La nécropole nationale de Soupir n° 1

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Nécropole nationale de Soupir n° 1. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_1_Soupir

 

Aménagée à proximité d'un ancien poste de secours, la nécropole nationale de Soupir n° 1 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Ce cimetière rassemble 7 806 corps de soldats français tombés lors de la Première Guerre mondiale, dont 2 822 en trois ossuaires et 266 en quatre fosses collectives exhumés des sites de Vieil-Arcy, Athies-sous-Laon, Glennes et de Pargny-Filain. Un Belge et un Russe reposent aux côtés des combattants français. En raison du nombre croissant de corps exhumés sur le champ de bataille du Chemin des Dames, les autorités militaires ont aménagé, à partir de 1934, une seconde nécropole (Soupir n°2) en face de celle-ci.

 

Des tirailleurs kanaks dans l’Aisne : le bataillon mixte du Pacifique

Le bataillon mixte du Pacifique (BMP) est composé de soldats canaques, calédoniens ou tahitiens. D’août à octobre 1917, ces hommes renforcent leur position située dans le secteur de l’Ailette. En juin 1918, ils sont engagés dans la bataille du Matz. Rattachée au 418e régiment d'infanterie (RI), cette unité prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre, le BMP s'illustre lors de la prise de Vesles, Caumont et de la ferme du Petit Caumont. En quelques heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués. Aujourd'hui, les nécropoles nationales de Flavigny-le-Petit, de Soupir, d’Ambleny ou de Cerny-en-Laonnois conservent les restes mortels de ces combattants comme Alosio Waangou, natif de Saint-Gabriel-Pouébo (Nouvelle-Calédonie). Tué le 29 septembre 1918 à la côte 193, il est inhumé sous la tombe n°3113.

 

Le Chemin des Dames, un secteur majeur du front de la Grande Guerre

Dès les premières semaines, le plateau du Chemin des Dames est un enjeu pour les belligérants qui peuvent, en occupant cette position stratégique, observer les plaines de Reims et de Soissons. Après le sursaut allié sur la Marne, l'ennemi se replie sur le plateau qui est progressivement fortifié. Dès l'automne 1914, de violents combats se déroulent dans le secteur de Vailly-sur-Aisne, Crouy ou sur la cote 132.

À la veille du printemps 1917, les Français projettent de déployer une puissante offensive dans ce secteur épargné. Mais, le repli allemand sur la ligne Hindenburg impose au général Nivelle de revoir les orientations de cette opération. Au matin du 16 avril, après un intense bombardement dont l'efficacité est limitée, les premières vagues s’élancent. Après avoir gravi les pentes du plateau, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses allemandes. Au prix d'importants sacrifices, les Français atteignent la crête du plateau. Le 17, malgré des conditions météorologiques difficiles, ils poursuivent leur effort. Faute de succès, l’autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement le moral des Français vacillent. Devant l'échec de cette offensive, des mouvements de mutineries éclatent dans les rangs de quelques unités, qui refusent de monter en première ligne. Devant l'amplification de cette contestation en mai 1917, les autorités militaires réagissent. Les arrestations sont nombreuses. Les soldats considérés comme les plus actifs sont jugés et condamnés par des tribunaux militaires. Plus de 500 condamnations à mort sont prononcées, puis commuées par le pouvoir politique. Près de trente sont, pourtant, exécutés. En parallèle, un système de rotation plus efficace et de permissions est instauré.

Au cours de l'été, de nouvelles attaques aux objectifs plus limités sont lancées contre les positions stratégiques du Plateau, notamment à Craonne et Laffaux. A l'automne, se déroulent de nouveaux la bataille de la Malmaison. Au printemps de 1918, le Chemin des Dames est à nouveau âprement disputé. Le 27 mai 1918, les Allemands déferlent, bousculant les positions françaises. Ils occupent rapidement le Chemin des Dames. Le front est rompu. Mais, le 18 juillet, ce mouvement s'enraye. Les Alliés contre-attaquent, repoussant l'ennemi. Au cours des semaines suivantes, les combats font rage. Les Allemands abandonnent définitivement le 10 octobre, un mois avant l'armistice, le plateau aux troupes françaises et italiennes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Soupir 02160
À 25 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925 (Soissons/Neufchâtel-sur-Aisne)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Braine

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Nécropole nationale de Braine. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Braine regroupe les corps de 1 583 Français dont près d'un tiers repose dans deux ossuaires. Cette nécropole est aménagée de 1920 à 1935 pour rassembler les corps inhumés initialement en tombes isolées ou dans des cimetières militaires provisoires de la région.

