La nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines

Partager :

Nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sainte-Croix-aux-Mines

 

Implantée sur la colline de la Hajus, la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines regroupe aujourd’hui les dépouilles de 248 corps de soldats français parmi lesquels 122 inconnus reposent dans deux ossuaires (45 et 77 soldats), et deux prisonniers russes (tombes 109 et 110). Une grande majorité de ces hommes ont été tués lors de offensives d’août à octobre 1914. En 1935, les tombes des militaires situées dans les cimetières communaux d’Aubure et Lièpvre ont été rassemblées en ce lieu.

Au titre de la Seconde Guerre mondiale, quatre personnes sont inhumées. Trois sont des combattants morts en juin 1940 et le dernier est un résistant, François Artz (tombe 46), abattu par les troupes d’occupation en novembre 1944.

À proximité se trouve un cimetière allemand, créé en décembre 1916, rassemblant les dépouilles de 1 036 personnes pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. A l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement. 

François Artz, un résistant inhumé à la nécropole de Sainte-Croix-aux-Mines

Originaire de Brumath (Bas-Rhin), François Artz déserte de la Wehrmacht et rejoint le maquis de Sainte-Croix-aux-Mines, organisé par Auguste Schmitt. Exploitant une scierie, celui-ci organise une filière d’évasion de prisonniers de guerre français. Après l’instauration de l’incorporation de force des Alsaciens dans la Wehrmacht, la filière prend davantage d'importance. En septembre 1944, 25 évadés et réfractaires se réfugient à la ferme de la Goutte au Grand Rombach. Au fur et à mesure, le groupe se renforce, rejoint par 13 Russes et un Yougoslave. À l'automne 1944, les escarmouches se multiplient et Auguste Schmitt est arrêté. Mais, devant l'avance des Américains, cet homme et ses compagnons sont libérés. À la ferme Marigoutte, Paul Velcin et François Artz sont accrochés par des soldats ukrainiens servant aux côtés des Allemands. Si le premier parvient à s'échapper, le second est assassiné. Son corps est enterré le 30 novembre 1944 au cimetière civil, avant d’être transféré à la nécropole nationale de Sainte-Croix-aux-Mines.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse


Sainte-Croix-aux-Mines

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines

Partager :

Nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sainte Marie aux Mines

 

Créée en 1920 pour réunir les corps inhumés initialement dans un cimetière provisoire de Sainte-Marie-aux-Mines, cette nécropole nationale, située au Col Sainte-Marie, regroupe aujourd’hui les dépouilles de 230 Français dont 182 reposent en ossuaire.  Morts pour la France, ces hommes sont décédés lors des combats des cols des Vosges en 1914-1918.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. À l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives, notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.

Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement.... 

Le cimetière allemand de Sainte-Marie-aux-Mines

Le cimetière militaire allemand de Sainte-Marie-aux-Mines est créé en décembre 1916 par les troupes allemandes et rassemble 1 036 morts pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de soldats qui ont été engagés lors des combats pour la crête des Vosges, qui se sont déroulés dès août 1914 jusqu’en 1918. Un grand nombre de ces hommes étaient originaires de Bavière, de Hesse, de Thuringe, du Brandebourg ou de Rhénanie.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Sainte-Marie-aux-Mines
À 35 km au nord-ouest de Colmar, prendre le col de Sainte-Marie-aux-Mines, puis suivre le fléchage

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Bertrimoutier

Partager :

Nécropole nationale de Bertrimoutier. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bertrimoutier

 

Mitoyen d’un cimetière allemand, la nécropole de Bertrimoutier rassemble 933 soldats français, douze Russes et un Roumain décédés lors des combats des Vosges au Violu, à Ban-de-Laveline et Spitzemberg en 1914-1918. Créée en 1921, elle est aménagée en 1924, pour regrouper les corps exhumés des cimetières militaires de Lesseux, Provenchères, le Violu. La commune de Bertrimoutier a été décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 

Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918

Depuis la fin de la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Située à la frontière franco-allemande, le col de Sainte-Marie-aux-Mines, est très surveillé. D’ailleurs, en 1914, l’imminence d’un conflit armé suscite des tensions sur ce poste frontière, avec notamment l’arrivée de troupes allemandes le 31 juillet 1914. Le 1er août, les autorités allemandes réquisitionnent des civils pour creuser des abris sur certains points particuliers du col. Ces positions s’avèrent utiles lorsque que le 3 août débute la guerre avec les premières actions militaires. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août 1914, libérant en partie la ville.

