stratégique et convoité » n°135 p.14, 2019

En août 2019, Donald Trump a proposé de racheter le Groenland, pourtant territoire habité par 55000 habitants et autonome depuis 2008. L’île possède de nombreuses ressources minières qu’elle partage pour certaines avec la Chine. Convoité de tous, le Groenland se veut indépendant.

  • Ana Pouvreau, « La perception turque des enjeux chypriotes » n°135, p.28

Depuis la conquête ottomane cinq siècles plus tôt, Chypre revêt une importance particulière pour la Turquie. La partition de l’île entre les Chypriotes et les Turcs depuis l’intervention turque en 1974 a conduit à de nombreux contentions notamment énergétiques depuis la découverte des gisements « Aphrodite » en 2011 et « Calypso » en 2018.

  • Jean-Marc Albert, « Quel avenir pour l’ALENA ? » n°134, 2019, p.6

Depuis 1994, l’ALENA, traité de libre-échange nord-américain, a pour objectif de supprimer les droits de douane entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada. Cependant, 25 ans plus tard, les trois pays se sentent lésés par le traité, ayant perdus beaucoup d’emplois suite aux délocalisations. Le président américain Donald Trump a décidé de modifier le traité.

  • Clara Brandstätter, « La politique énergétique de la Norvège », n°130, 2018, p.46

Alors que la Norvège possède de larges ressources énergétiques, elle essaye d’échapper aux dangers de l’économie de rente et limiter sa dépendance aux énergies fossiles. Pour ce faire, elle ne cesse de multiplier les investissements dans les énergies renouvelables afin de réduire son émission effet de serre.

  • Adjudant Fanny Boyer, « La nouvelle guerre froide », n°130, p.52

La Guerre froide (1947-1991) a divisé le monde en deux : les États-Unis et leurs alliés contre le bloc soviétique et ses satellites. Lors de l’éclatement de l’Empire soviétique, de nouvelles nations se sont dessinées. Aujourd’hui, avec l’émergence d’un nouvel antagonisme entre la Russie et l’Occident, on parle de « nouvelle Guerre froide ».

  • Adjudant Valérie Grillet, « Les États-Unis et le pivot Asie-Pacifique », n°124, p.6

Les Etats-Unis font face à l’émergence du nouveau pôle asiatique, induisant un repositionnement stratégique du pays en matière de relations internationales. Ce nouveau centre de gravité présente cependant des tensions géopolitiques qu’il convient de surmonter.

  • « Le Brésil une puissance régionale », n°123, p.6

En 2016, le Brésil, neuvième puissance mondiale, fait figure de géant au sein de l’Amérique latine. En développant des partenariats régionaux et mondiaux, Brasilia entend démontrer sa volonté d'accroître son influence à l’échelle internationale.

  • « L’Union africaine ou la volonté d’unifier l'Afrique », n°122 p.2

L’Union Africaine est née d’une décision de gérer les problématiques du continent africain par les Africains. Une priorité a été émise sur la prévention des conflits et le maintien de la paix au travers de déploiements militaires et policiers mais aussi de mécanismes juridiques et diplomatiques grâce à un Conseil de paix et de sécurité.

 

Penser les Ailes Françaises

  • Air Commodore John Thomas, « L’emploi de l’arme aérienne lors de la guerre d’Irak (2003) », PLAF08, pp. 33-39

Les Britanniques se sont engagés au côté des Américains dans la guerre d’Irak en 2003. Ils ont déployé 46 150 hommes dont 8100 à la Royal Air Force. L’opération expéditionnaire fut couteuse et délicate opérationnellement.

  • « La campagne aérienne en Bosnie 1992-1995 », PLAF11, pp. 24-32

Des missions d’attaque au sol au soutien humanitaire, la composante « Air » mise au service de la communauté internationale dans la campagne de Bosnie, s’est révélée un outil essentiel de gestion de crise. Cependant, sans des concepts et des doctrines d’emploi clairement définis, et sans un consensus politique large, la puissance aérienne ne peut pas donner toute sa mesure.

 

Air Actualités

  • « Deliberate Force, l’armée de l’air et les forces aériennes de l’OTAN font plier Milocevic », Air Actualités, Octobre 2015, n° 685, p. 58-61

Le 30 août 1995, les Mirage 2000 de l’armée de l’air connaissent leur baptême du feu. Ils participent à un raid de l’Otan contre les forces serbes en représailles au bombardement du marché de Sarajevo. Après quinze jours de campagne aérienne, le président serbe Milosevic accepte de rejoindre la table des négociations.

  • « Opération Harmattan, l’armée de l’air en première ligne », in Air Actualités, hors-série, août 2015, p. 14-27.

Lancée le 19 mars 2011, l’opération Harmattan a mobilisé une trentaine d’avions de l’armée de l’air. Ces derniers sont les premiers à entrer en action en Libye pour mettre fin au régime du colonel Kadhafi.

  • « Opération Tempête du Désert », Air Actualités, décembre 2010, p. 58-61.

La libération du Koweït marque un renouveau pour les armées françaises. L’armée de l’air s’adapte à l’ère des opérations en coalition interalliée.