À proximité, se trouve le seul cimetière danois de la Première Guerre mondiale. Il comprend 79 sépultures de combattants originaires de la province du Schleswig, annexée par l’empire allemand en 1866 et restituée au Danemark en 1920 suite à un plébiscite. Ces soldats ont été incorporés contre leur gré dans l’armée allemande. À la demande de leurs familles, les dépouilles de ces derniers ont été retirées des cimetières allemands pour être regroupées à Braine en 1934.

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, les Alliés franchissent, le 12 septembre 1914, l'Aisne. A la mi-octobre 1914, La 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands s'emparent puis conservent le contrôle du plateau. Progressivement, le Chemin des Dames est transformé en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, élément essentiel de la défense ennemie. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française pilonne les positions allemandes sous lesquelles sont creusées des galeries de mines. Le 8, les premières lignes allemandes sont conquises. Les Français tentent de déborder par l’est. Attaques et contre-attaques se multiplient. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, mais conservent encore l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie, soit la moitié de son effectif.

 

Avril 1917. L’offensive du Chemin des Dames

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent malgré tout. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Le village de Braine est décoré de la Croix de Guerre le 21 octobre 1920.

 

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Adresse

Braine 02220
Route départemental D14 (direction Reims)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne

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Nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Vailly-sur-Aisne

 

La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne regroupe aujourd’hui les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l’offensive d’avril 1917 sur le Chemin des Dames. Rattachée à un poste de secours durant les combats, cette nécropole est aménagée en 1924 et en 1935, pour rassembler les corps de soldats exhumés d’autres cimetières provisoires de ce secteur (Allemant, Jouy, Laffaux, Nanteuil-la-Fosse, Sancy et du Bois-Morin). Elle rassemble, en tombes individuelles et collectives, 1 576 corps de soldats français dont 1 559 sont décédés durant la Grande Guerre et les 17 restants durant la Seconde Guerre mondiale. Cette nécropole jouxte un cimetière militaire britannique où ont été inhumés 676 soldats, tombés principalement en septembre 1914.

Dans l’enceinte de la nécropole nationale, deux monuments ont été édifiés. Le premier a été érigé à la mémoire du sergent Félix Germain Jacquinot du 120e Bataillon de Chasseur à Pieds (BCP) tombé le 8 juillet 1917 et à ses camarades du 120e BCP. Le second est dédié aux morts de l’Union nationale des Combattants (UNC).

 

Les combats de 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à ses derniers sursauts, le plateau calcaire du Chemin des Dames, qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Poursuivant l'ennemi défait sur la Marne le 12 septembre 1914, les Alliés franchissent l'Aisne. La 3e division britannique atteint ainsi le village de Vailly-sur-Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français du 5e groupe de division de réserve s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 1er janvier 1915, l’artillerie française bombarde les positions ennemies tandis que les sapeurs du génie creusent des galeries de mines sous la colline. Le 8 janvier, les premières lignes allemandes sont conquises mais l’adversaire réagit. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132 que les Français tentent de déborder par l’est. Le 12 janvier, sous un déluge de fer et d’acier, les fantassins de chaque camp luttent pied à pied. Finalement, les Allemands percent les lignes françaises, dégagent la cote 132 et s’emparent de Crouy. Faute de renforts immédiats, les Français se replient, tout en conservant l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, après avoir rejeté la 6e armée française sur la rive sud, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Pour les Français, les pertes sont importantes : 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

 

Avril 1917. L’offensive du Chemin des Dames 

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les opérations se prolongent jusqu’au lendemain. Le 18 avril, Vailly est repris mais cette offensive est un échec. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combat. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En juin 1918, à l’occasion des dernières opérations allemandes, l’ennemi s’empare à nouveau de Vailly dont les ruines sont définitivement libérées le 15 septembre 1918. Détruit à 90 %, le village, où seule une maison est épargnée, reçoit la médaille des services rendus à la France. Il est cité à l’ordre de l’armée en 1920.  