À l’automne, le col de la Tête de Violu est le principal théâtre d’opérations. En effet, ce sommet constitue un emplacement stratégique où les Allemands ont implanté un observatoire permettant de surveiller la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule de la fin octobre au début novembre 1914. Le 31 octobre, 250 chasseurs du 28e BCA prennent le sommet et, le 12 novembre, la totalité du col est aux mains des Français. Dès lors, le front se stabilise et la crête marque la frontière entre les deux belligérants. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain-de-Sucre et de Bernhardstein sont allemands. Les chasseurs alpins des 13e, 22e et 28e BCA français sont alors engagés dans ce secteur.

La guerre de tranchées prend dans ce secteur une nouvelle forme et s’adapte au relief et à la création de fortifications : aménagement de blockhaus, de réseau de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Elle engendre également une guerre des mines dont l’objectif est de faire sauter les positions ennemies toutes proches avec des explosifs utilisés par les sapeurs français ou les pionniers allemands. Elle commence au début de 1915 et perdure tout au long de la guerre.

Le 12 juin 1918, les troupes américaines de la 5e division se déploient dans ce secteur où ils subissent des pertes importantes.

La vie dans un secteur occupé

Théâtre d’actions militaires, le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines est confronté à la présence permanente de militaires. Ces hommes cohabitent et s’adaptent avec la population locale. Les bâtiments communaux sont ainsi transformés en structures militaires : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont des cantonnements. Lièpvre, avec sa gare, devient une localité où convergent le ravitaillement, les munitions mais aussi d’où partent et arrivent les soldats. Pour les civils (hommes et femmes de 15 à 60 ans), les contraintes sont aussi dans leur quotidien car ils peuvent être réquisitionnés par l’administration militaire allemande pour des travaux : fenaison, terrassement, blanchisserie, soins infirmiers… Par ailleurs, la population connaît des problèmes de ravitaillement. L’arrivée des troupes ne fait qu’amplifier le phénomène. Les cuisines roulantes militaires proposent alors aussi bien des repas pour les militaires que pour les civils nécessiteux.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Bertrimoutier
À 90 km au sud-est de Nancy, à la sortie de Bertrimoutier, sur la D 23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe

Partager :

Nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saulcy

 

Attenante à un cimetière allemand, la nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe rassemble 2 565 français, dont 1 174 ont été inhumés dans deux ossuaires, 11 Russes et un Roumain décédé lors des combats des Vosges et dans les hôpitaux de Gérardmer en 1914-1918. Créée en 1921, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1935 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés aux cols du Bonhomme et de la Schlucht, à Gérardmer, à Mandray et à Valtin. René Fonck le célèbre aviateur de la Grande Guerre est natif de Saulcy-sur-Meurthe. Celui que l'on surnomme l’As des As français a eu 75 victoires homologuées et a abattu à lui seul 142 avions ennemis.

 À l’entrée de la nécropole, une plaque rappelle le souvenir de 8 soldats américains du 411e régiment d'infanterie de l'armée américaine, morts le 22 novembre 1944 à Saulcy-sur-Meurthe et aujourd’hui inhumés au cimetière américain d’Epinal.

 

Les combats des massifs du Linge

Après la guerre de mouvement, le front se stabilise à l'automne 1914. Les troupes françaises et allemandes s’accrochent à la Chapelotte, à la Roche Mère Henry, au Violu ou sur la Tête-des-Faux, à la Fontenelle.

