Les soldats colonisés de l’Empire français (19e – 20e siècles)

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Embarquement pour le front des tirailleurs sénégalais stationnés à Fréjus en 1915. Ministère de la Culture/Théta
Embarquement pour le front des tirailleurs sénégalais stationnés à Fréjus en 1915. Ministère de la Culture/Théta

Des guerres de conquête coloniale au 19e siècle et jusqu’à la fin des conflits de décolonisation au milieu du 20e siècle, l’armée a progressivement institutionnalisé le recrutement d’hommes issus des populations sur lesquelles la France établissait, puis confortait et enfin tentait de maintenir sa domination. Ces hommes, dont les modalités de recrutement diffèrent selon la période et les espaces concernés, ont combattu sous le drapeau tricolore dans l’empire comme en Europe, pendant les deux conflits mondiaux. L’armée française, entre le milieu du 19e et le milieu du 20e siècle, peut donc être considérée comme une armée impériale et coloniale.

Nota Bene : web-série historique en partenariat avec L'Ordre de la Libération

COLLOQUE LE SOLDAT ET LA MORT

Les prisonniers français au Vietnam

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Les délégations de l'armée française et de l'APVN réunies à Trung Gia (Tonkin), juillet 1954. © ECPAD

À l’issue de la guerre française d’Indochine, plus de 20 000 combattants français, légionnaires et africains, sont portés "prisonniers et disparus", auxquels il faut ajouter des dizaines de milliers d’indochinois. Un traumatisme encore vivace.

Volontaires pour Diên Biên Phu

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Renfort parachutiste, mars 1954. © ECPAD

 

En avril 1954, après les combats qui se sont succédé lors de la bataille des cinq collines, la situation des effectifs du camp retranché s’est considérablement dégradée. Afin de renforcer la garnison, des volontaires non parachutistes sont largués sur Diên Biên Phu.

Indochine 1954

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Entraînement d'un escadron blindé de l'armée vietnamienne. © ECPAD

 

1954, l’armée française livrait, au cours de combats acharnés à Diên Biên Phu, sa dernière bataille majeure en Indochine. Alors que s’ouvre la conférence internationale de Genève, cette défaite précipite la fin de la guerre et celle de la présence française dans la région.

1958, une nouvelle République en guerre

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Pendant la «bataille d’Alger» : un parachutiste du 1er REP surveille le marché Clauzel, alors que la grève décrétée par le FLN s’amenuise et des magasins rouvrent, Alger, 3 février 1957. © STF/AFP

L’année 1958 connaît une situation exceptionnelle. Des changements institutionnels profonds s’opèrent alors que le pays est engagé depuis quatre ans dans une guerre qui semble sans issue. En faisant adopter une nouvelle Constitution, le général de Gaulle entend mettre un terme à la crise politique.

Les Rendez-vous de l'histoire > 9 au 13 octobre 2019

De Gaulle et l'Algérie

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Le général de Gaulle lors de son discours au balcon du gouvernement général à Alger, 4 juin 1958. © Ecpad

Membre du comité scientifique qui a animé le colloque sur "De Gaulle et l'Algérie" organisé par la DMPA aux Invalides les 9 et 10 mars 2012, l'historien Maurice Vaïsse fait la synthèse des principales réflexions des participants sur le "mystère algérien" du Général.

La guerre d’Algérie des harkis

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Recrutement des harkis à Palestro, région d’Alger, septembre 1959. © Ecpad/Berges

Parmi les mots hérités de la présence française en Algérie, peu possèdent une charge émotionnelle aussi forte que celui de "harkis". Cinquante ans après l’indépendance algérienne, l’histoire des auxiliaires algériens de l’armée française souffre encore d’un certain nombre de présupposés.