À proximité de ce site, à Ostel (chemin de Folemprise), une stèle édifiée en 1921 par la famille Vernes honore la mémoire de deux aviateurs du 2e groupe d’aviation escadrille 7, Marcel Vernes et Jean Peinaud, qui ont perdu la vie le 24 mars 1917 à bord de leur Farman F61.

 

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Infos pratiques

Adresse

Vailly-sur-Aisne 02370
À 17 km à l'est de Soissons, en bordure du CD 925

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts du 120èmeBCP tombés le 8 juillet 1917 - Monument aux morts 1914-18 de l'UNC de Vailly

La nécropole nationale de Champs

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Nécropole nationale de Champs. © Guillaume Pichard

 

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La nécropole nationale de Champs regroupe les corps de soldats décédés lors des deux conflits mondiaux, soit 2 731 Français, dont 940 en deux ossuaires, 80 Russes, un soldat inconnu belge et un Italien tombés lors des combats sur le Chemin des Dames entre 1914 et 1918 ainsi que 178 Français tués lors des combats de la Campagne de France en juin 1940. Aménagé en 1919, cette nécropole rassemble les dépouilles de soldats inhumés initialement en tombes isolées ou dans de nombreux cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent de nombreux fantassins issus des colonies, notamment Dassango Temba Naba, de sang royal des Mossis de la région de Ouagadougou (Burkina-Faso), tombe n° 266. Né vers 1894, il est l’un des fils du Moogo Naaba Koom qui a régné de 1905 à 1942 ; "Naba ou Naaba" se traduit par "chef" et désigne les membres de la famille royale. Recruté en 1916, il est incorporé au 61e bataillon de tirailleurs sénégalais et a le grade de caporal. Le 61e BTS hiverne au camp du Courneau en Gironde, puis intègre le 1er corps d’armée colonial qui combat à l’ouest de Laffaux à partir du 30 mars 1917. Au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il décède le 16 avril sur les pentes du Mont-des-Singes à Vauxaillon. Par ailleurs, deux frères reposent également aux tombes n°3 et n°4, Bernard et Pierre de Kernafflen de Kerglos, vieille famille quimpéroise, respectivement, enseigne de vaisseau auxiliaire sur le front de mer de Nieuport décédé le 17 septembre 1918 à l’hôpital de Rosendaël (Nord) et capitaine du 330e RI décédé le 29 août 1918 à Champs.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son projet d'offensive, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et, pour la première fois, par 128 chars. Au total plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes. Au matin du 16 avril, les premières vagues s'élancent mais se heurtent aux barbelés souvent intacts. Pour beaucoup, elles essuient les tirs des mitrailleuses. Au prix d'importants efforts, les Français atteignent la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques très difficiles, ils reprennent leur mouvement. Le 18, ils s'emparent de Vailly mais dans son ensemble l’offensive est un échec. L'autorité de Nivelle vacille. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d'opérations et de contre-attaques sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. En octobre 1917, la bataille de la Malmaison a pour objectif la prise de l'ancien fort à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

Au cours de la Campagne de France, ce secteur est le théâtre de violents combats qui affectent tant les villes que les campagnes. L’offensive allemande du 10 mai 1940 frappe les Ardennes puis l’Aisne. Sur ce le Chemin des Dames, Oeuilly reste un point stratégique où s'accrochent les hommes du 6e RI. Mais, le 21 mai, les Allemands s'en emparent. Du 5 au 7 juin 1940, les troupes françaises résistent et soutiennent la ligne de front dans le secteur bordant la rivière l’Ailette. Le 7, malgré les combats acharnés de la 27e division d’infanterie alpine entre Soissons et Fère-en-Tardenois, la Marne est atteinte le 9 juin. Les Allemands marchent ensuite vers Paris. Au-delà de ces épreuves qui désorganisent l'armée française, la population civile fuient les combats. Au cours de leur exode, les colonnes de réfugiés sont harcelées par les nombreux bombardements de l’aviation allemande. Ces combats de mai-juin 1940 engendrent des pertes importantes côté français avec plus de 100 000 morts et environ 1 850 000 prisonniers.