Dominant de ses 1 000 mètres les vallées d'Orbey et de Munster, le massif du Linge est le théâtre de violents combats, dès août 1914. Pourtant, les Français attachent peu d'importance à ce site éloigné des zones de réserve et dont l'accès est difficile. Du côté allemand, le massif est abrupt mais il permet d’accéder rapidement à la plaine d’Alsace et à un réseau de communication dense.

En janvier 1915, une offensive importante est engagée sur les massifs du Linge et du Petit-Ballon. En février, près de 1 500 français sont tués en quelques jours. En mars, les Français cherchent à reprendre les positions perdues en la haute vallée de la Fecht où l'ennemi s'est emparé des tranchées françaises. Cet effort s'articule en deux temps, du 17 au 20 avril puis du 15 au 23 juin 1915 et vise le contrôler de la haute vallée de la Fecht jusqu’à Metzeral.

 À cet effet, sans aucun appui, deux compagnies de chasseurs alpins sont lancées à l’assaut du Linge contre les positions des positions fortifiées. Les Allemands sont retranchés derrière des tranchées bétonnées et de véritables blockhaus. Sans oublier des réseaux de fils de fer barbelés - masqués dans les bosquets ou les couloirs rocheux - qui font du Linge une position défensive très forte. Pourtant, les troupes françaises réussissent à prendre le piton.

Le 22 juillet 1915, les attaques reprennent sur le Linge, où les 3e et 5e brigades de chasseurs échouent. Le 26, le col est repris par les Français mais la contre-attaque allemande annihile cet effort. Du 1er au 6 août, d'autres actions se succèdent car le général Joffre souhaite, malgré les pertes importantes, conforter ses positions. La prise de Munster est abandonnée mais toutes les forces se concentrent sur une ligne Linge-Schratz-Barrenkopf. Lancée le 18 août, cette opération n'a pas les effets escomptés et se limitent davantage à de violentes mêlées. Faute de succès probant, cette action cesse rapidement. En septembre, les Allemands prennent l'initiative. Attaques et contre-attaques se succèdent. En octobre, un nouvel effort est conduit pour déloger les soldats français, sans résultat. Par conséquent, chacun des belligérants estime que le front est bloqué et ne souhaite plus sacrifier de combattants.

 Le 16 octobre est considéré comme acquis par l’état-major français. Dans l'impasse, le front se fige désormais au sommet du Linge. Les pertes consenties sont importantes, près de 7 000 Allemands et 10 000 Français ont été tués de juillet à octobre 1915. Les unités engagées, soit dix-sept bataillons de Chasseurs ont perdu jusqu'à 80 % de leurs effectifs. Depuis lors, le massif du Linge est devenu "Le tombeau des Chasseurs".

De novembre 1915 à jusqu’à l’Armistice de novembre 1918, les deux adversaires maintiennent leurs acquis. Dans tout ce secteur désormais figé, l'hiver est rude et le quotidien est difficile, rendant les conditions de combats particulièrement éprouvantes.  Dans ce secteur, les attelages de traîneaux de chiens d’Alaska, rapides et silencieux, assurent ainsi le ravitaillement des postes isolés, l’évacuation des blessés.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Saulcy-sur-Meurthe
À 100 km au sud-est de Nancy (par la RN 415). À la sortie sud du village sur la D 58a

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-1918

La nécropole nationale Les Tiges à Saint-Dié des Vosges

Partager :

Nécropole nationale "Les Tiges". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Les Tiges_Saint-Die

 

Créée en 1920, la nécropole nationale "Les Tiges", rassemble les corps de 2 608 combattants français dont 1 182 reposent dans deux ossuaires. Aménagée en 1924, cette nécropole regroupe les corps de soldats tués lors des combats des Vosges principalement ceux de La Fontenelle et La Chipotte. Ces dépouilles ont été exhumées de cimetières militaires provisoires du secteur de Saint-Dié, Nompatelize, La Salle et Saint-Rémy. Au centre de la nécropole a été érigé, en 1927, un monument dédié au souvenir des soldats du 11e régiment d’infanterie et du 51e bataillon de chasseurs alpins tombés en août 1914.