Les harkis, de l’Algérie à la France

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L’embarquement des réfugiés harkis dans le port de Bône. © ECPAD

 

Supplétifs de l’armée française en Algérie, les harkis vivent douloureusement la fin de la guerre d’indépendance, entre représailles et déracinement. Marginalisés socialement et économiquement, porteurs d’une mémoire longtemps occultée, les Français musulmans rapatriés et leurs descendants aspirent à être mieux reconnus. Leurs revendications sont aujourd’hui partie intégrante des enjeux mémoriels de la guerre d’Algérie.

 

LE CHANT DES PARTISANS, CRÉATION ET DIFFUSION

75e anniversaire de la Libération de Brest

Les paysages mémoriels de la Guerre de 1870

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Monument aux morts de 1870 du Souvenir français, Noisseville. Crédit photo : Aimelaime - Sous licence Creative Commons
Monument aux morts de 1870 du Souvenir français, Noisseville. Crédit photo : Aimelaime - Sous licence Creative Commons

L’idée d’un paysage-témoin est devenue un enjeu des liens complexes qu’entretiennent l’Histoire et la Mémoire. Le paysage, imaginé et construit par l’évolution des sociétés ayant chacune leur construction historique, est vecteur, par son utilisation et son appropriation, d’une manière de signifier et de pérenniser la mémoire. Les premiers marqueurs mémoriels de 1870, aux typologies variées, sont autant de manifestations du souvenir des soldats morts au combat qu’il n’y aura d’acteurs de la mémoire au lendemain de la guerre. Ils sont tout à la fois une image des communautés de pensées de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, diffusant esthétiques particulières, empreintes militaires, revendications identitaires et une nouvelle interaction avec l’environnement qui les accueille.

Impact direct et conséquences profondes de la guerre de 1870

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"Proclamation de l'Empire allemand dans la galerie des Glaces du château de Versailles, le 18 janvier 1871", Anton von Werner, 1885. Bismarck-Museum

Courte – elle a duré seulement dix mois dont six de combats effectifs –, circonscrite à deux nations, les Français et les Allemands, et relativement peu meurtrière – moins de 200 000 morts –, au regard de celles qui l’encadrent – les guerres napoléoniennes et la guerre civile américaine d’une part, la Première Guerre mondiale de l’autre –, la guerre de 1870 a d’énormes conséquences tant à l’intérieur des États concernés et en Italie voisine, que sur le plan des relations internationales. Il n’est pas exagéré d’écrire que la Première Guerre mondiale est fille de la guerre de 1870, voire même qu’elle inaugure un cycle guerrier européen qui ne s’achève qu’en 1945. Encore faut-il alors préciser qu’elle résulte elle-même, d’une certaine façon, des guerres de la Révolution et de l’Empire et de la défaite infligée par Napoléon à la Prusse, lors de la bataille d’Iéna, en 1806, et du fort sentiment national qui en découle.

Vers une nouvelle triade République-Nation-Armée

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La foule devant le Corps législatif au matin du 4 septembre 1870, Jacques Guiaud, 1871. Musée Carnavalet

L'épreuve du conflit de 1870 ne jette pas seulement un jour cruel et révélateur sur les failles de la défense de la France et sur l'impréparation des Français à la lutte. Elle est aussi un catalyseur des transformations que l'on hésitait à mettre en œuvre auparavant, les désastres rendant inévitables les mutations déjà débattues avant-guerre.

Le système de défense de la France à l'épreuve de la guerre de 1870

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"La revue de Chalons du 9 octobre 1896" par Édouard Detaille, détail. Creative Commons

Le terme d'épreuve est d'usage pour évoquer les défaites militaires françaises qui jalonnent la guerre de 1870-1871 et leurs lourdes conséquences pour la nation. Ici, nous l'entendrons dansle sens de mise en lumière des carences du système de défense et de l'affaiblissement du lien entre la société et le devoir de défense pendant les deux premiers tiers du XIXe siècle jusqu'à la fin du Second Empire.

1944 : la Seine-et-Marne libérée

Le Havre en ruines - Site officiel : unesco.lehavre.fr

75e anniversaire de la libération de Lyon