 

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Adresse

Champs
Au nord de Soissons, D 56

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Crécy-au-Mont

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Nécropole nationale de Crécy-au-Mont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Crecy

 

La nécropole nationale de Crécy-au-Mont rassemble près de 1 400 soldats français dont 356 reposent dans deux ossuaires, 1 865 Allemands dont 579 en ossuaire mais aussi 19 combattants français décédés en 1940 lors de la campagne de France. Créée en 1919, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés dans de nombreuses communes de l’Aisne.

 

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Dès l'automne 1917, le village de Crécy-au-Mont est occupé par les Allemands qui le quittent qu’en mars 1917. Il est repris aux Français en mai 1918 pour être définitivement libéré le 30 août 1918. A proximité de ce village, a été aménagée, par les Allemands, une plate-forme de tir de l'un des six grands canons de marine de type SKL/45, considérés à tords comme la Grosse Bertha. Cette pièce d'artillerie à longue portée bombardait Compiègne.

 

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Œuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au-delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et emprunte les chemins de l'exode.

 

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Adresse

Crécy-au-Mont 02380
À 36 km au sud-ouest de Laon. À partir du CD 937, à la croisée du chemin dit d'Estournelles et du vieux chemin Coucy-le-Château / Soissons

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Le cimetière français de Vauxaillon

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

1919 : création (Batailles du Chemin des dames, 1914-18)


1919, 1920, 1934, 1935 : regroupement des corps exhumés de cimetières militaires communaux de l'Aisne.


1954 : regroupement des corps 1939-45 exhumés dans l'Aisne

 

Aménagé en 1919, suivie d’aménagements en 1920, 1934 et 1935, cette nécropole de 8 911 m2 abrite 2 078 corps de combattants français : 1 909 corps sont issus de la Première Guerre mondiale et 169 sont issus de la Seconde Guerre mondiale. 

Pour l’essentiel des corps issus de la Première Guerre mondiale, il s’agit de soldats tombés au cours des batailles du Chemin des Dames. Parmi ces sépultures, 1 298 combattants sont en tombes individuelles et collectives et 611 en ossuaires (366 inconnus dans l’ossuaire A et 245 inconnus dans l’ossuaire B).

Les premières rangées de tombes sont celles de combattants de la Seconde Guerre mondiale (combats de 1940) : 169 corps provenant de différents endroits de l’Aisne et qui ont été regroupés dans cette nécropole en 1954. 

Le cimetière militaire français de Vauxaillon se situe à la sortie du village, le long de la ligne de chemin de fer.

 

Source : le site internet Chemin des Dames.
 

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Adresse

Vauxaillon 02320
Le Village S

La nécropole nationale de Crouy

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Nécropole nationale de Crouy. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Crouy

 

Se situant sur l’axe principal Chauny-Soissons, la nécropole nationale de Crouy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles du Chemin des Dames entre 1914 et 1918. Créé en 1917, lors de l’offensive d’avril, le cimetière est ensuite réaménagé de 1920 à 1924 pour réunir d’autres corps de soldats inhumés dans les cimetières provisoires de de Bucy-le-Long et de Missy-sur-Aisne. Cette nécropole rassemble près de 3 000 corps dont 2 941 Français (1 476 sont ensevelis dans deux ossuaires) et 50 soldats britanniques tombés principalement en septembre-octobre 1914. Au titre de la Seconde Guerre mondiale, un combattant français et deux combattants polonais y reposent également.