En 1914, après avoir été évacuée par les Allemands, la région de Saint-Dié des Vosges est le théâtre de violents combats visant la conquête des crêtes et le contrôle des points hauts pouvant servir d’observatoire. Ces actions sont des plus violentes à la Tête-du-Violu et à la Tête-des-Faux ainsi qu’aux cols de Sainte-Marie-aux Mines, des Bagenelles et du Bonhomme. Le 27 août 1914, les Allemands s'emparent de Saint-Dié.

Les combats de la Fontenelle 1914-1918

Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes. Ce passage hautement stratégique, situé à la jonction entre la 1re et la 2e armée française, est la seule plaine entre le Grand Couronné de Nancy et les contreforts des Vosges. Son franchissement permet, à l’ennemi, de prendre les Français à revers de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec au col de la Chipotte, l'ennemi convoite un hameau de La Fontenelle, qui, à 627 m d’altitude, constitue un excellent observatoire. Après l'enlisement du front, ce site devient l'un des lieux les plus disputés. Après de violents combats, les Français atteignent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui la nécropole de Ban-de-Sapt. Fin novembre 1914, un blockhaus central y est construit, relié par un ensemble de boyaux et de tranchées.

Au cours de l'hiver 1914-1915, les pertes sont importantes en raison des nombreux combats. Sous un feu croissant de l'artillerie, l'infanterie ne parvient pas à bousculer réellement l'ennemi. Devant cet enlisement, chaque belligérant creuse, sous les positions adverses, des tunnels dont l'extrémité est remplie d'explosifs, c'est la guerre de mine.

Le 23 juin, les Allemands déclenchent une puissante opération à l'issue de laquelle ils conquièrent l'ensemble du sommet de la cote 627. Les 8 et 23 juillet, les Français déploient deux contre-attaques. Grâce à des moyens toujours plus importants, nomment en artillerie, les fantassins français délogent l'ennemi et s'emparent de l’ensemble de la colline. Ils capturent
1 500 prisonniers. Progressivement, sur la cote 627, la guerre de mines et les combats perdent en intensité. Des coups de main se succèdent aux opérations d'envergure. A partir de l’été 1918, le secteur est tenu par les Américains et il est libéré définitivement en novembre.

Au cours de ces combats, 2 244 soldats ont perdu la vie pour la conquête de cette crête. Comme à Verdun ou en Champagne, trois hameaux du Ban-de-Sapt ne seront pas reconstruits et sont considérés, à cet effet, comme "morts pour la France".

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Saint-Dié
À 80 km au sud-est de Nancy, sur la RN 420

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts, 1914-18 -Stèle aux morts des 11e et 51e BCA tombés en août 1914

La nécropole nationale de Villé

Partager :

Nécropole nationale de Villé. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ville

 

La nécropole nationale de Villé regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans les Vosges. Aménagée en 1924, ce cimetière rassemble les corps de 281 français dont 62 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 219 dans un ossuaire. Par ailleurs, aux côtés de ces combattants, sont inhumés dix prisonniers russes, dont 9 en ossuaire, et un soldat britannique.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16, la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des chasseurs allemands, les Jäger. Après l'échec de la prise de Sarrebourg et d'un corps à corps, les Français se replient. Quelques-uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon aussi sont brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. A partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les combats de l’Ormont, 16-26 septembre 1914

Le 12 septembre 1914, les Allemands s'emparent de la Fontenelle (cote 627) du massif de l’Ormont, et des cols de Saales et Sainte-Marie-aux-Mines. Le 16, les Français doivent reprendre ces positions en particulier l’Ormont et le massif du Spitzemberg. En dépit d'un relief difficile et de la résistance ennemie, les Français atteignent ces objectifs. Le 19, les Bavarois sont délogés de l’Ormont et le 20, le Spitzemberg tombe à son tour.

