Fort de Montmorency

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Fort de Montmorency. Source : http://commando-air.fr

Le fort de Montmorency, construit au XIXème siècle, abrita notamment la première station de câbles hertziens.

Site de choix pour les transmissions en raison de son altitude, le fort de Montmorency, construit au XIXème siècle, abrita notamment la première station de câbles hertziens.

Au XIXème siècle, Paris est un camp retranché situé dans une cuvette. Chaque invasion prussienne provoque l'éloignement des fortifications, le rôle de chacune de ces enceintes successives consistant à englober la ligne des hauteurs d'où l'ennemi a bombardé la ville lors de la précédente invasion.

Le premier système fortifié

En 1814 et 1815, les Prussiens de la coalition occupent le premier cercle des hauteurs, c'est-à-dire, au Nord, les hauteurs de Montmartre. Le premier système fortifié, édifié en 1840 à l'initiative de Thiers, comporte donc une enceinte qui enferme Montmartre et établit à l'extérieur une ligne de forts de couverture distants de 2 à 5 kilomètres. C'est ainsi que sont érigés, au nord, les trois forts de Saint-Denis : le fort de la Briche, le fort de la Double Couronne et le fort de l'Est.

La deuxième enceinte

En 1870, les Prussiens, installés sur le deuxième cercle des hauteurs et, en particulier, sur le plateau de Montmorency, bloquent Paris et entament sérieusement le système défensif de Saint-Denis. De ce fait, dès la fin de la guerre, le concept de la deuxième enceinte est établi.

A l'Assemblée nationale, le 14 février 1874, c'est encore Thiers qui monte à la tribune pour défendre le projet, dont l'exécution est confiée au général Séré de Rivière. C'est ainsi que sur l'éperon nord-est est construit le fort de Domont, sur l'éperon sud-est celui de Montmorency, enfin à l'ouest le fort de Montlignon, distants de deux à trois kilomètres.

Le fort de Montmorency a la particularité de tenir sous son canon Saint-Denis et ses abords, considérés comme les points les plus faibles de la défense de la capitale.

Un site de choix pour les transmissions

Dès 1947, un détachement de l'armée de l'air occupe le fort de Montmorency, son altitude en faisant un site de choix pour les transmissions. En 1952, la première station de câbles hertziens dépendant de la Compagnie d'exploitation et d'installation des transmissions d'Etampes s'installe dans le fort. Puis, le 16 septembre 1956, c'est au tour du Commandement du réseau de câbles hertziens de la défense aérienne du territoire, ainsi que de l'Escadron d'exploitation de câbles hertziens. En mai 1959, le réseau hertzien de la 2ème région aérienne est confié à l'Escadron régional de câbles hertziens, qui prend par la suite son appellation actuelle d'Escadron de câbles hertziens. Après la dissolution de la base aérienne 285 en juin 1968, le fort de Montmorency est rattaché à la base aérienne 104 du Bourget, puis à la base aérienne 921 de Taverny en avril 1981. L'Escadron de câbles hertziens rejoint quant à lui la base aérienne 217 de Bretigny en juin 1987.

Le centre d'initiation aux techniques commandos

Depuis 1992, le fort de Montmorency abrite le Centre d'initiation aux techniques commandos dépendant de la base aérienne 921 de Taverny. Offrant toutes les opportunités pour effectuer ce type d'entraînement, le site, qui connaît un grand succès, est fréquenté en premier lieu par les fusiliers commandos de l'air de l'unité de protection, mais aussi par des militaires du rang et des réservistes des autres unités de la base.

 

Ce monument historique, dont le ministère de la défense est affectataire, fait partie d'un protocole Culture Défense, signé le 17 septembre 2005.

 

Fort de Montmorency

Quartier des Champeaux Rue du Fort

95160 Montmorency

Tel : 01 30 40 64 75

E-mail : op@ba921.air.defense.gouv.fr

 

Ministère de la défense

Secrétariat Général pour l'Administration Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives

14 rue Saint-Dominique 00450 Armées

E-mail : dmpa-sdace-bacm@sga.defense.gouv.fr

 

Ville de Montmorency

 

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Adresse

Rue du Fort Quartier des Champeaux 95160
Montmorency
Tel : 01 30 40 64 75

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Le fort de Cormeilles

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Façade bâtiment du fort de Cormeilles. ©Jean-Noël Lafargue

1870 - Le fort de Cormeilles a pour mission de verrouiller la presqu'île d'Argenteuil, zone de cultures maraîchères indispensable à un éventuel nouveau siège de Paris.

Après la défaite de la guerre de 1870 face à l'Allemagne, la France se trouve amputée de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Elle est également condamnée à payer cinq milliards de francs-or d'indemnités de guerre, et ne possède plus aucune défense sur ses frontières orientales. D'autre part, les progrès techniques accomplis par l'artillerie depuis 1858 (chargement par la culasse et rayures des canons) ont augmenté considérablement sa portée et sa précision : les fortifications existantes, dont celles de Paris, sont désormais complètement dépassées.