 

Les combats de Crouy, 1914-1915

Dès les premières semaines du conflit jusqu'à la fin de la guerre en 1918, le plateau calcaire du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne au sud et la vallée de l'Ailette au nord, est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui domine à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Le 12 septembre 1914, poursuivant l'ennemi défait sur la Marne, les Alliés franchissent l'Aisne. A la mi-octobre 1914, la 6e armée française du général Maunoury tient le secteur de Soissons. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne qui se situe au cœur des combats. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Pour dégager Soissons de la pression ennemie et prendre position sur la route menant à Laon, les Français, soumis aux crues de l’Aisne, attaquent le 25 décembre 1914 dans le secteur de Crouy. Le 1er janvier 1915, les positions ennemies sont bombardées. Le 8 janvier 1915, après plusieurs explosions de mines, l’assaut est donné. Malgré la prise des premières lignes ennemies sur le plateau, les hommes de la 55e division du général Berthelot ne peuvent exploiter leur succès car l’adversaire réagit rapidement. Le 12 janvier, il contre-attaque violemment, rejetant les Français sur la rive sud de l’Aisne. La lutte est acharnée, notamment sur les pentes de la cote 132. Au cours de ces combats, Albert Tastu, ingénieur des mines, disparaît. Encerclé avec ses hommes dans la grotte des Zouaves, cet officier au 289e RI résiste vaillamment et meurt sous les balles ennemies. Paris semble à nouveau menacée. Le 13 janvier, les Français se replient plus au sud et le front se fige aux portes de Soissons. Epuisés et mal ravitaillés en raison d’une crue de l’Aisne, les Français ont subi des pertes importantes. En six jours seulement, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie sont mis hors de combat. Cet échec émeut l’opinion publique et fait de cet épisode "l’affaire de Crouy" que l’écrivain-combattant, Henry Barbusse, relate dans son livre Le Feu, prix Goncourt en 1916. Engagé volontaire au 231e régiment d’infanterie, il prit part à cet engagement. La presse est censurée et plusieurs généraux comme Berthelot sont sanctionnés.

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, les assauts se prolongent au lendemain. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont mis hors de combats dont 40 000 morts. Chaque division perd en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, une série d’opérations et de contre-attaques est lancée pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux.

Les fantassins des deux camps supportent les plus extrêmes souffrances En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

En octobre 1920, enjeu des combats acharnés de 1915, les ruines de Crouy, après avoir éprouvées les souffrances de l’occupation, sont citées à l’ordre de l’armée.

 

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Adresse

Crouy 02880
À 5 km au nord-est de Soissons, rue Maurice Dupuis

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Vauxbuin

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Nécropole nationale de Vauxbuin. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Vauxbuin

 

Créée en 1919, la nécropole nationale de Vauxbuin regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les sépultures de 4 898 soldats français dont 940 reposent dans deux ossuaires et un Russe. Les corps de 17 combattants morts pour la France lors de la campagne de France y sont également inhumés. À proximité de ce site, a été aménagé un cimetière allemand où plus de 9 000 soldats sont inhumés.

 

Les combats de 1914-1915 dans ce secteur de l’Aisne

Dès le début de la guerre, le plateau du Chemin des Dames qui domine la vallée de l'Aisne est âprement disputé. Observatoire naturel, cette position est un verrou stratégique qui contrôle à la fois la plaine de Reims et celle de Soissons. Après son échec sur les Marne, l'ennemi est poursuivi par les Alliés qui, le 12 septembre 1914, franchissent l'Aisne. Le 30 octobre, les Allemands occupent Vailly-sur-Aisne. En novembre, le plateau est aux mains de l’ennemi qui le transforme progressivement en véritable forteresse.