À partir du 26 septembre, le front se fige. La guerre de position débute et se prolonge dans ce secteur violemment disputé au cours de l'année 1915.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

67507 Villé
À l’ouest de Saint-Dié, D 424, D 39

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Saales

Partager :

Nécropole nationale de Saales. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Saales

 

La nécropole nationale de Saales regroupe les corps des soldats morts pour la France, lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche. Créée en 1921 et aménagée en 1924, ce cimetière militaire réunit les corps de 36 soldats français issus des 14e et 21e corps d'armée. Dix d'entre eux sont inhumés en tombes individuelles et 26 reposent dans un ossuaire.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14-21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16,  la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les Ve et VIIe armées allemandes cherchent à repousser les 1re et 2e armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les chasseurs français subissent l'assaut des 8e et 14e Jäger. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli et malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et de civils réquisitionnés.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français, la nécropole de Saales est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Saales
Au nord-est de Saint-Dié, D 37, N 420

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Ban-de-Sapt

Partager :

Nécropole nationale de Ban-de-Sapt. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Ban-de-Sapt

 

Située sur le territoire de la commune de Ban-de-Sapt, la nécropole nationale de La Fontenelle regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de la Fontenelle de 1914 à 1918. Créée de 1921 à 1923, elle rassemble également les corps des soldats des cimetières de la Vercoste, de Martignon, de Huguenet ou Floquet, de la Croix de Gemainfaing, d’Hermanpaire, de Denipaire et de Celles-sur-Plaine. D’une superficie de 117 635 m², ce cimetière accueille près de 1 400 corps dont plus de 400 en ossuaire. À la suite d'une souscription publique lancée dans le département des Vosges, un monument en grès rose local, œuvre du sculpteur Émile-Just Bachelet, est érigé le 15 août 1925 en mémoire des soldats des Vosges.

 

Les combats de la Fontenelle 1914-1918

Au début des opérations militaires de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1ère et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun.

Mais, tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi convoite alors une hauteur du hameau de La Fontenelle, à 627 m d’altitude, et qui constitue un excellent observatoire. Après fixation du front sur les hauteurs des Vosges, ce site devient l'un des lieux les plus disputés par les deux armées.

Après de violents combats, les Français parviennent au sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui la nécropole. Fin novembre 1914, un blockhaus central y est construit, relié par un ensemble de boyaux et de tranchées. L’hiver 1914-1915 est coûteux en hommes engagés dans des assauts toujours plus meurtriers. Malgré un engagement croissant en artillerie, ces derniers ne parviennent qu'à enlever à l'ennemi quelques mètres de tranchées ou un abri. Début décembre, est inauguré un nouveau genre de combat : la guerre des mines, au cours de laquelle chaque belligérant creuse, sous les positions ennemies, des tunnels dont l'extrémité est remplie d'explosifs.

Le 23 juin 1915, les soldats allemands déclenchent une vaste attaque qui leur permet de conquérir la totalité du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants en artillerie, permettent aux troupes françaises de la 7ème armée, nouvelle appellation de l’armée des Vosges, de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines s’éteint alors sur la cote 627 où des opérations ponctuelles de coups de main succèdent aux attaques de masse jusqu’en 1918. À partir de l’été 1918, le secteur est tenu par les Américains et il est libéré définitivement en novembre.

Au cours de ces opérations, 2 244 soldats perdent la vie pour la conquête de cette crête. À l’instar de Verdun, trois hameaux du Ban-de-Sapt ne sont pas reconstruits après-guerre. Aujourd'hui, la nécropole est située sur l'ancien champ de bataille qui a été aménagé, effaçant en grande partie les vestiges de ces combats, notamment les entonnoirs de mines.

