Monument aux morts de 1870 du Souvenir français, Noisseville. Crédit photo : Aimelaime - Sous licence Creative Commons
L’idée d’un paysage-témoin est devenue un enjeu des liens complexes qu’entretiennent l’Histoire et la Mémoire. Le paysage, imaginé et construit par l’évolution des sociétés ayant chacune leur construction historique, est vecteur, par son utilisation et son appropriation, d’une manière de signifier et de pérenniser la mémoire. Les premiers marqueurs mémoriels de 1870, aux typologies variées, sont autant de manifestations du souvenir des soldats morts au combat qu’il n’y aura d’acteurs de la mémoire au lendemain de la guerre. Ils sont tout à la fois une image des communautés de pensées de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, diffusant esthétiques particulières, empreintes militaires, revendications identitaires et une nouvelle interaction avec l’environnement qui les accueille.