Le 25 décembre 1914, les Français s’élancent de Crouy pour s’emparer de la cote 132, clé de voûte des positions allemandes. Le 8 janvier, après un violent bombardement, les premières lignes allemandes sont conquises. Durant cinq jours, les attaques se succèdent sur les pentes de la cote 132. Fantassins allemands et français luttent pied à pied. Finalement, les lignes françaises sont percées : l'ennemi dégage la cote 132 et s’empare de Crouy. Mais, les Français conservent l’accès aux passages de la rivière sur la rive nord. Quant aux Allemands, ils atteignent les faubourgs de Soissons à Saint-Paul et à Saint-Médard. Les pertes françaises sont importantes, 12 000 hommes dont 1 800 pour le seul 60e régiment d’infanterie.

 

Avril 1917. L’offensive du Chemin des Dames 

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général français Nivelle maintient son offensive sur le Chemin des Dames. Engageant plus d’un million d’hommes et d'importants moyens matériels, cette action débute le 16 avril.

Après un bombardement partiel des positions allemandes, les premières vagues d'assaut se heurtent aux barbelés souvent intacts. Nombre de fantassins sont fauchés par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français atteignent la crête du Plateau de Californie. Le lendemain, sous la neige, ils poursuivent leur effort mais ne peuvent rompre le front. Les pertes sont importantes. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tués, blessés ou disparus. En moyenne, chaque division perd 2 600 hommes. L'autorité de Nivelle vacille. Des mouvements de contestation éclatent dans les rangs de certaines unités.

Au cours de l'été 1917, de Craonne à Laffaux, de nouvelles opérations sont lancées pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames. En octobre, la bataille de la Malmaison, dont l'objectif est plus limité, vise la prise de l'ancien fort situé à l'ouest du Chemin des Dames. Le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

 

Mai-juin 1940. La bataille de l’Ailette 

En 1940, ce secteur est le théâtre d'éprouvants combats. L’offensive allemande du 10 mai 1940 affecte les campagnes et les villes des Ardennes et de l’Aisne. Le village d'Œuilly, sur le Chemin des Dames, est l'un des points stratégiques. Occupé par les fantassins du 6e régiment d'infanterie (RI), cette position, après de violents combats, tombent aux mains de l'ennemi le 21 mai 1940. Du 5 au 7 juin, les troupes françaises se maintiennent dans le secteur de l'Ailette. Mais, le 7 juin, la 27e division d’infanterie alpine est débordée. L'ennemi s'empare de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, le département de la Marne est envahi.

 Au delà de ces combats qui engendrent la perte de plus de 55 000 morts, la population civile subit de violents bombardements aériens de la Luftwaffe et est obligée de quitter villes et villages. C’est le début de l'exode.

 

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Adresse

Vauxbuin 02200
À 5 km au sud-ouest de Soissons, en bordure de la RN 2 (Paris/Laon)

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La nécropole nationale de Chauny

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Nécropole nationale de Chauny. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Chauny

 

Créée en 1919, la nécropole nationale de Chauny regroupe les corps exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Chauny, Coucy et Laon. En 1953, les dépouilles de soldats tombés durant la Seconde Guerre mondiale sont y sont inhumées. En ce lieu, reposent 468 soldats français dont 139 en ossuaire pour la période 1914-1918 et 18 tués en mai-juin 1940, dont huit inconnus. Cette nécropole est située à proximité d’un cimetière allemand avec 1527 sépultures et d’un cimetière britannique comprenant 435 soldats.

Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent Roger Turpaud, soldat au 276e régiment d’infanterie (RI), journaliste responsable de l'information judiciaire au Figaro puis directeur du Journal des commissaires de police et de L'Administration Financière (carré 1 tombe n° 71) ou encore Jean-Louis Coqueton, caporal au 278e RI, chef du bureau à la Préfecture de la Creuse, qui est blessé et fait prisonnier le 21 septembre 1914 à Moulin-sous-Touvent. Il décède au lazaret allemand de Chauny le 1er octobre 1914 (carré 2 tombe n° 14). 

 

L’offensive du Chemin des Dames, avril 1917

Malgré le repli allemand sur la ligne Hindenburg en mars 1917, le général Nivelle maintient son attaque, en avril, sur le Chemin des Dames. Pour soutenir cet effort, il engage 49 divisions d’infanterie, 5 divisions coloniales soutenues par 5 310 canons et pour la première fois par 128 chars. Au total, plus d’un million d’hommes sont concernés par cette opération.

