Des archives du BCRA au Livre blanc

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Daniel Cordier. © Musée de l’Ordre de la Libération

Avant même la libération du territoire national, le besoin d’expliquer et de justifier l’action du BCRA se fait sentir. Fin 1944, cette tâche est confiée à Daniel Cordier, qui s’en acquitte dans des conditions parfois rocambolesques. Aidé par Vitia et Stéphane Hessel, il réalise bientôt l’importance de son travail : rédiger le Livre blanc du Bureau central de renseignements et d’action.

1944-45 : Interroger les agents des réseaux

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La Libération venue, il est nécessaire d’identifier et de recenser les agents des réseaux mais aussi de retracer leurs actions et de reconnaître leurs droits. Il s’agit également de vérifier qu’aucun ennemi, aucun traître, aucun usurpateur n’a pu se glisser parmi eux et de s’appuyer sur ceux qui ont fait la preuve de leur engagement pour préparer l’avenir.

Les transmissions au service de l’action

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L’une des grandes richesses des archives des services spéciaux est sa collection de câbles ou télégrammes. Conservés aux Archives nationales et au Service historique de la défense, ces documents ont leur propre logique et renferment bien des secrets. Ils donnent à voir la Résistance quotidienne, permettent de reconstituer parfois avec une précision étonnante les circuits d’échange d’informations et de décisions, et ainsi de mieux comprendre l’action de la Résistance sur le terrain.

Le décret 366 du 25 juillet 1942

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La France libre a fait œuvre juridique, une œuvre fondamentale et fondatrice confirmée à la Libération et dont on retrouve trace dans notre droit positif. Tel est le cas du "décret 366" : signé à Londres le 25 juillet 1942, ce texte qui fixe les règles d’intégration aux Forces françaises combattantes est toujours en vigueur et continue de produire ses effets. Quant à la note d’application dudit décret, elle est à l’origine de chirographes particulièrement émouvants.

Les services secrets de Vichy

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Ordre de bataille des Travaux ruraux, 20 avril 1942. © SHD

Un film récent, Imitation Game, a rappelé le rôle essentiel du décryptage d’Enigma dans la victoire des Alliés. Mais sait-on que les services secrets français ont recruté Hans Thilo Schmidt dès 1931 ? Cet espion allemand sera à l’origine des premières informations sur la machine à crypter les messages secrets. Sans cette source de renseignement, il n’aurait probablement pas été possible de reconstituer la machine ni de découvrir son fonctionnement.

La France libre. Le BCRA : Londres › Alger › Paris

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Memorandum sur la réorganisation du SR à Londres, 26 novembre 1941. © SHD

Les services spéciaux de la France libre, entrés dans l’histoire sous le nom de Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), sont créés à Londres, le 1er juillet 1940. Cependant, il faudra encore de longs mois pour que les services du colonel Passy soient pleinement opérationnels. Progressivement, ils vont élargir le champ de leurs activités et apprendre à travailler avec les Britanniques.

Les services spéciaux et leurs archives

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Les locaux de conservation des archives des services spéciaux au Château de Vincennes. SHD/Dominique Viola

Longtemps connues sous l’appellation "fonds du Bureau central de renseignements et d’action", les archives des services spéciaux français de la Seconde Guerre mondiale sont arrivées au Château de Vincennes au terme de longues tribulations, passant de main en main, d’une rive à l’autre de la Manche ou de la Méditerranée. Versées définitivement au Service historique de l’armée de Terre par la Direction générale de la sécurité extérieure en décembre 1999, en cours de classement depuis 2013, ces archives étaient conservées en fait en dépôt dans un local sécurisé vincennois depuis plus longtemps.

D’hier à aujourd’hui

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Les tourelles en 1954. © DGSE

Du BCRA à la DGSE, d’hier à aujourd’hui… Les services de renseignement français ont su évoluer pour s’adapter à de nouvelles missions. Si les structures ont été amenées à se réformer pour rester efficaces, les principes qui les animent sont cependant restés intacts. Soumis au pouvoir politique, les services de renseignement ont vu leurs capacités évoluer pour assurer la réalisation de leurs missions, face à des menaces sans cesse renouvelées. Si les principes d’organisation et les choix stratégiques sont demeurés, les moyens déployés et les missions ont changé. Les évolutions du contexte et des enjeux géopolitiques de la France, le processus de décolonisation, la fin de la guerre froide, les bouleversements technologiques, le développement des menaces terroristes ont incité le Service à toujours muter pour répondre aux besoins de sûreté. Pour autant, le choix de conserver une structure unitaire et intégrée n’a cessé de se confirmer et continue d’offrir à la France un haut niveau de capacités d’entrave et d’action clandestine.