Le gouvernement d'Adolphe Thiers réagit énergiquement à cette situation, et charge le général Raymond Séré de Rivières d'établir un rapport sur la défense de la France. Le nouveau plan de défense de Paris comprend la construction d'une ceinture de quarante-trois ouvrages, éloignés de six à huit kilomètres de la ceinture de 1841. Le budget prévu de quatre cent millions-or sera dépassé de trente-trois millions !

Le fort de Cormeilles est considéré comme prioritaire, les Prussiens ayant utilisé la Butte du Parisis comme observatoire et position d'artillerie en 1870. Il a pour mission de verrouiller la presqu'île d'Argenteuil, zone de cultures maraîchères indispensable à un éventuel nouveau siège de Paris, et de protéger l'accès au val de Montmorency, et à la route et la voie ferroviaire vers Pontoise et Rouen, en croisant ses feux avec le fort de Montlignon.

Il est construit de 1874 à 1878, pour un coût de 3,3 millions-or, ce prix comprenant l'achat des terrains et les travaux de construction par des entreprises de travaux publics sous le contrôle du Génie.

Le fort affecte la forme d'un trapèze irrégulier, dont le fossé long de 1,2 kilomètre est battu par trois caponnières.

Fort de la première génération (à massif central et à batterie haute), il possède deux fronts tournés vers l'attaquant, et deux flancs vers Paris, de manière à économiser des terrassements, et pour faciliter une éventuelle reprise du fort. A l'origine, l'entrée du fort est protégée par une grille suivie d'une fosse battue par deux créneaux de fusillade, aujourd'hui comblée. Un pont roulant permettait de franchir l'obstacle, en s'escamotant à gauche à l'aide d'un treuil.

Le pavillon des officiers était protégé par un massif central, comportant sept caves à canon abritant des mortiers destinés à battre les pentes de la butte non visible de la crête d'artillerie. La garnison de l'ouvrage comptait trente-six officiers, plus d'un millier d'hommes, et vingt-quatre chevaux de trait pour l'artillerie. Ce fort étant l'un des premiers construits de la ceinture édifiée par Séré de Rivières, il sert de témoin, et ses plans sont diffusés dans les chefferies du Génie à titre d'exemple.

Dès 1855, il est cependant dépassé en raison de la crise de l'obus-torpille. Les ingénieurs militaires modifient les éléments constitutifs de nombreux ouvrages de type Séré de Rivières, mais celui de Cormeilles ne bénéficie d'aucun programme de modernisation.

Lors du premier conflit mondial, il sert de dépôt, et de batterie anti-aérienne contre les Zeppelins venus bombarder Paris.

Durant la brève campagne de 1940, les pièces d'artillerie de l'ouvrage ouvrent le feu, et abattent notamment plusieurs avions ennemis. Occupé par les troupes allemandes, l'édifice sert de dépôt de munitions pour la Kriegsmarine, et abrite désormais des batteries antiaériennes de 20 mm Flack en lieu et place des anciens canons de 75 mm.

Libéré par les FFI de la région, le fort est ensuite utilisé comme prison pour y enfermer des prisonniers de guerre, des collaborateurs, et des trafiquants du marché noir. Le dernier officier allemand quitte le lieu en 1955, et la prison ferme en 1956. En 1967, l'ouvrage est affecté au 23ème régiment d'infanterie de marine, et accueille un centre d'initiation commando qui fonctionnera de façon permanente jusqu'à la dissolution de ce régiment au début des années quatre-vingt, notamment pour de nombreuses unités de réserve. Cédé par le ministère de la défense au Conseil régional d'Ile-de-France, le fort est aujourd'hui géré par l'association des amis du fort de Cormeilles, actuellement à la recherche d'objets et de documents relatifs à l'ouvrage, de manière à enrichir les collections d'un musée militaire dont l'installation au coeur du fort est à l'étude.

 

Le fort de Cormeilles

Les amis du fort de Cormeilles

1, Route stratégique 95240 Cormeilles-en-Parisis

Tél. 06.80.92.48.57

E-mail : jean-pierre.mazier@wanadoo.fr

 

Visites : L'association des amis du fort de Cormeilles organise des visites guidées de l'ouvrage

chaque premier dimanche du mois à quinze heures.

 

Accès à Cormeilles-en-parisis

Par la route : à quarante kilomètres de Paris par l'A 115 en direction de Cergy-Pontoise via Franconville

(sortie n°2 Ermont-Cernay, Franconville, Sannois).

Par le RER : la gare SNCF de Cormeilles est reliée par une navette à la gare RER (A) de Sartrouville

aux heures de pointe, et à la gare RER (C) de Montigny-Beauchamps toute la journée.

Par le train : à un quart d'heure de la gare Saint-Lazare, direction Pontoise ou Mantes-la-Jolie.

 

Fort de Cormeilles

 

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Adresse

1, Route stratégique 95240
Cormeilles-en-Parisis
Tél. 06.80.92.48.57

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites guidées de l'ouvrage chaque premier dimanche du mois à quinze heures.