La nécropole nationale de Courcelles-le-Comte

Partager :

Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Courcelles

 

Située dans le sud de l’Artois, à proximité du département de la Somme, la nécropole nationale​ ​de Courcelles-le-Comte rassemble les dépouilles de 275 inconnus inhumés en ossuaire ainsi que 39 stèles nominatives​ de soldats morts pour la France lors des combats​ de fin septembre – début octobre 1914. ​La commune est cité​e​ à l’ordre de l’armée en septembre 1920 : "Complètement détruite par les bombardements, s’est toujours montrée digne et vaillante dans les épreuves et la domination ennemie". Cette citation​ témoigne ainsi de l’âpreté des combats mais aussi des souffrances consenties par ces habitants durant la​ Première Guerre mondiale. Depuis 1922, au centre de la nécropole est érigé le monument​ aux morts de la commune, ​ Aujourd’hui, en ce lieu, chaque année, le premier week-end d’octobre, ​une cérémonie du souvenir rend hommage aux combattants français connus ou inconnus tombés sur​ ​le territoire de la commune attachée au souvenir de ces hommes.

 

"La Course à la mer" et les combats de Courcelles-le-Comte (27 septembre 1914 – 04 octobre 1914)

Après le sursaut allié sur la Marne et le mouvement rétrograde engagé par les Allemands en septembre 1914, chaque belligérant essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. Cette manœuvre est restée dans l’histoire de la Grande Guerre, comme la Course à la mer, dernière étape de la guerre de mouvement avant la fixation du front. Dès la fin septembre, le sud de l’Artois est le théâtre de violents combats. Dans le secteur d’Arras, les escarmouches sont ainsi nombreuses. De Bapaume à Arras, plusieurs communes dont Courcelles-le-Comte sont le théâtre de très violents accrochages, à l’issue desquels elles deviennent des champs de ruines.

Ainsi, dès le 27 septembre 1914, après une reconnaissance en profondeur du territoire conduite par les unités de la 5ème Division de cavalerie française (DC), le territoire de la commune de Courcelles est au cœur des combats. D’une rare violence, ils se déroulent en particulier autour de la gare et de l’église. À cette date, le village est plusieurs fois perdu et repris. Les 81ème et 84ème Division d’infanterie territoriale (DIT) sont engagées dans la défense du village et de ses environs. Exposés au feu de l’artillerie et harcelés par l’infanterie allemande, les hommes du 16ème et du 26e régiment d’infanterie territoriale (RIT) mais aussi ceux du 48e régiment d’infanterie (RI) vont être durement éprouvés. Malgré une résistance solide, les Français doivent se replier sous le feu de l’artillerie ennemie sous une pluie d’obus dont le calibre est supérieur à 10.5 cm.

Le 4 octobre, l’ensemble du secteur est aux mains des Allemands. Les pertes sont lourdes des deux côtés, plusieurs centaines de tués, de disparus dont certains décéderont de leurs blessures dans les infirmeries allemandes. En raison de l’emploi massif de l’artillerie et de l’absence de moyen efficace pour identifier les soldats, beaucoup demeureront à jamais inconnus.

La nécropole nationale de Courcelles-le-Comte

Au terme de ces combats brefs et meurtriers, les Allemands sont maîtres du terrain. Devant les dangers d’épidémies, les civils sont requis pour rechercher et enterrer les morts abandonnées sur le champ de bataille. Les dépouilles des combattants sont alors déposées dans des fosses communes réparties sur l’ensemble du territoire de la commune. Après le conflit et cela pendant les campagnes d’exhumations, l’État français au travers des services du Génie de Lille, va mandater des entreprises de pompes funèbres sur l’ancienne zone des armées afin de procéder à l’exhumation et à l’identification des militaires tués au combat. Ces campagnes vont durer de mars 1921 à novembre 1922. Ces dernières vont permettre la mise à jour de près de 2 000 corps identifiables ou pas. Les exhumations continuent jusqu’à février 1923 mettant à jour de nombreux soldats du 16e RIT ainsi que du 32e RIT et des soldats allemands.

En 1923, avec la volonté des associations régimentaires d’honorer leurs camarades disparus, couplée à celle de l’Etat de créer des carrés nationaux, est donc aménagé un cimetière militaire à Courcelles-le-Comte. Celui-ci rassemble les dépouilles de 275 inconnus inhumés en ossuaire ainsi que 39 stèles nominatives. En cela, la nécropole de Courcelles-le-Comte est typique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumés en sépulture individuelle. En 2014, l’État, au travers du ministère des Armées, a entrepris la restauration intégrale de ce lieu de mémoire, devenu ainsi l’une des 274 nécropoles réparties sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, aux côtés de la mairie de Courcelles-le-Comte, l’État entretient le souvenir de ces combats.

 

  • Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Courcelles-le-Comte. © ECPAD

  • Représentation artistique de la bataille (Feldpost allemande). © Fonds C Damiens

  • L'église de Courcelles-le-Comte au lendemain des combats. © Fonds C Damiens

  • Nécropole en 1923. © Fonds C Damiens

  • Fosse commune devant l'actuelle nécropole française. © Fonds C Damiens

  • Fosse commune franco-allemande. © Fonds C Damiens

  • Soldat allemand posant devant la fosse. © Fonds C Damiens

  • > Retourner aux résultats

    Infos pratiques

    Adresse


    Courcelles-le-Comte

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

    Préparez votre séjour

    En savoir Plus