Sur le chemin d’accès à la nécropole, une stèle rappelle les lieux où sont tombés sur le champ d’honneur le lieutenant-colonel Dayet, commandant le 133e RI (régiment d’infanterie), et le capitaine Burelle en 1915.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Ban-de-Sapt
Au nord de Saint-Dié, D 49

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument "Aux soldats des Vosges", 1914-1918

La nécropole nationale de Senones

Partager :

Nécropole nationale de Senones. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Senones

 

Créée en 1920 et aménagée jusqu'en 1935, la nécropole nationale de Senones regroupe les corps de 818 Allemands, 795 Français dont 372 reposent dans deux ossuaires, onze Roumains, six Roumains et six Russes décédés en Haute-Alsace. Après la Grande Guerre, sont rassemblés les restes mortels de combattants inhumés dans différents cimetières provisoires du secteur de Senones, du Ménil, de Moyenmoutier, de la Petite-Raon, de La Forain.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles.

En 1914-1918, la ville de Senones est située sur la ligne du feu. Les bombardements sont nombreux et engendrent de nombreuses destructions et des pertes importantes parmi les civiles. À ce titre, en 1920, Senones est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.

 Les combats de la Roche Mère Henry, 1914-1915

 Dès les premières semaines du conflit, le front n’est pas fixé dans le secteur de Moyenmoutier et Senones. Même si les Allemands ont conquis le massif de la Roche Mère Henry et Senones, ils restent contenus par les Français. Point stratégique permettant de dominer le secteur de Senones, La Roche Mère Henry est, pour les Français, un objectif essentiel dans le contrôle de la région. Le 31 octobre 1914, ils lancent une offensive contre les fortifications ennemies construites sur ce massif. Au terme de cette opération, les Français s'établissent en contrebas et poursuivent leur effort. Le 10 décembre, une nouvelle offensive leur permet de détruire des blockhaus allemands. À partir de cette date, la guerre de mines s'intensifie. Le secteur très atteint, fut surnommé dès le début 1915 le "Pelé".

 Les combats de la Fontenelle, 1914-1918

 Au début des opérations de l'été 1914, de violents combats se déroulent dans la région de Saint-Dié. Le 24 août, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes, point de jonction entre la 1e et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, puis de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec sur le col de la Chipotte, l'ennemi cherche à s'emparer du hameau de La Fontenelle. Située à 627 m d’altitude, cette position constitue un excellent observatoire. Après que le front se soit figé sur les hauteurs des Vosges, ce site devient alors l'un des lieux les plus disputés de cette zone.

Après de violents combats, les Français occupent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui une nécropole. Au cours de l'hiver 1914-1915, des assauts toujours plus meurtriers sont lancés. Malgré un appui-feu de plus en plus intense, ces actions ne parviennent pas aux objectifs visés et se limitent à la conquête de quelques mètres de tranchées ou d'un abri.

 En juin 1915, les Allemands déclenchent une vaste offensive qui leur permet de s'emparer du sommet. Les 8 et 23 juillet, deux violentes contre-attaques, engageant des moyens toujours plus puissants, permettent aux Français de reconquérir l’ensemble de la colline et de faire 1 500 prisonniers. La guerre de mines perd progressivement en intensité même si des hommes continuent de mourir lors d'actions ponctuelles. En novembre 1918, ce secteur est libéré définitivement en novembre par les Américains.

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse

Senones
À 70 km au sud-est de Nancy, sur la RN 42

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Croix monumentale, 1914-1918

La nécropole nationale de Plaine

Partager :

Nécropole nationale de Plaine. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Plaine

 

La nécropole nationale de Plaine rassemble les corps des soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent, au cours de l'été 1914, dans la vallée de la Bruche et ceux de la libération de la poche de Colmar (1944-1945). Aménagée en 1919 puis en 1924 pour y regrouper les cimetières provisoires de Schirmeck, la Broque et Colroy-la-Roche, cette nécropole rassemble 1 487 corps français dont 214 reposent en tombes individuelles. Parmi ces hommes, sont inhumés 54 combattants britanniques et 33 russes, dont 17 dans une tombe collective. Trois ossuaires conservent les restes mortels de 1 273 hommes. En 1954, sont rassemblés 138 combattants tombés lors de la campagne de France en 1940 ou lors de ceux de la libération de Plaine en 1944-1945. Au centre, a été érigée, en 1923, une statue équestre de Jeanne d’Arc. Sous l’occupation nazie, pour éviter d'être détruit, ce monument fut enterré dans la nécropole et réinstallé à son emplacement d’origine à la Libération.