Le 2 avril, l’artillerie pilonne les positions allemandes qui sont partiellement détruites. Aussi, au matin du 16 avril, les premières vagues se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par les mitrailleuses ennemies. Pourtant, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, se déroulent des combats d’une rare intensité. L'autorité de Nivelle s’effondre. Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts. Chaque division a perdu en moyenne 2 600 hommes sur le Chemin des Dames.

Au bord de l’effondrement, les Français s'accrochent. Au cours de l'été 1917, est lancée une série d'opérations et de contre-attaques pour contrôler les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Sous une chaleur torride, les combats font rage. Les fantassins des deux camps supportent des souffrances extrêmes. En octobre 1917 se déroule la bataille de la Malmaison dont l'objectif limité est la prise de l'ancien fort de la Malmaison à l'ouest du Chemin des Dames. Conquis, le 23 octobre, les Allemands abandonnent le plateau et se replient au nord de la vallée de l'Ailette.

Parmi ces soldats, de nombreux fantassins issus des colonies, notamment Dassango Temba Naba, de sang royal des Mossis de la région de Ouagadougou (Burkina-Faso), tombe n° 266. Né vers 1894, il est l’un des fils du Moogo Naaba Koom qui a régné de 1905 à 1942 ("Naba ou Naaba" se traduit par "chef" et désigne les membres de la famille royale). Recruté en 1916, il est incorporé au 61e bataillon de tirailleurs sénégalais et a le grade de caporal. Le 61e bataillon de tirailleur sénégalais (BTS) hiverne au camp du Courneau à La Teste de Buch en Gironde, puis intègre le 1er corps d’armée colonial qui combat à l’ouest de Laffaux à partir du 30 mars 1917. Au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il trouve la mort le 16 avril sur les pentes du Mont-des-Singes à Vauxaillon.

Deux frères reposent également aux tombes n°3 et n° 4, Bernard et Pierre de Kernafflen de Kerglos, vieille famille quimpéroise, respectivement, enseigne de vaisseau auxiliaire sur le front de mer de Nieuport décédé le 17 septembre 1918 à l’hôpital de Rosendaël (Nord) et capitaine du 330e RI décédé le 29 août 1918 à Champs.

 

La bataille de l’Ailette, mai-juin 1940

En mai-juin 1940, ce secteur est le théâtre de nouveaux combats.  L’offensive allemande du 10 mai 1940 frappe les Ardennes et l’Aisne. D’une rare violence, les combats se déroulent aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Situé sur le Chemin des Dames, le village d’Oeuilly reste un point stratégique occupé par le 6e RI.  Du 5 au 7 juin, les troupes françaises résistent et soutiennent la ligne de front dans le secteur bordant la rivière l’Ailette, Malheureusement, malgré la résistance de la 27e division d’infanterie alpine, l’ennemi s’empare, le 7 juin, de Soissons et de Fère-en-Tardenois. Le 9, la Marne est franchie. Pour sa part, les civils subissent les nombreux bombardements de la Luftwaffe. Ces combats engendrent des pertes importantes côté français avec plus de 55 000 morts et environ 1 850 000 prisonniers.

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Adresse

Chauny 02300
À l’est de Soissons, D 937

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La nécropole nationale de Villers-Cotterêts

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Nécropole nationale de Villers-Cotterêts. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_ Villers_Cotterets

 

La nécropole nationale de Villers-Cotterêts regroupe les dépouilles de 3 411 soldats français dont 933 sont inhumés dans deux ossuaires, quatre Britanniques et quatre Russes décédés lors de la Première Guerre mondiale et dix combattants français morts pour la France entre 1939 et 1940. Ce cimetière a été créé en 1914 afin d'y réunir les corps des blessés décédés dans les hôpitaux de la ville entre 1914 et 1918. Elle a été aménagée de 1920 à 1926 puis en 1936 afin de rassembler les corps exhumés de cimetières communaux de l’Aisne.

