La nécropole nationale de Frémery

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Nécropole nationale de Frémery. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Fremery

 

En venant de Morhange, la nécropole nationale de Frémery se situe à l’est de Chicourt sur la D70. Elle regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de Morhange en août 1914. Créé en 1914, par l’armée allemande, lors de la bataille de Morhange, le cimetière est réaménagé en 1915 et 1924. Cette nécropole regroupe les corps de 147 Français et de 29 Allemands en ossuaire.

Un monument "Aux soldats français morts pour la Patrie le 20 août 1914", dû à l'architecte Steinmetz, est inauguré fin 1927 où figurent les noms des soldats français reposant en l'ossuaire.

 

L’offensive de Lorraine en août 1914

En 1914, l’Alsace et une partie de la Lorraine sont occupées par l’Allemagne suite à la défaite de 1870. Le 1er août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique "neutre" un large mouvement de débordement pour envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII qui définit l’emploi des forces, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements perdus à la suite de la défaite de 1871.

Les 1ère et 2e armées françaises attaquent donc en Lorraine. Le secteur est tenu par les armées sous le commandement du Prince Rupprecht de Bavière. Les Allemands avaient anticipé ce mouvement offensif et prit le soin de repérer le terrain, facilitant ainsi le réglage de l’artillerie. Les troupes françaises attaquent à découvert des positions fortifiées et subissent de lourdes pertes. Les secteurs de Morhange et Sarrebourg sont structurés dès le 1e août par des tranchées bétonnées avec des réseaux de fil de fer et des mitrailleuses. A partir du 14 août, l’attaque vers Morhange et sa région est confiée à la 2e armée du général de Castelnau qui lutte face à la VIe armée allemande du prince Rupprecht de Bavière.

La bataille de Morhange : 19-20 août 1914

Le 15 août, c’est le baptême du feu pour le 146e régiment d’infanterie (RI) de Toul. Il participe à la reconquête de Salins et Château-Salins, le 17. Le 19, le régiment gagne Chicourt.

Le 20 août, après une nuit calme, les obus ennemis pleuvent sur Chicourt devançant des mouvements de fantassins allemands. Deux unités du 146e RI se déploient pour contrer l’avancée adverse et préserver le village de Frémery. Tôt dans la matinée, un avion ennemi avait survolé les lignes françaises, précisant leur emplacement par des fusées. Ce fut alors un véritable enfer. Des obus de tout calibre s’abattent alors sur le bataillon. Dans l’après-midi, les troupes allemandes progressent vers Fonteny. Les batailles d’artillerie étaient telles que le clocher de Fonteny s’est écroulé. Un obus blesse grièvement le colonel Bérot du 146e RI, qui décède le 26 août 1914 à l’annexe de l’hôpital temporaire Tissot de Dijon. Premier chef de corps du régiment mort à la guerre, son nom est donné en 1919 à un ensemble de casernes dans la ville de Morhange. 1250 hommes sont tués lors de ces combats.

Au soir du 20 août, l'offensive française est brisée. Harassés, les Français reculent vers le Grand-Couronné de Nancy où vient de se jour le sort de la Lorraine française.

Le succès de l’armée allemande est sans équivoque. Du côté français, c'est l'étonnement et la désillusion. Conçue et prônée à la veille de la guerre, la doctrine de l'offensive à outrance s'est avérée inadaptée aux réalités de la campagne de l'été 14.

Toutefois, la victoire allemande n’est pas totale. Non seulement l’offensive française a retenu en Lorraine des troupes ennemies qui aurait dû être engagées à l’ouest pour la marche vers Paris, mais en plus les Français se sont repliés en bon ordre. Ils n’ont perdu que peu de territoire tout en conservant Nancy. Le front se fige. Joffre ordonne aux troupes de se replier sur la Marne, qui vont trouver les ressources, morale et physique pour reprendre l'offensive. La bataille de la Marne va devenir la première victoire française de la Grande Guerre. A la fin 1914, le front se stabilise le long de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle.

 

  • Nécropole nationale de Frémery. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Frémery. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Frémery. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Frémery. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Frémery. © ECPAD

  • Bataille de Biedesdort-Dieuze Lorraine, 20 août 1914. © Archives départementales de la Moselle

  • Maison en ruine à Conthil (Moselle) après la bataille de Morhange. C'est dans cette villa qu'a été tué, le 20 août 1914, le brigadier Charles Bellieni. Né à Nancy le 3 janvier 1888, ce combattant est le fils du photographe Henri Bellieni, inventeur des jumelles Bellieni (1857-1938). © CIL/Coll. Jean-Marie Picquart

  • Calvaire de Buhl (Sarrebourg). Cette ancienne carte postale illustrée évoque un épisode de la bataille de Sarrebourg, le 20 août 1914. Érigé au sommet de la colline du Kalberg, sur la route de Buhl, en 1875, ce calvaire s'est retrouvé en pleine zone des combats au cours desquels la croix a été détruite par un projectile tandis que la statue a été préservée. © CIL/Coll. Jean-Marie Picquart

  • Fantassins français en position dans un champ. Vêtus d'un pantalon rouge garance et capote bleue, les soldats français restent des plus exposés aux tirs des mitrailleuses ennemies. © Collection particulière FBN - DR

  • Ruines d'une église située probablement dans la région de Morhange (Moselle).

  • Soldats français capturés par l'armée allemande lors de la bataille de Mohrange. © DR

  • Tombe collective à Morhange (Moselle) où ont été inhumés, par les Allemands, les corps de 400 soldats français et 300 soldats allemands morts au cours des combats de Mohrange. © CIL/Coll. Jean-Marie Picquart

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    Infos pratiques

    Adresse

    Frémery
    Au nord-est de Nancy, D 70

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

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    Comité départemental du tourisme de la Moselle

    2-4, rue du Pont Moreau

    57003 Metz Cedex

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