 

Les combats de la vallée de Bruche, 14–21 août 1914

Aux premiers jours de la guerre, pour appuyer la manœuvre de l’armée du général Pau, certaines unités doivent à s'emparer de la chaîne des Vosges. Le 12 août, le 21e corps d’armée (CA) reçoit cette mission. La résistance ennemie est importante sur les hauteurs entre Plaine et Diespach, mais les Français contrôlent rapidement les cols de Saales, de Hans ou encore celui du Donon. Ce massif est l'un des deux plus hauts sommets des Basses-Vosges et représentent ainsi un enjeu stratégique. Après avoir conquis sans difficulté le Donon, les hommes de la 25e brigade d’infanterie (BI) aménagent ses positions.

Dans la vallée de la Bruche les Français progressent sans difficulté. Le 14 août, ils libèrent Saint-Blaise-la-Roche où, au cours d'un assaut audacieux, les chasseurs du 1er bataillon de chasseurs à pieds (BCP) s'emparent du drapeau du 2e bataillon du 99e régiment de réserve alsacien et mettent en déroute le 132e régiment Poméranien. Schirmeck, Wisches et Villé sont aux mains des Français. Le 16,  la frontière est atteinte. Mais, l'ennemi porte une violente contre-attaque sur la rive droite de la Bruche. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein des régiments d’infanterie (RI). Le 18, Wisches est aux mains de l'adversaire. Le 19, les Français se replient sur le massif du Donon composé du Haut et du Petit Donon.

Le 20 août, poursuivant leur effort, les armées allemandes cherchent à repousser les armées françaises au-delà de la frontière. Le massif du Donon est au cœur des enjeux. Dans la soirée du 20, au terme d'un bombardement de huit heures, les hommes des BCP subissent l'assaut des soldats des chasseurs allemands, les Jägers. Suite à l'échec de la prise de Sarrebourg, les Français se replient. Quelques uns s'accrochent au sommet du Petit Donon. Au cours de la nuit, les Allemands renforcent leurs positions. Au matin, en dépit des ordres de retraite générale vers le Grand Couronné de Nancy, le commandant de la 25e BI cherche à reprendre les positions perdues. Cette tentative est un échec. Le lendemain, sans résistance, le Grand Donon tombe.

Les combats sur le Donon sont aussi brefs que meurtriers. Dans leur repli malgré quelques combats retardateurs, les Français abandonnent morts et blessés. À partir du 22 août, les Allemands commencent l'inhumation de ces combattants tandis que les blessés et les prisonniers sont envoyés à Schirmeck. À partir de cette date et jusqu'à la fin de la guerre, le massif du Donon est transformé en une forteresse imprenable où est exploitée une main d’œuvre composée de prisonniers russes et d'otages civils.

Les prisonniers de guerre russes en Alsace pendant la Grande Guerre, 1914-1918

Au cours de la guerre, 3,4 millions de soldats russes sont faits prisonniers, dont 1,5 million sont détenus en Allemagne. Au printemps 1915, les autorités allemandes décrètent l'affectation de prisonniers de guerre dans des kommandos de travail pour pallier la pénurie de main d’œuvre. En Alsace, plusieurs milliers de prisonniers russes sont requis aux travaux de drainage, de coupe du bois, de construction des routes, mais aussi dans l’agriculture.

Pour ces hommes, les conditions de travail sont difficiles et le taux de mortalité est estimé à 7,3%. Au cours de la guerre, près de 100 000 prisonniers de guerre périssent en Allemagne.

 

> Retourner aux résultats

Infos pratiques

Adresse


Plaine

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

En résumé

Eléments remarquables

Monument équestre de Jeanne d'Arc commémorant le sacrifice des morts de la Grande Guerre