 

Etudes du Centre d’Études Supérieures de la Marine (CESM)

Chaque siècle a connu sa puissance navale dominante. Souvent au niveau régional, plus rarement au niveau mondial. Un tel statut ne découle pas seulement d’un étalage de constructions navales sur une période donnée, mais d’une réelle politique océanique de long terme, capable d’être financée par une économie solide. Une certaine constante historique veut que seules les puissances dont les intérêts et la sécurité étaient particulièrement liées aux liaisons maritimes se soient maintenues dans la durée comme de notables puissances navales. Les États-Unis, devenus la première nation industrielle à la fin du XIXe siècle, et débarrassés de toute menace d’invasion terrestre sérieuse, ont logiquement tourné leur regard vers les océans bordant leur côtes. Et bien vite, beaucoup plus loin.

Novembre 2014, le lancement de l'INS Tanin1, nouveau sous-marin israélien de type Dolphin II à propulsion anaérobie (AIP2), par le Premier ministre B. Netanyahou et M. Ya’alon, ministre de la Défense, vient rappeler la puissance sous-marine d’Israël, acteur maritime devenu incontournable dans la région. Disposant d'une large façade maritime sur la Méditerranée et d’une étroite ouverture sur la mer Rouge, Israël semble décidé à investir de façon pérenne le champ maritime. Une flotte moderne – plus d'une soixantaine de navires dont près d'un tiers de bâtiments de combat pour un effectif de 6 000 hommes et presque autant de réservistes –, sont autant d'atouts pour assurer la sécurité et l'intégrité de son territoire depuis la mer.

La mer Caspienne, dotée d’une superficie de 374 000 km², est la plus grande mer fermée du monde. Cinq États se partagent les 6 951 km de côtes : l’Azerbaïdjan (825km), l’Iran (1 146 km), le Turkménistan (1 200 km), la Russie (1 460 km) et le Kazakhstan (2 320 km). Longtemps entièrement enserrée dans l’union soviétique, la mer Caspienne représente aujourd’hui un espace disputé. Depuis plusieurs années, tous les pays de la Caspienne, sans exception aucune, ont décidé d’accroître leur présence dans cette mer et, à cette fin, poursuivent des programmes d’armement naval relativement ambitieux. Le phénomène fut initié au début des années 2000 par la Russie et l’Iran, lorsque tous deux entreprirent de moderniser leur flottille de la Caspienne, suivis un peu plus tard des trois anciennes Républiques soviétiques, qui, du fait de leur jeune âge, disposaient de quelques navires hérités de l’ex-URSS.

Les menaces occidentales à l’encontre de l’Iran incitent le pouvoir iranien à préparer sa riposte à une éventuelle attaque militaire de ses installations nucléaires comme le prouvent les derniers exercices navals qui se sont déroulés au mois de décembre 20111 et les annonces multiples de lancement de matériels militaires. Le golfe Arabo-Persique serait l’un des principaux espaces de cette riposte, zone stratégique où transitent près de 40 % de la production mondiale de pétrole et 90 % de la production régionale. La fermeture du détroit d’Ormuz par les forces navales iraniennes aurait d’importantes conséquences économiques à l’échelle internationale. Mais, avec la présence navale de l’hyperpuissance américaine et celle récente de la France dans le golfe, l’Iran est-il vraiment un danger militaire dans le domaine naval ?

En tant qu'armée, la Marine nationale est « un corps de troupes qui est prêt à entrer en guerre ». Sa vocation est donc par définition, d'assurer la sécurité des intérêts de la Nation (française en l'occurrence), en portant les armes. Il n'empêche que son rôle est bien plus riche et complexe que cela puisque, les armées peuvent endosser des responsabilités autres que celles des simples confrontations armées. La marine peut jouer, ce qu'elle fait depuis l'Antiquité, un rôle de diplomate auprès des États côtiers et de leurs populations.

Le 18 août dernier, le président des États-Unis proposait au Danemark une «grosse transaction immobilière» : l’achat du Groenland, territoire danois semi-autonome. Au-delà des réactions d’indignation, cette offre aura eu pour effet d’attirer l’attention internationale sur cette grande île traversée par le cercle polaire. Ce territoire d’un peu plus de 2 millions de km2 pour moins de 57 000 habitants se trouve en effet au centre d’un Grand Jeu polaire opposant les ambitions américaines, russes et nouvellement chinoises, à l’heure où les tensions se cristallisent en Arctique.

Amputée de son littoral à la suite de la guerre du Pacifique qui l’a opposée au Chili, la Bolivie revendique régulièrement sur la scène internationale un accès souverain à l’océan Pacifique qu’elle estime nécessaire à son développement. Si la Cour internationale de justice, saisie en 2013, a débouté La Paz de ses prétentions territoriales sur la côte pacifique dans une décision du 1er octobre 2018, le pays poursuit ses efforts en vue de son retour vers l’océan.

La mer de Chine méridionale, espace de transit d’un tiers du commerce mondial, est le théâtre de rivalités entre grandes puissances qui masquent souvent des oppositions locales. Sept pays riverains y ont des revendications territoriales, appuyées par l’occupation d’îlots au statut juridique ambigu dont la souveraineté n’a pas été éclaircie par la sentence de la Cour permanente d’arbitrage du 12 juillet 2016.