Parmi les combattants, reposent plusieurs soldats du bataillon mixte du Pacifique, tel que A Taunina Teuruaru décédé le 27/10/1918 à l’Ambulance 18/7 à Villers-Cotterêts (tombe n° 2207). Venant de Polynésie française, ces hommes sont morts lors des combats pour la prise de Vesles, de Caumont et de la ferme du Petit Caumont située dans la plaine du Marlois (Aisne).

 

Villers-Cotterêts une ville de l’arrière front

Au début de septembre 1914, les Français ne peuvent tenir la ville, où avait été ouvert provisoirement, dans l'école des garçons, l’hôpital militaire temporaire n°106. Après le sursaut victorieux sur la Marne, les Français installent le quartier général de la 6e armée. Grâce à sa gare régulatrice, Villers-Cotterêts devient une ville de l'arrière front où transitent munitions, matériels et vivres. Pour soigner les blessés, des structures sanitaires comme l’hôpital n°22 installé dans le parc du château, sont ouvertes. Ceux qui succombent dans les baraquements, situés derrière le château, sont alors inhumés dans un cimetière provisoire qui devient, après la guerre, la nécropole nationale.

 

Des tirailleurs kanak dans l’Aisne : le bataillon mixte du Pacifique

Le bataillon mixte du Pacifique (BMP) est composé de soldats canaques, calédoniens ou tahitiens. D’août à octobre 1917, ces hommes renforcent leur position située dans le secteur de l’Ailette (Chemin des Dames). A partir de juin 1918, ils sont engagés dans la bataille du Matz. Rattaché au 418e régiment d'infanterie (RI), le bataillon mixte prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre 1918, le BMP est en première ligne pour la prise de Vesles, Caumont et de la ferme du Petit Caumont. En quelques heures, 32 Kanak, dix Tahitiens et cinq Calédoniens tombent au Champ d'honneur. Le 10 décembre 1918, le BMP reçoit une citation collective à l’ordre de la 10e armée française. Aujourd'hui, les nécropoles nationales de Flavigny-le-Petit, Soupir, Amblen ou de Cerny-en-Laonnois conservent les restes mortels de ces combattants.

 

Juillet 1918. La seconde bataille de la Marne

Après les succès militaires allemands du printemps 1918 dans l’Oise ou l’Aisne, le dispositif défensif allié demeure fragile. Les Français ont ainsi été repoussés au sud de la Marne. L'ennemi occupe Soissons ou Château-Thierry et cherche encore à pousser leur avantage. Dans un ultime effort, l'adversaire lance d'importantes offensives en différents secteurs du front. L'une de ces Friedensturm, (ruée pour la paix) débute, le 15 juillet 1918, dans la région de Fère-en-Tardenois. L'objectif ennemi est de s'emparer des infrastructures ferroviaires et routières facilitant ainsi l'approvisionnement logistique des troupes.

Au terme d'un violent bombardement, les troupes d'assaut s’élancent entre l'Aisne et l'Ourcq. Bousculant les Français, certaines parviennent à franchir la Marne. À l'ouest, Dormans tombe. Le front est rompu mais les alliés s’accrochent, au point que, le 17 juillet, la situation est rétablie. Français, Américains, Italiens et Britanniques contre-attaquent sur un front de 50 kilomètres. Appuyée par l’artillerie et grâce à l’emploi massif des chars et de l’aviation, l’armée du général Mangin, concentrée dans la forêt de Villers-Cotterêts, progresse rapidement, remontant vers l’Ourcq. Le 20, les Allemandes se replient derrière la Marne. Le 21 Château-Thierry est libérée par les troupes françaises et américaines.

Au cours de l’été, les alliés poursuivent leur effort, accablant plus encore l’ennemi. La Grande Guerre trouve son dénouement à l’automne, lorsque les fronts périphériques d’Orient et d’Italie s'effondrent. Asphyxiée sur le plan économique et frappée par la guerre civile, l’Allemagne accepte, le 11 novembre 1918, de signer l'armistice.

 

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Villers-Cotterêts 02600
36 Route de Compiègne

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